Presse et revues
54 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
1er SUPPLÉMENT. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 529
d'une dépense onéreuse qu'on évalue à plus de 100,000 fr.
par an, assurera les moyens de transport avee Tinté-
rieur de l'Égypte, et effectuera de fait la première com-
munication directe entre les deux mers.
- » En même temps le canal d'eau douce qui s'arrêtait
à Timsah a été prolongé jusqu'au canal maritime de
l'est au nord, ce qui complète la communication dont
nous venons de parler.
» Voyons maintenant ce qui a été fait sur la ligne
du canal maritime.
» Le seuil du Sérapéum, point le plus élevé de l'isthme
après le seuil d'El-Guisr, occupe, entre le lac Timsah
et les lacs Amers, un espace de 12 kilomètres. Sa plus
grande hauteur est de 10 mètres au-dessus du niveau
de la mer; la plus grande hauteur du seuil d'El-Guisr
était de 19m, 50. La hauteur moyenne du Sérapéum est
de 4m, 50, tandis que la hautenr moyenne du seuil d'El-
Guisr était de 10m, 50. La longueur du Sérapéum est de
12 kilomètres , tandis que la longueur du seuil d'El-
Guisr est de 14 kilomètres, .'près avoir triomphé du
seuil d'El Guisr, les ingénieurs avaient peu à se préoc-
cuper des difficultés que pouvait présenter le Sérapéum.
Aussi résolut-on de l'attaquer, non pas seulement sur
une largeur provisoire de 15 mètres, comme on avait
fait pour le seuil d'El-Guisr, mais sur la largeur défi-
nitive de 58 mètres.
» C'est donc sur cette largeur que, dans le courant
de la dernière campagne, la tranchée du canal mari-
time fut ouverte, et creusée jusqu'à une profondeur de
2 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée, entre
le lac Timsah et le plateau de Toussoum, détaché du
Sérapéum, ce qui exigea un déblai de 1,600,000 mètres
cubes. Puis douze mille hommes, alors disponibles sur
les contingents, furent groupés sur le Sérapéum propre-
ment dit, pour l'ouvrir à sec, toujours sur la largeur
définitive de 58 mètres. Un tiers environ du Sérapéum
parait être enlevé aujourd'hui. Des pourparlers sont
engagés afin d'en achever le creusement par des
moyens mécaniques semblables à ceux qui vont être
employés sur le seuil d'El-Guisr, dont nous parlerons
plus bas.
» Le canal d'eau douce devant être entièrement ter-
miné avant très-peu de temps, il y a lieu de penser
que les efforts de l'entreprise vont se répartir actuelle-
ment sur l'ensemble de la ligne maritime de Port-Saïd
à Suez.
» Pendant qu'un entrepreneur particulier achèvera le
percement du Sérapéum, on reportera toute la masse
des travailleurs sur la tranchée à creuser dans la plaine
de Suez entre les lacs Amers et la mer Rouge, sur un
parcours de 24 kilomètres, presque toujours au niveau
des eaux de la mer.
» En même temps on s'occupera de porter à sa lar-
geur dernière la rigole maritime, d'une largeur
actuelle de 15 mètres, qui traverse déjà le seuil d'El-
Guisr.
» Pour ce dernier travail, comme nous l'indiquions
tout à l'heure, la Compagnie a récemment passé avec
un entrepreneur particulier, M. Couvr^ux, qui a fait
en France ses preuves de capacité et d'intelligence
pour les travaux de terrassement, un contrat par
lequel c t entrepreneur s'engage à enlever le seuil
d'El-Guisr, à sa largeur et profondeur définitives, avec
ses seules ressources de matériel et de personnel, dans
un temps maximum de trois ans et demi.
» Aux travaux importants qui se sont accomplis sur
la seconde section du tracé du canal maritime, il y a
lieu d'ajouter, pour se rendre compte d'une manière
exacte des progrès de l'œuvre, la description de ceux
qui ont été exécutés sur la première section, celle do
Port-Saïd à Timsah.
