Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-03-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 mars 1861 01 mars 1861
Description : 1861/03/01 (A6,N113). 1861/03/01 (A6,N113).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032662
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
74 L'ISTHME DE SUEZ,
semi-mensuel de l'isthme, et surtout sur le numéro du
15 décembre 1860, et ils seront ramenés à de solides
appréciations
» Rien n'est .plus brutal que la logique des faits,
elle est inexorable comme celle des chiffres. Que nous
apprennent-ils? Ils nous enseignent que la vallée de
Gessen, cette terre sacrée, cet antique patrimoine des
Hébreux, devenue aujourd'hui la propriété de la Com-
pagnie, était la plus féconde partie de la fertile Egypte;
que là sur un sol d'une richesse inouïe, et, précisément
à cause de cette richesse, sol choisi et demandé à
Ramsès par l'intendant Joseph, vivait grassement un
peuple pasteur. Là, de nos jours, au milieu du désert,
après tant de siècles d'abandon, et les rigueurs d'un
soleil implacable sur une terre desséchée, la nature
montre encore sa puissance ; et douze heures de pluie
pendant la saison fraîche suffisent pour produire en
quelques jours de verdoyantes prairies à perte de vue.
Il est vrai qu'en beaucoup de lieux de cette longue dé-
pression, il y a jusqu'à 2 mètres d'épaisseur de
terre végétale. Nous avons visité, dans l'île de Malte,
où, sans contredit, la température est moins élevée que
sur les bords du Nil, de belles cultures de cotonniers,
nous avons été témoin qu'elles ont prospéré pendant
un été. de quatre mois, sans pluie. Que sera-ce donc
quand le canal d'eau douce et d'irrigation sera achevé,
et que l'on cultivera en grand cette précieuse plante
sur les 70,000 hectares de terres de la Compagnie?
Des hommes compétents assurent que les revenus
qu'elle donnera un jour dépasseront les sommes prove-
nant du péage ou droits perçus sur les navires traver-
sant le canal.
» Puisque les mers, ces limites d'airain, fermant ja-
dis les mondes, sont de nos jours les télégraphes de la
civilisation et du christianisme, c'est-à-dire du progrès,
remercions le puissant Empereur qui a pris sous sa pro-
tection une entreprise presque toute française ; aussi,
l'histoire gravera de son impérissable burin le souve-
nir de cette œuvre philanthropique, et dira aux généra-
tions futures :
« C'est sous le règne de Napoléon III que le Bosphore
oriental a réuni les deux mers. »
» HENRI MOINIER. »
LES PROGRÈS DE L'EGYPTE.
Nous recevons communication d'une nouvelle pro-
duction poétique d'un écrivain égyptien dont nous
avons eu déjà à citer les ouvrages; Rifaat-Bey vient
de consacrer à la popularité de Mohammed-Saïd un
nouveau chant où il passe en revue les divers bien-
faits du gouvernement de Son Altesse et les nom-
breux progrès qu'il a fait faire à l'Egypte.
Nous nous empressons de reproduire les principa-
les parties de cette œuvre dans laquelle le correspon-
dant du Morning Post pourra voir que le canal de
Suez n'est ni si oublié ni si dédaigné dans l'opinion
égyptienne qu'il voudrait bien le faire croire.
J. MONGIN.
Hymne national (nouvel).
Louange à celui qui a rendu heureux le maître de
l'Egypte ; il l'a désigné pour être le régénérateur du
siècle ; il l'a soutenu; il l'a élevé de ses mains victo-
rieuses ; il lui a donné le succès dans toutes ses en-
treprises !
Le génie de la grandeur et de la réussite qui plane
sur la tête des rois, a prédit la haute gloire de Saïd;
cette gloire fait nos délices et est la joie de nos cœurs.
C'est la source de notre ivresse et de la quiétude de
notre état présent ; c'est pour nous comme une bou-
che souriante dont les dents sont rangées comme un
collier de perles, et sont caressées par une haleine dou-
cement parfumée !
