Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-06-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 juin 1861 01 juin 1861
Description : 1861/06/01 (A6,N119). 1861/06/01 (A6,N119).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203272s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 179
qup nous devons vous signaler et recommander à
votre attention.
Les dépenses purement administratives ne peuvent
être payées que sur des mandats, établis de la ma-
nière suivante :
Dressés par le chef de service auquel s'applique la
dépense, accompagnés de tous bordereaux ou factu-
res expliquant et justifiant les opérations, ces man-
dats doivent être approuvés par l'administrateur
délégué en France ou en Egypte ou par un agent
supérieur spécialement autorisé à cet effet. Puis, re-
vêtus d'un bon à payer par le chef de la comptabi-
lité générale à Paris ou par l'un des agents compta-
bles, ils ne sont acquittés que sur la signature de la
partie prenante.
Les mandats dressés à Paris doivent être présentés
à l'ordonnancement du comité de direction.
Les mandats payés en Egypte ne sont admis défi-
nitivement au crédit des agents payeurs qu'après
ratification du comité de Paris.
Tous les mandats se rattachent à une nomencla-
ture de crédits qui relèvent des délibérations du
Conseil d'administration.
Cette nomenclature est l'ébauche du budget qu'il y
aura lieu d'établir d'une manière fixe quand le canal
sera mis en exploitation.
Ces règles, ces formalités multipliées sont celles
usitées dans les administrations les mieux assises.
Ayant constaté dans nos investigations le soin avec
lequel elles ont été observées sur toutes les pièces
comptables, nous n'avons de ce côté qu'à manifester
la satisfaction la plus complète, et franchement ce
n'était peut-être pas un travail aisé que de mainte-
nir la règle dans la comptabilité d'une entreprise
qui commence et avec une portée si vaste.
Cela posé, nous avions à analyser les chiffres des
trois articles résumant les dépenses des frais géné-
raux d'administration en 1859 et les quatre premiers
mois de 1860.
Le personnel, les loyers et frais divers se sont éle-
vés à 1,043,890 fr. 20 c. Pour apprécier convenable-
ment ce chiffre assez gros, il faut prendre garde
qu'il comprend et l'administration de Paris et celle
d'Egypte, et enfin les diverses agences en France et
à l'étranger ; le personnel seul absorbe une somme
de 800,000 francs en nombre rond, répartie entre dix
services et cent soixante employés.
Secrétariat général Fr. 57,450 »
Service administratif 36,000 »
Comptabilité générale 73,550 »
Titres, — caisse des dépôts 46,200 »
Contentieux 16,350 »
Gens de service 21,360 »
Agence supérieure d'Egypte (siège
social de la Compagnie) 184,340 »
Agences de France et d'étranger 12,000 »
Direction des travaux, - surveillance 287,180 »
Service de santé, - services religieux 47,226 »
Le traitement le plus élevé est celui du directeur
général des travaux en Egypte (36,000 fr.). Après
celui-là: on en rencontre une dizaine environ de 20,
de 15 ou de 12,000francs. Il en est d'inférieurs à 1,000
francs. La moyenne prise sur l'ensemble des appoin-
tements ne dépasse pas 5,000 fr.
Ces détails, sur le règlement desquels votre com-
mission des comptes n'entend nullement établir son
autorité, nous ont paru utiles à mettre sous vos yeux
comme renseignements, aujourd'hui qu'il s'agit de
l'examen d'un premier exercice.
Vous vous édifierez par ce moyen sur deux points :
d'abord, c'est que les dépenses les plus fortes du per-
sonnel s'appliquent bien, ainsi que cela doit être, à
la résidence d'Egypte, là où la Compagnie a posé
son siège social, et où elle fait son œuvre (560,000 fr.
contre 240,000 fr. donnés à Paris) ; ensuite, c'est
que le danger des générosités excessives de la
part de l'administration à l'égard de ses employés
vous paraîtra, comme à nous, avoir été évité.
La publicité, les insertions et annonces ont coûté
143,040 fr. 63 c. ; mais une diminution à cet égard
sera possible dans l'avenir.
Vous savez à quelles hostilités le projet de Suez
s'est trouvé en butte en 1859 ; la nécessité de la dé-
fense a rendu momentanément indispensables cer-
tains sacrifices.
Depuis lors il s'est fait une espèce de trêve qui a
permis de réaliser d'heureuses économies sur cet ar-
ticle du budget.
Une somme de 57,027 fr. 10 c. a été consacrée
aux voyages et missions en France et à l'étranger.
MM. les administrateurs et agents, M. le président lui..
même, ont prélevé sur cet article le remboursement
de leurs frais de tournées et d'inspections. Plus les
travaux se développeront, plus, selon toutes probabi-
lités, cette nature de dépense prendra d'importance.
Nous passons aux dépenses générales pour tra-
vaux.
L'organisation des travaux est celle-ci :
La Compagnie entretient un personnel d'ingénieurs
et d'agents chargés du contrôle.
L'exécution est confiée à un entrepreneur général
sur les bases d'un traité de régie intéressée. Les con-
ditions de ce traité se réduisent à deux clauses prin-
cipal :
L'entrepreneur s'est obligé à faire les travaux sui-
vant des séries de prix dont la limite ne peut être
dépassée sans péril pour lui, et les économies qu'il
saura réaliser doivent profiter pour une part à lui,
40 0/0, et pour une autre part à la Compagnie, 60 0/0.
