Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1861 01 mai 1861
Description : 1861/05/01 (A6,N117). 1861/05/01 (A6,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203270z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 137
cile, et vu la salubrité de l'isthme, je pense qu'il nous
sera possible pendant quelque temps encore, avec le
mobilier et les lits actuels, de suffire aux nécessités
du service.
Pour les Arabes, des ambulances toutes spéciales
s'organisent en rapport avec leurs besoins et leurs
usages.
Pharmacie et économat. — A Port-Saïd, ainsi que
sur le seuil, le service de la pharmacie et de l'éco-
nomat est fait par un pharmacien, dans les autres
circonscriptions par le médecin. Les pharmaciens ap-
provisionnent chacun plusieurs circonscriptions tant
en médicaments qu'en objets nécessaires pour le ser-
vice. Les pharmaciens sont approvisionnés pour trois
mois ; mais il est probable que je me suis trompé
dans mes prévisions, et que l'approvisionnement que
j'avais calculé, d'après les données de France, pour
trois mois, sera suffisant pour six. J'ai cru devoir
suivre dans cette partie du service, les principes po-
sés dans le formulaire des hôpitaux militaires de
France et ne choisir que des médicaments dont la
conservation était facile.
Le service de l'éeonomat est organisé comme celui
de la pharmacie ; le mobilier a été consigné aux phar-
maciens, qui l'ont distribué dâns les circonscriptions
aux médecins. 11 a été pris en charge par chacun
d'eux, ils en sont responsables ; aux termes du règle-
ment, ils doivent veiller à sa conservation, à son en-
tretien et faire toutes demandes nécessaires à ce sujet.
Un système de bons pour les objets dont la consom-
mation est journalière, et que l'on peut se procurer
dans les magasins de l'entreprise, permet à ce service
de fonctionner avec facilité.
Le service de la pharmacie et de l'économat ainsi
constitué et les approvisionnements assurés, permet-
tent de satisfaire aux besoins actuels, et les précau-
tons sont prises pour que ces services fonctionnent
même dans le cas ou quelque maladie épidémique
viendrait à nous envahir subitement.
Comptabilité.-Cette partie du service a été simpli-
fiée autant que possible d'après l'avis d'hommes spé-
ciaux dans la matière. Un journal d'entrée et de sor-
tie, un cahier de visite où sont consignées les pres-
criptions journalières, un carnet de bons à souche,
suffisent pour chaque circonscription ; tous les trois
mois il est fait un relevé des entrées et des sorties.
Les pharmaciens-économes ont seuls un grand-
livre : chaque trois mois, ils doivent en faire le
relevé et l'adresser au médecin en chef avec les
demandes nécessaires en médicaments, objets de
pansement et mobilier. Ces livres et ces relevés se
vérifient les uns par les autres et se contrôlent mu-
tuellement.
Je crois, monsieur le président, que quand les phar-
maciens et les médecins seront habitués à cette comp-
tabilité simple, elle fonctionnera sans difficulté et
que la Compagnie aura une garantie de bonne gestion,
les comptes étant clairs et précis.
Personnel. — Sept médecins et deux pharmaciens
forment le personnel du service de santé. MM. Panet
et Zarb sont chargés du service de Port Saïd et des
dragues dans le lac ; M. Papateodoro, de celui de Da-
miette; M. Bourboukaki, de celui de Kantara. Le
pharmacien-économe de Port-Saïd,. M. Chambart,
approvisionne ces diverses circonscriptions. M. Com-
panyo est chargé de la circonscription de Timsah,
depuis le lac jusqu'à Ferdane ; M. Tournés, de la
circonscription du canal d'eau douce, il résidera à
Maxama ; M. Richard, pharmacien-économe, est
chargé de l'approvisionnement de cette division. A la
carrière du Mex réside M. Salemi, qui, selon ses be-
soins, s'approvisionne à la pharmacie Barbet, d'A-
lexandrie.
Cette division du service permet de porter de
prompts secours sur tous les chantiers : les médecine
peuvent en même temps surveiller l'état de la ¡,anté
publique, la salubrité des localités et faire par eux-
mêmes la police médicale de leur circonscription ;
rien ne peut leur échapper.
Chaque quinze jours, les médecins et les pharma-
ciens adressent un rapport sanitaire et médical sur
leur circonscription ; vous avez pu juger, monsieur
le président, par ces rapports avec quel dévouement
le service était fait, et combien nos médecins mettaient
d'ardeur non-seulement à soigner les malades, mais
encore à rechercher et à signaler toutes les améliora-
tions utiles à la santé publique. Ce n'est pas seu-
lement par amour de leur profession qu'ils agis-
sent ainsi, ils sont inspirés par le dévouement et la
foi qui animent chacun de nous pour le succès de
l'œuvre.
Je ne puis que les remercier du concours qu'ils
m'ont prêté et qu'ils me donnent chaque jour. J'ai
pu apprécier que pour eux le devoir du médecin
n'était pas un vain mot et qu'ils savaient le remplir
avec conscience.
En terminant ce rapport, permettez-moi, monsieur
le président, d'appeler votre attention sur les résul-
tats déjà obtenus : je les considère comme la consé-
quence du principe que vous avez adopté, et sur le-
quel vous avez constitué l'organisation du service
de santé : Prévenir la maladie.
Vous venez de donner une nouvelle force à ce
principe en constituant une commission d'hygiène et
de salubrité, afin de faciliter l'application du règle-
ment du 8 juillet dernier sur le service de santé
dans ses rapports avec les services de la direction
et de l'entreprise générale des travaux.
Veuillez, monsieur le président, agréer l'assurance
de tout mon respect et de mon entier dévouement.
