Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1861-01-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 janvier 1861 15 janvier 1861
Description : 1861/01/15 (A6,N110). 1861/01/15 (A6,N110).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203263t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/06/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. '- 27
LES CHEMINS DE FER DU MIDI ET L'ISTHME DE SUEZ.
Nous extrayons le passage suivant d'un article
du Crédit public sur l'avenir des chemins de fer
France ;
« Au total, l'avenir de la Compagnie du Midi se pré-
sente sous les meilleures auspices. Ses lignes desservent
une contrée appelée un jour à devenir le plus grand
centre métallurgique de France et, avec une extraction
perfectionnée de ses richesses carbonifères, le pour-
voyeur de houille de toutes les provinces d'alentour.
Les produits de l'agriculture, de la viticulture, de la
sylviculture du Sud-Ouest ne pouvant qu'augmenter
dans des proportions inconnues, elles en éprouveront
de plus en plus la féconde influence. Plongeant sur
deux points différents dans le territoire d'une nation
voisine, qui s'ouvre depuis peu d'années h la vie active
de la civilisation moderne, elles y puiseront encore
d'importants éléments de trafic. Mais tous ces avantages
pâlissent auprès de ceux dont le percement de l'isthme
de Suez deviendra la source. Alors on verra les pays
orientaux, rapprochés de près de 3,000 lieues du bassin
de la Méditerranée et du nord de l'Europe, nous inonder
de produits avec une diminution dans le transport éva-
luée par quelques-uns à 48 francs par tonne. Unlinou-
vement en sens inverse leur portera notre contingent
de marchandises d'échange. Le chemin de fer du Midi
profitera amplement de cette grande révolution com-
merciale. Les lignes de la Méditerranée seront proba-
blement insuffisantes, et nos ports de Port-Vendres,
Cette, Agde et La Nouvelle bénéficieront d'abord du
trafic qui excédera les forces de Marseille. En outre, ce
sera l'heure de réveiller cette grande question du transit
qui pourrait faire à elle seule l'opulence du Midi. La
distance de Londres et d'Amsterdam à Bombay, par le
détroit et le canal de Suez, est de 3,100 lieues. En
passani par Bordeaux et Cette, la différence sera, dit-on,
de 275 lieues. Avec l'aide de la Compagnie générale
maritime, dont l'administration est confiée aux mêmes
mains que la Compagnie du Midi, il peut y avoir dans
cette différence de 275 lieues, l'inauguration d'une ère
nouvelle de prospérité.
» LOUIS DE SCHRY\ER. »
COMMUNICATION AVEC LE SUD-OUEST DE LA CHINE.
Nous avons déjà signalé la sensation produite à -
Londres par l'indication d'une route nouvelle du Ben-
gale aux provinces occidentales de la Chine, proposée
et tracée à travers l'empire birman. Nous ne re-
viendrons pas sur ce sujet si ce n'est pour dire que
la Société royale de géographie, à Londres, a jugé
le sujet digne de son attention et d'une discussion,
et les journaux anglais analysent cette discussion
en ces termes :
« A la réunion de la Société royale de géographie,
deux manuscrits ont été lus, relativement à une com-
munication entre les possessions britanniques dans l'O-
rient et les provinces sud-ouest de la Chine. Le premier
manuscrit a été lu par le capitaine Spreye, qui a re-
commandé. la route de Rangoun à Eskok, ville frontière
de la province chinoise de Yunnan. La distance est
estimée à 600 milles, mais une grande portion de cet
espace se trouverait sur le. pays britannique et le reste
dans la Birmanie. Le capitaine Spreye a présenté des.
citations de différents auteurs, et entre autres de
M. Crawford, ayant écrit sur la Chine pour montrer
que la province de Yunnan et la province adjacente de
Szechuen abondent en richesses minérales de toute
sorte ; qu'elles sont particulièrement fertiles, et qu'en
établissant un commerce avec cette partie de la
Chine, tous les objets précieux du pays seraient obtenus
près des places où ils sont produits. Le capitaine
Spreye a cité spécialement un ouvrage de M. Crawford
sur la Chine, pour prouver les avantages commerciaux
qu'amènerait l'établissement de relations directes avec
Yunnan.
