Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-04-01
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 01 avril 1863 01 avril 1863
Description : 1863/04/01 (A8,N163). 1863/04/01 (A8,N163).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203242n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 109
» Une fonderie et des ateliers munis de toute.espèce
de machines ont été établis à Port-Saïd, et avec le
phare au pied de la jetée, avec les magasins, les
chalets et autres habitations construites pour les em-
ployés, donnent à ce lieu toute l'apparence d'une cité.
L'eau du Nil y est portée à travers le lac dans des ba-
teaux contenant des caisses en fer ; mais la ville sera
bientôt approvisionnée d'eau au moyen d'une conduite
en tuyaux de fonte qui sont déjà arrivés dans l'isthme.
L'eau sera élevée par une pompe dans le voisinage de
Timsah jusqu'au sommet d'El-Guisr, d'où elle se diri-
gera vers le nord, en suivant les berges du canal ma-
ritime.
n Je ne puis terminer cette légère esquisse de l'état des
travaux sans mentionner la courtoisie et les attentions
invariablement montrées aux voyageurs dans l'isthme
par les ingénieurs et autres employés de la Compa-
gnie, ainsi qu'à ma propre personne. Je puis, à cet
égard, confirmer dans toute leur plénitude les rapports
de mes prédécesseurs. J'ai de plus trouvé la plus ex-
trême bonne volonté à me fournir tous les renseigne-
ments que j'ai pu désirer. Relativement aux perspec-
tives de l'achèvement d'un canal maritime sur l'échelle
et aux termes que s'est assignés la Compagnie, de forts
doutes, je l'appréhende , doivent continuer à prévaloir,
et ils ne sont pas moindres quant à l'avenir commer-
cial de l'entreprise, en supposant que l'ouvrage soit
mené à fin, cette fin fût-elle atteinte sans excéder le
capital réuni parla Compagnie. Mais je suis assuré que
ni un homme du métier ni un voyageur ordinaire ne
retourne de l'isthme sans admirer la persévérance et
l'énergie déployées par les personnes auxquelles est con-
fié un ouvrage d'une telle grandeur, entrepris au
milieu d'un désert où il a fallu créer toutes les res-
sources. »
Sur cette lettre, et une réception faite par S. A.
le vice-roi à une députation de la Compagnie
péninsulaire et orientale, le Times contient, au sujet
du canal de Suez, un article de fond que l'abondance
des matières ne nous permet pas de reproduire. Nous
sommes donc obligé de le renvoyer, avec nos obser-
vations, à notre numéro prochain.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ ET LE MONITEOR INDUSTRIEL.
Le Moniteur industriel, qui par son concours éclairé
et actif pour le canal des deux mers n'a cessé de se
distinguer danù les rangs de la presse française,
publie sur la situation de la Compagnie en Egypte
et sur l'état des travaux, l'article suivant que nous
nous empressons de citer.
E. D.
LE CANAL DE srEZ.
« Le changement de règne qui vient d'avoir lieu en
Egypte a dans ces derniers temps appelé plus spéciale-
ment l'attention du public sur la grande et intéres-
sante entreprise du percement de l'isthme de Suez.
» Nous avons eu plus d'une occasion d'entretenir nos
lecteurs de cet important travail, dont l'achèvement
aurait de si vastes conséquences pour le développe-
ment du commerce entre l'Orient et l'Occident, et qui
offre particulièrement tant d'avenir au progrès com-
mercial de la France.
D Au moment de la mort soudaine du feu vice-roi
Mohammed-Saïd, quelque incertitude s'est fait sentir
dans l'opinion de notre pays sur la situation des choses
et sur les dispositions du nouveau gouvernement égyp-
tien.
» Quelques personnes mal informées ont supposé que
les engagements pris envers la Compagnie universelle
n'étaient que des obligations individuelles contractées
par le dernier vice-roi et non par le gouvernement
égyptien lui-même. C'est là une profonde erreur, et qui
ne peut pas exister un instant pour tous ceux qui con-
naissent les actes officiels passés entre la Compagnie
et ce gouvernement lui-même.
» Quant aux dispositions du successeur de Moham-
med-Saïd, il les a manifestées dans les termes les plus
favorables et les plus explicites. Sa loyauté n'a pas
hésité à reconnaître que les engagements pris par son
prédécesseur étaient des engagements publics et égyp-
tiens qui n'avaient rien de privé. En ce qui concerne
l'œuvre elle-même, il est convaincu, et il en a fait la
déclaration, que l'accomplissement n'en peut être qu'un
des faits les plus illustres de son règne et que la
source d'une immense prospérité pour l'Egypte.
» Ses actions ont été d'accord avec ses paroles, et
dès son avènement ses premiers ordres ont eu pour
objet d'assurer aux travaux de l'isthme, dans les
mêmes termes et les mêmes conditions, la même quan-
tité d'ouvriers indigènes qui leur avaient été donnés
par le vice-roi précédent.