Cette gloire est pour nous un paradis dont les fruits
d'or sont proches et qu'un Dieu bon nous permet de
cueillir; c'est la symphonie des Muses, c'est une chan-
son doucement rhythmée qui charme nos oreilles, c'est
le climat de l'Egypte avec sa délicieuse température 1
Elle est comme sont les bonnes expressions au mi-
lieu d'un style disert et choisi, comme ces bonnes pa-
roles qui exaltent la grandeur de l'âme, qui ouvrent
l'intelligence, qui célèbrent le travail!
Ne vois-tu pas ce qu'a fait Saïd? — Il fait revivre
l'ancienne splendeur du vieil empire. — Il supprime le
temps qui nous séparait de ces grandes époques de
l'histoire ; il fait revivre le passé, et dans le présent, il
fait lire déjà l'avenir.
Tous ses soins s'appliquent à soutenir les entreprises
importantes qui peuvent être utiles à ses peuples, et
pour obtenir ce glorieux résultat, il prodigue ses ri-
chesses. Celui qui aime les grandeurs sait les doter.
Il a développé les revenus de l'Egypte ; il a multi-
plié ses utiles dépenses ; il a fait aussi de prévoyantes
économies; pourtant il n'a jamais privé de ses faveurs
la main qui s'étend vers lui en demandant secours.
Il n'a pas privé de leurs droits les fonctionnaires qui
avaient travaillé à son œuvre et qu'il était pourtant
forcé d'éloigner de leurs places. 11 a couronné ses
bienfaits en leur accordant des champs à cultiver dont
il a voulu enrichir leur postérité.
Les ondes qui jaillissent en flots d'argent de la ma-
gnifique fontaine qu'il a créée à Alexandrie, lui ren-
dent hommage.
Ses eaux sont douces et salubres, elles désaltèrent
Alexandrie. Ses jets montent pour arroser d'une eau
claire et limpide des jardins délicieux.
C'est un paradis dont le bassin est toujours entouré
d'une foule de gens qui viennent s'y désaltérer; c'est
une source bénie qui nous prodigue généreusement ses
semi-mensuel de l'isthme, et surtout sur le numéro du
15 décembre 1860, et ils seront ramenés à de solides
appréciations
» Rien n'est .plus brutal que la logique des faits,
elle est inexorable comme celle des chiffres. Que nous
apprennent-ils? Ils nous enseignent que la vallée de
Gessen, cette terre sacrée, cet antique patrimoine des
Hébreux, devenue aujourd'hui la propriété de la Com-
pagnie, était la plus féconde partie de la fertile Egypte;
que là sur un sol d'une richesse inouïe, et, précisément
à cause de cette richesse, sol choisi et demandé à
Ramsès par l'intendant Joseph, vivait grassement un
peuple pasteur. Là, de nos jours, au milieu du désert,
après tant de siècles d'abandon, et les rigueurs d'un
soleil implacable sur une terre desséchée, la nature
montre encore sa puissance ; et douze heures de pluie
pendant la saison fraîche suffisent pour produire en
quelques jours de verdoyantes prairies à perte de vue.
Il est vrai qu'en beaucoup de lieux de cette longue dé-
pression, il y a jusqu'à 2 mètres d'épaisseur de
terre végétale. Nous avons visité, dans l'île de Malte,
où, sans contredit, la température est moins élevée que
sur les bords du Nil, de belles cultures de cotonniers,
nous avons été témoin qu'elles ont prospéré pendant
un été. de quatre mois, sans pluie. Que sera-ce donc
quand le canal d'eau douce et d'irrigation sera achevé,
et que l'on cultivera en grand cette précieuse plante
sur les 70,000 hectares de terres de la Compagnie?
Des hommes compétents assurent que les revenus
qu'elle donnera un jour dépasseront les sommes prove-
nant du péage ou droits perçus sur les navires traver-
sant le canal.
