Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 décembre 1863 15 décembre 1863
Description : 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17. 1863/12/15 (A8,N180)-1863/12/17.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203259x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 541
cert d'attaques de quelques journaux politiques et
financiers contre cette entreprise nationale, et ils ont
raison. Nous espérons que l'on ne parviendra pas à
égarer l'opinion publique. M. de Lesseps triomphera
des nouveaux obstacles qui s'élèvent pour l'arrêter dans
l'accomplissement de son œuvre civilisatrice. Les jour-
naux français qui l'attaquent échoueront comme les
journaux anglais. » C. BARBES. »
FLEURY.
LES SUBTERFUGES DU TEMPS.
La note suivante a été signifiée au Temps, qui l'a
insérée dans son numéro du 9 décembre :
« Le Temps, dans son numéro du 4 décembre, en-
treprend une discussion ayant pour objet de persua-
der au public que la politique anglaise est étrangère
aux difficultés qui, jusqu'à ce jour, ont assailli la
Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
» Il appuie cette assertion sur quelques extraits em-
pruntés aux nombreuses publications faites par le
président de la Compagnie.
» Le Temps a raison quand il commence par établir
une distinction entre l'opinion du peuple anglais et
les actes de son gouvernement. Cette distinction, la
Compagnie l'a toujours maintenue.
» Mais le Temps a tort lorsqu'il veut distinguer
entre la politique des cabinets, soitwighs, soit torys,
qui se sont précédés depuis l'origine de la question,
et rejeter sur les torys toute la responsabilité de ces
actes.
» Ces cabinets ont tous uniformément suivi la même
politique, la politique de lord Palmerston, que le
Temps reconnaît être hostile au canal.
» Voici ces cabinets par ordre de date et caractérisés
par les noms de leur premier ministre et de leur
ministre des affaires étrangères.
» 1852-58. — Cabinet wigh : lord Palmerston, lord
Clarendon.
» 1858-59. — Cabinet tory : lord Derby, lord Mal-
mesbury.
» 1859-63. — Lord Palmerston, lord Russell.
» Il n'est pas possible de supposer au Temps l'envie
de nier que le premier de ces ministères, ministère
wigh, n'ait fait l'opposition la plus ardente et la moins
scrupuleuse au percement de l'isthme. C'est cette op-
position qu'un membre du cabinet actuel, M. Gladstone,
a qualifiée du nom de « système coupable », et sans
doute le Temps n'est pas disposé à contester que lord
Clarendon, qui n'est pas un tory, n'ait partagé sur
ce point toutes les vues de lord Palmerston.
» Quant au cabinet tory de lord Derby, il n'y a pas
lieu d'y insister : c'est sur ce cabinet que le Temps
fait peser toute sa réprobation, quoique le seul re-
proche qu'on lui eût adressé fût d'avoir continué en
cette affaire le cabinet précédent.
» 11 reste le cabinet actuel, le cabinet wigh Palmers-
ton-Russell.
» Ce cabinet a-t-il marché sur les traces de ses deux
devanciers? Cela est malheureusement trop certain.
Là-dessus les preuves abondent.
» Le Temps n'ignore pas la consultation de MM. 0.
Barrot, Dufaure et Jules Favre, dont s'est amplement
servi dans ses articles son collaborateur M. Forcade,
articles qu'il a lui-même reproduits. Voici comment
s'expriment, sur l'opposition du gouvernement an.
glais au canal de Suez, ces honorables consultants :
« Que M. de Lesseps fasse de l'agitation européenne
contre cette résistance du gouvernement anglais, rien de
mieux ; qu'il lui reproche de tenir dans cette affaire
du canal de Suez une conduite qui n'est pas tout à fait
digne d'un grand gouvernement, alors que par la pa-
role de ses ministres il déclare en plein Parlement
qu'il laisse à la Porte Ottomane la pleine liberté de
ses résolutions, et qu'EN SECRET il fait peser sur elle
tout le poids de son influence diplomatique, LE REPROCHE
VEST PAS SANS JUSTICE; qu'il pose à ces adversaires
du canal ce dilemme : Ou le canal de Suez, ainsi
que vous l'assurez, est impossible comme ouvrage
d'art et ruineux comme spéculation ; alors quel ris
que courez-vous, après avoir averti vos nationaux, à
le laisser faire par d'autres capitaux que les vôtres?
Ou cette communication entre les deux mers est
possi.ble et d'une utilité incontestable pour le com-
merce et la civilisation du monde entier, et alors
combien de temps et à quel prix espérez-vous tenir
ainsi en échec, PAR VOTRE SEUL VETO, un intérêt aussi -
universel et qui doit de jour en jour devenir de plus
en plus irrésistible. Qui de nous ne reconnaît la force
de ce dilemme et ne sera même disposé à applaudir
à l'activité prodigieuse, au talent et au courage que
M. de Lesseps apporte dans la défense de cette grande
et juste cause! »
» La consultation qui parlait ainsi des actes et de
l'attitude du gouvernement anglais est datée du 9
mai 1860. L'avénement de lord J. Russell au Foreign-
Office date du mois de juin précédent. A la date de
la même consultation, lord J. Russell dirigeait donc
la diplomatie britannique depuis dix mois, et ce lan-
gage, certes, ne permet pas d'accepter la fiction d'un
changement quelconque dans la politique antérieure
à l'égard du canal de Suez.
