Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 octobre 1861 01 octobre 1861
Description : 1861/10/01 (A6,N127). 1861/10/01 (A6,N127).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203280b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
306 L'ISTHME DE SUEZ,
chaude, les travaux ont repris toute leur activité, et
les travailleurs toute leur énergie.
L'affluence des ouvriers indigènes avait sensible-
ment augmenté.
Avec la population arabe, employée à Port-Saïd et
au lac Menzaleh, leur chiffre s'élevait à douze mille.
Nous avons, dans notre dernière chronique, donné
l'analyse sommaire des opérations en cours d'exécu-
tion. On sait que les carrières de Mex envoient à
Port-Saïd les moellons, la chaux et les blocs servant
soit aux diverses constructions de la ville, soit aux
enrochements des jetées. Une nouvelle inspection
vient de constater que, sous le rapport de l'installa-
tion et de l'ordre dans le travail, ces carrières, si
utiles à l'entreprise, ne laissent rien à désirer.
Mais nous appelions plus spécialement l'attention
de nos lecteurs sur les travaux qui se poursuivent
pour mettre en communication Port-Saïd avec le seuil
d'El-Guisr par prolongement de la rigole de service
poussée déjà jusqu'à Kantara , et Zagazig avec le
lac Timsah par le canal d'eau douce.
En ce moment, mille ouvriers achèvent de creuser la
tranchée qui, à travers le lac Ballah, doit unir Kantara à
Ferdane, et comme déjà ce travail avait été vigoureuse-
ment attaqué, nous comptons pouvoir prochainement
annoncer qu'une route d'eau de 52 kilomètres prati-
cable pour les barques tient en correspondance le
seuil d'El-Guisr avec la Méditerranée ; en d'autres
termes, que les transports de toute nature peuvent
désormais, avec économie et facilité, arriver de la
mer à l'un des points les plus importants du désert,
au point dont les difficultés relatives vont demander
la plus grande concentration possible des forces dis-
ponibles.
De l'autre côté du seuil, sur la ligne du canal
d'eau douce, on comptait, à la date de nos corres-
pondances, près de huit mille travailleurs indigènes.
Nous croyons pouvoir donner à nos lecteurs la bonne
nouvelle que, à l'heure qu'il est, le canal d'eau douce
peut être et va être livré à la navigation sur un par-
cours de 16 kilomètres, de Raz-el-Wade au delà de
Ramsès. C'est là, sans contredit, un résultat des plus
satisfaisants. En effet, les barques arrivant de toutes
les parties de l'Egypte, d'Alexandrie, du Caire, de
toute la vallée du Nil, pourront pénétrer dans la
vallée de Gessen jusqu'à 16 kilomètres du lac Timsah.
Dès à présent donc, les approvisionnements n'auront
plus que 4 lieues à faire par terre pour aboutir au
centre même de l'isthme. Les barques d'Alexan"
drie entrant dans le Nil par le canal du Mahmoudié,
suivant le fleuve jusqu'au Caire, où elles rencontrent
le canal de Cherkaouié, s'engagent dans ce canal qui
les conduit à Zagazig. A Zagazig, elles rencontrent le
canal de l'Ouadée, dont le canal d'eau douce est lui-
même le prolongement, et après avoir traversé le
lac Maxamah, de 3 kilomètres de long sur 2 kilomè-
tres de large, elles peuvent dès à présent aller dé-
charger devant la station de Ramsès.
On conçoit facilement que cette même masse d'ou-
vriers portés sur la ligne qui reste à creuser, doit
compléter rapidement la route d'eau douce jusqu'à
Timsah. Déjà, par la conduite d'eau précédemment
exécutée, l'eau douce abonde au pied du seuil. Sous
ce rapport, comme sous tous les autres, les besoins
des travailleurs sont amplement assurés ; et au début
de la campagne d'hiver, baigné par deux voies de
communications aussi commodes et aussi impor-
tantes que la rigole de service au nord et le canal
d'eau douce au midi, le seuil d'El-Guisr peut être
attaqué par une accumulation de bras et de moyens
que rien ne détournera plus de l'accomplissement de
cette tranchée capitale.
