Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-05-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 15 mai 1863 15 mai 1863
Description : 1863/05/15 (A8,N166). 1863/05/15 (A8,N166).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203245w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS.
173
de l'autre jusqu'à Zagazig, où la Compagnie a des ma-
gasins.
La salubrité de l'Ouady est aujourd'hui bien constatée
et chaque jour elle va en augmentant, car les cultiva-
teurs comprennent qu'il est de leur intérêt de ne pas
laisser l'eau se perdre et de dessécher les terrains inon-
dés ; de plus, la population sait qu'elle a dans la Com-
pagnie une garantie de sécurité et d'avenir par suite
de la bonne administration de l'Ouady. La population,
qui avait émigré depuis vingt ans, et qui autrefois, était
de 20,000 habitants, commence à revenir; on compte
aujourd'hui sur la propriété 10,000 individus, il n'y en
avait que 4,500 l'année dernière. Par suite du prix des
cotons, jamais le bien-être n'a été aussi grand qu'au-
jourd'hui.
Tout concourt donc à chasser la misère du milieu de
ces populations, par conséquent à augmenter la santé;
de plus, les cultivateurs savent que s'ils sont malades,
ils peuvent réclamer les soins du médecin, et ils com-
mencent à rechercher ses avis. Les relevés de la popula-
tion, régulièrement tenus, constatent que la mortalité
n'a été pendant les six mois d'hiver que de 1.52 pour
100 ; le chiffre des malades soignés a été à peu près de
365 dans l'année.
Je ne sais si je ne me trompe, mais il me semble que
l'Ouady pourrait bien être un jour pour les campagnes
d'Egypte le point de départ d'un mouvement général
vers le bien-être, par suite des exemples et des résultats
obtenus dans le domaine.
Annexes.
Dans votre sollicitude, monsieur le président, vous
avez voulu que tous les employés, même en dehors de
l'isthme, reçoivent les secours médicaux de la Compa-
gnie. Un service avait été organisé à Damiette. J'ai dû,
d'après vos ordres, en organiser un à Alexandrie et un
autre au Caire.
Alexandrie, Caire. — Dans la première de ces villes
réside l'administration supérieure de la Compagnie ;
dans la seconde se trouve le service de l'intendance.
Il n'y a donc là que des employés. Les conditions mé-
dicales et sanitaires de ces deux villes sont connues. La
santé des employés rentre dans des conditions toutes
différentes de celles de l'isthme : aussi dans ces deux
villes n'avons-nous organisé qu'un service médical. Un
médecin de la ville, choisi par la Compagnie, a été
chargé de visiter les malades qui lui sont adressés. Un
pharmacien, également choisi, délivre les médicaments
ordonnés. Un règlement spécial a été adopté, qui as-
sure à chaque employé, à sa femme et à ses enfants
les secours médicaux, et qui donne en même temps à
la Compagnie toute garantie contre les durées trop
prolongées de maladie, de convalescence et de permis
de séjour.
Ce service, organisé d'après l'expérience, donnera, je
pense, d'excellents résultats.
Damiette. — Je ne parle de cette ville que comme
souvenir. Jusqu'aujourd'hui elle était le centre du ser-
vice des travaux; ce centre vient d'être transporté à
Ismaïlia. Il y avait un médecin et un aide-pharmacien
chargés de donner aux différents employés les secours
médicaux. Les conditions médicales de Damiette sont
les mêmes que celles des autres villes de l'Égypte. La
santé des employés n'a été ni plus ni moins atteinte
que celle des employés au Caire et à Alexandrie ou de
tous auties Européens habitant une ville quelconque
de l'Égypte.
Approvisionncmsnts.
Nous venons d'examiner l'influence des travaux et
des localités sur la santé; nous avons donné une idée
générale de l'organisation du service et cité différents
faits à titre d'enseignement. Un mot sur les approvi-
sionnements.
