Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
543
Nous ne ferons au Temps qu'une seule observation.
Les concessions de terre et les prétendus privilèges
accordés au canal n'étaient pas plus nouveaux en
1859 qu'en 1858; tout cela existait lorsqu'on 1858
lord Russell s'est associé aux protestations de M. Gla-
dstone contre « le système coupable » suivi dans cette
affaire par lord Palmerston. Comment donc, sans
se contredire, lord John Russell a-t-il pu en 1859
déclarer qu'il continuerait ce même « système cou-
pable, » rien n'ayant été changé dans les conditions
existantes au moment où il le condamnait ainsi?
J. MONGIN.
LA POLÉMIQUE « REGRETTABLE. »
Depuis la note du Moniteur, le Constitutionnel et le
Pays paraissent avoir désarmé ; il ne reste guère
plus sur le champ de bataille que la Semaine finan-
cière et le Temps. Le Temps voudrait bien faire croire
que, dans toute la question, il ne s'ag'it pas de servir
l'Angleterre, que l'Angleterre n'est pour rien dans
ce qui se passe, mais il n'a pas l'air d'obtenir un
grand succès. Nous venons de reproduire la note qui
aurait dû, sur ce point, éclairer ses illusions. Nous
devons reproduire aussi l'article qui a donné lieu à
cette communication. Nous le ferons suivre d'un article
du Constitutionnel qui est aussi une réfutation du
Temps; car tandis que ce journal prétend que l'An-
gleterre est tout étrangère à ces manœuvres, le Cons-
titutionnel, au contraire, tonne contre la jalousie an-
glaise et proteste qu'elle n'a cessé de combattre l'exé-
cution du canal. La confusion est donc dans le camp
des coalisés. Nous ne nous chargeons pas de les mettre
d'accord. Notre seule affaire est de placer leurs con-
tradictions et leurs arguments si divers sous les yeux
de nos lecteurs.
ERNEST DESPLACES.
LE TEMPS.
4 décembre.
« Nos lecteurs connaissent, par les pièces et les arti-
cles que nous avons reproduits, le différend qui est
actuellement pendant entre l'administration de la Com-
pagnie de l'isthme de Suez et son principal action-
naire, le vice-roi d'Egypte. C'est avec regret que nous
voyons quelques journaux chercher dans ce démêlé un
texte de réquisitoires irritants contre l'Angleterre. Ces
réquisitoires nous paraissent tout à fait inopportuns.
Les rapports entre la France et l'Angleterre nous sem-
blent devenus assez délicats, et ces rapports, déjà suf-
fisamment tendus, importent assez à la paix du monde
pour qu'on y regarde à deux fois avant de les rendre
plus difficiles encore. Or, rien ne nous parait plus
propre à produire ce regrettable résultat, que les ré-
quisitoires dont nous parlons. Plus l'entreprise de
l'isthme de Suez est justement populaire en France,
plus le sentiment public doit s'irriter et s'aigrir contre
l'Angleterre, si on lui montre le nom de l'Angleterre
dans toutes les difficultés que cette entreprise peut
rencontrer.
» Nous estimons donc qu'il est d'un patriotisme bien
entendu de dissiper, une fois pour toutes, des préven-
tions déji invétérées, mais qui n'ont jamais été com-
plètement fondées, et qui le sont moins que jamais
aujourd'hui.
» C'est devenu une manière d'article de foi de dire que
l'Angleterre ne veut pas du canal ou, subsidiairement,
qu'elle ne veut pas que ce canal soit exécuté par une
Compagnie principalement française. Comme tous les
articles de foi, celui-ci a la prétention d'être admis
sur paroles et sans preuves. Il ne résiste pas à la lé-
gère discussion.
» Ce qu'on a dit de l'Angleterre en général est vrai
tout au plus de quelques hommes d'Etat anglais, les-
quels sont loin de résumer en eux seuls l'opinion pu-
blique anglaise, la politique anglaise, le gouvernement
anglais.
