Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 avril 1861 01 avril 1861
Description : 1861/04/01 (A6,N115). 1861/04/01 (A6,N115).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203268w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
loô L'ÎSÏHtaE DE SUEZ,
lord Palmerston est le coupable ; et exprimant ensuite
son opinion sur les faits, l'orateur s'est exprimé dans
les termes suivants :
« Il est bon que la Chambre sache si le gouvernement
» de cette époque, investi de la confiance de la reine
» et du peuple d'Angleterre, était digne de cette con-
» fiance, et si des membres de cet ancien gouverne-
» ment ne sont pas membres du gouvernement actuel.
» (Ecoutez! écoutez!) Je dis qu'il est bon de savoir s'il
» s'est trouvé un homme occupant une haute position
» dans le gouvernement, soit de l'Angleterre, soit de
» l'Inde, qui a eu un sentiment assez bas de l'honneur
» et du droit pour présenter à la Chambre les opinions
» mutilées, falsifiées, forgées d'un serviteur public
# ayant perdu la vie dans un service public. (Ecoutez!
» écoutez 1)
» Concevez un homme engagé dans ce moment aux
» Indes, dans le service le plus périlleux, comme plu-
» sieurs l'ont été pendant ces trois dernières années ; ima-
» ginez-le sachant qu'il peut laisser ses os dans cette
» terre éloignée, et que six mois après un premier mi-
» nistre ou un secrétaire d'Etat peut présenter au Par-
» lement des lettres de lui où des passages ont été
» supprimés, où d'autres passages ont été introduits,
» où les paroles ont été tellement défigurées qu'elles
? pervertissent et détruisent ce qu'il a voulu dire,
» donnent un tout autre sens à sa pensée, ce sens étant
» tout l'opposé de ce qu'il a. dit dans ces dépêches.
» (Ecoutez 1 écoutez!)
» Je ne puis concevoir aucune appréhension plus
» amère. plus pénible, plus capable de mordre au cœur
» un homme engagé au service de son pays sur une
» terre éloignée. (Ecoutez 1 écoutez!)
» Il est admis, le noble lord ne l'a pas nettement nié,
» en fait, il n'ignore point que c'est complètement vrai
» aussi bien que l'auteur de la motion, aussi bien que
# l'homme lui même qui a commis l'acte (on rit) ; il
» est admis, et le noble lord sait qu'il y a eu dans cette
à affaire triage, mutilation, mensonge pratique, essen-
» tiel, qu'un faux a été commis sur ces dépêches.
» Je dis, écartant le discours du noble lord,
» que l'objet du comité doit être de découvrir celui qui
» a fait le mal, qui a déposé sur le bureau de la Cham-
» bre des informations sciemment fausses et des dépê-
» ches sciemment forgées; car si vous ajoutez, si vous
» supprimez, si vous introduisez sur une monnaie, sur
» un billet, dans un acte quelque chose de contraire au
» sens original, vous êtes précisément coupable de
» l'action que j'ai définie, et c'est justement ce que
» quelqu'un a fait dans les dépêches sur lesquelles
» porte cette discussion. (Ecoutez 1 écoutez !)
- » Je dis donc que c'est là une offense odieuse envers
» la Chambre, et il importe de savoir qui l'a commise.
» (Ecoutez 1 écoutez!) »
» Tout le discours de M. Bright est de cette force et
de cette verdeur, et, comme on le voit par toutes les
marques d'approbation dont presque chaque phrase était
suivie, il avait produit sur l'assemblée une impression
considérable. Mais le chef du parti tory, M. Disraeli,
est venu au secours du premier ministre, et, pour
nous servir de l'expression de M. Bright lui-même, il
l'a couvert de son bouclier, il lui a accordé sa protec-
tion et son indulgence, mais non sans l'égratigner
quelque peu, et surtout en élargissant et creusant avec
soin l'abîme qui venait de s'établir entre lord Palmers-
ton et une portion indispensable de la majorité.
» Toutefois le parti tory tout entier n'a pas suivi
M. Disraeli dans cette tactique, et l'un de ses membres
les plus considérés, M. Walpole, a appuyé sous cer-
tain tempérament la motion de l'enquête. Enfin, l'un
des collègues de lord Palmerston, lord John Russell, est
venu prêter au premier ministre le concours de sa pro-
bité respectée et incontestée, et la motion a été rejetée
à une grande majorité.