Cette question, dès le début de l'entreprise, a tou-
jours été l'une des plus difficiles et des plus délicates,
surtout dans le milieu du désert. Depuis l'ouverture du
canal d'eau douce à la navigation et l'organisation dé-
finitive de l'intendance, la question a fait un grand
pas; les approvisionnements sont devenus plus faciles
et plus abondants. Le service de santé, qui quelquefois
avait à se plaindre de la qualité des objets, a vu se
faire une amélioration telle, surtout sur le pain, le vin
et la viande, qu'il reste peu à envier aux villes d'A-
lexandrie et du Caire. Les légumes frais commencent
même à arriver, mais c'est encore le point faible de
l'alimentation; malgré tous les efforts, on en manque,
ce qui est dû à l'éloignement des localités où se font
ces cultures.
La liberté du commerce et l'installation d'un village
arabe près des centres ont amené une foule de petits
marchands qui procurent toutes sortes d'objets et de
denrées. Des marchés ont été passés pour la fourniture
du pain, du vin et de la viande, objets de première
nécessité; en outre, les magasins de la Compagnie
restent approvisionnés d'une certaine quantité d'objets,
tels que sucre, café, conserves, huile, etc., etc., afin
que le commerce libre ne puisse faire à son gré une
hausse exagérée, ou bien fournir des denrées de mau-
vaise qualité. Chaque jour, le poisson devient plus
abondant : d'un côté le canal maritime, bientôt le lac
Timsah, de l'autre le canal d'eau douce en fournissent
en abondance; il s'agit, comme à Port-Saïd, de se don-
ner la peine de le prendre. Des hôtels, des- restaurants,
ont été établis; on y vit bien, mais les prix sont encore
élevés. Ce qui manque au point de vue d'une bonne
alimentation et ce que la Compagnie ne peut procurer,
ce sont de bons cuisiniers ; il y en a quelques-uns,
mais, en général,ils ne savent pas accommoder et varier
les matières qu'ils emploient dans l'alimentation.
La surveillance des approvisionnements est exercée
par le médecin; dans chaque circonscrtption il est spé-
cialement chargé, aux termes de l'art. 6 du règlement
sur l'organisation du service de santé, de vérifier et
constater la qualité des vivres, aliments et boissons. Les
rapports sanitaires de chaque quinzaine font foi que les
médecins s'acquittent avec zèle de cette partie de leur
service, qui est une des plus importantes. Nous avons
constaté que la qualité des aliments et boissons a tou-
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de l'autre jusqu'à Zagazig, où la Compagnie a des ma-
gasins.
La salubrité de l'Ouady est aujourd'hui bien constatée
et chaque jour elle va en augmentant, car les cultiva-
teurs comprennent qu'il est de leur intérêt de ne pas
laisser l'eau se perdre et de dessécher les terrains inon-
dés ; de plus, la population sait qu'elle a dans la Com-
pagnie une garantie de sécurité et d'avenir par suite
de la bonne administration de l'Ouady. La population,
qui avait émigré depuis vingt ans, et qui autrefois, était
de 20,000 habitants, commence à revenir; on compte
aujourd'hui sur la propriété 10,000 individus, il n'y en
avait que 4,500 l'année dernière. Par suite du prix des
cotons, jamais le bien-être n'a été aussi grand qu'au-
jourd'hui.
Tout concourt donc à chasser la misère du milieu de
ces populations, par conséquent à augmenter la santé;
de plus, les cultivateurs savent que s'ils sont malades,
ils peuvent réclamer les soins du médecin, et ils com-
mencent à rechercher ses avis. Les relevés de la popula-
tion, régulièrement tenus, constatent que la mortalité
n'a été pendant les six mois d'hiver que de 1.52 pour
100 ; le chiffre des malades soignés a été à peu près de
365 dans l'année.
Je ne sais si je ne me trompe, mais il me semble que
l'Ouady pourrait bien être un jour pour les campagnes
d'Egypte le point de départ d'un mouvement général
vers le bien-être, par suite des exemples et des résultats
obtenus dans le domaine.
Annexes.
Dans votre sollicitude, monsieur le président, vous
avez voulu que tous les employés, même en dehors de
l'isthme, reçoivent les secours médicaux de la Compa-
gnie. Un service avait été organisé à Damiette. J'ai dû,
d'après vos ordres, en organiser un à Alexandrie et un
autre au Caire.
