Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
< 542 L'ISTHME DE SUEZ,
assurer de ses intentions relativement au canal. Il
lui fut répondu par cette lettre officielle :
» Foreign-Office, 12 juillet 1859.
» Monsieur,
» Lord John Russell m'a donné l'ordre de vous
accuser réception de votre lettre du 8 et de vous
informer, en réponse à la question qu'elle contient,
que, considérant tout ce qui s'est passé au sujet du
canal projeté de Suez et aux concessions de terres et
priviléges associés au projet du canal, l'intention du
gouvernement de Sa Majesté est de persévérer dans la
marche qu'il a suiviejusqu'ici relativement à cette af-
faire.
» Je suis, etc.
» Signé: J. Hamhonb.
» A Monsieur D.-A. Lange, esquire. »
» Après les ministères, faut-il parler des diplomates
qui les ont représentés ?
» Depuis le premier acte de concession (1854) jusqu'à
ce moment, le gouvernement anglais a été représenté à
Constantinople par deux ambassadeurs, lord Stratford
de Redcliffe et sir Henry Bulwer. Il n'est pas croyable
que le Temps veuille contester l'hostilité irréconci-
liable de lord Stratford de Redcliffe contre le canal
pendant son séjour à Constantinople. Il poussait l'ar-
deur jusqu'à lui chercher partout des ennemis exo-
riare aliquia. Le Temps pourra en juger par le récit
suivant que nous empruntons au Mémorial diploma-
tique du 29 novembre.
« Lorsqu'on 1857, lord Stratford de Redcliffe passa
à Vienne, retournant de Constantinople à Londres, il
eut une conférence avec le ministre des finances autri-
chien, et nous tenons de la bouche du baron de Bruck
lui-même que l'ambassadeur britannique lui promit
de soutenir l'Autriche dans la question de la navi-
gation du Danube, si elle consentait à refuser son con-
cours à l'œuvre de l'entrepreneur français (le canal de
Suez). »
» Sir Henry Bulwer a succédé à lord Stratford à la
fin de 1857. C'est donc ce diplomate qui, en 1858,
exécutait en Turquie le système qualifié par M. Glads-
tone, avec approbation du Temps.
» C'est à son intervention que sont dues, en 1860,
la célèbre mission de Moucktar-Bey en Egypte, et,
en 1863, la note du 6 avril, dont l'éclat actuel n'est
que la conséquence, en quelque sorte la renaissance.
En ce qui concerne la position faite à la Compagnie
par le rejet des propositions présentées par Nubar-
Pacha, cette position est des plus simples, car elle
a été très-nettement déterminée par le gouverne-
ment français, et non moins nettement accentuée par
l'envoyé du vice-roi.
» Nubar-Pacha est venu en France pour négocier
avec le gouvernement français sur les prétentions de
la note vizirielle dont il vient d'être parlé. Le gou-
vernement français lui répondit qu'il s'agissait de
modifications à introduire dans des contrats signés
et exécutés par les deux parties, que dès lors il n'a-
vait pas à intervenir dans la discussion, un contrat
ne pouvant se modifier que par le consentement des
deux parties contractantes ; qu'il n'y avait donc
d'autre marche à suivre, pour le négociateur, que
de s'adresser à la Compagnie.
» L'intelligence de Nubar-Pacha comprit la justice
et la signification de cet avis.
» Il proposa la modification des contrats à la partie
intéressée; c'était une autre consécration de ses
droits : on ne demande pas la modification d'un con-
trat à qui n'a pas ce contrat valable et valide.
» La Compagnie n'a pu accepter ces modiOcations.
Que reste-t-il ?
» Les contrats signés et exécutés.
» Paris, le 7 décembre 1863.
Par ordre du président :
Le secrétaire général de la Compagnie,
Signé : P. MERRUAU. »
A ces pièces et à ces documents catégoriques,
le Temps oppose des subtilités dont, ne fût-ce que
pour leur amusement, nous serions fâchés de priver
nos lecteurs :
« L'espace, dit-il, ne nous permet pas de répondre
longuement. Mais quelques lignes suffiront. M. Mer-
ruau ne rend pas notre pensée en nous faisant dire
« que la politique anglaise est étrangère aux diffi-
» cultés qui, jusqu'à ce jour, ont assailli la Compagnie
» de l'isthme de Suez. » Nos lecteurs savent que nous
n'avons rien avancé de semblable. Nous n'avons pas
nié les hostilités, mais nous avons aussi fait la part
des sympathies, ce qui nous a paru loyal.
» Quant à lord Russell, dont il s'agit particulière-
ment, il n'y a aucune contradiction entre le discours
que nous avons cité d'après M. de Lesseps, et la lettre
que cite l'exploit de la Compagnie. Lord Russell ne
dit pas qu'il ne veut pas du canal de Suez, et nous
maintenons qu'un homme comme lui, ayant dit ce
qu'il avait dit en 1858, ne pouvait ni dire, ni même
penser une telle énormité. Il se borne à objecter « ce
qui s'est passé au sujet du canal projeté, » et particu-
lièrement « les concessions de terre et les priviléges
attachés au projet de canal. » Il n'attaque donc pas
l'entreprise en principe ; et quand il s'agit d'un homme
de cette loyauté, rien vraiment n'autorise à chercher
sous sa réponse un faux-fuyant, et à ne pas la prendre
au pied de la lettre. Or, nous le répétons, ses objections
ne portent pas sur la concession même, mais sur cer-
taines conditions attachées à la concession.
