Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-05-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mai 1861 01 mai 1861
Description : 1861/05/01 (A6,N117). 1861/05/01 (A6,N117).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203270z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
134 L'ISTHME DE SUEZ,
Kantara. - Été, le plus bas 19 à 24°
Été, le plus haut. 30 à 33°
Hiver, le plus bas 4 à 9°
Une fois. 3° ; une fois 12°.
Hiver, le plus haut. 15 à 13°
Une fois 10°; une fois 28°.
Toussoun. — Été, le plus bas. 22 à 32°
Été, le plus haut. 34 à 42°
Une fois 47° (kamsin).
Hiver, le plus bas 6 à 14°
Hiver, le plus haut. 15 à 25°
Une fois 12°; une fois 30°.
La température de Timsah, du seuil d'El-Guisr,
de Ferdane et Maxama, des campements dans le
désert est à peu près identique à celle de Toussoun.
Il en est de même pour les autres phénomènes météo-
rologiques.
Les variations, lorsqu'il y a abaissement de tem-
pérature, ont évidemment une action sur la santé ;
c'est la cause principale des maladies. Il est facile de
la combattre : mais souvent les individus ne veulent
prendre aucune précaution. L'élévation de tempéra-
ture n'a pas semblé nuisible à la santé.
HYGROMÈTRE. — Les variations de l'hygromètre,
surtout dans le désert, sont généralement brusques
et souvent ne sont pas en rapport direct avec la
température.
A Toussoun, l'été, il y a des variations de 25 h 30°;
parfois, avec le kamsin, il y a eu jusqu'à 40° de va-
riation. L'hiver, les variations sont moindres ; elles
ont été de 12 et 15, quelquefois de 25°.
A Port-Saïd, l'été, les variations sont de 11 et 16°;
l'hiver, de 7 et 15°. Il y a peu de variations brus-
ques, à cause de la situation de Port-Saïd entre la
mer et le lac.
Les plus ou moins grandes quantités de vapeurs
humides répandues dans l'atmosphère, n'ont eu d'ac-
tion sur la santé que lorsqu'il y a eu abaissement
de température et que, par incurie, on oubliait de se
couvrir.
BAROMÈTRE. — Quelles qu'aient été les variations,
on a pu constater qu'elles n'influaient en rien sur la
santé.
ÉTAT KTMOSPliÉRIQUC. - Pendant l'été, il y a eu
de fortes rosées ; pendant l'hiver, de la pluie, quel-
ques orages et des vents assez violents qui ont donné
lieu à diverses affections.
Lorsque les fortes rosées ou la pluie coïncident avec
un abaissement de température, que l'on habite
sous la tente ou dans une maison mal close et qu'on
néglige de se couvrir, outre des affections thoraci-
ques, il en est résulté des ophthalmies, des diarrhées
assez rebelles, et même des attaques de dyssenterie;
mais dans les maisons bien closes, et lorsqu'on a pu
prendre quelques précautions contre l'humidité, on
ne s'est nullement ressenti de ces phénomènes atmo-
sphériques.
En résumé, l'abaissement de température, l'humi-
dité et la pluie ont été la cause de la plupart des
affections. Lorsque l'on a bien. voulu prendre quel-
ques précautions, écouter les avis et les conseils des
médecins, si l'on n'a pu éviter entièrement la mala-
die, du moins il n'en est résulté que des indisposi-
tions légères ; mais lorsque l'on n'a rien voulu écou-
ter, les affections sont devenues plus graves et ont été
jusqu'à entraîner la cessation du travail individuel.
TOPOGRAPHIE. — Dans un de mes rapports, en 1859,
je vous signalais, monsieur le président, la salubrité
du sol de l'isthme et de ses lacs salés; je n'éxettais
qu'un doute et n'avais qu'une seule crainte : c'est
que, dans les travaux de terrassement, lorsque les
terres seraient remuées, surtout dans les lacs, les
fièvres pernicieuses ne vinssent à se manifester.
Depuis lors, des travaux considérables de terras-
sements ont été faits dans le lac Menzaleh; un canal
de 1,200 mètres a été creusé sans donner lieu même
à une fièvre intermittente : il en a été de même pour
la rigole d'eau douce de Maxama à Bir-Abou-Ballah.
Aujourd'hui que les travaux sont exécutés sur une
plus grande surface; que les dragues ont remué et
creusé les terrains du lac ; que plusieurs centaines
d'ouvriers à Kantara creusent à la main une rigole
dans le lac; dans les terrains humides ; qu'à Ferdane
et sur le seuil des terres sont remuées et transportées ;
et que pas un seul cas de fièvre, même intermittente,
ne s'est manifesté ni chez les Européens, ni chez les
Arabes, je puis presque affirmer la salubrité des ter-
rains de l'isthme.
Les fièvres pernicieuses qui déciment ordinairement
les ouvriers travaillant à la terre dans les pays
chauds, excepté en Égypte, et qui frappent même
nos ouvriers en France, lorsqu'ils creusent des canaux
ou font des tranchées pour les chemins de fer, n'at-
teindront pas nos travailleurs dans l'isthme.
Je signale ce fait comme un des plus importants,
non-seulement par rapport à l'innocuité des travaux
à exécuter, mais encore pour l'avenir de l'affaire.
Si des fièvres pernicieuses s'étaient manifestées, si les
terres de l'isthme eussent été des foyers de mortalité
il en eût coûté déjà bien des hommes.
ALIMENTATION.— L'alimentation en vivres et boissons
a été, comme quantité, plus que suffisante; générale.
ment la qualité a été bonne, et si des plaintes se sont
élevées quelquefois on s'est empressé d'y porter re-
mède : la variété dans l'alimentation a été aussi
complète que possible, vu les circonstances de loca-
lité et de transport.
