Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-06-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 juin 1863 15 juin 1863
Description : 1863/06/15 (A8,N168). 1863/06/15 (A8,N168).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203247q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
ÇZ24 L'ISTIME flF. SUEZ.
peuple de Turquie si longtemps opprimé. Les discours
de M. Grégory et de M. Cobden sont pleins, non d'in.
vectives, non d'arguments seulement, mais de faits
simples, nets, indéniables. Ils ont été écoutés avec
impatience par M. Layard, mais ils seront lus avec
attention par tous ceux pour qui la cause des oppri-
més est sacrée. »
Rappelions, en passant, que ce même M. Layard,
auquel on reproche une si grande philosophie quand
il s'agit des plus grands malheurs subis par les po-
pulations chrétiennes de la Turquie, est un de ceux
qui montrent le pli.s de tendre sollicitude pour le
sort de ces fellahs que la Compagnie de Suez f.ait
travailler un mois par an à une œuvre d'utilité uni-
verselle, en les traitant bien, en les nourrissant bien
te en les payant bien.
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Nous sommes encore aujourd'hui contraints à
nous borner dans notre revue di la presse. Son una-
nimité et sa vigueur contre la note turco-anglniso
sont maintenant des faits acquis. Mais à mesure
qu'elle avance et se mûrit, la discussion prend un
caractère plus profond et plus sérieux sans rien
perdre de sou énergie. Il semble qu'il ne soit pas un
des arguments de l'intrigue que désormais elle
veuille laisser debout. C'est la tâche que spéciale-
ment semble s'être assignée pendant cette quinzaine
la presse parisienne. Nous n'avons pu qu'indiquer,
dans notre précédent numéro un très-remarquable
article du Journal des Débats sur la question. Il a
bientôt été suivi par d'autres articles, non moins
dignes d'attention, publiés jar le Siècle, la Gazette
de France, l'Opinion nationale, le Moniteur industriel, etc.
Dans une certaine mesure, chacune de ces discus-
sions a son point de vue différent et leur ensemble
constitue aine de ces démonstrations complètes qui
ne laissent rien sans réponse. Voici donc dans leur
succession et dans leurs textes les différents articles
dont nous venons de parler. Ils sont tout un ma-
nuel sur la matière.
FLECRY.
Joorual des Bébats.
« Il ne faut pas que le grand intérêt qui s'attache aux
élections fasse perdre de vue les questions européennes.
Nous avons reproduit la dépêche que le ministre des
affaires étrangères de Turquie vient d'adresser aux
représentauts de la Forte à Paris et à Londres sur la
question relative au canal de Suez. La première impres-
sion que cette pièce diplomatique a produite en France
et qu'elle produira ceitainement ailleurs, est celle de,
Vétonnement, pour ne rien dire do plus. Comment! Voilà
tantôt six ans que l'Europe a vu se former une Com-
pagnie avec le projet publiquement annoncé d'ouvrir
une voie nouvelle de communication maritime à tra-
vers l'isthme de Suez; la Compagnie, une fois consti-
tuée, s'est mise immédiatement à l'œuvre; l'approvi-
sionnement et le matériel nécessaires à l'exécution de
l'entreprise ont été réunis et transportés à grands
frais sur les lieux ; une armée de 25.000 ouvriers est
occupée depuis quatre ans à creuser le canal qui doit
unir les deux mers ; le sol de l'isthme est déjà coupé
dans les deux tiers de son parcours ; des villes nou-
velles surgissent au milieu du désert , et c'est au mo-
ment où l'œuvre est assez avancée pour qu'on puisse
en prévoir et en annoncer le prochain achèvement,
c'est à ce moment que la Porte intervient pour décla-
rer officiellement que les travaux ne devaient pas être.
commencés sans son autorisation, et qu'ils ne peuvent
être continués sans son consentement ! On ne peut se
le dissimuler, le manifeste arrivé de Constantinople est
un coup d'Etat, et c'est ainsi qu'il est envisagé par l'o-
pinion publique. Il faut donc que les prétentions de la
Turquie soient connues, discutées, appréciées à leur
juste valeur ; c'est la tâche que nous allons remplir
aussi brièvement que possible.