» A Port-Saïd, tête du canal sur la Méditerranée, on
a continué d'ene manière permanente le creusement
des bassins. Quatre dragues ont été affectées à ce
service. Les terres extraites ont été utilisées pour le
remblai de la ville. L'îlot, établi à 1.500 mètres en
mer, a été achevé et muni de plusieurs grues de dé-
chargement. Mais la construction du port proprement
dit et de ses jetées va prendre très-prochainement un
développement beaucoup plus considérable. Un traité a
été récemment signé par la Compagnie avec MM. Dus-
sand frères, qui viennent d'exécuter les beaux travaux
du port de Marseille. MM. Dussaud s'engagent à ache-
ver, dans un délai maximum de quatre années, les
deux jetées ouest et est, jusqu'à la profondeur tn mer
de 8 mètres, de façon que toute la grande navigation
puisse entrer à Port-Saïd en toutes saisons et en tous
temps ; et à terminer le creusement des bassins desti-
nés à recevoir les navires.
» Sur le parcours par le lac Menzaleh, de Port-Saïd
aux dunes de Ferdane, situées au pied du seuil d'El-
Guisr, les berges du canal ont été définitivement fixées.
A la fin de la campagne 1861-1862, il n'existait entre
Port-Saïd et El-Ferdane qu'une seule rigole de service;
on a creusé parallèlement à cette rigole, le long de la
berge Afrique, une seconde rigole de 15 mètres à la
ligne d'eau, d'une profondeur de 1 à 2 mètres, sur une
longueur de plus de 62 kilomètres. Les terrains sépa-
rant les deux rigoles ont été attaqués par les dragues,
et quand les déblais seront entièrement terminés sur
ce poiut, le canal se trouvera achevé sur sa largeur dé-
finitive (58 mètres) dans tout son parcours à travers
le lac Menzaleh.
» Les berges, qui plus d'une fois avaient fléchi sur
quelques points, ont été consolidées par les terres de
déblai. Elles semblent aujourd'hui assez solides pour
résister aux plus fortes eaux du lac Menzaleh, grossi
par le Nil ou par les tempêtes, et cette solidité vient
d'être démontrée par la crue extraordinaire du Nil qui
ne les a pas ébranlées.* Llles isolent complétement du
lac le chenal du canal maritime, où pourront être éche-
lonnées les dragues de la Compagnie. Une commande
importante de ces puissants instruments d'ex n a^
été faite, vers le mois d'avril passé, à la Co
forges et chantiers de la Méditerranée, ftinai qu à là5*
maison Gouin et Ce de Paris ; et vingt2
velles, d'une grande puissance, sont zirrivée
1
le point d'arriver pour apporter un plus act il ours
de la vapeur. ~~L~-~'
d'une dépense onéreuse qu'on évalue à plus de 100,000 fr.
par an, assurera les moyens de transport avee Tinté-
rieur de l'Égypte, et effectuera de fait la première com-
munication directe entre les deux mers.
- » En même temps le canal d'eau douce qui s'arrêtait
à Timsah a été prolongé jusqu'au canal maritime de
l'est au nord, ce qui complète la communication dont
nous venons de parler.
» Voyons maintenant ce qui a été fait sur la ligne
du canal maritime.
» Le seuil du Sérapéum, point le plus élevé de l'isthme
après le seuil d'El-Guisr, occupe, entre le lac Timsah
et les lacs Amers, un espace de 12 kilomètres. Sa plus
grande hauteur est de 10 mètres au-dessus du niveau
de la mer; la plus grande hauteur du seuil d'El-Guisr
était de 19m, 50. La hauteur moyenne du Sérapéum est
de 4m, 50, tandis que la hautenr moyenne du seuil d'El-
Guisr était de 10m, 50. La longueur du Sérapéum est de
12 kilomètres , tandis que la longueur du seuil d'El-
Guisr est de 14 kilomètres, .'près avoir triomphé du
seuil d'El Guisr, les ingénieurs avaient peu à se préoc-
cuper des difficultés que pouvait présenter le Sérapéum.
Aussi résolut-on de l'attaquer, non pas seulement sur
une largeur provisoire de 15 mètres, comme on avait
fait pour le seuil d'El-Guisr, mais sur la largeur défi-
nitive de 58 mètres.
