Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1862-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1862 01 février 1862
Description : 1862/02/01 (A7,N135). 1862/02/01 (A7,N135).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032892
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
44 L'ISTHME DE SUEZ,
d'indemnités pour retard; tout est produit pour la
Compagnie, qui ne peut courir que les risques acciden-
tels fort rares d'une berge qui se détériore sur une
faible étendue ; de plus, point de glaces qui viennent
entraver la navigation ; un climat stable et d'une dou-
ceur sans pareille. Il semble que sur ce point la nature
ait pourvu à tout, et qu'elle ait voulu dire à l'homme :
Ce que tu fais aujourd'hui ne devrait pas être à faire.
» Mais ce qui manquait à une aussi utile et si ma-
gnifique entreprise, c'était le nerf principal, je veux
dire les capitaux.
» Dès qu'ils se sont spontanément offerts sur la de-
mande de l'homme éminent qui est l'âme de la Com-
pagnie, la plus grande des difficultés a été vaincue ; le
reste viendra à son heure, et de manière à jeter sur
les détracteurs une confusion dont ils ne se laveront
jamais.
» Voilà, Monsieur, ce que je tenais à vous dire, et
si, comme je vous l'ai fait observer plus haut, vous ju-
gez mes réflexions de quelque valeur, faites-en l'emploi
que vous jugerez convenable.
» J'ai l'honneur d'être, etc.
» BOURGEOIS,
» Un de vos abonnés. »
LORD PALIERSTON.
On lit dans le dernier numéro du Moniteur indus-
triel :
« En rapportant et démentant à la fois, comme les
autres journaux de Paris, la nouvelle heureusement
faussa de la mort de lord Palmerston, le Temps s'expri-
mait en ces termes sur la santé du noble lord :
« L'énergie morale et l'activité de l'esprit sont in-
» tactes ; mais, disent les dernières nouvelles de Broad-
» lands, le dos est plus voûté, l'ouïe est devenue plus
» difficile encore, les accès de goutte se multipHent.
» Bien qu'aucun danger imminent ne soit à redouter,
» les amis de lord Palmerston ne se dissimulent pour-
» tant pas que si la goutte se jetait malheureusement
» sur un des organes principaux, le malade serait perdu.
» On craint aussi que lord Palmerston ne se voie dans
» la nécessité de renoncer à sa position de leader dans
» la Chambre des communes. »
» Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que l'âge avancé
du noble lord lui fit bientôt de la retraite une impé-
rieuse nécessité, et ce moment approcherait s'il fallait
en croire les détails que nous fournit le Temps et qui
lui seraient transmis de Broadlands, habitation de plai-
sance de lord Palmerston. Toutefois, nous n'aurions pas
attaché à ces nouvelles assez de certitude pour les re.
produire si, dans une certaine mesure, elles ne se trou-
vaient confirmées par un journal anglais dont le
dévouement à la personne du premier ministre et l'at-
tachement à sa position politique ne peuvent faire
l'objet d'un doute. Voici ce que nous trouvons dans la
correspondance de Londres du Manchester Guardian, sous
la date de vendredi dernier :
« Je regrette de recevoir de Broadlands des récits
» défavorables sur la santé de lord Palmerston. On at-
» tendait, lorsqu'il a quitté Londres, que le changement
• d'air lui ferait plus de bien qu'il n'en a éprouvé. Il
» souffre de faiblesse d'estomac et de manque d'appétit.
» Quelque peu satisfaisant que soit ce rapport, je crois
» encore et j'espère qu'il n'y a pas de raison de s'in-
» quiéter. Avec sa forte constitution, quelques bons
» jours le ramèneront à cet état de bonne santé dans
lequel tout le pays est intéressé à le voir. »
« P. B-s DARNIS. »
« Il y a aujourd'hui cinquante-cinq ans que lord Pal-
merston siège à la Chambre des communes, dont il est
le doyen. Sa première élection a eu lieu en 1801, à
New-Port (île de Wight).
