Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1862 01 avril 1862
Description : 1862/04/01 (A7,N139). 1862/04/01 (A7,N139).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203293z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 111
tice que de refuser aux marins des bâtiments anglais
mouillés sur rade la part qui leur revient de reconnais-
sance pour leur courageuse conduite. » (Patrie.)
PROCÉDÉ DE CHASSE ORIENTAL.
On lit dans le Courrier de Marseille :
« Beaucoup de Cochinchinois gagnent leur vie à
chasser le tigre, la fourrure de cet animal étant d'un
certain prix. Ils ont un moyen aussi ingénieux que
nouveau de s'emparer de leur proie. Deux hommes se
mettent en route et battent le pays dans tous les sens.
Ils ont une autorisation du grand Queng de bâtir leur
cabane là où ils le jugent convenable. La cabane est
construite en l'air; elle est portée par quatre bambous
de 15 à 20 pieds de hauteur. De là, ils peuvent sans
aucun danger guetter leurs pièges.
» Ces piéges consistent en feuilles d'arbres d'une
grande dimension, ou même en feuilles de papier, dont
un côté est enduit d'une matière qui ressemble à la glu
et qui en a les propriétés. Ils mêlent à cette glu un
poison végétal dont l'effet est si prompt, qu'un seul
atome de la glu, pénétrant dans l'œil d'un animal quel-
conque, détruit instantanément l'organe de la vue.
» On sème ces feuilles sur le passage du tigre. S'il
en touche une, il est perdu. Dès qu'il sent cette subs-
tance qui s'attache à son pied, il cherche à s'en débar-
rasser et, en s'agitant, il se frotte à d'autres feuilles
qui adhèrent à sa fourrure avec la même ténacité. Le
tigre, impatienté, cherche à enlever les feuilles. Les
feuilles s'attachent à son museau, à toute la tête. Il se
roule alors, furieux ; bientôt le corps tout entier est re-
couvert de la redoutable glu. Dans les mouvements
saccadés auxquels il se livre, il finit toujours par s'in-
troduire de la glu dans les yeux de l'animal, qui devient
aussitôt aveugle. Il pousse des rugissements effroya-
bles. C'est le signal pour les chasseurs de venir l'ache-
ver. Ils enlèvent la peau et laissent là la carcasse, en
ayant soin de semer de nouvelles feuilles dans les en-
virons. La carcasse sert alors d'appât pour prendre de
nouveaux tigres.
» Les Cochinchinois se servent du même moyen pour
prendre d'autres animaux et même des oiseaux.
» J. BARILE. »
NOUVELLE POÉSIE DU CHEIK RIFAAT BEY.
Sur le canal de Suez.
TRADUIT DE L'ARABE PAR L'AUTEUR.
Je vous engage par le ciel à ne plus parler des pierrçs
précieuses cachées au sein des montagnes de l'Inde ;
laissez l'île de Ceylan briller par ses rubis, le Pérou se
féliciter de ses mines d'argent, et les nègres vanter leur
poudre d'or.
Laissez aller en Californie des malheureux qui re-
viendront sans la plus légère parcelle du métal qu'ils
vont avidement chercher.
Laissez les industriels exploiter les mines de charbon
de terre, de soufre et tous les autres minerais.
En politique, ne vous inquiétez plus de l'Italie, élevée,
grâce à un généreux appui, au rang d'une grande puis-
sance, et qui arrache enfin sa liberté des mains de la
tyrannie.
Ne vous occupez point de la Syrie : la bouche des
augures mauvais souffle toujours la discorde sur ce
malheureux pays, mais la main de la justice lui atta-
chera le mors.
Si l'animosité des peuples éclate sur les côtes de la
Chine, de puissantes flottes européennes sont là pour
effacer toute irritation.
Ceux qui cherchent la voie des Indes par l'Euphrate
sont errants dans les chemins, comme leur fausse con-
viction est elle-même perdue dans l'erreur.
En un mot, ne vous préoccupez pas de toutes les
choses et de toutes les merveilles de ce siècle, mais
fixez vos regards sur un miracle glorieux à jamais et
ineffaçable.
Ne considérez autre chose que l'Isthme de l'Egypte ;
c'est une mine de richesse qui s'ouvre avec les clefs
des événements qui concourent tous à assurer le succès.
Son ouverture est un symbole de paix, de progrès,
de prospérité pour tous ; il assure au monde un grand
avenir de bien-être, qui s'étendra sur tous les continents;
Le lieu qui était naguère le repaire des bêtes féroces
et de sauvages solitudes devient à présent le passage
des vaisseaux brillants montés par de gais marins
Le désert, dans le sable brûlant duquel bondissaient
les gazelles fugitives, est transformé en rives habitées,
près desquelles vont se jouer les baleines.
C'est un miracle qui nous vient du sultan des temps
heureux, Saïd ; aussitôt qu'il a ordonné que cela soit,
cela a été !
La volonté de Son Altesse a été couronnée de succès
dans toutes ses entreprises, et cela instantanément,
comme s'il avait à ses ordres les anciens magiciens de
Babylone.
Le sein du canal est agité par des flots, comme le
cœur de l'incrédule démentant le succès de l'entreprise
est agité par la colère et par le fiel de l'envie.
L'eau va se précipiter dans le lac Timsah comme un
généreux coursier dans l'arène.
Ne parlez donc d'autre chose que de ce vaste canal
ou de l'intelligence qui l'a créé, en joignant deux mers
au travers des déserts et des rochers.
