Presse et revues
48 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-07-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juillet 1863 15 juillet 1863
Description : 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19. 1863/07/15 (A8,N170)-1863/07/19.
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203249j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
25a L'ISTHME DE SUEZ,
se pressait une foule d'élite dans laquelle on distin-
guait un grand nombre de dames. La presse était
également à pou poste avec cette sympathie patrio-
tique qu'elle 4 toujours déployée pour la grande en..
treprise. Elle s'y faisait remarquer par les repré-
sentants des principaux journaux français et étran-
gers.
Le rapport, divisé en trois parties : la première
exposant la situation financière, la seconde la situa-
tion des travaux, la troisième la situation générale,
a, nous croyons pouvoir le dire hardiment, répondu
à tout ce que l'on en espérait. La situation financière
se résume ainsi : l'actif disponible pour les deux
années prochaines se compose de plus de 68 millions,
ressources qui, comme l'a fait observer le rapport, ne
peuvent laisser prévoir jusqu'à la prochaine réunion
annuelle aucune nécessité d'un nouvel appel de fonds.
Quant aux travaux, le canal maritime a dépassé
Toussoum; d'après nos dernières nouvelles, la tran-
chée du Sérapéum est à moitié exécutée sur 58
mètres de large, c'est-à-dire sur sa largeur défini-
tive, et à 2 mètres de profondeur. La difficulté des
transports pour les approvisionnements de toute
espèce n'a pas permis, par suite des basses eaux
du Nil, de pousser l'achèvement du canal d'eau
douce jusqu'à Suez, avec toute la rapidité qu'on
avait résolu d'y apporter ; mais le travail n'a pas
langui pour cela. Les terrassements du canal ma-
ritime ont gagné ce que ceux du canal d'eau douce
ont perdu. Ce canal lui-même est à la hauteur de
Dgebel-Geneffé, et dans le mois de novembre pro-
chain au plus tard, ses flots bienfaisants auront
vivifié la ville de Suez et son désert dans toute son
étendue.
M. Ferdinand de Lesseps a retracé à larges traits
la situation générale de l'entreprise à tous ses points
de vue. Il a fait l'historique de la note turque ; il a
constaté par les faits et les pièces authentiques, les
droits de la Turquie, ceux de l'Égypte et ceux de
la Compagnie. A notre avis, il a prouvé d'une façon
irréfutable que l'approbation de la Turquie avait été
donnée à l'exécution des travaux, de la seule ma-
nière qui lui fût possible, dans l'état de faiblesse et
de pression où elle se trouvait par rapport à l'An-
gleterre. Il a prouvé, en un mot, que jamais l'oppo-
sition n'avait existé à Constantinople, et que tous
ses coups étaient partis de Londres.
Nous ne serons que des historiens fidèles en di-
sant que cet exposé complet a été constamment ac-
cueilli par rassemblée avec les témoignages les
plus éclatants et les plus réitérés de son approbation
et de sa confiance. On trouvera, d'ailleurs, les preu-
ves multipliées de cette assertion dans le compte
rendu de cette séance, auquel nous renvoyons nos
lecteurs.
; à peine besoin de dire que toutes les
o.\
z 1 1. 1-4
'l- 1!0 -
résolutions mises à l'ordre du jour à la suite du
rapport, ont été adoptées à l'unanimité, et que les
remerciments proposés par un membre de l'assem-
blée au Conseil d'administration, et surtout au pré-
sident-fondateur de la Compagnie universelle, ont
été votés par acclamation.
Nous sommes contraint aujourd'hui de nous bor-
ner à cette rapide et courte esquisse de la séance.
Nous terminerons en affirmant sans crainte qu'elle
a encore ajouté à la force, à la cohésion, à la solidité
de l'entreprise tout entière, par le spectacle qu'elle
a présenté, par les questions qu'elle a embrassées,
par les résultats qu'elleaura au dehors,
Nous nous réservons, on le pense bien, de revenir
sur l'examen de ce vaste et beau rapport. Il ne peut
nous suffire de nous en tenir aux indications som-
maires dans lesquelles le temps et l'espace nous obli-
gent à nous enfermer en ce premier moment.
Nous devons signaler aussi à l'attention du lecteur
le rapport de la commission de vérification des comp-
tes, lue à l'assemblée par M. Bellot, l'un des com-
missaires vérificateurs, et saisir cette occasion de
rendre un hommage mérité au zèle, à l'application
et au dévouement infatigable des membres de cette
commission, dont les pouvoirs ont été si justement
ronouvelés par l'assemblée générale.
ERNEST DEPLACES.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES
DE LA
Compagnie universelle du canal de Suez.
Séance du 15 juillet 1863. — (4e Réunion.
Présidence de M. FERDINAND DE LESSEPS, président-
fondateur de la Compagnie.
La salle Herz était comble longtemps avant l'ou
verture de la séance. La travée de gauche avait été
réservée aux représentants de la presse et aux ac-
tionnaires qui, n'ayant pas le nombre d'actions voulu
par les statuts pour prendre part à la délibération,
avaient manifesté le désir d'assister à la séance.
Cette assemblée calme, confiante et curieuse, res-
semblait plutôt à une réunion de famille qu'à une
réunion d'actionnaires.
A 3 heures précises, M. le président paraît sur
l'estrade, accompagné de M. Conrad, commissaire
de S. A. le vice-roi, de la commission de vérification
et des membres du Conseil, au milieu duquel nous
remarquo ns M. Élie de Beaumont, sénateur, mem-
bre de l'Institut, et l'un des présidents honoraires de
la Compagnie.