- » Mais il résulte de quelques paroles prononcées
dans le débat par M. Disraeli lui-même, que la question
pourrait bien être reprise; mais il résulte de la discus-
sion que le parti radical a pris envers lord Palmerston
une attitude qui les rend désormais irréconciliables ;
mais il est certain que presque tous les membres du
parti radical ont voté en faveur de la motion, et que
par conséquent la faible majorité qui conservait le ca-
binet semble maintenant irrémédiablement démem-
brée.
» Cette rupture s'aggrave encore du fait de l'appui
qu'en cette circonstance a donné au premier ministre
l'immense majorité des torys. On peut donc prévoir que
désormais le cabinet est livré à la merci et à la tolé-
rance de M. Disraeli, et M. Disraeli n'est pas homme
à ne point faire compter avec lui lord Palmerston, qui
d'ailleurs , depuis le commencement de la session,
comme nous l'avons fait observer naguère, n'a vécu
que du concours que l'opposition lui a accordé contre
les idées de la masse de son propre parti.
» Ajoutons à ces traits qu'une guerre intestine ne
cesse de régner dans le cabinet ; il est divisé entre deux
influences rivales, celle de M. Gladstone et celle de lord
Palmerston ; que tous les jours les journaux à la dévo-
tion de ce dernier attaquent avec acharnement 16 chan-
celier de l'Echiquier; que M. Gladstone par son caractère,
par son talent éminent, gagne en ascendant et en faveur
auprès du parti libéral ; qu'en ce moment même il est
sollicité de se porter comme candidat dans une nou-
velle circonscription électorale formée du Lancashire
méridional, et que le parti libéral semble se préoccuper
de se reconstituer et de placer à sa tête des hommes
dans lesquels il puisse fonder une confiance plus sé-
rieuse que celle qu'il !professe à l'égard de lord Pal-
merston.
> Nous croyons par conséquent :qu'un nouveau re-
maniement du gouvernement, que de nouvelles combi-
naisons des partis sont prochains en Angleterre, et
c'est un fait qu'il nous a paru utile de signaler dans
l'état des relations commerciales et politiques entre ce
pays et le nôtre,
» Signé: P. B. S. DARNIS. »
lord Palmerston est le coupable ; et exprimant ensuite
son opinion sur les faits, l'orateur s'est exprimé dans
les termes suivants :
« Il est bon que la Chambre sache si le gouvernement
» de cette époque, investi de la confiance de la reine
» et du peuple d'Angleterre, était digne de cette con-
» fiance, et si des membres de cet ancien gouverne-
» ment ne sont pas membres du gouvernement actuel.
» (Ecoutez! écoutez!) Je dis qu'il est bon de savoir s'il
» s'est trouvé un homme occupant une haute position
» dans le gouvernement, soit de l'Angleterre, soit de
» l'Inde, qui a eu un sentiment assez bas de l'honneur
» et du droit pour présenter à la Chambre les opinions
» mutilées, falsifiées, forgées d'un serviteur public
# ayant perdu la vie dans un service public. (Ecoutez!
» écoutez 1)
» Concevez un homme engagé dans ce moment aux
» Indes, dans le service le plus périlleux, comme plu-
» sieurs l'ont été pendant ces trois dernières années ; ima-
» ginez-le sachant qu'il peut laisser ses os dans cette
» terre éloignée, et que six mois après un premier mi-
» nistre ou un secrétaire d'Etat peut présenter au Par-
» lement des lettres de lui où des passages ont été
» supprimés, où d'autres passages ont été introduits,
» où les paroles ont été tellement défigurées qu'elles
? pervertissent et détruisent ce qu'il a voulu dire,
» donnent un tout autre sens à sa pensée, ce sens étant
» tout l'opposé de ce qu'il a. dit dans ces dépêches.
» (Ecoutez 1 écoutez!)
» Je ne puis concevoir aucune appréhension plus
» amère. plus pénible, plus capable de mordre au cœur
» un homme engagé au service de son pays sur une
» terre éloignée. (Ecoutez 1 écoutez!)
