Presse et revues
16 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-02-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 février 1861 01 février 1861
Description : 1861/02/01 (A6,N111). 1861/02/01 (A6,N111).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62032647
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
34 L'ISTHME DE SUEZ,
effet, comme nous l'avons dit plus d'une fois, du
jour où la communication est établie entre la Médi-
terranée et le lac Timsah, la possibilité de la canali-
sation de l'isthme est démontrée, puisque la commu-
nication a été quatre fois établie et pratiquée sous
des dominations différentes, entre le lac Timsah et la
mer Rouge.
Nous attachons donc, et les actionnaires attacheront
comme nous un vif intérêt à l'accomplissement de
cette œuvre, qui détruira d'ailleurs l'obstacle princi-
pal à la jonction de l'une et l'autre mer.
Notre correspondance particulière nous apporte,
dans toute leur étendue, les plans authentiques et
complets du seuil d'El-Guisr et du seuil de Ferdane,
qui est comme le contre-fort du premier.Nous espérons
être agréable au public en analysant ces documents.
De leur extrémité septentrionale vers Port-S.Jd
jusqu'à leur extrémité méridionale, vers Suez, les
deux seuils, avec divers accidents de terrain, occupent
uu espace d'environ 14 kilomètres, ou 14,030 mètres.
Décrivons-en d'abord la topographie
Afin de simplifier nos explications, nous indique-
rons les différentes hauteurs de terrain à fouiller
dans leurs rapports avec la ligne d'eau du canal,
c'est-à-dire le niveau de la Méditerranée, qui doit
verser ses eaux dans la tranctiée. A ces hauteurs il
faudra ajouter 2m,50 pour la profondeur déterminée
à la rigole de service, et 5m ,50 de plus, total 8 mètres,
pour la profondeur définitive du canal, quand il sera
entièrement achevé.
En partant du lac Ballah, qui baigne ses pieds au
nord, le seuil de Ferdane s'élance brusquement du
bassin de ce lac par une élévation de lm,10 au-dessus
du niveau de la Méditerranée.
Immédiatement une ligne ascendante de 400 mè-
tres le conduit à 2m,60 au-dessus de ce niveau.
Il court ensuite sur un plateau de 800 mètres de
long, dont la plus grande hauteur au-dessus du ni-
veau de la mer est de 201,10.
Là il se relève sur une ligne d'une longueur de
400 mètres, et atteint à son point culminant une
hauteur de 7m,10.
Puis il descend, par une pente continue de 1,200
mètres jusqu'à 20 centimètres seulement au-dessus du
niveau de la mer.
La dune alors remonte, par une ligne de 400 mè-
tres, jusqu'à 4Q1,10 de hauteur maxima, pour descen-
dre bientôt jusqu'à 2m, 10, par une pente de 400 mètres.
A cette dépression se rencontre un plateau d'une
longueur de 800 mètres ayant, dans sa plus grande
hauteur, lm,10 et lm,40au-dessus du niveau de la mer.
Alors un relèvement lent de la dune, sur un espace
de 1,200 mètres, morte jusqu'à 3111,70 du niveau.
A ce point, le relèvement de la dune est plus pro-
longé et un peu plus vif; il monte par une ligne
d'un prolongement de 2,000 mètres jusqu'à une hau-
teur de 10m,80 au-dessus de la ligne d'eau.
A cette élévation il s'abaisse par une ligne de 400
mètres jusqu'à 9"\04, se relève bientôt par une ascen-
sion très-douce de 1,000 mètres jusqu'à 10m,99.
Nous sommes ici à l'extrémité méridionale de la
chaîne composant la ligne qui conduit aux escarpe-
ments où commence le seuil d'El-Guisr proprement
dit, et à 9,000 mètres du lac Ballah.
A ce point, en effet, un brusque escarpement, d'une
longueur de 200 mètres seulement, porte la première
hauteur du seuil d'El-Guisr à 16"\57 au-dessus du
niveau de la mer.