» C'est donc sur cette largeur que, dans le courant
de la dernière campagne, la tranchée du canal mari-
time fut ouverte, et creusée jusqu'à une profondeur de
2 mètres au-dessous du niveau de la Méditerranée, entre
le lac Timsah et le plateau de Toussoum, détaché du
Sérapéum, ce qui exigea un déblai de 1,600,000 mètres
cubes. Puis douze mille hommes, alors disponibles sur
les contingents, furent groupés sur le Sérapéum propre-
ment dit, pour l'ouvrir à sec, toujours sur la largeur
définitive de 58 mètres. Un tiers environ du Sérapéum
parait être enlevé aujourd'hui. Des pourparlers sont
engagés afin d'en achever le creusement par des
moyens mécaniques semblables à ceux qui vont être
employés sur le seuil d'El-Guisr, dont nous parlerons
plus bas.
» Le canal d'eau douce devant être entièrement ter-
miné avant très-peu de temps, il y a lieu de penser
que les efforts de l'entreprise vont se répartir actuelle-
ment sur l'ensemble de la ligne maritime de Port-Saïd
à Suez.
» Pendant qu'un entrepreneur particulier achèvera le
percement du Sérapéum, on reportera toute la masse
des travailleurs sur la tranchée à creuser dans la plaine
de Suez entre les lacs Amers et la mer Rouge, sur un
parcours de 24 kilomètres, presque toujours au niveau
des eaux de la mer.
» En même temps on s'occupera de porter à sa lar-
geur dernière la rigole maritime, d'une largeur
actuelle de 15 mètres, qui traverse déjà le seuil d'El-
Guisr.
» Pour ce dernier travail, comme nous l'indiquions
tout à l'heure, la Compagnie a récemment passé avec
un entrepreneur particulier, M. Couvr^ux, qui a fait
en France ses preuves de capacité et d'intelligence
pour les travaux de terrassement, un contrat par
lequel c t entrepreneur s'engage à enlever le seuil
d'El-Guisr, à sa largeur et profondeur définitives, avec
ses seules ressources de matériel et de personnel, dans
un temps maximum de trois ans et demi.
» Aux travaux importants qui se sont accomplis sur
la seconde section du tracé du canal maritime, il y a
lieu d'ajouter, pour se rendre compte d'une manière
exacte des progrès de l'œuvre, la description de ceux
qui ont été exécutés sur la première section, celle do
Port-Saïd à Timsah.
» A Port-Saïd, tête du canal sur la Méditerranée, on
a continué d'ene manière permanente le creusement
des bassins. Quatre dragues ont été affectées à ce
service. Les terres extraites ont été utilisées pour le
remblai de la ville. L'îlot, établi à 1.500 mètres en
mer, a été achevé et muni de plusieurs grues de dé-
chargement. Mais la construction du port proprement
dit et de ses jetées va prendre très-prochainement un
développement beaucoup plus considérable. Un traité a
été récemment signé par la Compagnie avec MM. Dus-
sand frères, qui viennent d'exécuter les beaux travaux
du port de Marseille. MM. Dussaud s'engagent à ache-
ver, dans un délai maximum de quatre années, les
deux jetées ouest et est, jusqu'à la profondeur tn mer
de 8 mètres, de façon que toute la grande navigation
puisse entrer à Port-Saïd en toutes saisons et en tous
temps ; et à terminer le creusement des bassins desti-
nés à recevoir les navires.
» Sur le parcours par le lac Menzaleh, de Port-Saïd
aux dunes de Ferdane, situées au pied du seuil d'El-
Guisr, les berges du canal ont été définitivement fixées.
A la fin de la campagne 1861-1862, il n'existait entre
Port-Saïd et El-Ferdane qu'une seule rigole de service;
on a creusé parallèlement à cette rigole, le long de la
berge Afrique, une seconde rigole de 15 mètres à la
ligne d'eau, d'une profondeur de 1 à 2 mètres, sur une
longueur de plus de 62 kilomètres. Les terrains sépa-
rant les deux rigoles ont été attaqués par les dragues,
et quand les déblais seront entièrement terminés sur
ce poiut, le canal se trouvera achevé sur sa largeur dé-
finitive (58 mètres) dans tout son parcours à travers
le lac Menzaleh.
» Les berges, qui plus d'une fois avaient fléchi sur
quelques points, ont été consolidées par les terres de
déblai. Elles semblent aujourd'hui assez solides pour
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lac le chenal du canal maritime, où pourront être éche-
lonnées les dragues de la Compagnie. Une commande
importante de ces puissants instruments d'ex n a^
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forges et chantiers de la Méditerranée, ftinai qu à là5*
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