(Temps.)
LES DANGERS DE L'ANGLETERRE DANS L'INDE.
Nous rencontrons dans le Times du 23 de ce mois,
des détails très-curieux sur la situation réelle des
Anglais dans l'Inde. Ces renseignements, fournis
par un correspondant qui signe : Un habitant du
Pundjab, nous confirment dans tout ce que nous
avons dit sinon sur l'instabilité de la domination
anglaise dans l'Indoustan, du moins sur la haine
qu'inspire le joug britannique aux immenses popu-
lations de ce pays. Il L'habitant du Pundjab» ne dissi-
mule pas la vérité : c'est par la force, et uniquement
par la force, que l'Angleterre peut maintenir ces
peuples dans l'obéissance, et elle aurait tout à
craindre le jour où un voisin puissant ferait luire
aux yeux des Indous une perspective quelconque
d'affranchissement.
A cette situation très-critique, le correspondant du
Times voit deux dangers à venir, l'influence de la
France et celle de la Russie. Nous supposons que
c'est pour se mettre en règle avec certaines passions
qu'il signale, comme un péril pour l'Inde, nos très-
modestes établissements dans la mer Rouge et notre
prise de possession d'un territoire dans la Cochinchine.
Si l'Angleterre n'a d'autres moyens de conserver
l'Inde que d'exclure toutes les nations maritimes des
mers asiatiques, nous croyons que son empire serait,
en effet, fort menacé, car aujourd'hui il est impos-
sible qu'une mer quelconque reste le monopole d'une
seule nation.
Du côté de la Russie, la position est beaucoup
plus grave, et c'est là, sans contredit, ce qui suscite
et doit susciter les plus vives alarmes de la politique
anglaise. La Russie, en effet, est aux portes de la
Chine et de l'Inde ; elle tourne les mers orientales ;
elle touche à l'Himalaya ; elle peut donner la main
aux mécontents de la Péninsule, les encourager, et,
d'après ce que nous apprend l'habitant du Pundjab,»
elle a devant elle ample matière.
d'indemnités pour retard; tout est produit pour la
Compagnie, qui ne peut courir que les risques acciden-
tels fort rares d'une berge qui se détériore sur une
faible étendue ; de plus, point de glaces qui viennent
entraver la navigation ; un climat stable et d'une dou-
ceur sans pareille. Il semble que sur ce point la nature
ait pourvu à tout, et qu'elle ait voulu dire à l'homme :
Ce que tu fais aujourd'hui ne devrait pas être à faire.
» Mais ce qui manquait à une aussi utile et si ma-
gnifique entreprise, c'était le nerf principal, je veux
dire les capitaux.
» Dès qu'ils se sont spontanément offerts sur la de-
mande de l'homme éminent qui est l'âme de la Com-
pagnie, la plus grande des difficultés a été vaincue ; le
reste viendra à son heure, et de manière à jeter sur
les détracteurs une confusion dont ils ne se laveront
jamais.
» Voilà, Monsieur, ce que je tenais à vous dire, et
si, comme je vous l'ai fait observer plus haut, vous ju-
gez mes réflexions de quelque valeur, faites-en l'emploi
que vous jugerez convenable.
» J'ai l'honneur d'être, etc.
» BOURGEOIS,
» Un de vos abonnés. »
LORD PALIERSTON.
On lit dans le dernier numéro du Moniteur indus-
triel :
« En rapportant et démentant à la fois, comme les
autres journaux de Paris, la nouvelle heureusement
faussa de la mort de lord Palmerston, le Temps s'expri-
mait en ces termes sur la santé du noble lord :
« L'énergie morale et l'activité de l'esprit sont in-
» tactes ; mais, disent les dernières nouvelles de Broad-
» lands, le dos est plus voûté, l'ouïe est devenue plus
» difficile encore, les accès de goutte se multipHent.