» Le second manuscrit a été lu par le docteur M'Hoch,
qui a proposé la route de Calcutta à travers les districts
montagneux d'Assam, et de là par une portion plus
septentrionale de l'empire des Birmans. Il a indiqué
plusieurs routes par lesquelles cette communication
pouvait être effectuée, et, jugeant des riches produits
qui abondent dans ce pays par les récits publiés, il a
pensé qu'on trouverait là commercialement un moyen
de communication important, en même temps que l'ou-
verture des relations avec cette partie de la Chine serait
aussi d'une grande valeur géographique, et pourrait
fournir des informations relativement à un pays dont
on ne connaît presque rien.
i Après ces lectures, une longue discussion s'élève, à
commencer par M. Crawford, qui déclare n'être point
responsable des opinions qu'on lui avait attribuées.
Le livre, dit-il, dont on avait parlé avait été écrit
par un de ses commis qui l'avait publié sous son nom
sans y être autorisé. Loin d'adhérer à l'opinion que
la province de Yunnan était fertile et productive, il
pensait que c'était le lieu le plus stérile de la Chine, et
il était connu que la population de cette province,
comparativement clair-semée, importait le thé et le riz
des autres provinces. On sait fort bien, a-t-il ajouté,
que la fertilité de la Chine s'accroît à mesure qu'on
s'avance vers l'Orient, avec lequel nous communiquons
directement par eau, et les minéraux qu'on peut extraire
des terrains montagneux du Yunnan peuvent être plus
facilement obtenus par le fleuve Yang-he-Kiang que
par aucune route de terre.
Sir John Davis, le capitaine Sherard Osborne, le ca-
pitaine Oliphant et M. Lockhart ont pris part à la dis-
cussion, et ont généralement soutenu l'établissement
d'une communication avec les provinces sud-ouest de la
Chine par la route qu'a proposée le capitaine Spreye.
M. Lockhart, en particulier, a insisté sur les richesses
minérales de ces provinces. Quoique la surface de la
contrée soit nue, comme il arrive dans la plupart des
terrains de mine, leur richesse minérale est grande, et
si de bons procédés d'extraction y étaient introduits, il
LES CHEMINS DE FER DU MIDI ET L'ISTHME DE SUEZ.
Nous extrayons le passage suivant d'un article
du Crédit public sur l'avenir des chemins de fer
France ;
« Au total, l'avenir de la Compagnie du Midi se pré-
sente sous les meilleures auspices. Ses lignes desservent
une contrée appelée un jour à devenir le plus grand
centre métallurgique de France et, avec une extraction
perfectionnée de ses richesses carbonifères, le pour-
voyeur de houille de toutes les provinces d'alentour.
Les produits de l'agriculture, de la viticulture, de la
sylviculture du Sud-Ouest ne pouvant qu'augmenter
dans des proportions inconnues, elles en éprouveront
de plus en plus la féconde influence. Plongeant sur
deux points différents dans le territoire d'une nation
voisine, qui s'ouvre depuis peu d'années h la vie active
de la civilisation moderne, elles y puiseront encore
d'importants éléments de trafic. Mais tous ces avantages
pâlissent auprès de ceux dont le percement de l'isthme
de Suez deviendra la source. Alors on verra les pays
orientaux, rapprochés de près de 3,000 lieues du bassin
de la Méditerranée et du nord de l'Europe, nous inonder
de produits avec une diminution dans le transport éva-
luée par quelques-uns à 48 francs par tonne. Unlinou-
vement en sens inverse leur portera notre contingent
de marchandises d'échange. Le chemin de fer du Midi
profitera amplement de cette grande révolution com-
merciale. Les lignes de la Méditerranée seront proba-
blement insuffisantes, et nos ports de Port-Vendres,
Cette, Agde et La Nouvelle bénéficieront d'abord du
trafic qui excédera les forces de Marseille. En outre, ce
sera l'heure de réveiller cette grande question du transit
qui pourrait faire à elle seule l'opulence du Midi. La
distance de Londres et d'Amsterdam à Bombay, par le
détroit et le canal de Suez, est de 3,100 lieues. En
passani par Bordeaux et Cette, la différence sera, dit-on,
de 275 lieues. Avec l'aide de la Compagnie générale
maritime, dont l'administration est confiée aux mêmes
mains que la Compagnie du Midi, il peut y avoir dans
cette différence de 275 lieues, l'inauguration d'une ère
nouvelle de prospérité.
