Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-10-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 octobre 1861 01 octobre 1861
Description : 1861/10/01 (A6,N127). 1861/10/01 (A6,N127).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203280b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
318
L'ISTHME DE SUEZ, «
kareh à sept, karehëtn; à huit, tselata korouh, et
ainsi de suite en augmentant d'une unité, à chaque
année, le nombre des korouh.
Huitième question : Quelle est la nourriture habituelle
des chevaux de race? En ont-ils une qui soit plus par-
ticulière que celle des autres chevaux? — Réponse : La
nourriture habituelle des chevaux du Nedjed se compose
d'herbe fraîche, qui croit naturellement dans les champs
et dont la meilleure espèce est celle connue sous le
nom de naci. On leur donne à boire, soir et matin, du
lait de chamelle; c'est là une nutrition excellente qui
a l'avantage de ne point pousser à la graisse, et qui
développe en même temps les forces du cheval à la
course ; car faire manger aux chevaux des grains, de
quelque espèce que ce soit, c'est s'exposer à augmen-
ter en eux la masse des chairs et diminuer par consé-
quent leur légèreté et leur vitesse. On ne leur donne
point à manger, comme on le croit, de la viande dessé-
chée et réduite en poudre.
Neuvième question : L'origine, la filiation d'un cheval
de race sont-elles constatées au Nedjed par une inscrip-
tion sur un registre général conservé dans la tribu? Ré-
sultent-elles de la simple notoriété publique ou bien sont-
elles établies, pour chacun d'eux, par un acte spécial et
authentique ? — Réponse : Dans ces derniers temps on
ne connaissait qu'un seul registre sur lequel était ins-
crit la filiation des chevaux de race. Il était tenu par
Seâud ben Abd-el-Aziz (troisième prince wahabite de
Derrêyé, mort en 1814), et on ignore s'il existe encore
ou s'il a été détruit. Toutefois, les Arabes n'ajoutent
croyance, en pareille matière, qu'aux témoignages vé-
ridiques recueillis par les générations présentes de celles
qui les ont précédées. Leurs conversations et les entre-
tiens de la tente roulent sans cesse sur l'origine et la
filiation des chevaux. Pour eux, attribuer sciemment à
un cheval une autre origine que la sienne propre, c'est
encourir le blâme général de toute la tribu ; c'est, par
un pareil mensonge, se rendre coupable plus que d'un
délit, c'est commettre presque un crime. On le répète
encore, les Arabes n'ajoutent confiance qu'à des témoi-
gnages dignes de foi, qu'à ce qui est incontestablement
établi par les sincères attestations des générations suc-
cessives. ""t -'.
Dixième question : Les chevaux du Nedjed sont-ils ori-
ginaires, en principe, du Nedjed même ou d'une autre
province, ou bien proviennent-ils d'une race croisée?
— Réponse : Les premiers chevaux sauvages qui furent
domptés dans ces contrées-ci, le furent dans une des
grandes tribus des environs de la Mecque, appelée au-
jourd'hui encore du surnom de Djiad-el-Khaïl (excel-
lence des chevaux). La race est indigène, et on ne
pense pas qu'il y ait eu des croisements. C'est au Ned-
jed qu'existe le plus grand nombre de bons et beaux
rtîhevaux, puis dans les contrées du Nord et dans l'Irak.
-" Onzième question : Les Arabes du Nedjed montent-ils
deurs chevaux avec des selles ou simplement avec un
tapis, ou bien encore à poil nu? Brident-ils leurs che-
vaux ou ne les brident ils pas ainsi qu'on le dit ? —
Réponse : Le plus souvent, dans le Nedjed et les provin-
ces du Nord, les Arabes montent leurs chevaux à poil
nu, sans même de merdjeha ou tapis et sans bride. Ils
remplacent celle-ci par une simple muserolle appelée
rechema; d'autres se servent du tapis et de la bride ;
d'autres, enfin, du tapis et de la muserolle. Tel est, en
général, le seul harnachement de leurs chevaux. Quant
aux peuplades de l'Irak, ils montent leurs chevaux
avec des selles appelées houazias.
Douzième question : Lea Arabes du Nedjed ferrent-ils
leurs chevaux des quatre pieds ou des pieds de devant
seulement, ou bien ne les ferrent-ils pas du tout? —
Réponse : Les chevaux et les juments, jusqu'à deux ans,
sont ferrés des deux pieds de devant seulement ; passé
cet âge, ils sont le plus souvent ferrés des quatre pieds.