» A. NEFFTZER. )
assurer de ses intentions relativement au canal. Il
lui fut répondu par cette lettre officielle :
» Foreign-Office, 12 juillet 1859.
» Monsieur,
» Lord John Russell m'a donné l'ordre de vous
accuser réception de votre lettre du 8 et de vous
informer, en réponse à la question qu'elle contient,
que, considérant tout ce qui s'est passé au sujet du
canal projeté de Suez et aux concessions de terres et
priviléges associés au projet du canal, l'intention du
gouvernement de Sa Majesté est de persévérer dans la
marche qu'il a suiviejusqu'ici relativement à cette af-
faire.
» Je suis, etc.
» Signé: J. Hamhonb.
» A Monsieur D.-A. Lange, esquire. »
» Après les ministères, faut-il parler des diplomates
qui les ont représentés ?
» Depuis le premier acte de concession (1854) jusqu'à
ce moment, le gouvernement anglais a été représenté à
Constantinople par deux ambassadeurs, lord Stratford
de Redcliffe et sir Henry Bulwer. Il n'est pas croyable
que le Temps veuille contester l'hostilité irréconci-
liable de lord Stratford de Redcliffe contre le canal
pendant son séjour à Constantinople. Il poussait l'ar-
deur jusqu'à lui chercher partout des ennemis exo-
riare aliquia. Le Temps pourra en juger par le récit
suivant que nous empruntons au Mémorial diploma-
tique du 29 novembre.
« Lorsqu'on 1857, lord Stratford de Redcliffe passa
à Vienne, retournant de Constantinople à Londres, il
eut une conférence avec le ministre des finances autri-
chien, et nous tenons de la bouche du baron de Bruck
lui-même que l'ambassadeur britannique lui promit
de soutenir l'Autriche dans la question de la navi-
gation du Danube, si elle consentait à refuser son con-
cours à l'œuvre de l'entrepreneur français (le canal de
Suez). »
» Sir Henry Bulwer a succédé à lord Stratford à la
fin de 1857. C'est donc ce diplomate qui, en 1858,
exécutait en Turquie le système qualifié par M. Glads-
tone, avec approbation du Temps.
» C'est à son intervention que sont dues, en 1860,
la célèbre mission de Moucktar-Bey en Egypte, et,
en 1863, la note du 6 avril, dont l'éclat actuel n'est
que la conséquence, en quelque sorte la renaissance.
En ce qui concerne la position faite à la Compagnie
par le rejet des propositions présentées par Nubar-
Pacha, cette position est des plus simples, car elle
a été très-nettement déterminée par le gouverne-
ment français, et non moins nettement accentuée par
l'envoyé du vice-roi.
» Nubar-Pacha est venu en France pour négocier
avec le gouvernement français sur les prétentions de
la note vizirielle dont il vient d'être parlé. Le gou-
vernement français lui répondit qu'il s'agissait de
modifications à introduire dans des contrats signés
et exécutés par les deux parties, que dès lors il n'a-
vait pas à intervenir dans la discussion, un contrat
ne pouvant se modifier que par le consentement des
deux parties contractantes ; qu'il n'y avait donc
d'autre marche à suivre, pour le négociateur, que
de s'adresser à la Compagnie.
» L'intelligence de Nubar-Pacha comprit la justice
et la signification de cet avis.
» Il proposa la modification des contrats à la partie
intéressée; c'était une autre consécration de ses
droits : on ne demande pas la modification d'un con-
trat à qui n'a pas ce contrat valable et valide.
» La Compagnie n'a pu accepter ces modiOcations.
Que reste-t-il ?
» Les contrats signés et exécutés.
» Paris, le 7 décembre 1863.
Par ordre du président :
Le secrétaire général de la Compagnie,
Signé : P. MERRUAU. »
A ces pièces et à ces documents catégoriques,
le Temps oppose des subtilités dont, ne fût-ce que
pour leur amusement, nous serions fâchés de priver
nos lecteurs :
« L'espace, dit-il, ne nous permet pas de répondre
longuement. Mais quelques lignes suffiront. M. Mer-
ruau ne rend pas notre pensée en nous faisant dire
« que la politique anglaise est étrangère aux diffi-
» cultés qui, jusqu'à ce jour, ont assailli la Compagnie
» de l'isthme de Suez. » Nos lecteurs savent que nous
n'avons rien avancé de semblable. Nous n'avons pas
nié les hostilités, mais nous avons aussi fait la part
des sympathies, ce qui nous a paru loyal.
» Quant à lord Russell, dont il s'agit particulière-
ment, il n'y a aucune contradiction entre le discours
que nous avons cité d'après M. de Lesseps, et la lettre
que cite l'exploit de la Compagnie. Lord Russell ne
dit pas qu'il ne veut pas du canal de Suez, et nous
maintenons qu'un homme comme lui, ayant dit ce
qu'il avait dit en 1858, ne pouvait ni dire, ni même
penser une telle énormité. Il se borne à objecter « ce
qui s'est passé au sujet du canal projeté, » et particu-
lièrement « les concessions de terre et les priviléges
attachés au projet de canal. » Il n'attaque donc pas
l'entreprise en principe ; et quand il s'agit d'un homme
de cette loyauté, rien vraiment n'autorise à chercher
sous sa réponse un faux-fuyant, et à ne pas la prendre
au pied de la lettre. Or, nous le répétons, ses objections
ne portent pas sur la concession même, mais sur cer-
taines conditions attachées à la concession.
» A. NEFFTZER. )
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