» Puisque les mers, ces limites d'airain, fermant ja-
dis les mondes, sont de nos jours les télégraphes de la
civilisation et du christianisme, c'est-à-dire du progrès,
remercions le puissant Empereur qui a pris sous sa pro-
tection une entreprise presque toute française ; aussi,
l'histoire gravera de son impérissable burin le souve-
nir de cette œuvre philanthropique, et dira aux généra-
tions futures :
« C'est sous le règne de Napoléon III que le Bosphore
oriental a réuni les deux mers. »
» HENRI MOINIER. »
LES PROGRÈS DE L'EGYPTE.
Nous recevons communication d'une nouvelle pro-
duction poétique d'un écrivain égyptien dont nous
avons eu déjà à citer les ouvrages; Rifaat-Bey vient
de consacrer à la popularité de Mohammed-Saïd un
nouveau chant où il passe en revue les divers bien-
faits du gouvernement de Son Altesse et les nom-
breux progrès qu'il a fait faire à l'Egypte.
Nous nous empressons de reproduire les principa-
les parties de cette œuvre dans laquelle le correspon-
dant du Morning Post pourra voir que le canal de
Suez n'est ni si oublié ni si dédaigné dans l'opinion
égyptienne qu'il voudrait bien le faire croire.
J. MONGIN.
Hymne national (nouvel).
Louange à celui qui a rendu heureux le maître de
l'Egypte ; il l'a désigné pour être le régénérateur du
siècle ; il l'a soutenu; il l'a élevé de ses mains victo-
rieuses ; il lui a donné le succès dans toutes ses en-
treprises !
Le génie de la grandeur et de la réussite qui plane
sur la tête des rois, a prédit la haute gloire de Saïd;
cette gloire fait nos délices et est la joie de nos cœurs.
C'est la source de notre ivresse et de la quiétude de
notre état présent ; c'est pour nous comme une bou-
che souriante dont les dents sont rangées comme un
collier de perles, et sont caressées par une haleine dou-
cement parfumée !
Cette gloire est pour nous un paradis dont les fruits
d'or sont proches et qu'un Dieu bon nous permet de
cueillir; c'est la symphonie des Muses, c'est une chan-
son doucement rhythmée qui charme nos oreilles, c'est
le climat de l'Egypte avec sa délicieuse température 1
Elle est comme sont les bonnes expressions au mi-
lieu d'un style disert et choisi, comme ces bonnes pa-
roles qui exaltent la grandeur de l'âme, qui ouvrent
l'intelligence, qui célèbrent le travail!
Ne vois-tu pas ce qu'a fait Saïd? — Il fait revivre
l'ancienne splendeur du vieil empire. — Il supprime le
temps qui nous séparait de ces grandes époques de
l'histoire ; il fait revivre le passé, et dans le présent, il
fait lire déjà l'avenir.
Tous ses soins s'appliquent à soutenir les entreprises
importantes qui peuvent être utiles à ses peuples, et
pour obtenir ce glorieux résultat, il prodigue ses ri-
chesses. Celui qui aime les grandeurs sait les doter.
Il a développé les revenus de l'Egypte ; il a multi-
plié ses utiles dépenses ; il a fait aussi de prévoyantes
économies; pourtant il n'a jamais privé de ses faveurs
la main qui s'étend vers lui en demandant secours.
Il n'a pas privé de leurs droits les fonctionnaires qui
avaient travaillé à son œuvre et qu'il était pourtant
forcé d'éloigner de leurs places. 11 a couronné ses
bienfaits en leur accordant des champs à cultiver dont
il a voulu enrichir leur postérité.
Les ondes qui jaillissent en flots d'argent de la ma-
gnifique fontaine qu'il a créée à Alexandrie, lui ren-
dent hommage.
Ses eaux sont douces et salubres, elles désaltèrent
Alexandrie. Ses jets montent pour arroser d'une eau
claire et limpide des jardins délicieux.
C'est un paradis dont le bassin est toujours entouré
d'une foule de gens qui viennent s'y désaltérer; c'est
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