Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
476 L'ISTHME DE SUEZ,
dans l'affaire elle-même, et dans l'issue des difficultés
pendantes.
En ce qui touche la réorganisation de la Compa-
gnie, nous savons que cette réorganisation ou désor-
ganisation, est le désir et le but secret de toute
l'intrigue, et nous savons aussi que, ne se contentant
point de la publicité, elle agit par des moyens
directs, tels que ceux dont nous parle la lettre ci-
dessus, pour décourager les actionnaires et amener une
panique. Mais nous savons aussi que ces honnêtes
moyens n'ont point réussi, et nous recevons tous les
jours , des actionnaires, la déclaration qu'ils aper-
çoivent clairement l'objet de ces manœuvres, et
qu'elles ne les atteignent pas.
A Paris on est plus modeste. Comme on y est gé-
néralement mieux informé, on s'en tient à des récits
moins invraisemblables, mais qui ne sont pas plus
vrais. Par exemple, nous remarquons la phrase sui-
vante dans la Nation du 28 novembre : « Ce qui pa-
» raît certain, c'est que l'achèvement du canal est
» garanti; mais la Compagnie se verra forcée préala-
» blement à de grandes concessions. »
Nous ne mettons nullement en doute la sincérité de
la Nation, mais nous l'invitons à se tenir en garde.
Son assertion « relative aux grandes concessions » que
la Compagnie aurait à faire pour le maintien de ses
droits n'a absolument rien de fondé.
Nous recommandons instamment aux actionnaires
et à nos lecteurs de se défier de toutes ces fictions.
Nous leur avons mis sous les yeux un échantillon
de toutes celles qui se débitent dans un esprit dont
ils ne peuvent plus être les dupes. Qu'ils jugent par
là de tous les pièges qu'on leur tend et qui leur se-
ront encore tendus. Ils peuvent se reposer sur la fer-
meté de leurs administrateurs, sur la protection du
gouvernement de l'Empereur et sur l'irrévocable
validité de leurs droits.
ERNEST DESPLACES.
PRINCIPES ET ÉTAT DE LA QUESTION.
I.
Nous nous sommes bornés jusqu'ici à reproduire
loyalement les pièces relatives à la guerre que la Se-
maine financière a déclarée à la Compagnie du canal
de Suez. Ce devoir rempli, nous venons nous mêler
plus activement à ce débat.
Nous ne pensons pas que nos adversaires aient lieu
de se réjouir de l'avoir provoqué. D'un bout de la
France à l'autre l'opinion publique les a sévèrement
jugés. Laissons passer la justice de l'opinion.
La Semaine, dans un supplément qu'elle date du 14
et qui n'a paru que le 19, en publiant la lettre rèfu-
tative de M. de Lesseps, en date du 10 novembre,
publiée par nous le 15, a soin delà faire précéder d'un
second et gros article qui n'a pas moins de douze co-
lonnes. Cet article n'étant au fond que la répétition
délayée du premier, nous ne nous donnerons pas le
mal de nous en encombrer ; non bis in idem.
Voici comment un membre du conseil d'État a ca-
ractérisé cette prétendue réplique : « On me dit que
le nouvel article de la Semaine est une réponse à la
lettre de M. de Lesseps ;je croyais au contraire après
avoir lu l'article et la lettre, que la lettre était une
réponse à l'article. »
Que la Semaine persévère donc à dénaturer, à con-
fondre les faits, qu'elle se vieillisse de trois ans, qu'elle
s'empêtre dans les broussailles d'un passé qu'elle fal-
sifie, c'est un système contre lequel nous pouvons
protester, mais c'est un terrain sur lequel il est oi-
seux de la suivre. Ne laissons pas noyer la véritable
question dans le menu des détails rétrospectifs. Allons
droit au fond des choses.
Voici d'abord, dans son expression nue, dégagée
de tout ornement, la thèse de la Semaine financière :
« Malgré ses cinq ans d'existence et ses 70 mil-
lions dépensés au percement de l'isthme, la Compa-
gnie du canal de Suez n'est qu'un projet de Compa-
gnie ; ses contrats ne sont que des projets de con-
trats, car ils sont soumis à une clause résolutoire
dépendant de la Turquie et qui n'a jamais été
remplie.
» Par conséquent la Turquie ou l'Égypte ont le
droit d'imposer à la Compagnie toute condition que
bon leur semble, et même de la supprimer si tel
est leur bon plaisir. »
D'où cette conclusion. que la Compagnie n'est pas
sage de ne se point soumettre et de ne pas se laisser
couper un ou deux membres pour sauver le reste du
corps.
A l'appui et à la suite de sa théorie, la Semaine
financière a publié une consultation signée par MM. 0.
Barrot, Dufaure et Jules Favre, et datée du 9 mai
1860.
Nous comprenons très-bien qu'on ait compté agir
sur le public avec ces noms. Néanmoins nous croyons
que la publication de cette pièce des temps passés
n'est pas heureuse; et dans la discussion qui va
suivre, nous prétendons en tirer un bon nombre de
nos principaux arguments.
Nous devons constater avant tout que les consi-
dérations développées par le Conseil d'administration
de la Compagnie comme motifs et bases de sa réso-
lution du 30 octobre dernier sont restées jusqu'ici
intactes, inattaquables et inattaquées.
Si l'on veut juger avec la gravité qu'elle mérite
cette question de droit que la Semaine financière
tranche si brutalement, il faut commencer par bien
déterminer la situation respective des parties.
dans l'affaire elle-même, et dans l'issue des difficultés
pendantes.
