Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-12-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 décembre 1863 01 décembre 1863
Description : 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03. 1863/12/01 (A8,N179)-1863/12/03.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203258h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
458 L'ISTHME DE SUEZ,
Dans l'impossibilité de répondre personnellement à
chacun de ces actionnaires, le président prend le parti
de leur donner par la voie des annonces, les infor-
mations qui suivent :
La cause des attaques dirigées contre la Compa-
gnie est connue. C'est toujours la même. Après
avoir inutilement cherché à empêcher l'exécution
du canal de Suez par les critiques des journaux an-
glais, on a recours à des journaux français pour le
battre en brèche. C'est ce qui s'appelle porter la
guerre en pays ennemi; tactique qui pourrait être
habile s'il était possible que le bon sens et le patrio-
tisme français s'y laissassent prendre.
La Compagnie n'a rien à diie de l'attitude des deux
journaux qui semblent avoir pris la direction des hos-
tilités contre elle, si ce n'est qu'elle a la certitude et
qu'elle est en mesure d'affirmer qu'ils ne représentent
point, sous ce rapport, la pensée du gouvernement,
mais uniquement celle de la nouvelle gérance de ces
journaux.
Pour compléter cet avis, il est nécessaire de dire
quelques mots d'une dépêche télégraphique qui a été
publiée dans plusieurs journaux de Paris, et à laquelle
M. de Lesseps a opposé une dénégation formelle dans
une lettre adressée au Times de Londres. Cette cor-
respondance électrique tend à démontrer que M. de
Lesseps, président de la Compagnie de Suez, n'a pas
vu en Egypte les ouvriers de corvée travailler à la ré-
paration des digues, et même que le président de la
Compagnie de Suez n'a pas été là où il a dit avoir
été. Mais il est aisé de voir que ces dénégations ne
sont qu'une équivoque. On fait jouer les noms de
localités pour dérouter le lecteur qui n'a pas sous les
yeux la carte géographique, et détourner son atten-
tion du fait principal. Ce n'est pas ici le lieu de don-
ner l'itinéraire de M. de Lesseps. Il sera publié avec
les éclaircissements nécessaires dans le prochain nu-
méro du journal l'Isthme de Suez. Mais c'est le cas
de répéter que le président de la Compagnie a vu,
ce qui s'appelle vu, une masse considérable de travail-
leurs fellahs qui étaient mis en réquisition, avec beau-
coup de raison d'ailleurs, pour le travail d'utilité et
même de salut public, consistant à préserver le pays
de l'inondation. Il n'a pas été seul à les voir, d'autres
témoins du même fait l'ont déjà attesté en public. Le
caractère de ces témoignages ne peut être atteint par
la dépêche télégraphique. A-t-on levé, oui ou non,
des fellahs pour des travaux de réparations nécessités
par l'inondation du Nil ? Telle est la question. Elle
est tranchée par les attestations que nous venons de
rappeler.
n reste à définir en peu de mots la situation de la
Compagnie par rapport au gouvernement égyptien.
Cette situation est très-simple. Il y a des contrats.
La Compagnie s'y tient tant qu'on ne lui donne pas
de bonnes raisons ou de sérieuses compensations pour
une transaction quelconque.
Par ordre du président :
Le Secrétaire général de la Compagnie,
PAUL MEURUÀU.
Paris, 20 novembre 1863.
On lit dans le Var et dans plusieurs autres jour-
naux des départements -
« Le Moniteur publie aujourd'hui la note par la-
quelle M. Ferdinand de Lesseps fait observer à ses
actionnaires que les journaux de Paris qui ont re-
produit les attaques de la Semaine financière ne re-
présentent aucunement dans cette question la pensée
du gouvernement. Une pareille déclaration, accueillie
par l'organe officiel, est de nature à dissiper parmi
les intéressés l'ombre de toute inquiétude. »
LETTRE AU TIMES.
Dans notre numéro du 15 octobre, nous avions
annoncé que plusieurs milliers de fellahs de réqui-
sition ou de corvée travaillaient aux réparations des
digues enfoncées par l'inondation du Nil et à celles
du chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
Ce fait a été nié par deux journaux de Paris.
M. Ferd. de Lesseps est intervenu dans le débat,
et a déclaré que descendant du Caire à Kaferzaïat, il
avait vu lui-même des fellahs par milliers mêlés à des
soldats et occupés à ces travaux.
Cette nouvelle affirmation a été contestée.
Un télégramme d'Alexandrie publié par les jour-
naux de Paris et par le Times a essayé d'infirmer ce
témoignage au moyen d'explications fort confuses
pour ceux qui ne connaissent pas les localités. Citons
d'abord la dépêche du Times :
« M. de Lesseps venant de Suez au Caire pour voir
S. A. le vice-roi, n'est pas allé jusqu'à Tantah, où
le chemin de fer est interrompu. Après avoir visité
Son Altesse, M. de Lesseps est parti du Caire pour
Alexandrie par la voie du Nil, sans s'arrêter en route
à Nadir, où 4,800 soldats, et non des travailleurs
forcés, étaient occupés à réparer la digue.
» Il ne pouvait pas voir le dommage causé sur la
ligne de Kaferzaïat, puisqu'il était à 8 milles de
la station du chemin de fer et qu'il prit ensuite le
train pour Alexandrie.
