Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
2* SUPPLÉMENT. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 481
sable envers la Turquie, et les intérêts de la Compa-
gnie ne peuvent pas être engagés dans cette respon-
sabilité.
Mais la Turquie a-t-elle sujet de se plaindre? a-
-elle sérieusement des raisons d'invoquer la respon-
sabilité de l'Egypte? Nous ne le croyons pas, nous
sommes fermement convaincu du contraire, et nous
nous engageons à prouver la justesse de notre opinion.
Ce dernier point de notre argument nécessite dans
l'ordre des faits et dans l'ordre du raisonnement
des développements assez considérables pour n'être
point rejetés à la fin d'une discussion déjà longue.
Le sujet est assez important et peut-être assez cu-
rieux pour que nous jugions plus utile de lui garder
une place spéciale dans notre premier numéro.
ERNEST DESPLACES.
M. FERDINAND DE LESSEPS ET LA SEMAINE FINANCIÈRE.
M. Ferd. de Lesseps, et nous ne pouvons que l'en
approuver, a mis un terme à ses communications
personnelles avec la Semaine financière, par la lettre
suivante :
Paris, le 20 novembre 1863.
A Monsieur le rédacteur en chef de la SEMAINE
FINANCIÈRE.
Monsieur,
Je vous ai adressé, sous la date du 12 de ce mois,
une lettre ayant pour objet de rectifier des faits faussés
ou dénaturés.
D'après votre nouvel article d'hier, vous semblez
croire que je vais encore vous suivre dans une polémi-
que dont le terme serait indéfini, en même temps que
vous vous proposez comme une sorte d'arbitre et de
négociateur entre la Compagnie de Suez et le vice-roi
d'Egypte. Négociateur ou arbitre ! quel serait votre ti-
tre ? Ni moi, ni la Compagnie, ne le comprenons ni ne
l'acceptons.
Quant à votre polémique, vos attaques ne sont plus à
craindre.
L'opinion publique les a déjà jugées.
Cela me suffit.
En ce qui vous concerne personnellement, je n'ai pas
l'espérance de vous convaincre. J'abandonne avec con-
fiance le reste à la presse et à l'opinion.
La Compagnie se réserve uniquement de se servir des
moyens que lui fournissent les lois toutes les fois que
son honneur ou ses intérêts l'exigeront.
Je vous requiers d'insérer cette réponse dans votre
numéro de demain.
J'ai l'honneur de vous saluer.
Le président,
Signé : FERD. DE LESSEPS.
En reproduisant cette lettre dans son numéro du
21, la Semaine l'accompagne de cette déclaration :
« Nous n'avons qu'un petit nombre d'observations
à présenter sur la lettre qu'on vient de lire.
» En livrant à une publicité hâtive et retentissante
les résolutions, à notre avis imprudentes et injustes,
de son Conseil d'administration, M. de Lesseps appelait
sur ces résolutions le jugement de l'opinion publique
et devait s'attendre à rencontrer des contradicteurs.
ii Notre contradiction, nos lecteurs en sont témoins,
a été dans la forme modérée et polie, dans le fond
appuyée sur des faits et des arguments auxquels nous
croyons qu'il n'y a rien à répondre ; elle a été inspi-
rée par les vrais intérêts et les raisons de convenance
qui nous semblent devoir guider les actionnaires de
la Compagnie de Suez; nous oserons dire qu'elle n'a
pas été sans courage, si l'on considère la nature des
préjugés politiques et des ombrages internationaux
auxquels M. de Lesseps et ses apologistes ordinaires
ont l'habitude de faire appel.
» M. de Lesseps nous prête une prétention dont la
vanité ridicule ne pouvait effleurer notre pensée, lors-
qu'il suppose que nous avons voulu prendre le rôle
de négociateur et d'arbitre entre le vice-roi d'Egypte
et lui. Il oublie seulement que c'est lui-même qui a
fait appel à la discussion publique. Or, qu'est-ce
qu'une discussion publique, sinon une négociation au
grand jour dans laquelle l'arbitre suprême, c'est l'opi-
nion.
» M. de Lesseps oublie aussi que nous ne sommes
point de ceux auxquels on rappelle le respect des
lois et le respect des convenances envers des inté-
rêts qui sont ceux d'une portion du public. Nous n'a-
vions point ambitionné l'honneur d'une polémique avec
l'illustre président de la Compagnie de Suez. Nous
n'aurons pas besoin non plus de l'avoir pour interlo-
cuteur pour nous occuper des affaires de cette Com-
pagnie toutes les fois que l'expression de notre opinion
nous paraîtra réclamée par l'intérêt des actionnaires,
par un intérêt français, par un intérêt de justice.
» EUGÈNE FORCADE. »
Nous ne nous sentons nullement le besoin de dis-
puter contre ces assertions.
A quoi bon répéter que la publicité donnée à la né-
gociation ne provient pas de M. de Lesseps, lorsqu'il
a prouvé qu'elle avait été nécessitée par les publica-
tions anticipées de Nubar-Pacha?
A quoi bon répéter que la résolution calme et né-
cessaire du Conseil est fondée sur un ensemble de
motifs que la Semaine financière n'a pas un seul instant
effleuré ?
A quoi bon sourire de la prétendue sollicitude de la
Semaine pour « les vrais intérêts » des actionnaires !