L'alimentation a été surveillée par les médecins,
et chaque fois qu'une plainte a été formulée, toutes
les mesures ont été prises pour remédieï aux incon-
vénients signalés.
Kantara. - Été, le plus bas 19 à 24°
Été, le plus haut. 30 à 33°
Hiver, le plus bas 4 à 9°
Une fois. 3° ; une fois 12°.
Hiver, le plus haut. 15 à 13°
Une fois 10°; une fois 28°.
Toussoun. — Été, le plus bas. 22 à 32°
Été, le plus haut. 34 à 42°
Une fois 47° (kamsin).
Hiver, le plus bas 6 à 14°
Hiver, le plus haut. 15 à 25°
Une fois 12°; une fois 30°.
La température de Timsah, du seuil d'El-Guisr,
de Ferdane et Maxama, des campements dans le
désert est à peu près identique à celle de Toussoun.
Il en est de même pour les autres phénomènes météo-
rologiques.
Les variations, lorsqu'il y a abaissement de tem-
pérature, ont évidemment une action sur la santé ;
c'est la cause principale des maladies. Il est facile de
la combattre : mais souvent les individus ne veulent
prendre aucune précaution. L'élévation de tempéra-
ture n'a pas semblé nuisible à la santé.
HYGROMÈTRE. — Les variations de l'hygromètre,
surtout dans le désert, sont généralement brusques
et souvent ne sont pas en rapport direct avec la
température.
A Toussoun, l'été, il y a des variations de 25 h 30°;
parfois, avec le kamsin, il y a eu jusqu'à 40° de va-
riation. L'hiver, les variations sont moindres ; elles
ont été de 12 et 15, quelquefois de 25°.
A Port-Saïd, l'été, les variations sont de 11 et 16°;
l'hiver, de 7 et 15°. Il y a peu de variations brus-
ques, à cause de la situation de Port-Saïd entre la
mer et le lac.
Les plus ou moins grandes quantités de vapeurs
humides répandues dans l'atmosphère, n'ont eu d'ac-
tion sur la santé que lorsqu'il y a eu abaissement
de température et que, par incurie, on oubliait de se
couvrir.
BAROMÈTRE. — Quelles qu'aient été les variations,
on a pu constater qu'elles n'influaient en rien sur la
santé.
ÉTAT KTMOSPliÉRIQUC. - Pendant l'été, il y a eu
de fortes rosées ; pendant l'hiver, de la pluie, quel-
ques orages et des vents assez violents qui ont donné
lieu à diverses affections.
Lorsque les fortes rosées ou la pluie coïncident avec
un abaissement de température, que l'on habite
sous la tente ou dans une maison mal close et qu'on
néglige de se couvrir, outre des affections thoraci-
ques, il en est résulté des ophthalmies, des diarrhées
assez rebelles, et même des attaques de dyssenterie;
mais dans les maisons bien closes, et lorsqu'on a pu
prendre quelques précautions contre l'humidité, on
ne s'est nullement ressenti de ces phénomènes atmo-
sphériques.
En résumé, l'abaissement de température, l'humi-
dité et la pluie ont été la cause de la plupart des
affections. Lorsque l'on a bien. voulu prendre quel-
ques précautions, écouter les avis et les conseils des
médecins, si l'on n'a pu éviter entièrement la mala-
die, du moins il n'en est résulté que des indisposi-
tions légères ; mais lorsque l'on n'a rien voulu écou-
ter, les affections sont devenues plus graves et ont été
jusqu'à entraîner la cessation du travail individuel.
TOPOGRAPHIE. — Dans un de mes rapports, en 1859,
je vous signalais, monsieur le président, la salubrité
du sol de l'isthme et de ses lacs salés; je n'éxettais
qu'un doute et n'avais qu'une seule crainte : c'est
que, dans les travaux de terrassement, lorsque les
terres seraient remuées, surtout dans les lacs, les
fièvres pernicieuses ne vinssent à se manifester.
Depuis lors, des travaux considérables de terras-
sements ont été faits dans le lac Menzaleh; un canal
de 1,200 mètres a été creusé sans donner lieu même
à une fièvre intermittente : il en a été de même pour
la rigole d'eau douce de Maxama à Bir-Abou-Ballah.
Aujourd'hui que les travaux sont exécutés sur une
plus grande surface; que les dragues ont remué et
creusé les terrains du lac ; que plusieurs centaines
d'ouvriers à Kantara creusent à la main une rigole
dans le lac; dans les terrains humides ; qu'à Ferdane
et sur le seuil des terres sont remuées et transportées ;
et que pas un seul cas de fièvre, même intermittente,
ne s'est manifesté ni chez les Européens, ni chez les
Arabes, je puis presque affirmer la salubrité des ter-
rains de l'isthme.
Les fièvres pernicieuses qui déciment ordinairement
les ouvriers travaillant à la terre dans les pays
chauds, excepté en Égypte, et qui frappent même
nos ouvriers en France, lorsqu'ils creusent des canaux
ou font des tranchées pour les chemins de fer, n'at-
teindront pas nos travailleurs dans l'isthme.
Je signale ce fait comme un des plus importants,
non-seulement par rapport à l'innocuité des travaux
à exécuter, mais encore pour l'avenir de l'affaire.
Si des fièvres pernicieuses s'étaient manifestées, si les
terres de l'isthme eussent été des foyers de mortalité
il en eût coûté déjà bien des hommes.
ALIMENTATION.— L'alimentation en vivres et boissons
a été, comme quantité, plus que suffisante; générale.
ment la qualité a été bonne, et si des plaintes se sont
élevées quelquefois on s'est empressé d'y porter re-
mède : la variété dans l'alimentation a été aussi
complète que possible, vu les circonstances de loca-
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