» En outre, il n'a pu trouver là aucun ouvrier, le
pays couvert d'eau ne pouvant être traversé qu'en
bateau et les réparations n'ayant pas commencé avant
le 28 octobre, après que la brèche de la digue de
Dans l'impossibilité de répondre personnellement à
chacun de ces actionnaires, le président prend le parti
de leur donner par la voie des annonces, les infor-
mations qui suivent :
La cause des attaques dirigées contre la Compa-
gnie est connue. C'est toujours la même. Après
avoir inutilement cherché à empêcher l'exécution
du canal de Suez par les critiques des journaux an-
glais, on a recours à des journaux français pour le
battre en brèche. C'est ce qui s'appelle porter la
guerre en pays ennemi; tactique qui pourrait être
habile s'il était possible que le bon sens et le patrio-
tisme français s'y laissassent prendre.
La Compagnie n'a rien à diie de l'attitude des deux
journaux qui semblent avoir pris la direction des hos-
tilités contre elle, si ce n'est qu'elle a la certitude et
qu'elle est en mesure d'affirmer qu'ils ne représentent
point, sous ce rapport, la pensée du gouvernement,
mais uniquement celle de la nouvelle gérance de ces
journaux.
Pour compléter cet avis, il est nécessaire de dire
quelques mots d'une dépêche télégraphique qui a été
publiée dans plusieurs journaux de Paris, et à laquelle
M. de Lesseps a opposé une dénégation formelle dans
une lettre adressée au Times de Londres. Cette cor-
respondance électrique tend à démontrer que M. de
Lesseps, président de la Compagnie de Suez, n'a pas
vu en Egypte les ouvriers de corvée travailler à la ré-
paration des digues, et même que le président de la
Compagnie de Suez n'a pas été là où il a dit avoir
été. Mais il est aisé de voir que ces dénégations ne
sont qu'une équivoque. On fait jouer les noms de
localités pour dérouter le lecteur qui n'a pas sous les
yeux la carte géographique, et détourner son atten-
tion du fait principal. Ce n'est pas ici le lieu de don-
ner l'itinéraire de M. de Lesseps. Il sera publié avec
les éclaircissements nécessaires dans le prochain nu-
méro du journal l'Isthme de Suez. Mais c'est le cas
de répéter que le président de la Compagnie a vu,
ce qui s'appelle vu, une masse considérable de travail-
leurs fellahs qui étaient mis en réquisition, avec beau-
coup de raison d'ailleurs, pour le travail d'utilité et
même de salut public, consistant à préserver le pays
de l'inondation. Il n'a pas été seul à les voir, d'autres
témoins du même fait l'ont déjà attesté en public. Le
caractère de ces témoignages ne peut être atteint par
la dépêche télégraphique. A-t-on levé, oui ou non,
des fellahs pour des travaux de réparations nécessités
par l'inondation du Nil ? Telle est la question. Elle
est tranchée par les attestations que nous venons de
rappeler.
n reste à définir en peu de mots la situation de la
Compagnie par rapport au gouvernement égyptien.
Cette situation est très-simple. Il y a des contrats.
La Compagnie s'y tient tant qu'on ne lui donne pas
de bonnes raisons ou de sérieuses compensations pour
une transaction quelconque.
Par ordre du président :
Le Secrétaire général de la Compagnie,
PAUL MEURUÀU.
Paris, 20 novembre 1863.
On lit dans le Var et dans plusieurs autres jour-
naux des départements -
« Le Moniteur publie aujourd'hui la note par la-
quelle M. Ferdinand de Lesseps fait observer à ses
actionnaires que les journaux de Paris qui ont re-
produit les attaques de la Semaine financière ne re-
présentent aucunement dans cette question la pensée
du gouvernement. Une pareille déclaration, accueillie
par l'organe officiel, est de nature à dissiper parmi
les intéressés l'ombre de toute inquiétude. »
LETTRE AU TIMES.
Dans notre numéro du 15 octobre, nous avions
annoncé que plusieurs milliers de fellahs de réqui-
sition ou de corvée travaillaient aux réparations des
digues enfoncées par l'inondation du Nil et à celles
du chemin de fer d'Alexandrie à Suez.
Ce fait a été nié par deux journaux de Paris.
M. Ferd. de Lesseps est intervenu dans le débat,
et a déclaré que descendant du Caire à Kaferzaïat, il
avait vu lui-même des fellahs par milliers mêlés à des
soldats et occupés à ces travaux.
Cette nouvelle affirmation a été contestée.
Un télégramme d'Alexandrie publié par les jour-
naux de Paris et par le Times a essayé d'infirmer ce
témoignage au moyen d'explications fort confuses
pour ceux qui ne connaissent pas les localités. Citons
d'abord la dépêche du Times :
« M. de Lesseps venant de Suez au Caire pour voir
S. A. le vice-roi, n'est pas allé jusqu'à Tantah, où
le chemin de fer est interrompu. Après avoir visité
Son Altesse, M. de Lesseps est parti du Caire pour
Alexandrie par la voie du Nil, sans s'arrêter en route
à Nadir, où 4,800 soldats, et non des travailleurs
forcés, étaient occupés à réparer la digue.
» Il ne pouvait pas voir le dommage causé sur la
ligne de Kaferzaïat, puisqu'il était à 8 milles de
la station du chemin de fer et qu'il prit ensuite le
train pour Alexandrie.
» En outre, il n'a pu trouver là aucun ouvrier, le
pays couvert d'eau ne pouvant être traversé qu'en
bateau et les réparations n'ayant pas commencé avant
le 28 octobre, après que la brèche de la digue de
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