Dès lors, le problème sera résolu. La possibilité du
canal sera matériellement démontrée, puisqu'il ne
restera plus qu'à le renouveler sur le terrain où il a
déjà fonctionné au temps des Pharaons, des empe-
reurs romains et des califes.
Nous prions maintenant nos lecteurs de nous per-
mettre une observation. Il nous est arrivé, il pourra
nous arriver encore, de leur donner parfois des ren-
seignements un peu vagues et qui ne sont pas au
niveau de leur impatience et de leur juste curiosité ;
mais nous leur demandons de réfléchir que nous ne
pouvons, tous les quinze jours, leur signaler de
grands résultats; que pendant qu'on les poursuit sur
l'isthme, il faut savoir les attendre en France ;
qu'ainsi, tandis qu'on répandait de faux bruits sur
la langueur des travaux, ils apprenaient tout à coup
qu'une rigole de service était établie de Port-Saïd à
Kantara. Ainsi encore, malgré l'influence des chaleurs
sur l'activité des opérations, ils viennent d'apprendre
que le canal d'eau douce est déjà à moitié fait, et
cette rapidité nous a agréablement surpris, comme
probablement elle les surprendra eux-mêmes. D'a-
près cela, nous nous croyons en droit de leur recom-
mander de ne tenir aucun compte des rumeurs apo-
cryphes qu'une intrigue bien connue essaye quelque-
fois de faire circuler souterrainement. Les travaux
ont marché comme nous le leur avons dit, ils mar-
chent, ils en ont une nouvelle preuve, et si nous
sommes très-réservés dans l'expression de nos at-
tentes ou de nos espérances, nous les prions de se
rappeler que nous n'aimons pas à anticiper sur les
faits à venir.
D'après nos lettres, une nouvelle inspection sur toute
la ligne des travaux était à la veille d'être effectuée
par l'ingénieur en chef de la Compagnie en commun
avec les principaux employés et agents de l'entre-
chaude, les travaux ont repris toute leur activité, et
les travailleurs toute leur énergie.
L'affluence des ouvriers indigènes avait sensible-
ment augmenté.
Avec la population arabe, employée à Port-Saïd et
au lac Menzaleh, leur chiffre s'élevait à douze mille.
Nous avons, dans notre dernière chronique, donné
l'analyse sommaire des opérations en cours d'exécu-
tion. On sait que les carrières de Mex envoient à
Port-Saïd les moellons, la chaux et les blocs servant
soit aux diverses constructions de la ville, soit aux
enrochements des jetées. Une nouvelle inspection
vient de constater que, sous le rapport de l'installa-
tion et de l'ordre dans le travail, ces carrières, si
utiles à l'entreprise, ne laissent rien à désirer.
Mais nous appelions plus spécialement l'attention
de nos lecteurs sur les travaux qui se poursuivent
pour mettre en communication Port-Saïd avec le seuil
d'El-Guisr par prolongement de la rigole de service
poussée déjà jusqu'à Kantara , et Zagazig avec le
lac Timsah par le canal d'eau douce.
En ce moment, mille ouvriers achèvent de creuser la
tranchée qui, à travers le lac Ballah, doit unir Kantara à
Ferdane, et comme déjà ce travail avait été vigoureuse-
ment attaqué, nous comptons pouvoir prochainement
annoncer qu'une route d'eau de 52 kilomètres prati-
cable pour les barques tient en correspondance le
seuil d'El-Guisr avec la Méditerranée ; en d'autres
termes, que les transports de toute nature peuvent
désormais, avec économie et facilité, arriver de la
mer à l'un des points les plus importants du désert,
au point dont les difficultés relatives vont demander
la plus grande concentration possible des forces dis-
ponibles.