Au moment où M. Ferdinand de Lesseps prend
place au bureau, il est accueilli par une bruyante
salve d'applaudissements.
se pressait une foule d'élite dans laquelle on distin-
guait un grand nombre de dames. La presse était
également à pou poste avec cette sympathie patrio-
tique qu'elle 4 toujours déployée pour la grande en..
treprise. Elle s'y faisait remarquer par les repré-
sentants des principaux journaux français et étran-
gers.
Le rapport, divisé en trois parties : la première
exposant la situation financière, la seconde la situa-
tion des travaux, la troisième la situation générale,
a, nous croyons pouvoir le dire hardiment, répondu
à tout ce que l'on en espérait. La situation financière
se résume ainsi : l'actif disponible pour les deux
années prochaines se compose de plus de 68 millions,
ressources qui, comme l'a fait observer le rapport, ne
peuvent laisser prévoir jusqu'à la prochaine réunion
annuelle aucune nécessité d'un nouvel appel de fonds.
Quant aux travaux, le canal maritime a dépassé
Toussoum; d'après nos dernières nouvelles, la tran-
chée du Sérapéum est à moitié exécutée sur 58
mètres de large, c'est-à-dire sur sa largeur défini-
tive, et à 2 mètres de profondeur. La difficulté des
transports pour les approvisionnements de toute
espèce n'a pas permis, par suite des basses eaux
du Nil, de pousser l'achèvement du canal d'eau
douce jusqu'à Suez, avec toute la rapidité qu'on
avait résolu d'y apporter ; mais le travail n'a pas
langui pour cela. Les terrassements du canal ma-
ritime ont gagné ce que ceux du canal d'eau douce
ont perdu. Ce canal lui-même est à la hauteur de
Dgebel-Geneffé, et dans le mois de novembre pro-
chain au plus tard, ses flots bienfaisants auront
vivifié la ville de Suez et son désert dans toute son
étendue.
M. Ferdinand de Lesseps a retracé à larges traits
la situation générale de l'entreprise à tous ses points
de vue. Il a fait l'historique de la note turque ; il a
constaté par les faits et les pièces authentiques, les
droits de la Turquie, ceux de l'Égypte et ceux de
la Compagnie. A notre avis, il a prouvé d'une façon
irréfutable que l'approbation de la Turquie avait été
donnée à l'exécution des travaux, de la seule ma-
nière qui lui fût possible, dans l'état de faiblesse et
de pression où elle se trouvait par rapport à l'An-
gleterre. Il a prouvé, en un mot, que jamais l'oppo-
sition n'avait existé à Constantinople, et que tous
ses coups étaient partis de Londres.
Nous ne serons que des historiens fidèles en di-
sant que cet exposé complet a été constamment ac-
cueilli par rassemblée avec les témoignages les
plus éclatants et les plus réitérés de son approbation
et de sa confiance. On trouvera, d'ailleurs, les preu-
ves multipliées de cette assertion dans le compte
rendu de cette séance, auquel nous renvoyons nos
lecteurs.
; à peine besoin de dire que toutes les
o.\
z 1 1. 1-4
'l- 1!0 -
résolutions mises à l'ordre du jour à la suite du
rapport, ont été adoptées à l'unanimité, et que les
remerciments proposés par un membre de l'assem-
blée au Conseil d'administration, et surtout au pré-
sident-fondateur de la Compagnie universelle, ont
été votés par acclamation.
Nous sommes contraint aujourd'hui de nous bor-
ner à cette rapide et courte esquisse de la séance.
Nous terminerons en affirmant sans crainte qu'elle
a encore ajouté à la force, à la cohésion, à la solidité
de l'entreprise tout entière, par le spectacle qu'elle
a présenté, par les questions qu'elle a embrassées,
par les résultats qu'elleaura au dehors,
Nous nous réservons, on le pense bien, de revenir
sur l'examen de ce vaste et beau rapport. Il ne peut
nous suffire de nous en tenir aux indications som-
maires dans lesquelles le temps et l'espace nous obli-
gent à nous enfermer en ce premier moment.
Nous devons signaler aussi à l'attention du lecteur
le rapport de la commission de vérification des comp-
tes, lue à l'assemblée par M. Bellot, l'un des com-
missaires vérificateurs, et saisir cette occasion de
rendre un hommage mérité au zèle, à l'application
et au dévouement infatigable des membres de cette
commission, dont les pouvoirs ont été si justement
ronouvelés par l'assemblée générale.
ERNEST DEPLACES.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES ACTIONNAIRES
DE LA
Compagnie universelle du canal de Suez.
Séance du 15 juillet 1863. — (4e Réunion.
Présidence de M. FERDINAND DE LESSEPS, président-
fondateur de la Compagnie.
La salle Herz était comble longtemps avant l'ou
verture de la séance. La travée de gauche avait été
réservée aux représentants de la presse et aux ac-
tionnaires qui, n'ayant pas le nombre d'actions voulu
par les statuts pour prendre part à la délibération,
avaient manifesté le désir d'assister à la séance.
Cette assemblée calme, confiante et curieuse, res-
semblait plutôt à une réunion de famille qu'à une
réunion d'actionnaires.
A 3 heures précises, M. le président paraît sur
l'estrade, accompagné de M. Conrad, commissaire
de S. A. le vice-roi, de la commission de vérification
et des membres du Conseil, au milieu duquel nous
remarquo ns M. Élie de Beaumont, sénateur, mem-
bre de l'Institut, et l'un des présidents honoraires de
la Compagnie.
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