Treizième question : Quelle est la description d'un che-
val de race, ou plutôt, à quels signes le reconnaît-on
pour tel ? — Réponse : La première et meilleure preuve
de la bonté de race d'un cheval, c'est, avant toute
chose, la constatation de sa descendance de nobles
et purs ancêtres. Quant à déterminer les signes appa-
rents auxquels on peut reconnaître cette pureté de
race d'un cheval, c'est chose presque impossible; car on
trouve des qualités brillantes et parfaites dans le che-
val dont le père est de noble descendance et la mère
d'origine commune ou inconnue, comme également
dans celui dont la noblesse de race du père et de la
mère est dûment constatée.
Quatorzième question : Quelles sont les familles de che-
vaux les plus renommées dans le Nedjed et dans le
Hedjaz? — Réponse : Les familles des chevaux les plus
réputées pour leur pureté de race dans ces deux pro-
vinces sont les suivantes:
I" Kobilet-el-Adjour, dont le morbeth (haras) ap-
partient en propre aux chérifs de la Mecque ;
2° Daliman Chahouan, dont le morbeth appartient
aux Chahouan, des Obeïdah, fraction de la grande tribu
de Kahthan ;
30 Sekelaoui-Djederania, dont le morbeth appartient
aux Djederan des Merouela, fraction de la grande tribu
des Anézé;
4° Rebera-el-Khocheïbi, dont le morbeth appartient
aux Douchan, des Methir;
5° Hedeba-el-Nezedji, dont le morbeth appartient aux
Nezedji, des Fodhoul ;
6° Kerouche-el-Ghandour, dont le morbeth appartient
aux Ghandour, des Begham ;
70 Afiet-el-Cherak, dont le morbeth appartient aux
Cherak, des Beni-Lam ;
8° Afiet-ben Zabdan, dont le morbeth appartient aux
Ben-Zabdan, des Es-Sekour, fraction de la grande tribu
des Anézé;
90 Chouimat-es-Sebah, dont le morbeth appartient
aux Sebah, des Fodhoul ;
10° Kohilet-el-Bent, dont le morbeth appartient aux
Debagh, des Djareb;
11" Ed-Djadebi, dont le morbeth appartient aux Ber-
gess-er-Rauche, des Methir ;
12° Sekelaouïa-Merighi, dont le morbeth appartient
aux Merighi, des Roula ;
13" Afiet-el-Henidiss, dont le morbeth appartient aux
Henidiss, des Fodhoul ;
14° El-Chouafa, dont le morbeth appartient aux Ziara,
des Beni-Hussein ;
L'ISTHME DE SUEZ, «
kareh à sept, karehëtn; à huit, tselata korouh, et
ainsi de suite en augmentant d'une unité, à chaque
année, le nombre des korouh.
Huitième question : Quelle est la nourriture habituelle
des chevaux de race? En ont-ils une qui soit plus par-
ticulière que celle des autres chevaux? — Réponse : La
nourriture habituelle des chevaux du Nedjed se compose
d'herbe fraîche, qui croit naturellement dans les champs
et dont la meilleure espèce est celle connue sous le
nom de naci. On leur donne à boire, soir et matin, du
lait de chamelle; c'est là une nutrition excellente qui
a l'avantage de ne point pousser à la graisse, et qui
développe en même temps les forces du cheval à la
course ; car faire manger aux chevaux des grains, de
quelque espèce que ce soit, c'est s'exposer à augmen-
ter en eux la masse des chairs et diminuer par consé-
quent leur légèreté et leur vitesse. On ne leur donne
point à manger, comme on le croit, de la viande dessé-
chée et réduite en poudre.
Neuvième question : L'origine, la filiation d'un cheval
de race sont-elles constatées au Nedjed par une inscrip-
tion sur un registre général conservé dans la tribu? Ré-
sultent-elles de la simple notoriété publique ou bien sont-
elles établies, pour chacun d'eux, par un acte spécial et
authentique ? — Réponse : Dans ces derniers temps on
ne connaissait qu'un seul registre sur lequel était ins-
crit la filiation des chevaux de race. Il était tenu par
Seâud ben Abd-el-Aziz (troisième prince wahabite de
Derrêyé, mort en 1814), et on ignore s'il existe encore
ou s'il a été détruit. Toutefois, les Arabes n'ajoutent
croyance, en pareille matière, qu'aux témoignages vé-
ridiques recueillis par les générations présentes de celles
qui les ont précédées. Leurs conversations et les entre-
tiens de la tente roulent sans cesse sur l'origine et la
filiation des chevaux. Pour eux, attribuer sciemment à
un cheval une autre origine que la sienne propre, c'est
encourir le blâme général de toute la tribu ; c'est, par
un pareil mensonge, se rendre coupable plus que d'un
délit, c'est commettre presque un crime. On le répète
encore, les Arabes n'ajoutent confiance qu'à des témoi-
gnages dignes de foi, qu'à ce qui est incontestablement
établi par les sincères attestations des générations suc-
cessives. ""t -'.