Là, le terrain fléchit le long d'une pente de 400 mè-
tres jusqu'à la hauteur de 14m,22, d'où une nouvelle
montée le conduit par un escarpement d'une longueur
de 800 mètres jusqu'à 16,11,81 au-dessus du niveau,
et à cette élévation une forte rampe de 150 mètres
seulement le conduit encore jusqu'à la hauteur ex-
trême de 19m,10.
C'est là le point culminant du seuil.
Aussitôt qu'elle a atteint l'extrême hauteur ci-dessus
désignée, la dune s'incline par une vive descente de
250 mètres jusqu'à 14,11,39 du niveau.
Elle trouve ensuite un étroit plateau de 150 mètres
à 14m,G5 de la ligne d'eau, et descend encore rapide-
ment par 250 mètres de pente jusqu'à 4m,82.
Cette première étendue du seuil d'El-Guisr est
de 2,200 mètres.
Une sorte de plaine avec ondulations, dont la pro -
fondeur la plus grande, par rapport au niveau, est
de 6111,38, règne ensuite sur la ligne dans une lon-
gueur de 1,370 mètres.
Au bout de cette plaine un nouveau redressement
brusque de 530 mètres de long porte le sol jusqu'à
une élévation de 15 mètres, d'où il décline de nouveau
par une autre pente opposée de 530 mètres jusqu'à
n'avoir plus qu'une hauteur de 12111,10.
A ce point, par un talus à angle aigu et qui va
s'élargissant jusqu'à sa base, le seuil d'El-Guisr
descend et va s'éteindre dans les profondeurs du lac
Timsah.
Cette troisième partie de la ligne variant dans sa
hauteur, par rapport au niveau de la Méditerranée,
du maximum de 15 mètres au minimum de 4111,82,
s'étend sur une ligne de 2,830 mètres.
Ces trois fractions réunies forment le total de 14,030
mètres.
Sur cette ligne du lac Timsah au lac Ballah, trente-
quatre forages ont été pratiqués pénétrant jusqu'au
plafond du canal définitif, c'est-à-dire à 8 mètres
au moins au-dessous du niveau de la mer ; ce qui
constitue sur les 14,030 mètres ci-dessus un forage
par 400 mètres.
Le sous-sol ainsi vérifié a fourni la preuve de la
bonne tenue des terrains ; les sondages ont donné,
effet, comme nous l'avons dit plus d'une fois, du
jour où la communication est établie entre la Médi-
terranée et le lac Timsah, la possibilité de la canali-
sation de l'isthme est démontrée, puisque la commu-
nication a été quatre fois établie et pratiquée sous
des dominations différentes, entre le lac Timsah et la
mer Rouge.
Nous attachons donc, et les actionnaires attacheront
comme nous un vif intérêt à l'accomplissement de
cette œuvre, qui détruira d'ailleurs l'obstacle princi-
pal à la jonction de l'une et l'autre mer.
Notre correspondance particulière nous apporte,
dans toute leur étendue, les plans authentiques et
complets du seuil d'El-Guisr et du seuil de Ferdane,
qui est comme le contre-fort du premier.Nous espérons
être agréable au public en analysant ces documents.
De leur extrémité septentrionale vers Port-S.Jd
jusqu'à leur extrémité méridionale, vers Suez, les
deux seuils, avec divers accidents de terrain, occupent
uu espace d'environ 14 kilomètres, ou 14,030 mètres.
Décrivons-en d'abord la topographie
Afin de simplifier nos explications, nous indique-
rons les différentes hauteurs de terrain à fouiller
dans leurs rapports avec la ligne d'eau du canal,
c'est-à-dire le niveau de la Méditerranée, qui doit
verser ses eaux dans la tranctiée. A ces hauteurs il
faudra ajouter 2m,50 pour la profondeur déterminée
à la rigole de service, et 5m ,50 de plus, total 8 mètres,
pour la profondeur définitive du canal, quand il sera
entièrement achevé.
En partant du lac Ballah, qui baigne ses pieds au
nord, le seuil de Ferdane s'élance brusquement du
bassin de ce lac par une élévation de lm,10 au-dessus
du niveau de la Méditerranée.
