Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1861 01 décembre 1861
Description : 1861/12/01 (A6,N131). 1861/12/01 (A6,N131).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032840
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
376 L'ISTHME DE SUEZ,
» 1 dollar 65 c. les 100 livres de froment ;
» 5 dollars les 196 livres de farine, soit en baril, soit
en quatre sacs de 49 livres chaque ;
» 1 dollar 02 c. les 100 livres d'orge ;
» 1 dollar 35 c. 5 les 100 livres d'avoine.
» On peut, par conséquent, établir de la manière sui-
vante un compte simulé concernant un chargement de
20,000 sacs de blé en destination du Havre :
Prix d'achats.
» 20,000 sacs ou 2 millions de livres calculés à 1 dol-
lar 65 cents le sac ou les 100 livres. 33,000 d.
Frais divers.
» Transport des magasins au navire et
pour droit de quai, ensemble : 50 cents par
tonneau de 2,000 livres , soit pour 1,000
tonneaux 500 d.
» Journée des hommes em-
ployés à la réception et à la
mise à bord, 25 cents par ton-
neau, soit pour 1,000 tonneaux. 250 »
» Commission du courtier
pour l'achat, 1 0/0 sur 33,000
dollars 330 »
» Commission du consigna-
taire du navire, 5 0/0 sur 33,000
dollars 1,650 »
» Fret de 1,000 tonneaux de
2,000 livres américaines, fixé à
11 dollars, moyenne des affrète-
ments qui ont eu lieu 11,000 »
» Prime accordée au capitaine
sur le montant du fret selon
l'usage de la place, 50/0. 550 »
» Menus frais, environ. *70 »
» Prime d'assurance avec
clause de franc d'avaries, 5 0/0
sur une valeur de 40,000 dollars 2,000 »
16,350 »
» Total 49,350 d.
» La cargaison dont il s'agit reviendrait donc au
port d'arrivée à 49,350 dollars, ou 246,750 francs.
» En faisant la réduction des livres américaines en
kilogrammes, ce chargement serait approximativement
équivalent à 901,000 kilogr. ; d'où il résulte que le
prix de revient de 100 kilogrammes serait compris en-
tre 27 et 28 francs. Ce prix, comparé avec ceux du
marché de Paris pendant le même espace de temps,
présente une différence assez notable en faveur du blé
de Californie pour appeler l'attention des négociants et
surtout des armateurs français. Ceux-ci, en faisant des
our leur compte, seraient assurés au moins
ü à leurs navires des frets de retour magni-
il es.
; » La facilité avec laquelle les grains se sont écoulés
à des prix satisfaisants a été un stimulant pour les
cultivateurs^ aussi le nombre d'acres ensemencées l'au-
tomne de a dépassé d'environ un sixième celui de
,-.Z tg-u'ier a dépassé d'environ un sixième celui de
l'année précédente; mais malheureusement l'hiver a été
défavorable et les moissons ont souffert plus ou moins
dans toute la Californie
» Aujourd'hui que la récolte est assez avancée pour
en juger les résultats approximatifs, on s'accorde à
penser que l'excédant de culture compensera tout au
moins les conséquences fâcheuses du mauvais temps,
et que la production égalera celle de 1860; par consé-
quent le surplus disponible pour l'exportation sera à
peu près le même.
» Les craintes qu'on avait conçues sur la qualité des
grains nouveaux ne paraissent pas devoir se réaliser,
si l'on en juge par les quelques milliers de sacs qui ont
déjà été apportés sur ce marché.
» Jusqu'ici rien n'indique quels seront cette année
les prix des céréales; les conjectures, à ce sujet, varient
avec les intérêts. »
L'AMI DES SCIENCES ET LE CANAL DE SUEZ.
L'Ami des Sciences achevait, dans son numéro du
17 novembre, la publication d'un travail complet et
très-distingué sur le percement de l'isthme de Suez
et les diverses phases traversées jusqu'à présent par
cette entreprise. Il nous est impossible de reproduire
ce tableau tout entier dû à la plume de M. Elie
Margollé, et dont nos lecteurs connaissent déjà les
principaux traits ; mais nous ne nous refuserons pas
du moins au plaisir de citer les considérations plus
générales par lesquelles l'honorable écrivain termine
son travail. On y remarquera entre autres cette ob-
servation, qui saute aux yeux de tous les hommes
pratiques, sur l'importance du canal des deux mers
pour l'Angleterre, si elle veut enfin s'assurer d'une
manière stable ses approvisionnements de coton par
les ressources qu'elle peut tirer de l'Inde.
FLECRY.
« Pendant que les travaux du percement de l'isthme,
poursuivis avec une activité toujours croissante, rap-
prochent incessamment de nous le moment où il ne
sera plus possible de mettre en doute le prochain succès
de l'entreprise, les événements qui étendent nos rela-
tions avec l'Orient rendent chaque jour plus désirable
l'établissement de communications directes entre l'Eu-
rope et les vastes contrées que la civilisation doit fé-
conder en les éclairant.
» Ainsi le gouvernement français vient de con-
clure avec la Compagnie des messageries impériales
un traité par lequel cette Compagnie s'oblige, moyen-
nant une subvention, à établir un service de paquebots
desservant les principaux ports des mers orientales.
Les deux points extrêmes de la ligne principale sont
Suez et Saigon en Cochinchine. Les lignes annexes sont
d'Aden à la Réunion et Maurice ; de Ceylan à Calcutta
et Chandernagor, en passant par Pondichéry et Madras;
de Singapoore à Batavia ; de Saigon à Manille ; de
Saigon à Sanghaï, avec point d'arrêt à Hong-Kong.