» On peut penser de l'Angleterre tout ce qu'on voudra,
mais une justice qu'il faut lui rendre, c'est que nulle
puissance ne vit plus au grand jour, et ne procure à l'u-
nivers entier un contrôle plus aisé sur ses actions et
même sur ses pensées. Tous ses hommes d'Etat sont
constamment aux ordres, non-seulement de la Cham-
bre, mais de la nation tout entière. Ils saisissent avec
empressement toutes les occasions de parler, et le pre-
mier venu, pour ainsi dire, peut les interpeller avec
la certitude d'obtenir une réponse. L'opinion publique
elle-même, dans toutes les classes de la nation, a
constamment tout le désir et tous les moyens imagi-
nables de se produire. Il est donc littéralement vrai
de dire qu'il est toujours possible et facile de savoir ce
que pense l'Angleterre, et de mesurer laforce des divers
courants d'opinions qui se la partagent. Et ce qui est
vrai de toutes les questions en général, l'est aussi de
celle de l'isthme de Suez. Nous pouvons mesurer et
apprécier avec la dernière exactitude les sympathies
que cette grande entreprise a provoquées en Angleterre,
car elles se sont produites au grand jour et sans nul
ménagement. Nous soutenons que les sympathies l'em-
portent.
» M. Ferdinand de Lesseps n'a pas négligé d'interro-
ger l'opinion publique anglaise, et nous allons apprendre
de lui-même comment elle a répondu à son appel.
Toutes les citations qui vont suivre sont empruntées à
une publication émanée de lui-même. (Documents pu-
bliés par M. Ferdinand de Lesseps, etc., etc., 3° série,
Paris, 1860.)
» Les négociants, armateurs, assureurs et manufac-
turiers de Liverpool, réunis en meeting par M. de Les-
seps, font des vœux « pour que l'entreprise obtienne,
» sans aucun obstacle, une heureuse réalisation; »
L'association des Indes orientales et de la Chine déclare
« l'heureuse exécution et le maintien du canal haute-
» ment avantageux au commerce et aux intérêts mari-
times de l'Angleterre. » Les négociants, banquiers,
armateurs et autres habitants d'Edimbourg et de Leith
remercient M. de Lesseps, et expriment « une appro-
543
Nous ne ferons au Temps qu'une seule observation.
Les concessions de terre et les prétendus privilèges
accordés au canal n'étaient pas plus nouveaux en
1859 qu'en 1858; tout cela existait lorsqu'on 1858
lord Russell s'est associé aux protestations de M. Gla-
dstone contre « le système coupable » suivi dans cette
affaire par lord Palmerston. Comment donc, sans
se contredire, lord John Russell a-t-il pu en 1859
déclarer qu'il continuerait ce même « système cou-
pable, » rien n'ayant été changé dans les conditions
existantes au moment où il le condamnait ainsi?
J. MONGIN.
LA POLÉMIQUE « REGRETTABLE. »
Depuis la note du Moniteur, le Constitutionnel et le
Pays paraissent avoir désarmé ; il ne reste guère
plus sur le champ de bataille que la Semaine finan-
cière et le Temps. Le Temps voudrait bien faire croire
que, dans toute la question, il ne s'ag'it pas de servir
l'Angleterre, que l'Angleterre n'est pour rien dans
ce qui se passe, mais il n'a pas l'air d'obtenir un
grand succès. Nous venons de reproduire la note qui
aurait dû, sur ce point, éclairer ses illusions. Nous
devons reproduire aussi l'article qui a donné lieu à
cette communication. Nous le ferons suivre d'un article
du Constitutionnel qui est aussi une réfutation du
Temps; car tandis que ce journal prétend que l'An-
gleterre est tout étrangère à ces manœuvres, le Cons-
titutionnel, au contraire, tonne contre la jalousie an-
glaise et proteste qu'elle n'a cessé de combattre l'exé-
cution du canal. La confusion est donc dans le camp
des coalisés. Nous ne nous chargeons pas de les mettre
d'accord. Notre seule affaire est de placer leurs con-
tradictions et leurs arguments si divers sous les yeux
de nos lecteurs.
ERNEST DESPLACES.
LE TEMPS.
4 décembre.