Immédiatement une ligne ascendante de 400 mè-
tres le conduit à 2m,60 au-dessus de ce niveau.
Il court ensuite sur un plateau de 800 mètres de
long, dont la plus grande hauteur au-dessus du ni-
veau de la mer est de 201,10.
Là il se relève sur une ligne d'une longueur de
400 mètres, et atteint à son point culminant une
hauteur de 7m,10.
Puis il descend, par une pente continue de 1,200
mètres jusqu'à 20 centimètres seulement au-dessus du
niveau de la mer.
La dune alors remonte, par une ligne de 400 mè-
tres, jusqu'à 4Q1,10 de hauteur maxima, pour descen-
dre bientôt jusqu'à 2m, 10, par une pente de 400 mètres.
A cette dépression se rencontre un plateau d'une
longueur de 800 mètres ayant, dans sa plus grande
hauteur, lm,10 et lm,40au-dessus du niveau de la mer.
Alors un relèvement lent de la dune, sur un espace
de 1,200 mètres, morte jusqu'à 3111,70 du niveau.
A ce point, le relèvement de la dune est plus pro-
longé et un peu plus vif; il monte par une ligne
d'un prolongement de 2,000 mètres jusqu'à une hau-
teur de 10m,80 au-dessus de la ligne d'eau.
A cette élévation il s'abaisse par une ligne de 400
mètres jusqu'à 9"\04, se relève bientôt par une ascen-
sion très-douce de 1,000 mètres jusqu'à 10m,99.
Nous sommes ici à l'extrémité méridionale de la
chaîne composant la ligne qui conduit aux escarpe-
ments où commence le seuil d'El-Guisr proprement
dit, et à 9,000 mètres du lac Ballah.
A ce point, en effet, un brusque escarpement, d'une
longueur de 200 mètres seulement, porte la première
hauteur du seuil d'El-Guisr à 16"\57 au-dessus du
niveau de la mer.
Là, le terrain fléchit le long d'une pente de 400 mè-
tres jusqu'à la hauteur de 14m,22, d'où une nouvelle
montée le conduit par un escarpement d'une longueur
de 800 mètres jusqu'à 16,11,81 au-dessus du niveau,
et à cette élévation une forte rampe de 150 mètres
seulement le conduit encore jusqu'à la hauteur ex-
trême de 19m,10.
C'est là le point culminant du seuil.
Aussitôt qu'elle a atteint l'extrême hauteur ci-dessus
désignée, la dune s'incline par une vive descente de
250 mètres jusqu'à 14,11,39 du niveau.
Elle trouve ensuite un étroit plateau de 150 mètres
à 14m,G5 de la ligne d'eau, et descend encore rapide-
ment par 250 mètres de pente jusqu'à 4m,82.
Cette première étendue du seuil d'El-Guisr est
de 2,200 mètres.
Une sorte de plaine avec ondulations, dont la pro -
fondeur la plus grande, par rapport au niveau, est
de 6111,38, règne ensuite sur la ligne dans une lon-
gueur de 1,370 mètres.
Au bout de cette plaine un nouveau redressement
brusque de 530 mètres de long porte le sol jusqu'à
une élévation de 15 mètres, d'où il décline de nouveau
par une autre pente opposée de 530 mètres jusqu'à
n'avoir plus qu'une hauteur de 12111,10.
A ce point, par un talus à angle aigu et qui va
s'élargissant jusqu'à sa base, le seuil d'El-Guisr
descend et va s'éteindre dans les profondeurs du lac
Timsah.
Cette troisième partie de la ligne variant dans sa
hauteur, par rapport au niveau de la Méditerranée,
du maximum de 15 mètres au minimum de 4111,82,
s'étend sur une ligne de 2,830 mètres.
Ces trois fractions réunies forment le total de 14,030
mètres.
Sur cette ligne du lac Timsah au lac Ballah, trente-
quatre forages ont été pratiqués pénétrant jusqu'au
plafond du canal définitif, c'est-à-dire à 8 mètres
au moins au-dessous du niveau de la mer ; ce qui
constitue sur les 14,030 mètres ci-dessus un forage
par 400 mètres.
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