Alexandrie, Caire. — Dans la première de ces villes
réside l'administration supérieure de la Compagnie ;
dans la seconde se trouve le service de l'intendance.
Il n'y a donc là que des employés. Les conditions mé-
dicales et sanitaires de ces deux villes sont connues. La
santé des employés rentre dans des conditions toutes
différentes de celles de l'isthme : aussi dans ces deux
villes n'avons-nous organisé qu'un service médical. Un
médecin de la ville, choisi par la Compagnie, a été
chargé de visiter les malades qui lui sont adressés. Un
pharmacien, également choisi, délivre les médicaments
ordonnés. Un règlement spécial a été adopté, qui as-
sure à chaque employé, à sa femme et à ses enfants
les secours médicaux, et qui donne en même temps à
la Compagnie toute garantie contre les durées trop
prolongées de maladie, de convalescence et de permis
de séjour.
Ce service, organisé d'après l'expérience, donnera, je
pense, d'excellents résultats.
Damiette. — Je ne parle de cette ville que comme
souvenir. Jusqu'aujourd'hui elle était le centre du ser-
vice des travaux; ce centre vient d'être transporté à
Ismaïlia. Il y avait un médecin et un aide-pharmacien
chargés de donner aux différents employés les secours
médicaux. Les conditions médicales de Damiette sont
les mêmes que celles des autres villes de l'Égypte. La
santé des employés n'a été ni plus ni moins atteinte
que celle des employés au Caire et à Alexandrie ou de
tous auties Européens habitant une ville quelconque
de l'Égypte.
Approvisionncmsnts.
Nous venons d'examiner l'influence des travaux et
des localités sur la santé; nous avons donné une idée
générale de l'organisation du service et cité différents
faits à titre d'enseignement. Un mot sur les approvi-
sionnements.
Cette question, dès le début de l'entreprise, a tou-
jours été l'une des plus difficiles et des plus délicates,
surtout dans le milieu du désert. Depuis l'ouverture du
canal d'eau douce à la navigation et l'organisation dé-
finitive de l'intendance, la question a fait un grand
pas; les approvisionnements sont devenus plus faciles
et plus abondants. Le service de santé, qui quelquefois
avait à se plaindre de la qualité des objets, a vu se
faire une amélioration telle, surtout sur le pain, le vin
et la viande, qu'il reste peu à envier aux villes d'A-
lexandrie et du Caire. Les légumes frais commencent
même à arriver, mais c'est encore le point faible de
l'alimentation; malgré tous les efforts, on en manque,
ce qui est dû à l'éloignement des localités où se font
ces cultures.
La liberté du commerce et l'installation d'un village
arabe près des centres ont amené une foule de petits
marchands qui procurent toutes sortes d'objets et de
denrées. Des marchés ont été passés pour la fourniture
du pain, du vin et de la viande, objets de première
nécessité; en outre, les magasins de la Compagnie
restent approvisionnés d'une certaine quantité d'objets,
tels que sucre, café, conserves, huile, etc., etc., afin
que le commerce libre ne puisse faire à son gré une
hausse exagérée, ou bien fournir des denrées de mau-
vaise qualité. Chaque jour, le poisson devient plus
abondant : d'un côté le canal maritime, bientôt le lac
Timsah, de l'autre le canal d'eau douce en fournissent
en abondance; il s'agit, comme à Port-Saïd, de se don-
ner la peine de le prendre. Des hôtels, des- restaurants,
ont été établis; on y vit bien, mais les prix sont encore
élevés. Ce qui manque au point de vue d'une bonne
alimentation et ce que la Compagnie ne peut procurer,
ce sont de bons cuisiniers ; il y en a quelques-uns,
mais, en général,ils ne savent pas accommoder et varier
les matières qu'ils emploient dans l'alimentation.
La surveillance des approvisionnements est exercée
par le médecin; dans chaque circonscrtption il est spé-
cialement chargé, aux termes de l'art. 6 du règlement
sur l'organisation du service de santé, de vérifier et
constater la qualité des vivres, aliments et boissons. Les
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médecins s'acquittent avec zèle de cette partie de leur
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