» Il est admis, le noble lord ne l'a pas nettement nié,
» en fait, il n'ignore point que c'est complètement vrai
» aussi bien que l'auteur de la motion, aussi bien que
# l'homme lui même qui a commis l'acte (on rit) ; il
» est admis, et le noble lord sait qu'il y a eu dans cette
à affaire triage, mutilation, mensonge pratique, essen-
» tiel, qu'un faux a été commis sur ces dépêches.
» Je dis, écartant le discours du noble lord,
» que l'objet du comité doit être de découvrir celui qui
» a fait le mal, qui a déposé sur le bureau de la Cham-
» bre des informations sciemment fausses et des dépê-
» ches sciemment forgées; car si vous ajoutez, si vous
» supprimez, si vous introduisez sur une monnaie, sur
» un billet, dans un acte quelque chose de contraire au
» sens original, vous êtes précisément coupable de
» l'action que j'ai définie, et c'est justement ce que
» quelqu'un a fait dans les dépêches sur lesquelles
» porte cette discussion. (Ecoutez 1 écoutez !)
- » Je dis donc que c'est là une offense odieuse envers
» la Chambre, et il importe de savoir qui l'a commise.
» (Ecoutez 1 écoutez!) »
» Tout le discours de M. Bright est de cette force et
de cette verdeur, et, comme on le voit par toutes les
marques d'approbation dont presque chaque phrase était
suivie, il avait produit sur l'assemblée une impression
considérable. Mais le chef du parti tory, M. Disraeli,
est venu au secours du premier ministre, et, pour
nous servir de l'expression de M. Bright lui-même, il
l'a couvert de son bouclier, il lui a accordé sa protec-
tion et son indulgence, mais non sans l'égratigner
quelque peu, et surtout en élargissant et creusant avec
soin l'abîme qui venait de s'établir entre lord Palmers-
ton et une portion indispensable de la majorité.
» Toutefois le parti tory tout entier n'a pas suivi
M. Disraeli dans cette tactique, et l'un de ses membres
les plus considérés, M. Walpole, a appuyé sous cer-
tain tempérament la motion de l'enquête. Enfin, l'un
des collègues de lord Palmerston, lord John Russell, est
venu prêter au premier ministre le concours de sa pro-
bité respectée et incontestée, et la motion a été rejetée
à une grande majorité.
- » Mais il résulte de quelques paroles prononcées
dans le débat par M. Disraeli lui-même, que la question
pourrait bien être reprise; mais il résulte de la discus-
sion que le parti radical a pris envers lord Palmerston
une attitude qui les rend désormais irréconciliables ;
mais il est certain que presque tous les membres du
parti radical ont voté en faveur de la motion, et que
par conséquent la faible majorité qui conservait le ca-
binet semble maintenant irrémédiablement démem-
brée.
» Cette rupture s'aggrave encore du fait de l'appui
qu'en cette circonstance a donné au premier ministre
l'immense majorité des torys. On peut donc prévoir que
désormais le cabinet est livré à la merci et à la tolé-
rance de M. Disraeli, et M. Disraeli n'est pas homme
à ne point faire compter avec lui lord Palmerston, qui
d'ailleurs , depuis le commencement de la session,
comme nous l'avons fait observer naguère, n'a vécu
que du concours que l'opposition lui a accordé contre
les idées de la masse de son propre parti.
» Ajoutons à ces traits qu'une guerre intestine ne
cesse de régner dans le cabinet ; il est divisé entre deux
influences rivales, celle de M. Gladstone et celle de lord
Palmerston ; que tous les jours les journaux à la dévo-
tion de ce dernier attaquent avec acharnement 16 chan-
celier de l'Echiquier; que M. Gladstone par son caractère,
par son talent éminent, gagne en ascendant et en faveur
auprès du parti libéral ; qu'en ce moment même il est
sollicité de se porter comme candidat dans une nou-
velle circonscription électorale formée du Lancashire
méridional, et que le parti libéral semble se préoccuper
de se reconstituer et de placer à sa tête des hommes
dans lesquels il puisse fonder une confiance plus sé-
rieuse que celle qu'il !professe à l'égard de lord Pal-
merston.
> Nous croyons par conséquent :qu'un nouveau re-
maniement du gouvernement, que de nouvelles combi-
naisons des partis sont prochains en Angleterre, et
c'est un fait qu'il nous a paru utile de signaler dans
l'état des relations commerciales et politiques entre ce
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