Une bonne idee menée avec intelligence, résolution
tice que de refuser aux marins des bâtiments anglais
mouillés sur rade la part qui leur revient de reconnais-
sance pour leur courageuse conduite. » (Patrie.)
PROCÉDÉ DE CHASSE ORIENTAL.
On lit dans le Courrier de Marseille :
« Beaucoup de Cochinchinois gagnent leur vie à
chasser le tigre, la fourrure de cet animal étant d'un
certain prix. Ils ont un moyen aussi ingénieux que
nouveau de s'emparer de leur proie. Deux hommes se
mettent en route et battent le pays dans tous les sens.
Ils ont une autorisation du grand Queng de bâtir leur
cabane là où ils le jugent convenable. La cabane est
construite en l'air; elle est portée par quatre bambous
de 15 à 20 pieds de hauteur. De là, ils peuvent sans
aucun danger guetter leurs pièges.
» Ces piéges consistent en feuilles d'arbres d'une
grande dimension, ou même en feuilles de papier, dont
un côté est enduit d'une matière qui ressemble à la glu
et qui en a les propriétés. Ils mêlent à cette glu un
poison végétal dont l'effet est si prompt, qu'un seul
atome de la glu, pénétrant dans l'œil d'un animal quel-
conque, détruit instantanément l'organe de la vue.
» On sème ces feuilles sur le passage du tigre. S'il
en touche une, il est perdu. Dès qu'il sent cette subs-
tance qui s'attache à son pied, il cherche à s'en débar-
rasser et, en s'agitant, il se frotte à d'autres feuilles
qui adhèrent à sa fourrure avec la même ténacité. Le
tigre, impatienté, cherche à enlever les feuilles. Les
feuilles s'attachent à son museau, à toute la tête. Il se
roule alors, furieux ; bientôt le corps tout entier est re-
couvert de la redoutable glu. Dans les mouvements
saccadés auxquels il se livre, il finit toujours par s'in-
troduire de la glu dans les yeux de l'animal, qui devient
aussitôt aveugle. Il pousse des rugissements effroya-
bles. C'est le signal pour les chasseurs de venir l'ache-
ver. Ils enlèvent la peau et laissent là la carcasse, en
ayant soin de semer de nouvelles feuilles dans les en-
virons. La carcasse sert alors d'appât pour prendre de
nouveaux tigres.
» Les Cochinchinois se servent du même moyen pour
prendre d'autres animaux et même des oiseaux.
» J. BARILE. »
NOUVELLE POÉSIE DU CHEIK RIFAAT BEY.
Sur le canal de Suez.
TRADUIT DE L'ARABE PAR L'AUTEUR.
Je vous engage par le ciel à ne plus parler des pierrçs
précieuses cachées au sein des montagnes de l'Inde ;
laissez l'île de Ceylan briller par ses rubis, le Pérou se
féliciter de ses mines d'argent, et les nègres vanter leur
poudre d'or.
Laissez aller en Californie des malheureux qui re-
viendront sans la plus légère parcelle du métal qu'ils
vont avidement chercher.
Laissez les industriels exploiter les mines de charbon
de terre, de soufre et tous les autres minerais.
En politique, ne vous inquiétez plus de l'Italie, élevée,
grâce à un généreux appui, au rang d'une grande puis-
sance, et qui arrache enfin sa liberté des mains de la
tyrannie.
Ne vous occupez point de la Syrie : la bouche des
augures mauvais souffle toujours la discorde sur ce
malheureux pays, mais la main de la justice lui atta-
chera le mors.
Si l'animosité des peuples éclate sur les côtes de la
Chine, de puissantes flottes européennes sont là pour
effacer toute irritation.
Ceux qui cherchent la voie des Indes par l'Euphrate
sont errants dans les chemins, comme leur fausse con-
viction est elle-même perdue dans l'erreur.
En un mot, ne vous préoccupez pas de toutes les
choses et de toutes les merveilles de ce siècle, mais
fixez vos regards sur un miracle glorieux à jamais et
ineffaçable.
Ne considérez autre chose que l'Isthme de l'Egypte ;
c'est une mine de richesse qui s'ouvre avec les clefs
des événements qui concourent tous à assurer le succès.
Son ouverture est un symbole de paix, de progrès,
de prospérité pour tous ; il assure au monde un grand
avenir de bien-être, qui s'étendra sur tous les continents;
Le lieu qui était naguère le repaire des bêtes féroces
et de sauvages solitudes devient à présent le passage
des vaisseaux brillants montés par de gais marins
Le désert, dans le sable brûlant duquel bondissaient
les gazelles fugitives, est transformé en rives habitées,
près desquelles vont se jouer les baleines.
C'est un miracle qui nous vient du sultan des temps
heureux, Saïd ; aussitôt qu'il a ordonné que cela soit,
cela a été !
La volonté de Son Altesse a été couronnée de succès
dans toutes ses entreprises, et cela instantanément,
comme s'il avait à ses ordres les anciens magiciens de
Babylone.
Le sein du canal est agité par des flots, comme le
cœur de l'incrédule démentant le succès de l'entreprise
est agité par la colère et par le fiel de l'envie.
L'eau va se précipiter dans le lac Timsah comme un
généreux coursier dans l'arène.
Ne parlez donc d'autre chose que de ce vaste canal
ou de l'intelligence qui l'a créé, en joignant deux mers
au travers des déserts et des rochers.
Une bonne idee menée avec intelligence, résolution
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.95%.
- Collections numériques similaires Bibliothèques d'Orient Bibliothèques d'Orient /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BbLevt0"Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 15/16
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203293z/f15.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203293z/f15.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203293z/f15.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203293z
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203293z
Facebook
Twitter