L'inquisition elle-même quand elle brûlait les gens ne
manquait pas de leur dire que c'était pour leur
bien.
sable envers la Turquie, et les intérêts de la Compa-
gnie ne peuvent pas être engagés dans cette respon-
sabilité.
Mais la Turquie a-t-elle sujet de se plaindre? a-
-elle sérieusement des raisons d'invoquer la respon-
sabilité de l'Egypte? Nous ne le croyons pas, nous
sommes fermement convaincu du contraire, et nous
nous engageons à prouver la justesse de notre opinion.
Ce dernier point de notre argument nécessite dans
l'ordre des faits et dans l'ordre du raisonnement
des développements assez considérables pour n'être
point rejetés à la fin d'une discussion déjà longue.
Le sujet est assez important et peut-être assez cu-
rieux pour que nous jugions plus utile de lui garder
une place spéciale dans notre premier numéro.
ERNEST DESPLACES.
M. FERDINAND DE LESSEPS ET LA SEMAINE FINANCIÈRE.
M. Ferd. de Lesseps, et nous ne pouvons que l'en
approuver, a mis un terme à ses communications
personnelles avec la Semaine financière, par la lettre
suivante :
Paris, le 20 novembre 1863.
A Monsieur le rédacteur en chef de la SEMAINE
FINANCIÈRE.
Monsieur,
Je vous ai adressé, sous la date du 12 de ce mois,
une lettre ayant pour objet de rectifier des faits faussés
ou dénaturés.
D'après votre nouvel article d'hier, vous semblez
croire que je vais encore vous suivre dans une polémi-
que dont le terme serait indéfini, en même temps que
vous vous proposez comme une sorte d'arbitre et de
négociateur entre la Compagnie de Suez et le vice-roi
d'Egypte. Négociateur ou arbitre ! quel serait votre ti-
tre ? Ni moi, ni la Compagnie, ne le comprenons ni ne
l'acceptons.
Quant à votre polémique, vos attaques ne sont plus à
craindre.
L'opinion publique les a déjà jugées.
Cela me suffit.
En ce qui vous concerne personnellement, je n'ai pas
l'espérance de vous convaincre. J'abandonne avec con-
fiance le reste à la presse et à l'opinion.
La Compagnie se réserve uniquement de se servir des
moyens que lui fournissent les lois toutes les fois que
son honneur ou ses intérêts l'exigeront.
Je vous requiers d'insérer cette réponse dans votre
numéro de demain.
J'ai l'honneur de vous saluer.
Le président,
Signé : FERD. DE LESSEPS.
En reproduisant cette lettre dans son numéro du
21, la Semaine l'accompagne de cette déclaration :
« Nous n'avons qu'un petit nombre d'observations
à présenter sur la lettre qu'on vient de lire.
» En livrant à une publicité hâtive et retentissante
les résolutions, à notre avis imprudentes et injustes,
de son Conseil d'administration, M. de Lesseps appelait
sur ces résolutions le jugement de l'opinion publique
et devait s'attendre à rencontrer des contradicteurs.
ii Notre contradiction, nos lecteurs en sont témoins,
a été dans la forme modérée et polie, dans le fond
appuyée sur des faits et des arguments auxquels nous
croyons qu'il n'y a rien à répondre ; elle a été inspi-
rée par les vrais intérêts et les raisons de convenance
qui nous semblent devoir guider les actionnaires de
la Compagnie de Suez; nous oserons dire qu'elle n'a
pas été sans courage, si l'on considère la nature des
préjugés politiques et des ombrages internationaux
auxquels M. de Lesseps et ses apologistes ordinaires
ont l'habitude de faire appel.
» M. de Lesseps nous prête une prétention dont la
vanité ridicule ne pouvait effleurer notre pensée, lors-
qu'il suppose que nous avons voulu prendre le rôle
de négociateur et d'arbitre entre le vice-roi d'Egypte
et lui. Il oublie seulement que c'est lui-même qui a
fait appel à la discussion publique. Or, qu'est-ce
qu'une discussion publique, sinon une négociation au
grand jour dans laquelle l'arbitre suprême, c'est l'opi-
nion.
» M. de Lesseps oublie aussi que nous ne sommes
point de ceux auxquels on rappelle le respect des
lois et le respect des convenances envers des inté-
rêts qui sont ceux d'une portion du public. Nous n'a-
vions point ambitionné l'honneur d'une polémique avec
l'illustre président de la Compagnie de Suez. Nous
n'aurons pas besoin non plus de l'avoir pour interlo-
cuteur pour nous occuper des affaires de cette Com-
pagnie toutes les fois que l'expression de notre opinion
nous paraîtra réclamée par l'intérêt des actionnaires,
par un intérêt français, par un intérêt de justice.
» EUGÈNE FORCADE. »
Nous ne nous sentons nullement le besoin de dis-
puter contre ces assertions.
A quoi bon répéter que la publicité donnée à la né-
gociation ne provient pas de M. de Lesseps, lorsqu'il
a prouvé qu'elle avait été nécessitée par les publica-
tions anticipées de Nubar-Pacha?
A quoi bon répéter que la résolution calme et né-
cessaire du Conseil est fondée sur un ensemble de
motifs que la Semaine financière n'a pas un seul instant
effleuré ?
A quoi bon sourire de la prétendue sollicitude de la
Semaine pour « les vrais intérêts » des actionnaires !
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