» Dans la pièce que nos lecteurs connaissent, la Porte
s'adresse aux deux cabinets de Paris et de Londres
pour exposer ses griefs contre la Compagnie présidée
par M. Ferdinand de Lesseps, et les conditions dont elle
fait dépendre son consentement il l'exécution ou plutôt
à l'achèvement de l'œuvre commencée pour le percement
de l'isthme. La première de ces conditions, c'est- que
la France et l'Angleterre, en leur qualité, de grandes
puissances maritimes, s'entendront pour garantir, la
neutralité du futur canal d'après les principes efeisur les
bases de la convention qui a déjà réglé -la neutralité
du détroit des Dardanelles et du Bosphore. Sur ce pre--
mier point, Dul dissentiment, nulle discussion possible;
car il y a longtemps que la Compagnie a devancé le'
vœu de la Porte, on prenant l'initiative et en posant les
bases d'un règlement international qui stipulerait la-
neutralité du canal et la liberté du passage pour tous
les navires de commerce, quel que soit leur pavillon.
En vertu de ce projet, aucun baUment de guerre ne
pourrait passer par le canal sans une autorisation spé-
ciale du gouvernement loca!. Il serait interdit à la
Compagnie d'ériger aucun ouvrage de défense, aucune
fortification, soit à l'entrée, soit sur les rives du canal,
soit sur les terrains qui lui sont concédés dans l'isthme ;
elle ne pourrait non plus fonder de colonies qui ne se-
raient point placées sous l'autorité du gouvernement
égyptien. Les navires passant par le canal ne pourraient
débarquer des troupes dans l'isthme, si ce n'est en cas
de maladies, d'avaries, de sinistres; et, même en ce cas,
ils devraient obtenir l'autorisation spéciale du vice-roi.
Enfin, et comme surcroit de garantie, le prince éclairé
qui gouvernait alors l'Egypte offrait spontanément de
recevoir une garnison turque sur le territoire de l'isthme.
Telles sont les ba,es de l'arrangement que M. Ferdinand
de Lesseps proposait dès 1860 au nom de la Compa-
gnie, nous dirions presque au nom de la France. Ainsi,
nous le répétons, sur ce premier point, nu le difficulté;
co n'oct pas la fau'e de la Compagnie si la garante
peuple de Turquie si longtemps opprimé. Les discours
de M. Grégory et de M. Cobden sont pleins, non d'in.
vectives, non d'arguments seulement, mais de faits
simples, nets, indéniables. Ils ont été écoutés avec
impatience par M. Layard, mais ils seront lus avec
attention par tous ceux pour qui la cause des oppri-
més est sacrée. »
Rappelions, en passant, que ce même M. Layard,
auquel on reproche une si grande philosophie quand
il s'agit des plus grands malheurs subis par les po-
pulations chrétiennes de la Turquie, est un de ceux
qui montrent le pli.s de tendre sollicitude pour le
sort de ces fellahs que la Compagnie de Suez f.ait
travailler un mois par an à une œuvre d'utilité uni-
verselle, en les traitant bien, en les nourrissant bien
te en les payant bien.
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Nous sommes encore aujourd'hui contraints à
nous borner dans notre revue di la presse. Son una-
nimité et sa vigueur contre la note turco-anglniso
sont maintenant des faits acquis. Mais à mesure
qu'elle avance et se mûrit, la discussion prend un
caractère plus profond et plus sérieux sans rien
perdre de sou énergie. Il semble qu'il ne soit pas un
des arguments de l'intrigue que désormais elle
veuille laisser debout. C'est la tâche que spéciale-
ment semble s'être assignée pendant cette quinzaine
la presse parisienne. Nous n'avons pu qu'indiquer,
dans notre précédent numéro un très-remarquable
article du Journal des Débats sur la question. Il a
bientôt été suivi par d'autres articles, non moins
dignes d'attention, publiés jar le Siècle, la Gazette
de France, l'Opinion nationale, le Moniteur industriel, etc.
Dans une certaine mesure, chacune de ces discus-
sions a son point de vue différent et leur ensemble
constitue aine de ces démonstrations complètes qui
ne laissent rien sans réponse. Voici donc dans leur
succession et dans leurs textes les différents articles
dont nous venons de parler. Ils sont tout un ma-
nuel sur la matière.