» LOUIS DE SCHRY\ER. »
COMMUNICATION AVEC LE SUD-OUEST DE LA CHINE.
Nous avons déjà signalé la sensation produite à -
Londres par l'indication d'une route nouvelle du Ben-
gale aux provinces occidentales de la Chine, proposée
et tracée à travers l'empire birman. Nous ne re-
viendrons pas sur ce sujet si ce n'est pour dire que
la Société royale de géographie, à Londres, a jugé
le sujet digne de son attention et d'une discussion,
et les journaux anglais analysent cette discussion
en ces termes :
« A la réunion de la Société royale de géographie,
deux manuscrits ont été lus, relativement à une com-
munication entre les possessions britanniques dans l'O-
rient et les provinces sud-ouest de la Chine. Le premier
manuscrit a été lu par le capitaine Spreye, qui a re-
commandé. la route de Rangoun à Eskok, ville frontière
de la province chinoise de Yunnan. La distance est
estimée à 600 milles, mais une grande portion de cet
espace se trouverait sur le. pays britannique et le reste
dans la Birmanie. Le capitaine Spreye a présenté des.
citations de différents auteurs, et entre autres de
M. Crawford, ayant écrit sur la Chine pour montrer
que la province de Yunnan et la province adjacente de
Szechuen abondent en richesses minérales de toute
sorte ; qu'elles sont particulièrement fertiles, et qu'en
établissant un commerce avec cette partie de la
Chine, tous les objets précieux du pays seraient obtenus
près des places où ils sont produits. Le capitaine
Spreye a cité spécialement un ouvrage de M. Crawford
sur la Chine, pour prouver les avantages commerciaux
qu'amènerait l'établissement de relations directes avec
Yunnan.
» Le second manuscrit a été lu par le docteur M'Hoch,
qui a proposé la route de Calcutta à travers les districts
montagneux d'Assam, et de là par une portion plus
septentrionale de l'empire des Birmans. Il a indiqué
plusieurs routes par lesquelles cette communication
pouvait être effectuée, et, jugeant des riches produits
qui abondent dans ce pays par les récits publiés, il a
pensé qu'on trouverait là commercialement un moyen
de communication important, en même temps que l'ou-
verture des relations avec cette partie de la Chine serait
aussi d'une grande valeur géographique, et pourrait
fournir des informations relativement à un pays dont
on ne connaît presque rien.
i Après ces lectures, une longue discussion s'élève, à
commencer par M. Crawford, qui déclare n'être point
responsable des opinions qu'on lui avait attribuées.
Le livre, dit-il, dont on avait parlé avait été écrit
par un de ses commis qui l'avait publié sous son nom
sans y être autorisé. Loin d'adhérer à l'opinion que
la province de Yunnan était fertile et productive, il
pensait que c'était le lieu le plus stérile de la Chine, et
il était connu que la population de cette province,
comparativement clair-semée, importait le thé et le riz
des autres provinces. On sait fort bien, a-t-il ajouté,
que la fertilité de la Chine s'accroît à mesure qu'on
s'avance vers l'Orient, avec lequel nous communiquons
directement par eau, et les minéraux qu'on peut extraire
des terrains montagneux du Yunnan peuvent être plus
facilement obtenus par le fleuve Yang-he-Kiang que
par aucune route de terre.
Sir John Davis, le capitaine Sherard Osborne, le ca-
pitaine Oliphant et M. Lockhart ont pris part à la dis-
cussion, et ont généralement soutenu l'établissement
d'une communication avec les provinces sud-ouest de la
Chine par la route qu'a proposée le capitaine Spreye.
M. Lockhart, en particulier, a insisté sur les richesses
minérales de ces provinces. Quoique la surface de la
contrée soit nue, comme il arrive dans la plupart des
terrains de mine, leur richesse minérale est grande, et
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