Le médecin en chef,
Alexandrie, le 18 avril 1861.
T-Bociir.
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cile, et vu la salubrité de l'isthme, je pense qu'il nous
sera possible pendant quelque temps encore, avec le
mobilier et les lits actuels, de suffire aux nécessités
du service.
Pour les Arabes, des ambulances toutes spéciales
s'organisent en rapport avec leurs besoins et leurs
usages.
Pharmacie et économat. — A Port-Saïd, ainsi que
sur le seuil, le service de la pharmacie et de l'éco-
nomat est fait par un pharmacien, dans les autres
circonscriptions par le médecin. Les pharmaciens ap-
provisionnent chacun plusieurs circonscriptions tant
en médicaments qu'en objets nécessaires pour le ser-
vice. Les pharmaciens sont approvisionnés pour trois
mois ; mais il est probable que je me suis trompé
dans mes prévisions, et que l'approvisionnement que
j'avais calculé, d'après les données de France, pour
trois mois, sera suffisant pour six. J'ai cru devoir
suivre dans cette partie du service, les principes po-
sés dans le formulaire des hôpitaux militaires de
France et ne choisir que des médicaments dont la
conservation était facile.
Le service de l'éeonomat est organisé comme celui
de la pharmacie ; le mobilier a été consigné aux phar-
maciens, qui l'ont distribué dâns les circonscriptions
aux médecins. 11 a été pris en charge par chacun
d'eux, ils en sont responsables ; aux termes du règle-
ment, ils doivent veiller à sa conservation, à son en-
tretien et faire toutes demandes nécessaires à ce sujet.
Un système de bons pour les objets dont la consom-
mation est journalière, et que l'on peut se procurer
dans les magasins de l'entreprise, permet à ce service
de fonctionner avec facilité.
Le service de la pharmacie et de l'économat ainsi
constitué et les approvisionnements assurés, permet-
tent de satisfaire aux besoins actuels, et les précau-
tons sont prises pour que ces services fonctionnent
même dans le cas ou quelque maladie épidémique
viendrait à nous envahir subitement.
Comptabilité.-Cette partie du service a été simpli-
fiée autant que possible d'après l'avis d'hommes spé-
ciaux dans la matière. Un journal d'entrée et de sor-
tie, un cahier de visite où sont consignées les pres-
criptions journalières, un carnet de bons à souche,
suffisent pour chaque circonscription ; tous les trois
mois il est fait un relevé des entrées et des sorties.
Les pharmaciens-économes ont seuls un grand-
livre : chaque trois mois, ils doivent en faire le
relevé et l'adresser au médecin en chef avec les
demandes nécessaires en médicaments, objets de
pansement et mobilier. Ces livres et ces relevés se
vérifient les uns par les autres et se contrôlent mu-
tuellement.
Je crois, monsieur le président, que quand les phar-
maciens et les médecins seront habitués à cette comp-
tabilité simple, elle fonctionnera sans difficulté et
que la Compagnie aura une garantie de bonne gestion,
les comptes étant clairs et précis.
Personnel. — Sept médecins et deux pharmaciens
forment le personnel du service de santé. MM. Panet
et Zarb sont chargés du service de Port Saïd et des
dragues dans le lac ; M. Papateodoro, de celui de Da-
miette; M. Bourboukaki, de celui de Kantara. Le
pharmacien-économe de Port-Saïd,. M. Chambart,
approvisionne ces diverses circonscriptions. M. Com-
panyo est chargé de la circonscription de Timsah,
depuis le lac jusqu'à Ferdane ; M. Tournés, de la
circonscription du canal d'eau douce, il résidera à
Maxama ; M. Richard, pharmacien-économe, est
chargé de l'approvisionnement de cette division. A la
carrière du Mex réside M. Salemi, qui, selon ses be-
soins, s'approvisionne à la pharmacie Barbet, d'A-
lexandrie.
Cette division du service permet de porter de
prompts secours sur tous les chantiers : les médecine
peuvent en même temps surveiller l'état de la ¡,anté
publique, la salubrité des localités et faire par eux-
mêmes la police médicale de leur circonscription ;
rien ne peut leur échapper.
Chaque quinze jours, les médecins et les pharma-
ciens adressent un rapport sanitaire et médical sur
leur circonscription ; vous avez pu juger, monsieur
le président, par ces rapports avec quel dévouement
le service était fait, et combien nos médecins mettaient
d'ardeur non-seulement à soigner les malades, mais
encore à rechercher et à signaler toutes les améliora-
tions utiles à la santé publique. Ce n'est pas seu-
lement par amour de leur profession qu'ils agis-
sent ainsi, ils sont inspirés par le dévouement et la
foi qui animent chacun de nous pour le succès de
l'œuvre.
Je ne puis que les remercier du concours qu'ils
m'ont prêté et qu'ils me donnent chaque jour. J'ai
pu apprécier que pour eux le devoir du médecin
n'était pas un vain mot et qu'ils savaient le remplir
avec conscience.
En terminant ce rapport, permettez-moi, monsieur
le président, d'appeler votre attention sur les résul-
tats déjà obtenus : je les considère comme la consé-
quence du principe que vous avez adopté, et sur le-
quel vous avez constitué l'organisation du service
de santé : Prévenir la maladie.
Vous venez de donner une nouvelle force à ce
principe en constituant une commission d'hygiène et
de salubrité, afin de faciliter l'application du règle-
ment du 8 juillet dernier sur le service de santé
dans ses rapports avec les services de la direction
et de l'entreprise générale des travaux.
Veuillez, monsieur le président, agréer l'assurance
de tout mon respect et de mon entier dévouement.
Le médecin en chef,
Alexandrie, le 18 avril 1861.
T-Bociir.
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