FLECRY.
Joorual des Bébats.
« Il ne faut pas que le grand intérêt qui s'attache aux
élections fasse perdre de vue les questions européennes.
Nous avons reproduit la dépêche que le ministre des
affaires étrangères de Turquie vient d'adresser aux
représentauts de la Forte à Paris et à Londres sur la
question relative au canal de Suez. La première impres-
sion que cette pièce diplomatique a produite en France
et qu'elle produira ceitainement ailleurs, est celle de,
Vétonnement, pour ne rien dire do plus. Comment! Voilà
tantôt six ans que l'Europe a vu se former une Com-
pagnie avec le projet publiquement annoncé d'ouvrir
une voie nouvelle de communication maritime à tra-
vers l'isthme de Suez; la Compagnie, une fois consti-
tuée, s'est mise immédiatement à l'œuvre; l'approvi-
sionnement et le matériel nécessaires à l'exécution de
l'entreprise ont été réunis et transportés à grands
frais sur les lieux ; une armée de 25.000 ouvriers est
occupée depuis quatre ans à creuser le canal qui doit
unir les deux mers ; le sol de l'isthme est déjà coupé
dans les deux tiers de son parcours ; des villes nou-
velles surgissent au milieu du désert , et c'est au mo-
ment où l'œuvre est assez avancée pour qu'on puisse
en prévoir et en annoncer le prochain achèvement,
c'est à ce moment que la Porte intervient pour décla-
rer officiellement que les travaux ne devaient pas être.
commencés sans son autorisation, et qu'ils ne peuvent
être continués sans son consentement ! On ne peut se
le dissimuler, le manifeste arrivé de Constantinople est
un coup d'Etat, et c'est ainsi qu'il est envisagé par l'o-
pinion publique. Il faut donc que les prétentions de la
Turquie soient connues, discutées, appréciées à leur
juste valeur ; c'est la tâche que nous allons remplir
aussi brièvement que possible.
» Dans la pièce que nos lecteurs connaissent, la Porte
s'adresse aux deux cabinets de Paris et de Londres
pour exposer ses griefs contre la Compagnie présidée
par M. Ferdinand de Lesseps, et les conditions dont elle
fait dépendre son consentement il l'exécution ou plutôt
à l'achèvement de l'œuvre commencée pour le percement
de l'isthme. La première de ces conditions, c'est- que
la France et l'Angleterre, en leur qualité, de grandes
puissances maritimes, s'entendront pour garantir, la
neutralité du futur canal d'après les principes efeisur les
bases de la convention qui a déjà réglé -la neutralité
du détroit des Dardanelles et du Bosphore. Sur ce pre--
mier point, Dul dissentiment, nulle discussion possible;
car il y a longtemps que la Compagnie a devancé le'
vœu de la Porte, on prenant l'initiative et en posant les
bases d'un règlement international qui stipulerait la-
neutralité du canal et la liberté du passage pour tous
les navires de commerce, quel que soit leur pavillon.
En vertu de ce projet, aucun baUment de guerre ne
pourrait passer par le canal sans une autorisation spé-
ciale du gouvernement loca!. Il serait interdit à la
Compagnie d'ériger aucun ouvrage de défense, aucune
fortification, soit à l'entrée, soit sur les rives du canal,
soit sur les terrains qui lui sont concédés dans l'isthme ;
elle ne pourrait non plus fonder de colonies qui ne se-
raient point placées sous l'autorité du gouvernement
égyptien. Les navires passant par le canal ne pourraient
débarquer des troupes dans l'isthme, si ce n'est en cas
de maladies, d'avaries, de sinistres; et, même en ce cas,
ils devraient obtenir l'autorisation spéciale du vice-roi.
Enfin, et comme surcroit de garantie, le prince éclairé
qui gouvernait alors l'Egypte offrait spontanément de
recevoir une garnison turque sur le territoire de l'isthme.
Telles sont les ba,es de l'arrangement que M. Ferdinand
de Lesseps proposait dès 1860 au nom de la Compa-
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nous le répétons, sur ce premier point, nu le difficulté;
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