En ce qui touche la réorganisation de la Compa-
gnie, nous savons que cette réorganisation ou désor-
ganisation, est le désir et le but secret de toute
l'intrigue, et nous savons aussi que, ne se contentant
point de la publicité, elle agit par des moyens
directs, tels que ceux dont nous parle la lettre ci-
dessus, pour décourager les actionnaires et amener une
panique. Mais nous savons aussi que ces honnêtes
moyens n'ont point réussi, et nous recevons tous les
jours , des actionnaires, la déclaration qu'ils aper-
çoivent clairement l'objet de ces manœuvres, et
qu'elles ne les atteignent pas.
A Paris on est plus modeste. Comme on y est gé-
néralement mieux informé, on s'en tient à des récits
moins invraisemblables, mais qui ne sont pas plus
vrais. Par exemple, nous remarquons la phrase sui-
vante dans la Nation du 28 novembre : « Ce qui pa-
» raît certain, c'est que l'achèvement du canal est
» garanti; mais la Compagnie se verra forcée préala-
» blement à de grandes concessions. »
Nous ne mettons nullement en doute la sincérité de
la Nation, mais nous l'invitons à se tenir en garde.
Son assertion « relative aux grandes concessions » que
la Compagnie aurait à faire pour le maintien de ses
droits n'a absolument rien de fondé.
Nous recommandons instamment aux actionnaires
et à nos lecteurs de se défier de toutes ces fictions.
Nous leur avons mis sous les yeux un échantillon
de toutes celles qui se débitent dans un esprit dont
ils ne peuvent plus être les dupes. Qu'ils jugent par
là de tous les pièges qu'on leur tend et qui leur se-
ront encore tendus. Ils peuvent se reposer sur la fer-
meté de leurs administrateurs, sur la protection du
gouvernement de l'Empereur et sur l'irrévocable
validité de leurs droits.
ERNEST DESPLACES.
PRINCIPES ET ÉTAT DE LA QUESTION.
I.
Nous nous sommes bornés jusqu'ici à reproduire
loyalement les pièces relatives à la guerre que la Se-
maine financière a déclarée à la Compagnie du canal
de Suez. Ce devoir rempli, nous venons nous mêler
plus activement à ce débat.
Nous ne pensons pas que nos adversaires aient lieu
de se réjouir de l'avoir provoqué. D'un bout de la
France à l'autre l'opinion publique les a sévèrement
jugés. Laissons passer la justice de l'opinion.
La Semaine, dans un supplément qu'elle date du 14
et qui n'a paru que le 19, en publiant la lettre rèfu-
tative de M. de Lesseps, en date du 10 novembre,
publiée par nous le 15, a soin delà faire précéder d'un
second et gros article qui n'a pas moins de douze co-
lonnes. Cet article n'étant au fond que la répétition
délayée du premier, nous ne nous donnerons pas le
mal de nous en encombrer ; non bis in idem.
Voici comment un membre du conseil d'État a ca-
ractérisé cette prétendue réplique : « On me dit que
le nouvel article de la Semaine est une réponse à la
lettre de M. de Lesseps ;je croyais au contraire après
avoir lu l'article et la lettre, que la lettre était une
réponse à l'article. »
Que la Semaine persévère donc à dénaturer, à con-
fondre les faits, qu'elle se vieillisse de trois ans, qu'elle
s'empêtre dans les broussailles d'un passé qu'elle fal-
sifie, c'est un système contre lequel nous pouvons
protester, mais c'est un terrain sur lequel il est oi-
seux de la suivre. Ne laissons pas noyer la véritable
question dans le menu des détails rétrospectifs. Allons
droit au fond des choses.
Voici d'abord, dans son expression nue, dégagée
de tout ornement, la thèse de la Semaine financière :
« Malgré ses cinq ans d'existence et ses 70 mil-
lions dépensés au percement de l'isthme, la Compa-
gnie du canal de Suez n'est qu'un projet de Compa-
gnie ; ses contrats ne sont que des projets de con-
trats, car ils sont soumis à une clause résolutoire
dépendant de la Turquie et qui n'a jamais été
remplie.
» Par conséquent la Turquie ou l'Égypte ont le
droit d'imposer à la Compagnie toute condition que
bon leur semble, et même de la supprimer si tel
est leur bon plaisir. »
D'où cette conclusion. que la Compagnie n'est pas
sage de ne se point soumettre et de ne pas se laisser
couper un ou deux membres pour sauver le reste du
corps.
A l'appui et à la suite de sa théorie, la Semaine
financière a publié une consultation signée par MM. 0.
Barrot, Dufaure et Jules Favre, et datée du 9 mai
1860.
Nous comprenons très-bien qu'on ait compté agir
sur le public avec ces noms. Néanmoins nous croyons
que la publication de cette pièce des temps passés
n'est pas heureuse; et dans la discussion qui va
suivre, nous prétendons en tirer un bon nombre de
nos principaux arguments.
Nous devons constater avant tout que les consi-
dérations développées par le Conseil d'administration
de la Compagnie comme motifs et bases de sa réso-
lution du 30 octobre dernier sont restées jusqu'ici
intactes, inattaquables et inattaquées.
Si l'on veut juger avec la gravité qu'elle mérite
cette question de droit que la Semaine financière
tranche si brutalement, il faut commencer par bien
déterminer la situation respective des parties.
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