La Compagnie s'est obligée, à son tour, à lui four-
nir toutes les avances de fonds nécessaires pour la
qup nous devons vous signaler et recommander à
votre attention.
Les dépenses purement administratives ne peuvent
être payées que sur des mandats, établis de la ma-
nière suivante :
Dressés par le chef de service auquel s'applique la
dépense, accompagnés de tous bordereaux ou factu-
res expliquant et justifiant les opérations, ces man-
dats doivent être approuvés par l'administrateur
délégué en France ou en Egypte ou par un agent
supérieur spécialement autorisé à cet effet. Puis, re-
vêtus d'un bon à payer par le chef de la comptabi-
lité générale à Paris ou par l'un des agents compta-
bles, ils ne sont acquittés que sur la signature de la
partie prenante.
Les mandats dressés à Paris doivent être présentés
à l'ordonnancement du comité de direction.
Les mandats payés en Egypte ne sont admis défi-
nitivement au crédit des agents payeurs qu'après
ratification du comité de Paris.
Tous les mandats se rattachent à une nomencla-
ture de crédits qui relèvent des délibérations du
Conseil d'administration.
Cette nomenclature est l'ébauche du budget qu'il y
aura lieu d'établir d'une manière fixe quand le canal
sera mis en exploitation.
Ces règles, ces formalités multipliées sont celles
usitées dans les administrations les mieux assises.
Ayant constaté dans nos investigations le soin avec
lequel elles ont été observées sur toutes les pièces
comptables, nous n'avons de ce côté qu'à manifester
la satisfaction la plus complète, et franchement ce
n'était peut-être pas un travail aisé que de mainte-
nir la règle dans la comptabilité d'une entreprise
qui commence et avec une portée si vaste.
Cela posé, nous avions à analyser les chiffres des
trois articles résumant les dépenses des frais géné-
raux d'administration en 1859 et les quatre premiers
mois de 1860.
Le personnel, les loyers et frais divers se sont éle-
vés à 1,043,890 fr. 20 c. Pour apprécier convenable-
ment ce chiffre assez gros, il faut prendre garde
qu'il comprend et l'administration de Paris et celle
d'Egypte, et enfin les diverses agences en France et
à l'étranger ; le personnel seul absorbe une somme
de 800,000 francs en nombre rond, répartie entre dix
services et cent soixante employés.
Secrétariat général Fr. 57,450 »
Service administratif 36,000 »
Comptabilité générale 73,550 »
Titres, — caisse des dépôts 46,200 »
Contentieux 16,350 »
Gens de service 21,360 »
Agence supérieure d'Egypte (siège
social de la Compagnie) 184,340 »
Agences de France et d'étranger 12,000 »
Direction des travaux, - surveillance 287,180 »
Service de santé, - services religieux 47,226 »
Le traitement le plus élevé est celui du directeur
général des travaux en Egypte (36,000 fr.). Après
celui-là: on en rencontre une dizaine environ de 20,
de 15 ou de 12,000francs. Il en est d'inférieurs à 1,000
francs. La moyenne prise sur l'ensemble des appoin-
tements ne dépasse pas 5,000 fr.
Ces détails, sur le règlement desquels votre com-
mission des comptes n'entend nullement établir son
autorité, nous ont paru utiles à mettre sous vos yeux
comme renseignements, aujourd'hui qu'il s'agit de
l'examen d'un premier exercice.
Vous vous édifierez par ce moyen sur deux points :
d'abord, c'est que les dépenses les plus fortes du per-
sonnel s'appliquent bien, ainsi que cela doit être, à
la résidence d'Egypte, là où la Compagnie a posé
son siège social, et où elle fait son œuvre (560,000 fr.
contre 240,000 fr. donnés à Paris) ; ensuite, c'est
que le danger des générosités excessives de la
part de l'administration à l'égard de ses employés
vous paraîtra, comme à nous, avoir été évité.
La publicité, les insertions et annonces ont coûté
143,040 fr. 63 c. ; mais une diminution à cet égard
sera possible dans l'avenir.
Vous savez à quelles hostilités le projet de Suez
s'est trouvé en butte en 1859 ; la nécessité de la dé-
fense a rendu momentanément indispensables cer-
tains sacrifices.
Depuis lors il s'est fait une espèce de trêve qui a
permis de réaliser d'heureuses économies sur cet ar-
ticle du budget.
Une somme de 57,027 fr. 10 c. a été consacrée
aux voyages et missions en France et à l'étranger.
MM. les administrateurs et agents, M. le président lui..
même, ont prélevé sur cet article le remboursement
de leurs frais de tournées et d'inspections. Plus les
travaux se développeront, plus, selon toutes probabi-
lités, cette nature de dépense prendra d'importance.
Nous passons aux dépenses générales pour tra-
vaux.
L'organisation des travaux est celle-ci :
La Compagnie entretient un personnel d'ingénieurs
et d'agents chargés du contrôle.
L'exécution est confiée à un entrepreneur général
sur les bases d'un traité de régie intéressée. Les con-
ditions de ce traité se réduisent à deux clauses prin-
cipal :
L'entrepreneur s'est obligé à faire les travaux sui-
vant des séries de prix dont la limite ne peut être
dépassée sans péril pour lui, et les économies qu'il
saura réaliser doivent profiter pour une part à lui,
40 0/0, et pour une autre part à la Compagnie, 60 0/0.
La Compagnie s'est obligée, à son tour, à lui four-
nir toutes les avances de fonds nécessaires pour la
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