» M. Arman, armateur et député à Bordeaux, prési-
dent de la commission chargée Je l'examen du projet
» 1 dollar 65 c. les 100 livres de froment ;
» 5 dollars les 196 livres de farine, soit en baril, soit
en quatre sacs de 49 livres chaque ;
» 1 dollar 02 c. les 100 livres d'orge ;
» 1 dollar 35 c. 5 les 100 livres d'avoine.
» On peut, par conséquent, établir de la manière sui-
vante un compte simulé concernant un chargement de
20,000 sacs de blé en destination du Havre :
Prix d'achats.
» 20,000 sacs ou 2 millions de livres calculés à 1 dol-
lar 65 cents le sac ou les 100 livres. 33,000 d.
Frais divers.
» Transport des magasins au navire et
pour droit de quai, ensemble : 50 cents par
tonneau de 2,000 livres , soit pour 1,000
tonneaux 500 d.
» Journée des hommes em-
ployés à la réception et à la
mise à bord, 25 cents par ton-
neau, soit pour 1,000 tonneaux. 250 »
» Commission du courtier
pour l'achat, 1 0/0 sur 33,000
dollars 330 »
» Commission du consigna-
taire du navire, 5 0/0 sur 33,000
dollars 1,650 »
» Fret de 1,000 tonneaux de
2,000 livres américaines, fixé à
11 dollars, moyenne des affrète-
ments qui ont eu lieu 11,000 »
» Prime accordée au capitaine
sur le montant du fret selon
l'usage de la place, 50/0. 550 »
» Menus frais, environ. *70 »
» Prime d'assurance avec
clause de franc d'avaries, 5 0/0
sur une valeur de 40,000 dollars 2,000 »
16,350 »
» Total 49,350 d.
» La cargaison dont il s'agit reviendrait donc au
port d'arrivée à 49,350 dollars, ou 246,750 francs.
» En faisant la réduction des livres américaines en
kilogrammes, ce chargement serait approximativement
équivalent à 901,000 kilogr. ; d'où il résulte que le
prix de revient de 100 kilogrammes serait compris en-
tre 27 et 28 francs. Ce prix, comparé avec ceux du
marché de Paris pendant le même espace de temps,
présente une différence assez notable en faveur du blé
de Californie pour appeler l'attention des négociants et
surtout des armateurs français. Ceux-ci, en faisant des
our leur compte, seraient assurés au moins
ü à leurs navires des frets de retour magni-
il es.
; » La facilité avec laquelle les grains se sont écoulés
à des prix satisfaisants a été un stimulant pour les
cultivateurs^ aussi le nombre d'acres ensemencées l'au-
tomne de a dépassé d'environ un sixième celui de
,-.Z tg-u'ier a dépassé d'environ un sixième celui de
l'année précédente; mais malheureusement l'hiver a été
défavorable et les moissons ont souffert plus ou moins
dans toute la Californie
» Aujourd'hui que la récolte est assez avancée pour
en juger les résultats approximatifs, on s'accorde à
penser que l'excédant de culture compensera tout au
moins les conséquences fâcheuses du mauvais temps,
et que la production égalera celle de 1860; par consé-
quent le surplus disponible pour l'exportation sera à
peu près le même.
» Les craintes qu'on avait conçues sur la qualité des
grains nouveaux ne paraissent pas devoir se réaliser,
si l'on en juge par les quelques milliers de sacs qui ont
déjà été apportés sur ce marché.
» Jusqu'ici rien n'indique quels seront cette année
les prix des céréales; les conjectures, à ce sujet, varient
avec les intérêts. »
L'AMI DES SCIENCES ET LE CANAL DE SUEZ.
L'Ami des Sciences achevait, dans son numéro du
17 novembre, la publication d'un travail complet et
très-distingué sur le percement de l'isthme de Suez
et les diverses phases traversées jusqu'à présent par
cette entreprise. Il nous est impossible de reproduire
ce tableau tout entier dû à la plume de M. Elie
Margollé, et dont nos lecteurs connaissent déjà les
principaux traits ; mais nous ne nous refuserons pas
du moins au plaisir de citer les considérations plus
générales par lesquelles l'honorable écrivain termine
son travail. On y remarquera entre autres cette ob-
servation, qui saute aux yeux de tous les hommes
pratiques, sur l'importance du canal des deux mers
pour l'Angleterre, si elle veut enfin s'assurer d'une
manière stable ses approvisionnements de coton par
les ressources qu'elle peut tirer de l'Inde.
FLECRY.
« Pendant que les travaux du percement de l'isthme,
poursuivis avec une activité toujours croissante, rap-
prochent incessamment de nous le moment où il ne
sera plus possible de mettre en doute le prochain succès
de l'entreprise, les événements qui étendent nos rela-
tions avec l'Orient rendent chaque jour plus désirable
l'établissement de communications directes entre l'Eu-
rope et les vastes contrées que la civilisation doit fé-
conder en les éclairant.
» Ainsi le gouvernement français vient de con-
clure avec la Compagnie des messageries impériales
un traité par lequel cette Compagnie s'oblige, moyen-
nant une subvention, à établir un service de paquebots
desservant les principaux ports des mers orientales.
Les deux points extrêmes de la ligne principale sont
Suez et Saigon en Cochinchine. Les lignes annexes sont
d'Aden à la Réunion et Maurice ; de Ceylan à Calcutta
et Chandernagor, en passant par Pondichéry et Madras;
de Singapoore à Batavia ; de Saigon à Manille ; de
Saigon à Sanghaï, avec point d'arrêt à Hong-Kong.
» M. Arman, armateur et député à Bordeaux, prési-
dent de la commission chargée Je l'examen du projet
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