» Bien qu'aucun danger imminent ne soit à redouter,
» les amis de lord Palmerston ne se dissimulent pour-
» tant pas que si la goutte se jetait malheureusement
» sur un des organes principaux, le malade serait perdu.
» On craint aussi que lord Palmerston ne se voie dans
» la nécessité de renoncer à sa position de leader dans
» la Chambre des communes. »
» Il n'y aurait rien d'étonnant à ce que l'âge avancé
du noble lord lui fit bientôt de la retraite une impé-
rieuse nécessité, et ce moment approcherait s'il fallait
en croire les détails que nous fournit le Temps et qui
lui seraient transmis de Broadlands, habitation de plai-
sance de lord Palmerston. Toutefois, nous n'aurions pas
attaché à ces nouvelles assez de certitude pour les re.
produire si, dans une certaine mesure, elles ne se trou-
vaient confirmées par un journal anglais dont le
dévouement à la personne du premier ministre et l'at-
tachement à sa position politique ne peuvent faire
l'objet d'un doute. Voici ce que nous trouvons dans la
correspondance de Londres du Manchester Guardian, sous
la date de vendredi dernier :
« Je regrette de recevoir de Broadlands des récits
» défavorables sur la santé de lord Palmerston. On at-
» tendait, lorsqu'il a quitté Londres, que le changement
• d'air lui ferait plus de bien qu'il n'en a éprouvé. Il
» souffre de faiblesse d'estomac et de manque d'appétit.
» Quelque peu satisfaisant que soit ce rapport, je crois
» encore et j'espère qu'il n'y a pas de raison de s'in-
» quiéter. Avec sa forte constitution, quelques bons
» jours le ramèneront à cet état de bonne santé dans
lequel tout le pays est intéressé à le voir. »
« P. B-s DARNIS. »
« Il y a aujourd'hui cinquante-cinq ans que lord Pal-
merston siège à la Chambre des communes, dont il est
le doyen. Sa première élection a eu lieu en 1801, à
New-Port (île de Wight).
(Temps.)
LES DANGERS DE L'ANGLETERRE DANS L'INDE.
Nous rencontrons dans le Times du 23 de ce mois,
des détails très-curieux sur la situation réelle des
Anglais dans l'Inde. Ces renseignements, fournis
par un correspondant qui signe : Un habitant du
Pundjab, nous confirment dans tout ce que nous
avons dit sinon sur l'instabilité de la domination
anglaise dans l'Indoustan, du moins sur la haine
qu'inspire le joug britannique aux immenses popu-
lations de ce pays. Il L'habitant du Pundjab» ne dissi-
mule pas la vérité : c'est par la force, et uniquement
par la force, que l'Angleterre peut maintenir ces
peuples dans l'obéissance, et elle aurait tout à
craindre le jour où un voisin puissant ferait luire
aux yeux des Indous une perspective quelconque
d'affranchissement.
A cette situation très-critique, le correspondant du
Times voit deux dangers à venir, l'influence de la
France et celle de la Russie. Nous supposons que
c'est pour se mettre en règle avec certaines passions
qu'il signale, comme un péril pour l'Inde, nos très-
modestes établissements dans la mer Rouge et notre
prise de possession d'un territoire dans la Cochinchine.
Si l'Angleterre n'a d'autres moyens de conserver
l'Inde que d'exclure toutes les nations maritimes des
mers asiatiques, nous croyons que son empire serait,
en effet, fort menacé, car aujourd'hui il est impos-
sible qu'une mer quelconque reste le monopole d'une
seule nation.
Du côté de la Russie, la position est beaucoup
plus grave, et c'est là, sans contredit, ce qui suscite
et doit susciter les plus vives alarmes de la politique
anglaise. La Russie, en effet, est aux portes de la
Chine et de l'Inde ; elle tourne les mers orientales ;
elle touche à l'Himalaya ; elle peut donner la main
aux mécontents de la Péninsule, les encourager, et,
d'après ce que nous apprend l'habitant du Pundjab,»
elle a devant elle ample matière.
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