Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 mars 1862 15 mars 1862
Description : 1862/03/15 (A7,N138). 1862/03/15 (A7,N138).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203292j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
86
L'ISTHME DE SUEZ,
des temps modernes pour celui qui l'a conçue et qui
la dirige., le sentiment de reconnaissance qu'on
éprouve pour les immenses avantages que notre
pays en retirera, ont déterminé mon choix.
» J'ose espérer, Monsieur, que vous daignerez ac-
corder votre adhésion à ma demande. Un refus me
serait d'autant plus pénible que toutes- les personnes
à qui j'ai confié mon projet l'ont approuvé avec en-
thousiasme.
» J'ai l'honneur d'être, Monsieur, avec le plus pro-
fond respect, votre très-humble serviteur,
» L. BALLANDE. »
A M. L. Ballande, armateur à Bordeaux.
« Paris, le 30 janvier 1862.
» Monsieur,
» Votre lettre du 24 janvier, qui m'a été trans-
mise par notre correspondant à Bordeaux, M Piga-
neau, contient une proposition qui m'a vivement
touché et à laquelle mon frère, Ferdinand de Lesseps,
actuellement en Egypte, sera certainement très-sen-
sible.
» Vous avez la bienveillante intention de donner à
un navire que vous lancez à Bordeaux le nom du
promoteur du percement de l'isthme de Suez ; j'ac-
cepte avec empressement, au nom de mon frère,
cette offre qui l'honore. Elle lui sera d'autant plus
précieuse, que c'est un nouveau et éclatant témoi-
gnage de sympathie pour l'œuvre à laquelle il a con-
sacré tous ses efforts et tout son dévouement.
» Je me félicite avec vous des avantages que cette
entreprise, dont les progrès sont heureusement ra-
pides, assure à notre pays, et spécialement au port et
au commerce de Bordeaux.
» En attendant que mon frère, instruit de votre
démarche, puisse vous adresser ses remercîments,
recevez, avec l'assurance de notre gratitude, l'auto-
risation de donner le nom de « Ferdinand de Lesseps »
au navire dont vous êtes l'armateur.
» Veuillez agréer, etc., etc.
» L'administrateur membre du Comité de direction,
» BARON JULES DE LESSEPS. »
BORDEAUX ET L'ISTRIE DE SUEZ.
Dans le mois de novembre dernier nous signalions
au public les délibérations et les vœux du congrès
scientifique de Bordeaux en faveur du canal de Suez
et les avantages qu'en devait retirer cette grande
cité commerciale au moyen d'une communication
rapide et économique avec Marseille et le littoral de
la Méditerranée. On se rappelle même qu'un vœu
fut voté par le congrès, indiquant comme une des
solutions, sinon les plus faciles, au moins les plus
grandioses du problème, la transformation du canal
du Midi en canal maritime, permettant aux navires
de passer avec leurs cargaisons de la Méditerranée
dans l'Océan.
Depuis cette époque, Bordeaux et les provinces qui
l'avoisineht se sont vivement et sérieusement préoc-
cupés de cette question, en lui donnant toutefois des
proportions plus modestes et immédiatement plus
pratiques. Le commerce bordelais a compris avec son
intelligence accoutumée tout ce que la situation de
Bordeaux devait gagner au percement de l'isthme de
Suez, si un chemin de fer direct le mettait en rapport
avec Marseille. Il a donc réclamé l'établissement d'un
chemin de fer par le littoral, entre Marseille et Cette,
et la presse bordelaise a unanimement appuyé ce pro-
jet avec une ardeur des plus persévérantes. Elle a été
fortement secondée par tous les corps constitués inté-
ressés à cette affaire, comme on en pourra juger par
l'extrait suivant que nous empruntons au Courrier de
la Gironde :
« L'opposition qui a d'abord été faite au projet n'a
pas été longtemps à s'apaiser et à disparaître pour
laisser se manifester librement les sympathies qu'il a
partout conquises. Nous venons de voir, en effet, dans
toute la zone de Bayonne et Bordeaux à Marseille et à
Lyon, les chambres de commerce et les conseils muni-
cipaux se prononcer en faveur du chemin de fer par
le littoral de la Méditerranée. Tout le monde proclame
qu'il aura d'excellents résultats pour le pays, et una-
nimement on en demande la prompte exécution, tout
en s'accordant aussi sur ce point, que la concession
doit naturellement en être faite à la Compagnie du
Midi. »
Le conseil municipal de Bordeaux n?a pas voulu
rester en arrière de ces manifestations, et, dans sa
séance du 3 février dernier, il prenait, à l'unanimité,
la délibération suivante :
« Sur la proposition du maire,
» Le conseil municipal, impressionné, comme l'ont
été le conseil général de la Gironde et la chambre de
commerce de Bordeaux, à l'occasion des grands inté-
rêts commerciaux qui se rattachent pour notre ville à
l'exécution la plus prochaine possible de la continua-
tion d'un chemin de fer direct entre Cette et Marseille,
suivant le littoral de la Méditerranée, et qui pourrait
relier cette dernière mer à l'Océan :
» Considérant que l'interruption forcée, pendant plu-
sieurs jours, du trafic entre Bordeaux et Marseille, par
suite de l'encombrement des gares, prouve l'insuffisance
du chemin actuel pour desservir à la fois les relations
de jour en jour plus considérables du nord-est et du
midi avec la métropole commerciale de la Méditerranée;
» Considérant que les communications entre Bordeaux
et Marseille ne sauraient rester plus longtemps sous la
dépendance exclusive d'une seule compagnie de che-
min de fer, et qu'il y a lieu d'amener par une concur-
rence sagement combinée, un abaissement désirable
dans le prix des transports ;
L'ISTHME DE SUEZ,
des temps modernes pour celui qui l'a conçue et qui
la dirige., le sentiment de reconnaissance qu'on
éprouve pour les immenses avantages que notre
pays en retirera, ont déterminé mon choix.
