Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mai 1862 15 mai 1862
Description : 1862/05/15 (A7,N142). 1862/05/15 (A7,N142).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032966
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
164 L'ISTHME DE SUEZ,
génieurs qui avaient été autorisés à suivre les cours
d'enseignement en 1794, en tout cinquante-six repré-
sentants de l'École polytechnique, disciples et maîtres ;
ils n'ont pas tardé à signaler leur présence par des
travaux utiles.
Avec de tels auxiliaires, avec une armée comme
l'armée d'Italie, des chefs militaires comme Kléber et
Desaix et leurs dignes émules, tous animés du même
enthousiasme, du même amour de la patrie, tous dé-
sirant gagner à la France une grande et puissante co-
lonie, le général en chef, s'il n'avait eu à combattre
que les Ottomans, le climat et les anciens maîtres du
pays, eût réussi sans nul doute dans son entreprise. Le
sort en a décidé autrement, un successeur malhabile a
tout perdu.
Quelques-unes de ces phases de l'épopée égyptienne
ont été célébrées avec talent et vérité dans le poëme
de M. Méry : si le temps l'eût permis, on eût prié l'as-
semblée de permettre la lecture de quelques-uns de
ces beaux vers ; j'aurais demandé la même permission
pour le poëme arabe en cinquante-six strophes, com-
posé par le cheik égyptien Refa'ah, l'un des ulemas
ancien élève de la mission, sur le canal de Suez, c'est-à-
dire, sur la plus grande entreprise des temps mo-
dernes, honneur éternel de Ferdinand de Lesseps ; et,
aussi, le poëme de M. Henri de Bornier, présent à cette
assemblée, poëme couronné l'année dernière par l'Aca-
démie française.
C'est donc, pour ainsi dire, en vain que la rivalité
politique a enlevé à la France la possession d'une puis-
sante colonie; de grandes compensations la dédomma-
gent pleinement ; c'est son influence aux bords du Nil,
c'est la civilisation du pays, c'est l'abolition de l'escla-
vage prononcée par le vice-roi Mohammed-SaïJ, digne
fils de Mohammed-Aly ; c'est la prospérité croissante du
commerce, c'est enfin l'Algérie, la vraie sœur de l'Egypte,
qui touche presque à l'Océan comme celle-ci touchera
bientôt à la mer des Indes, par le canal de Suez.
Jetons, en finissant, un regard sur l'année qui vient
de s'écouler. La réunion a fait des pertes bien sensibles.
Le dernier de nos minéralogistes, Victor Dupuis, a suc-
combé à Dormans, sa ville natale. Il avait parcouru la
Thébaïde et déterminé, avec Rozière, la nature des mi-
néraux dont les monuments antiques sont formés. Son
collègue Cordier, qui l'a précédé au rendez-vous qui
nous attend tous, Cordier, le disciple, l'ami de Dolomieu,
Cordier a laissé un nom immortel en découvrant la loi
de la chaleur croissante dans l'intérieur du globe ter-
restre. Il est représenté ici par son fils et son gendre.
La plus douloureuse, peut-être, de ces catastrophes,
pour avoir été imprévue, soudaine, inopinée, est celle
qui nous a enlevé Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, si
jeune encore, qui représentait si parfaitement son glo-
rieux père, et s'était si complétement identifié avec
nous, les anciens, avec notre réunion, avec l'Egypte
elle-même ; nous comptions, nous devions compter sur
lui, pour continuer, pour perpétuer indéfiniment cette
réunion égyptienne. Payons à sa mémoire un tribut de
regrets digne de lui, digne de son mérite éclatant, digne
des services qu'il a rendus à la science et à la patrie.
L'an prochain, Messieurs, ceux qui assisteront au
banquet d'Egypte, recevront quelque souvenir de l'ex-
pédition, et, dès la semaine qui vient, vous recevrez un
opuscule qui prouve le mouvement de la civilisation de
l'Egypte et son progrès dans la science.
LES TRAVAILLEURS DE L'ISTHME ET LES OUVRIERS DE LYON.
Nous venons de recevoir de la Société artistique de
l'isthme de Suez, siégeant à El-Guisr, une somme de
137 fr. 55 c., montant d'une liste de souscription
ouverte par cette Société, au profit des ouvriers de
Lyon sans travail.