Dixième question : Les chevaux du Nedjed sont-ils ori-
ginaires, en principe, du Nedjed même ou d'une autre
province, ou bien proviennent-ils d'une race croisée?
— Réponse : Les premiers chevaux sauvages qui furent
domptés dans ces contrées-ci, le furent dans une des
grandes tribus des environs de la Mecque, appelée au-
jourd'hui encore du surnom de Djiad-el-Khaïl (excel-
lence des chevaux). La race est indigène, et on ne
pense pas qu'il y ait eu des croisements. C'est au Ned-
jed qu'existe le plus grand nombre de bons et beaux
rtîhevaux, puis dans les contrées du Nord et dans l'Irak.
-" Onzième question : Les Arabes du Nedjed montent-ils
deurs chevaux avec des selles ou simplement avec un
tapis, ou bien encore à poil nu? Brident-ils leurs che-
vaux ou ne les brident ils pas ainsi qu'on le dit ? —
Réponse : Le plus souvent, dans le Nedjed et les provin-
ces du Nord, les Arabes montent leurs chevaux à poil
nu, sans même de merdjeha ou tapis et sans bride. Ils
remplacent celle-ci par une simple muserolle appelée
rechema; d'autres se servent du tapis et de la bride ;
d'autres, enfin, du tapis et de la muserolle. Tel est, en
général, le seul harnachement de leurs chevaux. Quant
aux peuplades de l'Irak, ils montent leurs chevaux
avec des selles appelées houazias.
Douzième question : Lea Arabes du Nedjed ferrent-ils
leurs chevaux des quatre pieds ou des pieds de devant
seulement, ou bien ne les ferrent-ils pas du tout? —
Réponse : Les chevaux et les juments, jusqu'à deux ans,
sont ferrés des deux pieds de devant seulement ; passé
cet âge, ils sont le plus souvent ferrés des quatre pieds.
Treizième question : Quelle est la description d'un che-
val de race, ou plutôt, à quels signes le reconnaît-on
pour tel ? — Réponse : La première et meilleure preuve
de la bonté de race d'un cheval, c'est, avant toute
chose, la constatation de sa descendance de nobles
et purs ancêtres. Quant à déterminer les signes appa-
rents auxquels on peut reconnaître cette pureté de
race d'un cheval, c'est chose presque impossible; car on
trouve des qualités brillantes et parfaites dans le che-
val dont le père est de noble descendance et la mère
d'origine commune ou inconnue, comme également
dans celui dont la noblesse de race du père et de la
mère est dûment constatée.
Quatorzième question : Quelles sont les familles de che-
vaux les plus renommées dans le Nedjed et dans le
Hedjaz? — Réponse : Les familles des chevaux les plus
réputées pour leur pureté de race dans ces deux pro-
vinces sont les suivantes:
I" Kobilet-el-Adjour, dont le morbeth (haras) ap-
partient en propre aux chérifs de la Mecque ;
2° Daliman Chahouan, dont le morbeth appartient
aux Chahouan, des Obeïdah, fraction de la grande tribu
de Kahthan ;
30 Sekelaoui-Djederania, dont le morbeth appartient
aux Djederan des Merouela, fraction de la grande tribu
des Anézé;
4° Rebera-el-Khocheïbi, dont le morbeth appartient
aux Douchan, des Methir;
5° Hedeba-el-Nezedji, dont le morbeth appartient aux
Nezedji, des Fodhoul ;
6° Kerouche-el-Ghandour, dont le morbeth appartient
aux Ghandour, des Begham ;
70 Afiet-el-Cherak, dont le morbeth appartient aux
Cherak, des Beni-Lam ;
8° Afiet-ben Zabdan, dont le morbeth appartient aux
Ben-Zabdan, des Es-Sekour, fraction de la grande tribu
des Anézé;
90 Chouimat-es-Sebah, dont le morbeth appartient
aux Sebah, des Fodhoul ;
10° Kohilet-el-Bent, dont le morbeth appartient aux
Debagh, des Djareb;
11" Ed-Djadebi, dont le morbeth appartient aux Ber-
gess-er-Rauche, des Methir ;
12° Sekelaouïa-Merighi, dont le morbeth appartient
aux Merighi, des Roula ;
13" Afiet-el-Henidiss, dont le morbeth appartient aux
Henidiss, des Fodhoul ;
14° El-Chouafa, dont le morbeth appartient aux Ziara,
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