» J'ose espérer, Monsieur, que vous daignerez ac-
corder votre adhésion à ma demande. Un refus me
serait d'autant plus pénible que toutes- les personnes
à qui j'ai confié mon projet l'ont approuvé avec en-
thousiasme.
» J'ai l'honneur d'être, Monsieur, avec le plus pro-
fond respect, votre très-humble serviteur,
» L. BALLANDE. »
A M. L. Ballande, armateur à Bordeaux.
« Paris, le 30 janvier 1862.
» Monsieur,
» Votre lettre du 24 janvier, qui m'a été trans-
mise par notre correspondant à Bordeaux, M Piga-
neau, contient une proposition qui m'a vivement
touché et à laquelle mon frère, Ferdinand de Lesseps,
actuellement en Egypte, sera certainement très-sen-
sible.
» Vous avez la bienveillante intention de donner à
un navire que vous lancez à Bordeaux le nom du
promoteur du percement de l'isthme de Suez ; j'ac-
cepte avec empressement, au nom de mon frère,
cette offre qui l'honore. Elle lui sera d'autant plus
précieuse, que c'est un nouveau et éclatant témoi-
gnage de sympathie pour l'œuvre à laquelle il a con-
sacré tous ses efforts et tout son dévouement.
» Je me félicite avec vous des avantages que cette
entreprise, dont les progrès sont heureusement ra-
pides, assure à notre pays, et spécialement au port et
au commerce de Bordeaux.
» En attendant que mon frère, instruit de votre
démarche, puisse vous adresser ses remercîments,
recevez, avec l'assurance de notre gratitude, l'auto-
risation de donner le nom de « Ferdinand de Lesseps »
au navire dont vous êtes l'armateur.
» Veuillez agréer, etc., etc.
» L'administrateur membre du Comité de direction,
» BARON JULES DE LESSEPS. »
BORDEAUX ET L'ISTRIE DE SUEZ.
Dans le mois de novembre dernier nous signalions
au public les délibérations et les vœux du congrès
scientifique de Bordeaux en faveur du canal de Suez
et les avantages qu'en devait retirer cette grande
cité commerciale au moyen d'une communication
rapide et économique avec Marseille et le littoral de
la Méditerranée. On se rappelle même qu'un vœu
fut voté par le congrès, indiquant comme une des
solutions, sinon les plus faciles, au moins les plus
grandioses du problème, la transformation du canal
du Midi en canal maritime, permettant aux navires
de passer avec leurs cargaisons de la Méditerranée
dans l'Océan.
Depuis cette époque, Bordeaux et les provinces qui
l'avoisineht se sont vivement et sérieusement préoc-
cupés de cette question, en lui donnant toutefois des
proportions plus modestes et immédiatement plus
pratiques. Le commerce bordelais a compris avec son
intelligence accoutumée tout ce que la situation de
Bordeaux devait gagner au percement de l'isthme de
Suez, si un chemin de fer direct le mettait en rapport
avec Marseille. Il a donc réclamé l'établissement d'un
chemin de fer par le littoral, entre Marseille et Cette,
et la presse bordelaise a unanimement appuyé ce pro-
jet avec une ardeur des plus persévérantes. Elle a été
fortement secondée par tous les corps constitués inté-
ressés à cette affaire, comme on en pourra juger par
l'extrait suivant que nous empruntons au Courrier de
la Gironde :
« L'opposition qui a d'abord été faite au projet n'a
pas été longtemps à s'apaiser et à disparaître pour
laisser se manifester librement les sympathies qu'il a
partout conquises. Nous venons de voir, en effet, dans
toute la zone de Bayonne et Bordeaux à Marseille et à
Lyon, les chambres de commerce et les conseils muni-
cipaux se prononcer en faveur du chemin de fer par
le littoral de la Méditerranée. Tout le monde proclame
qu'il aura d'excellents résultats pour le pays, et una-
nimement on en demande la prompte exécution, tout
en s'accordant aussi sur ce point, que la concession
doit naturellement en être faite à la Compagnie du
Midi. »
Le conseil municipal de Bordeaux n?a pas voulu
rester en arrière de ces manifestations, et, dans sa
séance du 3 février dernier, il prenait, à l'unanimité,
la délibération suivante :
« Sur la proposition du maire,
» Le conseil municipal, impressionné, comme l'ont
été le conseil général de la Gironde et la chambre de
commerce de Bordeaux, à l'occasion des grands inté-
rêts commerciaux qui se rattachent pour notre ville à
l'exécution la plus prochaine possible de la continua-
tion d'un chemin de fer direct entre Cette et Marseille,
suivant le littoral de la Méditerranée, et qui pourrait
relier cette dernière mer à l'Océan :
» Considérant que l'interruption forcée, pendant plu-
sieurs jours, du trafic entre Bordeaux et Marseille, par
suite de l'encombrement des gares, prouve l'insuffisance
du chemin actuel pour desservir à la fois les relations
de jour en jour plus considérables du nord-est et du
midi avec la métropole commerciale de la Méditerranée;
» Considérant que les communications entre Bordeaux
et Marseille ne sauraient rester plus longtemps sous la
dépendance exclusive d'une seule compagnie de che-
min de fer, et qu'il y a lieu d'amener par une concur-
rence sagement combinée, un abaissement désirable
dans le prix des transports ;
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