Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-03-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mars 1862 15 mars 1862
Description : 1862/03/15 (A7,N138). 1862/03/15 (A7,N138).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203292j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
85
d'un tonnage de plus en plus fort, et que par consé-
quent on peut regarder comme assez prochain le jour
où la voie maritime commencera à entrer en rapport.
La vente des terrains à bâtir nous paraît présent
ter des perspectives plus immédiates, si nous devons
en juger par les demandes et les propositions qui
ont déjà été faites à notre connaissance, par le mou-
vement qui commence à se dessiner vers l'isthme, et
par les opinions que nous manifestent sur cette face
de la question les hommes compétents qui l'ont étu-
diée et approfondie sur les lieux.
Nous avons entendu quelques-uns d'entre eux af-
firmer cette opinion que dans un temps donné la vente
des terrains suffirait à couvrir la dépense de l'exé-
cution du canal.
La troisième source des revenus, l'exploitation et
la location des terres cultivables, a fait un grand pas
par l'achèvement du canal d'eau douce, qui rend
toute son antique fertilité à la vallée de Gessen, et
nous venons de voir que cette exploitation est en
train de fonctionner.
Pour revenir à l'Ouadée, nous sommes loin d'avoir
encore tout dit sur la richesse et l'avenir de cette
possession. Nous avons dans les mains des renseigne-
ments nombreux et positifs qui ajoutent encore à
notre confiance déjà justifiée par l'événement. Nous
en ferons l'objet d'un article spécial dans notre pro-
chain numéro.
Nous ne terminerons pas sans mentionner aussi
un témoignage de sollicitude[et d'intérêt donné à l'en-
treprise du canal de Suez par le Journal de Cons-
tantinople, organe fréquent de la pensée et de la Su-
blime Porte. Son numéro du 4 mars, sous ce titre :
Chronique maritime de Suez, reproduit le récit con-
tenu dans notre numéro du 15 février relativement
« à la communication qui vient d'être établie et pra-
tiquée entre le Nil et le Timsah. »
Les amis de la Porte, en effet, ne pouvaient man-
quer d'accueillir avec faveur ce considérable progrès
d'une œuvre que le gouvernement ottoman a pro-
clamé plusieurs fois comme des plus utiles à la pros -
périté de l'empire.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEAU TÉMOIGNAGE DE LA SYMPATHIE PUBLIQUE
Eu faveur du canal de Suez.
Nous avons eu souvent à signaler la presque una-
nimité des sympathies exprimées en France pour le
canal de Suez par toutes les classes de la société et
spécialement parmi la classe maritime et commerciale.
Ce n'est point uniquement sur les bords de la Médi-
terranée que ces sentiments ont éclaté ; nous les re-
trouvons avec le même élan dans nos principaux ports
de l'Océan. On se rappelle que, plusieurs fois, le con-
seil général de la Loire-Inférieure, siégeant à Nantes,
et encore dans sa dernière session, a recommandé à
toute la sollicitude du gouvernement l'entreprise du
percement de l'isthme. La presque totalité de nos
chambres de commerce a fait entendre les mêmes
vœux. A Bordeaux, à Bayonne, àDunkerque, etc., etc.,
l'œuvre n'est pas moins populaire qu'à Marseille. Nous
pouvons dire que cette profonde et générale disposition
des esprits semblait avoir pris jusqu'à présent toutes les
formes de manifestions possibles. En voici cependant
une qui se présente sous une forme nouvelle. Nous
venons de recevoir une communication dont là con-
naissance sera certainement agréable à nos lecteurs.
Un armateur de Bordeaux, M. Ballande, s'est adressé
à M. Ferdinand de Lesseps pour lui demander
l'autorisation de donner son nom à un navire sur le
point d'être lancé dans les chantiers de cette ville, et
sa demande est conçue en des termes attestant qu'elle
est un hommage inspiré par l'opinion et rendu à la
pensée et à la prochaine exécution de l'union des deux
mers. C'est donc encore là un de ces incidents, indices
de la puissance avec laquelle cette entreprise s'est en
quelque sorte incorporée aux besoins, au mouvement
de notre époque. Cette démarche est sans doute flat-
teuse personnellement pour M. Ferdinand de Lesseps;
mais ici l'homme disparaît devant l'œuvre, et, nous
en sommes convaincus, c'est surtout au point de vue
de l'intérêt dont elle porte la vive empreinte pour
l'œuvre en elle-même que l'honorable président de
la Compagnie universelle recevra avec bonheur et
gratitude cette expression des sentiments du com-
merce bordelais.
En l'absence de M. Ferdinand de Lesseps encore re-
tenu en Egypte, M. Jules de Lesseps, membre du
conseil d'administration et du comité de direction de
la Compagnie, a répondu au nom de son frère, en
donnant à M. Ballande l'autorisation qu'il demandait,
et le Ferdinand de Lesseps, lancé et équipé, est déjà
en partance pour San-Francisco. Puisse bientôt venir
le jour où il ira lui-même porter son pavillon fran-
çais à travers ce canal dont on a voulu le faire un
vivant souvenir!
Voici la lettre de l'honorable M. L. Ballande et la
réponse de M. Jules de Lesseps :
J. MONGIN.
A M. Ferdinand de Lesseps', président de la Compagnie
universelle du canal maritime de Suez.
« Bordeaux, le 24 janvier 1862.
» Monsieur,
, » Je prends la liberté de solliciter de vous l'auto-
risation de faire porter votre nom à un navire de 600
tonneaux en ce moment sur chantier et qui sera at-
taché au port de Bordeaux.