Nous allons verser cette somme à la caisse centrale
de la souscription. Nous regrettons que l'abondance
des matières nous oblige à renvoyer au prochain nu-
méro la publication de cette liste qui prouve une
fois de plus de quels sentiments généreux et frater-
nels pour toutes les infortunes françaises sont animés
ces vaillants pionniers d'une œuvre qui, nous l'espé-
rons bien, ouvrira à toutes les classes laborieuses de
nouvelles sources de travail et d'aisance.
ERNEST DESPLACES.
SOCIÉTÉ ARTISTIQUE DE L'ISTHME DE SUEZ
Foulée à El-Guisr, en 1861 , par MM. les employés de la
Compagnie et de l'entreprise du canal des deux mers, sous
le patronage de M. Ferdinand de Lesseps.
(Pour les mémoires, notices et l'administra lion, s'adresser au
directeur, à El-Guisr (isthme de Suez), Egypte.)
Séance du 2 avril 1862.
Présidence de M. SANSON, membre du Conseil.
La séance est ouverte à 8 heures 1/2 du soir.
Sont présents les membres dont les noms suivent :
MM. A. Guiter, directeur; Sautereau, sous-directeur;
Sanson, membre du Conseil ; Kolbi, secrétaire ;
A. Martin, conservateur-adjoint; Bottger, Bre-
mond, Brevard, Lucien Dautel, Farfara, Fioren-
tino, Jaillet, Joachim, Lechevallier, Moulin, Pom-
péï, Punant, Pierre Longo, Claude Chilliet, Lailliet
et Vigouroux, membres.
M. Kolbi, secrétaire, donne lecture du procès-verbal
de la dernière séance.
M. le président communique à l'assemblée une nou-
velle liste de divers dons offerts à la Société.
M. Lucien Dautel donne lecture d'une œuvre littéraire,
adressée à la Société, par son auteur, M. Ausone de
Chancel. C'est un petit poëme, intitulé : L'Isthme de
Suez, et dédié à M. Ferdinand de Lesseps.
M. Guiter, directeur, entretient la réunion d'un mo-
nolithe couvert d'inscriptions récemment trouvé par
M. Stanislas Bralkowki, au camp de César, près d'A-
lexandrie. Il communique à ses collègues la copie et
génieurs qui avaient été autorisés à suivre les cours
d'enseignement en 1794, en tout cinquante-six repré-
sentants de l'École polytechnique, disciples et maîtres ;
ils n'ont pas tardé à signaler leur présence par des
travaux utiles.
Avec de tels auxiliaires, avec une armée comme
l'armée d'Italie, des chefs militaires comme Kléber et
Desaix et leurs dignes émules, tous animés du même
enthousiasme, du même amour de la patrie, tous dé-
sirant gagner à la France une grande et puissante co-
lonie, le général en chef, s'il n'avait eu à combattre
que les Ottomans, le climat et les anciens maîtres du
pays, eût réussi sans nul doute dans son entreprise. Le
sort en a décidé autrement, un successeur malhabile a
tout perdu.
Quelques-unes de ces phases de l'épopée égyptienne
ont été célébrées avec talent et vérité dans le poëme
de M. Méry : si le temps l'eût permis, on eût prié l'as-
semblée de permettre la lecture de quelques-uns de
ces beaux vers ; j'aurais demandé la même permission
pour le poëme arabe en cinquante-six strophes, com-
posé par le cheik égyptien Refa'ah, l'un des ulemas
ancien élève de la mission, sur le canal de Suez, c'est-à-
dire, sur la plus grande entreprise des temps mo-
dernes, honneur éternel de Ferdinand de Lesseps ; et,
aussi, le poëme de M. Henri de Bornier, présent à cette
assemblée, poëme couronné l'année dernière par l'Aca-
démie française.
C'est donc, pour ainsi dire, en vain que la rivalité
politique a enlevé à la France la possession d'une puis-
sante colonie; de grandes compensations la dédomma-
gent pleinement ; c'est son influence aux bords du Nil,
c'est la civilisation du pays, c'est l'abolition de l'escla-
vage prononcée par le vice-roi Mohammed-SaïJ, digne
fils de Mohammed-Aly ; c'est la prospérité croissante du
commerce, c'est enfin l'Algérie, la vraie sœur de l'Egypte,
qui touche presque à l'Océan comme celle-ci touchera
bientôt à la mer des Indes, par le canal de Suez.