De l'autre côté du seuil, sur la ligne du canal
d'eau douce, on comptait, à la date de nos corres-
pondances, près de huit mille travailleurs indigènes.
Nous croyons pouvoir donner à nos lecteurs la bonne
nouvelle que, à l'heure qu'il est, le canal d'eau douce
peut être et va être livré à la navigation sur un par-
cours de 16 kilomètres, de Raz-el-Wade au delà de
Ramsès. C'est là, sans contredit, un résultat des plus
satisfaisants. En effet, les barques arrivant de toutes
les parties de l'Egypte, d'Alexandrie, du Caire, de
toute la vallée du Nil, pourront pénétrer dans la
vallée de Gessen jusqu'à 16 kilomètres du lac Timsah.
Dès à présent donc, les approvisionnements n'auront
plus que 4 lieues à faire par terre pour aboutir au
centre même de l'isthme. Les barques d'Alexan"
drie entrant dans le Nil par le canal du Mahmoudié,
suivant le fleuve jusqu'au Caire, où elles rencontrent
le canal de Cherkaouié, s'engagent dans ce canal qui
les conduit à Zagazig. A Zagazig, elles rencontrent le
canal de l'Ouadée, dont le canal d'eau douce est lui-
même le prolongement, et après avoir traversé le
lac Maxamah, de 3 kilomètres de long sur 2 kilomè-
tres de large, elles peuvent dès à présent aller dé-
charger devant la station de Ramsès.
On conçoit facilement que cette même masse d'ou-
vriers portés sur la ligne qui reste à creuser, doit
compléter rapidement la route d'eau douce jusqu'à
Timsah. Déjà, par la conduite d'eau précédemment
exécutée, l'eau douce abonde au pied du seuil. Sous
ce rapport, comme sous tous les autres, les besoins
des travailleurs sont amplement assurés ; et au début
de la campagne d'hiver, baigné par deux voies de
communications aussi commodes et aussi impor-
tantes que la rigole de service au nord et le canal
d'eau douce au midi, le seuil d'El-Guisr peut être
attaqué par une accumulation de bras et de moyens
que rien ne détournera plus de l'accomplissement de
cette tranchée capitale.
Dès lors, le problème sera résolu. La possibilité du
canal sera matériellement démontrée, puisqu'il ne
restera plus qu'à le renouveler sur le terrain où il a
déjà fonctionné au temps des Pharaons, des empe-
reurs romains et des califes.
Nous prions maintenant nos lecteurs de nous per-
mettre une observation. Il nous est arrivé, il pourra
nous arriver encore, de leur donner parfois des ren-
seignements un peu vagues et qui ne sont pas au
niveau de leur impatience et de leur juste curiosité ;
mais nous leur demandons de réfléchir que nous ne
pouvons, tous les quinze jours, leur signaler de
grands résultats; que pendant qu'on les poursuit sur
l'isthme, il faut savoir les attendre en France ;
qu'ainsi, tandis qu'on répandait de faux bruits sur
la langueur des travaux, ils apprenaient tout à coup
qu'une rigole de service était établie de Port-Saïd à
Kantara. Ainsi encore, malgré l'influence des chaleurs
sur l'activité des opérations, ils viennent d'apprendre
que le canal d'eau douce est déjà à moitié fait, et
cette rapidité nous a agréablement surpris, comme
probablement elle les surprendra eux-mêmes. D'a-
près cela, nous nous croyons en droit de leur recom-
mander de ne tenir aucun compte des rumeurs apo-
cryphes qu'une intrigue bien connue essaye quelque-
fois de faire circuler souterrainement. Les travaux
ont marché comme nous le leur avons dit, ils mar-
chent, ils en ont une nouvelle preuve, et si nous
sommes très-réservés dans l'expression de nos at-
tentes ou de nos espérances, nous les prions de se
rappeler que nous n'aimons pas à anticiper sur les
faits à venir.
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