« Nos lecteurs connaissent, par les pièces et les arti-
cles que nous avons reproduits, le différend qui est
actuellement pendant entre l'administration de la Com-
pagnie de l'isthme de Suez et son principal action-
naire, le vice-roi d'Egypte. C'est avec regret que nous
voyons quelques journaux chercher dans ce démêlé un
texte de réquisitoires irritants contre l'Angleterre. Ces
réquisitoires nous paraissent tout à fait inopportuns.
Les rapports entre la France et l'Angleterre nous sem-
blent devenus assez délicats, et ces rapports, déjà suf-
fisamment tendus, importent assez à la paix du monde
pour qu'on y regarde à deux fois avant de les rendre
plus difficiles encore. Or, rien ne nous parait plus
propre à produire ce regrettable résultat, que les ré-
quisitoires dont nous parlons. Plus l'entreprise de
l'isthme de Suez est justement populaire en France,
plus le sentiment public doit s'irriter et s'aigrir contre
l'Angleterre, si on lui montre le nom de l'Angleterre
dans toutes les difficultés que cette entreprise peut
rencontrer.
» Nous estimons donc qu'il est d'un patriotisme bien
entendu de dissiper, une fois pour toutes, des préven-
tions déji invétérées, mais qui n'ont jamais été com-
plètement fondées, et qui le sont moins que jamais
aujourd'hui.
» C'est devenu une manière d'article de foi de dire que
l'Angleterre ne veut pas du canal ou, subsidiairement,
qu'elle ne veut pas que ce canal soit exécuté par une
Compagnie principalement française. Comme tous les
articles de foi, celui-ci a la prétention d'être admis
sur paroles et sans preuves. Il ne résiste pas à la lé-
gère discussion.
» Ce qu'on a dit de l'Angleterre en général est vrai
tout au plus de quelques hommes d'Etat anglais, les-
quels sont loin de résumer en eux seuls l'opinion pu-
blique anglaise, la politique anglaise, le gouvernement
anglais.
» On peut penser de l'Angleterre tout ce qu'on voudra,
mais une justice qu'il faut lui rendre, c'est que nulle
puissance ne vit plus au grand jour, et ne procure à l'u-
nivers entier un contrôle plus aisé sur ses actions et
même sur ses pensées. Tous ses hommes d'Etat sont
constamment aux ordres, non-seulement de la Cham-
bre, mais de la nation tout entière. Ils saisissent avec
empressement toutes les occasions de parler, et le pre-
mier venu, pour ainsi dire, peut les interpeller avec
la certitude d'obtenir une réponse. L'opinion publique
elle-même, dans toutes les classes de la nation, a
constamment tout le désir et tous les moyens imagi-
nables de se produire. Il est donc littéralement vrai
de dire qu'il est toujours possible et facile de savoir ce
que pense l'Angleterre, et de mesurer laforce des divers
courants d'opinions qui se la partagent. Et ce qui est
vrai de toutes les questions en général, l'est aussi de
celle de l'isthme de Suez. Nous pouvons mesurer et
apprécier avec la dernière exactitude les sympathies
que cette grande entreprise a provoquées en Angleterre,
car elles se sont produites au grand jour et sans nul
ménagement. Nous soutenons que les sympathies l'em-
portent.
» M. Ferdinand de Lesseps n'a pas négligé d'interro-
ger l'opinion publique anglaise, et nous allons apprendre
de lui-même comment elle a répondu à son appel.
Toutes les citations qui vont suivre sont empruntées à
une publication émanée de lui-même. (Documents pu-
bliés par M. Ferdinand de Lesseps, etc., etc., 3° série,
Paris, 1860.)
» Les négociants, armateurs, assureurs et manufac-
turiers de Liverpool, réunis en meeting par M. de Les-
seps, font des vœux « pour que l'entreprise obtienne,
» sans aucun obstacle, une heureuse réalisation; »
L'association des Indes orientales et de la Chine déclare
« l'heureuse exécution et le maintien du canal haute-
» ment avantageux au commerce et aux intérêts mari-
times de l'Angleterre. » Les négociants, banquiers,
armateurs et autres habitants d'Edimbourg et de Leith
remercient M. de Lesseps, et expriment « une appro-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.97%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.97%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 23/54
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203259x/f23.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203259x/f23.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203259x/f23.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203259x
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203259x
Facebook
Twitter