» Au surplus, un document encore plus grave ne
laissera pas matière au doute. Encouragé par les
souvenirs du discours que cite le Temps, l'agent an-
glais de la Compagnie à Londres fit, dès l'instaUation
de Sa Seigneurie, des démarches auprès d'elle pour
cert d'attaques de quelques journaux politiques et
financiers contre cette entreprise nationale, et ils ont
raison. Nous espérons que l'on ne parviendra pas à
égarer l'opinion publique. M. de Lesseps triomphera
des nouveaux obstacles qui s'élèvent pour l'arrêter dans
l'accomplissement de son œuvre civilisatrice. Les jour-
naux français qui l'attaquent échoueront comme les
journaux anglais. » C. BARBES. »
FLEURY.
LES SUBTERFUGES DU TEMPS.
La note suivante a été signifiée au Temps, qui l'a
insérée dans son numéro du 9 décembre :
« Le Temps, dans son numéro du 4 décembre, en-
treprend une discussion ayant pour objet de persua-
der au public que la politique anglaise est étrangère
aux difficultés qui, jusqu'à ce jour, ont assailli la
Compagnie universelle du canal maritime de Suez.
» Il appuie cette assertion sur quelques extraits em-
pruntés aux nombreuses publications faites par le
président de la Compagnie.
» Le Temps a raison quand il commence par établir
une distinction entre l'opinion du peuple anglais et
les actes de son gouvernement. Cette distinction, la
Compagnie l'a toujours maintenue.
» Mais le Temps a tort lorsqu'il veut distinguer
entre la politique des cabinets, soitwighs, soit torys,
qui se sont précédés depuis l'origine de la question,
et rejeter sur les torys toute la responsabilité de ces
actes.
» Ces cabinets ont tous uniformément suivi la même
politique, la politique de lord Palmerston, que le
Temps reconnaît être hostile au canal.
» Voici ces cabinets par ordre de date et caractérisés
par les noms de leur premier ministre et de leur
ministre des affaires étrangères.
» 1852-58. — Cabinet wigh : lord Palmerston, lord
Clarendon.
» 1858-59. — Cabinet tory : lord Derby, lord Mal-
mesbury.
» 1859-63. — Lord Palmerston, lord Russell.
» Il n'est pas possible de supposer au Temps l'envie
de nier que le premier de ces ministères, ministère
wigh, n'ait fait l'opposition la plus ardente et la moins
scrupuleuse au percement de l'isthme. C'est cette op-
position qu'un membre du cabinet actuel, M. Gladstone,
a qualifiée du nom de « système coupable », et sans
doute le Temps n'est pas disposé à contester que lord
Clarendon, qui n'est pas un tory, n'ait partagé sur
ce point toutes les vues de lord Palmerston.
» Quant au cabinet tory de lord Derby, il n'y a pas
lieu d'y insister : c'est sur ce cabinet que le Temps
fait peser toute sa réprobation, quoique le seul re-
proche qu'on lui eût adressé fût d'avoir continué en
cette affaire le cabinet précédent.
» 11 reste le cabinet actuel, le cabinet wigh Palmers-
ton-Russell.
» Ce cabinet a-t-il marché sur les traces de ses deux
devanciers? Cela est malheureusement trop certain.
Là-dessus les preuves abondent.
» Le Temps n'ignore pas la consultation de MM. 0.
Barrot, Dufaure et Jules Favre, dont s'est amplement
servi dans ses articles son collaborateur M. Forcade,
articles qu'il a lui-même reproduits. Voici comment
s'expriment, sur l'opposition du gouvernement an.
glais au canal de Suez, ces honorables consultants :
« Que M. de Lesseps fasse de l'agitation européenne
contre cette résistance du gouvernement anglais, rien de
mieux ; qu'il lui reproche de tenir dans cette affaire
du canal de Suez une conduite qui n'est pas tout à fait
digne d'un grand gouvernement, alors que par la pa-
role de ses ministres il déclare en plein Parlement
qu'il laisse à la Porte Ottomane la pleine liberté de
ses résolutions, et qu'EN SECRET il fait peser sur elle
tout le poids de son influence diplomatique, LE REPROCHE
VEST PAS SANS JUSTICE; qu'il pose à ces adversaires
du canal ce dilemme : Ou le canal de Suez, ainsi
que vous l'assurez, est impossible comme ouvrage
d'art et ruineux comme spéculation ; alors quel ris
que courez-vous, après avoir averti vos nationaux, à
le laisser faire par d'autres capitaux que les vôtres?
Ou cette communication entre les deux mers est
possi.ble et d'une utilité incontestable pour le com-
merce et la civilisation du monde entier, et alors
combien de temps et à quel prix espérez-vous tenir
ainsi en échec, PAR VOTRE SEUL VETO, un intérêt aussi -
universel et qui doit de jour en jour devenir de plus
en plus irrésistible. Qui de nous ne reconnaît la force
de ce dilemme et ne sera même disposé à applaudir
à l'activité prodigieuse, au talent et au courage que
M. de Lesseps apporte dans la défense de cette grande
et juste cause! »
» La consultation qui parlait ainsi des actes et de
l'attitude du gouvernement anglais est datée du 9
mai 1860. L'avénement de lord J. Russell au Foreign-
Office date du mois de juin précédent. A la date de
la même consultation, lord J. Russell dirigeait donc
la diplomatie britannique depuis dix mois, et ce lan-
gage, certes, ne permet pas d'accepter la fiction d'un
changement quelconque dans la politique antérieure
à l'égard du canal de Suez.
» Au surplus, un document encore plus grave ne
laissera pas matière au doute. Encouragé par les
souvenirs du discours que cite le Temps, l'agent an-
glais de la Compagnie à Londres fit, dès l'instaUation
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