Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
526 L'ISTHME DE SUEZ,
intérêts d'une entreprise pour ainsi dire française. Une
note du Moniteur, que nous reproduisons, la déclare re-
grettable et met le gouvernement complétement en
dehors de la lutte.
» G. Pignet. »
MESSAGER DU MIDI (MONTPELLIER).
10 décembre.
« On sait quelles intrigues ont été ourdies, dès le
début, contre l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez, à laquelle notre compatriote, M. de Lesseps, a
voué toute son énergique activité. De guerre lasse, les
opposants, qui voient que, malgré tout, les travaux
marchent à bonne fin, ont imaginé de venir guerroyer
à Paris même contre cette œuvre si éminemment fran-
çaise. L'entreprise était hardie ; mais, grâce à nous ne
savons quel genre d'arguments convaincants, on a vu
ces jours derniers trois ou quatre journaux de la capi-
tale s'enrôler bravement au service de l'ennemi, et
tirer sans crier gare sur leurs compatriotes, assurément
peu préparés à subir un feu de cette nature. Le scan-
dale a été assez grand pour que le gouvernement ait
cru devoir intervenir et déclarer, à rencontre des insi-
nuations plus on moins habiles des feuilles en ques-
tion, que sa pensée n'a absolument rien de commun
avec la leur. <
» Il ne nous serait jamais venu à l'idée, et assuré-
ment aucune personne de sens n'a pu croire un seul
instant que le gouvernement fût impliqué à un titre
quelconque dans l'affligeante polémique à laquelle nous
faisons allusion. A ce point de vue, le désaveu était
superflu; nous n'en félicitons pas moins très-cordiale-
ment le Moniteur de la leçon de patriotisme qu'il vient
de donner à des confrères assez oublieux de leur devoir
pour prêter les mains à une ignoble manœuvre, et as-
sez audacieux pour laisser croire qu'ils étaient autorisés
à jeter la défaveur sur une entreprise qui fera la gloire
du nom français.
» A. GAULT. »
LES FELLAHS AU SERVICE DE LA COMPAGNIE.
Nos quelques journaux coalisés, échos de la presse
anglaise, cherchent à émouvoir l'opinion publique en
traçant les tableaux les plus tristes et les moins
exacts sur le sort des indigènes employés aux travaux
du canal de Suez. Nous avons répondu par des faits
à ces allégations. Nous avons dit que les travailleurs
de l'isthme étaient mieux traités, mieux nourris,
mieux payés qu'ils ne le sont dans leurs villages. Tous
les voyageurs qui ont visité l'isthme sont d'accord
sur ce point, et nous avons cité entre autres un témoi-
gnage que nos adversaires ne récuseront pas, celui
de lord Scott, membre de la Chambre des communes
qui, au retour d'un voyage en Egypte, attestait cette
vérité dans une des dernières discussions parlemen-
taires où la question avait été soulevée.
Les fellahs connaissent si bien les bons traitements
dont ils sont l'objet de la part de la Compagnie et
la sécurité qu'elle leur offre sous tous les rapports,
qu'ils recherchent avec empressement les occasions
de s'établir sur ses terres. C'est ainsi que la popu-
lation du domaine du Ouady a doublé en deux ans,
et que des champs nombreux sont en pleine cul-
ture dans le désert, le long du canal d'eau douce.
Des violences ont été exercées par quelques subal-
ternes, pour entraver ce mouvement tout volontaire,
et nous recevons d'Egypte un document qui pourra
faire juger de quel côté sont ies sympathies des fel-
lahs, et de quel côté se trouvent l'humanité et le
respect de leur personne et de leur liberté.
Nous n'avons pas besoin d'ajouter que ces faits
sont cachés à la sollicitude de S. A. le vice-roi, qui
les redressera dès qu'ils lui seront connus ; qu'il a
donné des ordres pour laisser aux cultivateurs la
pleine faculté de choisir le lieu de leur établisse-
ment, et qu'il saura maintenir l'exécution de ses
ordres ainsi que la protection légale qu'il accorde à
tous ses sujets. Après ce simple préliminaire , il ne
nous reste plus qu'à produire la pièce dont nous
venons de parler.
ERNEST DEPLACES.
RAPPORT DE M. GUICHARD,
chef du service agricole,
Tell-el-Kebir, 21 novembre J863.
Monsieur l'agent supérieur,
Depuis quelque temps, je recevais des plaintes
nombreuses de la part des nouveaux colons venus
de villages éloignés, sur les vexations dont ils
étaient victimes, eux ou leur famille, de la part des
cheiks qu'ils avaient quittés afin de se livrer à la
culture des terres concédées à la Compagnie. Tantôt
on emprisonnait les femmes, le père, la mère, les
frères, pour forcer un de ces locataires à abandon-
ner nos terres; le plus souvent on lui confisquait
tout ce qu'il pouvait posséder dans le vinage qu'il
abandonnait.
Sachant par expérience la difficulté d'arriver à la
vérité, grâce à toutes les ruses mises en action par
les auteurs de ces actes pour dérouter une enquête,
je faisais prendre patience le mieux possible.
Cependant une plainte plus précise et plus sé-
rieuse que les autres m'imposa le devoir de sortir
de cet état d'observation.
Le 16 novembre dernier, je fus averti par les lo-
cataires des terres de Makfar que trois cultivateurs
originaires de Salahieh, s'étant rendus au marché
de Koreïne pour vendre du beurre et quelques den-
rées, avaient été garottés, enlevés par les cheiks de
Koreïne sur la demande du cheik de Salahieh, et
remis à ce dernier. Le père et l'oncle de ces hommes
intérêts d'une entreprise pour ainsi dire française. Une
note du Moniteur, que nous reproduisons, la déclare re-
grettable et met le gouvernement complétement en
dehors de la lutte.