» L'admiration qu'inspire la plus grande entreprise
85
d'un tonnage de plus en plus fort, et que par consé-
quent on peut regarder comme assez prochain le jour
où la voie maritime commencera à entrer en rapport.
La vente des terrains à bâtir nous paraît présent
ter des perspectives plus immédiates, si nous devons
en juger par les demandes et les propositions qui
ont déjà été faites à notre connaissance, par le mou-
vement qui commence à se dessiner vers l'isthme, et
par les opinions que nous manifestent sur cette face
de la question les hommes compétents qui l'ont étu-
diée et approfondie sur les lieux.
Nous avons entendu quelques-uns d'entre eux af-
firmer cette opinion que dans un temps donné la vente
des terrains suffirait à couvrir la dépense de l'exé-
cution du canal.
La troisième source des revenus, l'exploitation et
la location des terres cultivables, a fait un grand pas
par l'achèvement du canal d'eau douce, qui rend
toute son antique fertilité à la vallée de Gessen, et
nous venons de voir que cette exploitation est en
train de fonctionner.
Pour revenir à l'Ouadée, nous sommes loin d'avoir
encore tout dit sur la richesse et l'avenir de cette
possession. Nous avons dans les mains des renseigne-
ments nombreux et positifs qui ajoutent encore à
notre confiance déjà justifiée par l'événement. Nous
en ferons l'objet d'un article spécial dans notre pro-
chain numéro.
Nous ne terminerons pas sans mentionner aussi
un témoignage de sollicitude[et d'intérêt donné à l'en-
treprise du canal de Suez par le Journal de Cons-
tantinople, organe fréquent de la pensée et de la Su-
blime Porte. Son numéro du 4 mars, sous ce titre :
Chronique maritime de Suez, reproduit le récit con-
tenu dans notre numéro du 15 février relativement
« à la communication qui vient d'être établie et pra-
tiquée entre le Nil et le Timsah. »
Les amis de la Porte, en effet, ne pouvaient man-
quer d'accueillir avec faveur ce considérable progrès
d'une œuvre que le gouvernement ottoman a pro-
clamé plusieurs fois comme des plus utiles à la pros -
périté de l'empire.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEAU TÉMOIGNAGE DE LA SYMPATHIE PUBLIQUE
Eu faveur du canal de Suez.
Nous avons eu souvent à signaler la presque una-
nimité des sympathies exprimées en France pour le
canal de Suez par toutes les classes de la société et
spécialement parmi la classe maritime et commerciale.
Ce n'est point uniquement sur les bords de la Médi-
terranée que ces sentiments ont éclaté ; nous les re-
trouvons avec le même élan dans nos principaux ports
de l'Océan. On se rappelle que, plusieurs fois, le con-
seil général de la Loire-Inférieure, siégeant à Nantes,
et encore dans sa dernière session, a recommandé à
toute la sollicitude du gouvernement l'entreprise du
percement de l'isthme. La presque totalité de nos
chambres de commerce a fait entendre les mêmes
vœux. A Bordeaux, à Bayonne, àDunkerque, etc., etc.,
l'œuvre n'est pas moins populaire qu'à Marseille. Nous
pouvons dire que cette profonde et générale disposition
des esprits semblait avoir pris jusqu'à présent toutes les
formes de manifestions possibles. En voici cependant
une qui se présente sous une forme nouvelle. Nous
venons de recevoir une communication dont là con-
naissance sera certainement agréable à nos lecteurs.
Un armateur de Bordeaux, M. Ballande, s'est adressé
à M. Ferdinand de Lesseps pour lui demander
l'autorisation de donner son nom à un navire sur le
point d'être lancé dans les chantiers de cette ville, et
sa demande est conçue en des termes attestant qu'elle
est un hommage inspiré par l'opinion et rendu à la
pensée et à la prochaine exécution de l'union des deux
mers. C'est donc encore là un de ces incidents, indices
de la puissance avec laquelle cette entreprise s'est en
quelque sorte incorporée aux besoins, au mouvement
de notre époque. Cette démarche est sans doute flat-
teuse personnellement pour M. Ferdinand de Lesseps;
mais ici l'homme disparaît devant l'œuvre, et, nous
en sommes convaincus, c'est surtout au point de vue
de l'intérêt dont elle porte la vive empreinte pour
l'œuvre en elle-même que l'honorable président de
la Compagnie universelle recevra avec bonheur et
gratitude cette expression des sentiments du com-
merce bordelais.
En l'absence de M. Ferdinand de Lesseps encore re-
tenu en Egypte, M. Jules de Lesseps, membre du
conseil d'administration et du comité de direction de
la Compagnie, a répondu au nom de son frère, en
donnant à M. Ballande l'autorisation qu'il demandait,
et le Ferdinand de Lesseps, lancé et équipé, est déjà
en partance pour San-Francisco. Puisse bientôt venir
le jour où il ira lui-même porter son pavillon fran-
çais à travers ce canal dont on a voulu le faire un
vivant souvenir!
Voici la lettre de l'honorable M. L. Ballande et la
réponse de M. Jules de Lesseps :
J. MONGIN.
A M. Ferdinand de Lesseps', président de la Compagnie
universelle du canal maritime de Suez.
« Bordeaux, le 24 janvier 1862.
» Monsieur,
, » Je prends la liberté de solliciter de vous l'auto-
risation de faire porter votre nom à un navire de 600
tonneaux en ce moment sur chantier et qui sera at-
taché au port de Bordeaux.
» L'admiration qu'inspire la plus grande entreprise
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