Jetons, en finissant, un regard sur l'année qui vient
de s'écouler. La réunion a fait des pertes bien sensibles.
Le dernier de nos minéralogistes, Victor Dupuis, a suc-
combé à Dormans, sa ville natale. Il avait parcouru la
Thébaïde et déterminé, avec Rozière, la nature des mi-
néraux dont les monuments antiques sont formés. Son
collègue Cordier, qui l'a précédé au rendez-vous qui
nous attend tous, Cordier, le disciple, l'ami de Dolomieu,
Cordier a laissé un nom immortel en découvrant la loi
de la chaleur croissante dans l'intérieur du globe ter-
restre. Il est représenté ici par son fils et son gendre.
La plus douloureuse, peut-être, de ces catastrophes,
pour avoir été imprévue, soudaine, inopinée, est celle
qui nous a enlevé Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, si
jeune encore, qui représentait si parfaitement son glo-
rieux père, et s'était si complétement identifié avec
nous, les anciens, avec notre réunion, avec l'Egypte
elle-même ; nous comptions, nous devions compter sur
lui, pour continuer, pour perpétuer indéfiniment cette
réunion égyptienne. Payons à sa mémoire un tribut de
regrets digne de lui, digne de son mérite éclatant, digne
des services qu'il a rendus à la science et à la patrie.
L'an prochain, Messieurs, ceux qui assisteront au
banquet d'Egypte, recevront quelque souvenir de l'ex-
pédition, et, dès la semaine qui vient, vous recevrez un
opuscule qui prouve le mouvement de la civilisation de
l'Egypte et son progrès dans la science.
LES TRAVAILLEURS DE L'ISTHME ET LES OUVRIERS DE LYON.
Nous venons de recevoir de la Société artistique de
l'isthme de Suez, siégeant à El-Guisr, une somme de
137 fr. 55 c., montant d'une liste de souscription
ouverte par cette Société, au profit des ouvriers de
Lyon sans travail.
Nous allons verser cette somme à la caisse centrale
de la souscription. Nous regrettons que l'abondance
des matières nous oblige à renvoyer au prochain nu-
méro la publication de cette liste qui prouve une
fois de plus de quels sentiments généreux et frater-
nels pour toutes les infortunes françaises sont animés
ces vaillants pionniers d'une œuvre qui, nous l'espé-
rons bien, ouvrira à toutes les classes laborieuses de
nouvelles sources de travail et d'aisance.
ERNEST DESPLACES.
SOCIÉTÉ ARTISTIQUE DE L'ISTHME DE SUEZ
Foulée à El-Guisr, en 1861 , par MM. les employés de la
Compagnie et de l'entreprise du canal des deux mers, sous
le patronage de M. Ferdinand de Lesseps.
(Pour les mémoires, notices et l'administra lion, s'adresser au
directeur, à El-Guisr (isthme de Suez), Egypte.)
Séance du 2 avril 1862.
Présidence de M. SANSON, membre du Conseil.
La séance est ouverte à 8 heures 1/2 du soir.
Sont présents les membres dont les noms suivent :
MM. A. Guiter, directeur; Sautereau, sous-directeur;
Sanson, membre du Conseil ; Kolbi, secrétaire ;
A. Martin, conservateur-adjoint; Bottger, Bre-
mond, Brevard, Lucien Dautel, Farfara, Fioren-
tino, Jaillet, Joachim, Lechevallier, Moulin, Pom-
péï, Punant, Pierre Longo, Claude Chilliet, Lailliet
et Vigouroux, membres.
M. Kolbi, secrétaire, donne lecture du procès-verbal
de la dernière séance.
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M. Lucien Dautel donne lecture d'une œuvre littéraire,
adressée à la Société, par son auteur, M. Ausone de
Chancel. C'est un petit poëme, intitulé : L'Isthme de
Suez, et dédié à M. Ferdinand de Lesseps.
M. Guiter, directeur, entretient la réunion d'un mo-
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M. Stanislas Bralkowki, au camp de César, près d'A-
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