» G. Pignet. »
MESSAGER DU MIDI (MONTPELLIER).
10 décembre.
« On sait quelles intrigues ont été ourdies, dès le
début, contre l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez, à laquelle notre compatriote, M. de Lesseps, a
voué toute son énergique activité. De guerre lasse, les
opposants, qui voient que, malgré tout, les travaux
marchent à bonne fin, ont imaginé de venir guerroyer
à Paris même contre cette œuvre si éminemment fran-
çaise. L'entreprise était hardie ; mais, grâce à nous ne
savons quel genre d'arguments convaincants, on a vu
ces jours derniers trois ou quatre journaux de la capi-
tale s'enrôler bravement au service de l'ennemi, et
tirer sans crier gare sur leurs compatriotes, assurément
peu préparés à subir un feu de cette nature. Le scan-
dale a été assez grand pour que le gouvernement ait
cru devoir intervenir et déclarer, à rencontre des insi-
nuations plus on moins habiles des feuilles en ques-
tion, que sa pensée n'a absolument rien de commun
avec la leur. <
» Il ne nous serait jamais venu à l'idée, et assuré-
ment aucune personne de sens n'a pu croire un seul
instant que le gouvernement fût impliqué à un titre
quelconque dans l'affligeante polémique à laquelle nous
faisons allusion. A ce point de vue, le désaveu était
superflu; nous n'en félicitons pas moins très-cordiale-
ment le Moniteur de la leçon de patriotisme qu'il vient
de donner à des confrères assez oublieux de leur devoir
pour prêter les mains à une ignoble manœuvre, et as-
sez audacieux pour laisser croire qu'ils étaient autorisés
à jeter la défaveur sur une entreprise qui fera la gloire
du nom français.
» A. GAULT. »
LES FELLAHS AU SERVICE DE LA COMPAGNIE.
Nos quelques journaux coalisés, échos de la presse
anglaise, cherchent à émouvoir l'opinion publique en
traçant les tableaux les plus tristes et les moins
exacts sur le sort des indigènes employés aux travaux
du canal de Suez. Nous avons répondu par des faits
à ces allégations. Nous avons dit que les travailleurs
de l'isthme étaient mieux traités, mieux nourris,
mieux payés qu'ils ne le sont dans leurs villages. Tous
les voyageurs qui ont visité l'isthme sont d'accord
sur ce point, et nous avons cité entre autres un témoi-
gnage que nos adversaires ne récuseront pas, celui
de lord Scott, membre de la Chambre des communes
qui, au retour d'un voyage en Egypte, attestait cette
vérité dans une des dernières discussions parlemen-
taires où la question avait été soulevée.
Les fellahs connaissent si bien les bons traitements
dont ils sont l'objet de la part de la Compagnie et
la sécurité qu'elle leur offre sous tous les rapports,
qu'ils recherchent avec empressement les occasions
de s'établir sur ses terres. C'est ainsi que la popu-
lation du domaine du Ouady a doublé en deux ans,
et que des champs nombreux sont en pleine cul-
ture dans le désert, le long du canal d'eau douce.
Des violences ont été exercées par quelques subal-
ternes, pour entraver ce mouvement tout volontaire,
et nous recevons d'Egypte un document qui pourra
faire juger de quel côté sont ies sympathies des fel-
lahs, et de quel côté se trouvent l'humanité et le
respect de leur personne et de leur liberté.
Nous n'avons pas besoin d'ajouter que ces faits
sont cachés à la sollicitude de S. A. le vice-roi, qui
les redressera dès qu'ils lui seront connus ; qu'il a
donné des ordres pour laisser aux cultivateurs la
pleine faculté de choisir le lieu de leur établisse-
ment, et qu'il saura maintenir l'exécution de ses
ordres ainsi que la protection légale qu'il accorde à
tous ses sujets. Après ce simple préliminaire , il ne
nous reste plus qu'à produire la pièce dont nous
venons de parler.
ERNEST DEPLACES.
RAPPORT DE M. GUICHARD,
chef du service agricole,
Tell-el-Kebir, 21 novembre J863.
Monsieur l'agent supérieur,
Depuis quelque temps, je recevais des plaintes
nombreuses de la part des nouveaux colons venus
de villages éloignés, sur les vexations dont ils
étaient victimes, eux ou leur famille, de la part des
cheiks qu'ils avaient quittés afin de se livrer à la
culture des terres concédées à la Compagnie. Tantôt
on emprisonnait les femmes, le père, la mère, les
frères, pour forcer un de ces locataires à abandon-
ner nos terres; le plus souvent on lui confisquait
tout ce qu'il pouvait posséder dans le vinage qu'il
abandonnait.
Sachant par expérience la difficulté d'arriver à la
vérité, grâce à toutes les ruses mises en action par
les auteurs de ces actes pour dérouter une enquête,
je faisais prendre patience le mieux possible.
Cependant une plainte plus précise et plus sé-
rieuse que les autres m'imposa le devoir de sortir
de cet état d'observation.
Le 16 novembre dernier, je fus averti par les lo-
cataires des terres de Makfar que trois cultivateurs
originaires de Salahieh, s'étant rendus au marché
de Koreïne pour vendre du beurre et quelques den-
rées, avaient été garottés, enlevés par les cheiks de
Koreïne sur la demande du cheik de Salahieh, et
remis à ce dernier. Le père et l'oncle de ces hommes
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