» A ce point de vue, rien n'est donc changé dans la
situation de la Compagnie ; rien n'est changé dans ses
moyens d'action ; rien n'est changé dans la bienveil-
lance et la sollicitude dont le prédécesseur d'fsmaïl en-
tourait ce projet.
» Après ces explications préliminaires et qui nous
viennent de sources dignes de toute confiance, nous
espérons que nos lecteurs nous sauront gré de les tenir
au courant de l'état actuel des travaux dans l'isthme.
» Il s'agissait d'exécuter, à travers une ligne du dé-
sert de 150 kilomètres d'étendue, où tout manquait, les
populations, les vivres, l'eau potable, les instruments
du travail, les routes, les moyens de transport, un des
ouvrages les plus considérables de notre siècle, consis-
tant dans l'établissement d'une voie de communication
continue, praticable pour les plus grands navires, en-
tre la Méditerranée et la mer Rouge.
n Heureusement, à l'égard des obstacles du terrain,
cette ligne présentait de grandes facilités. En effet, sur
les 150 kilomètres, parcours de la totalité du canal, le
terrain était au-dessous du niveau de la mer sur
une étendue de 100 kilomètres.
» La première et indispensable condition du succès
» Une fonderie et des ateliers munis de toute.espèce
de machines ont été établis à Port-Saïd, et avec le
phare au pied de la jetée, avec les magasins, les
chalets et autres habitations construites pour les em-
ployés, donnent à ce lieu toute l'apparence d'une cité.
L'eau du Nil y est portée à travers le lac dans des ba-
teaux contenant des caisses en fer ; mais la ville sera
bientôt approvisionnée d'eau au moyen d'une conduite
en tuyaux de fonte qui sont déjà arrivés dans l'isthme.
L'eau sera élevée par une pompe dans le voisinage de
Timsah jusqu'au sommet d'El-Guisr, d'où elle se diri-
gera vers le nord, en suivant les berges du canal ma-
ritime.
n Je ne puis terminer cette légère esquisse de l'état des
travaux sans mentionner la courtoisie et les attentions
invariablement montrées aux voyageurs dans l'isthme
par les ingénieurs et autres employés de la Compa-
gnie, ainsi qu'à ma propre personne. Je puis, à cet
égard, confirmer dans toute leur plénitude les rapports
de mes prédécesseurs. J'ai de plus trouvé la plus ex-
trême bonne volonté à me fournir tous les renseigne-
ments que j'ai pu désirer. Relativement aux perspec-
tives de l'achèvement d'un canal maritime sur l'échelle
et aux termes que s'est assignés la Compagnie, de forts
doutes, je l'appréhende , doivent continuer à prévaloir,
et ils ne sont pas moindres quant à l'avenir commer-
cial de l'entreprise, en supposant que l'ouvrage soit
mené à fin, cette fin fût-elle atteinte sans excéder le
capital réuni parla Compagnie. Mais je suis assuré que
ni un homme du métier ni un voyageur ordinaire ne
retourne de l'isthme sans admirer la persévérance et
l'énergie déployées par les personnes auxquelles est con-
fié un ouvrage d'une telle grandeur, entrepris au
milieu d'un désert où il a fallu créer toutes les res-
sources. »
Sur cette lettre, et une réception faite par S. A.
le vice-roi à une députation de la Compagnie
péninsulaire et orientale, le Times contient, au sujet
du canal de Suez, un article de fond que l'abondance
des matières ne nous permet pas de reproduire. Nous
sommes donc obligé de le renvoyer, avec nos obser-
vations, à notre numéro prochain.
ERNEST DESPLACES.
LE CANAL DE SUEZ ET LE MONITEOR INDUSTRIEL.
Le Moniteur industriel, qui par son concours éclairé
et actif pour le canal des deux mers n'a cessé de se
distinguer danù les rangs de la presse française,
publie sur la situation de la Compagnie en Egypte
et sur l'état des travaux, l'article suivant que nous
nous empressons de citer.
E. D.
LE CANAL DE srEZ.
« Le changement de règne qui vient d'avoir lieu en
Egypte a dans ces derniers temps appelé plus spéciale-
ment l'attention du public sur la grande et intéres-
sante entreprise du percement de l'isthme de Suez.
» Nous avons eu plus d'une occasion d'entretenir nos
lecteurs de cet important travail, dont l'achèvement
aurait de si vastes conséquences pour le développe-
ment du commerce entre l'Orient et l'Occident, et qui
offre particulièrement tant d'avenir au progrès com-
mercial de la France.
D Au moment de la mort soudaine du feu vice-roi
Mohammed-Saïd, quelque incertitude s'est fait sentir
dans l'opinion de notre pays sur la situation des choses
et sur les dispositions du nouveau gouvernement égyp-
tien.
» Quelques personnes mal informées ont supposé que
les engagements pris envers la Compagnie universelle
n'étaient que des obligations individuelles contractées
par le dernier vice-roi et non par le gouvernement
égyptien lui-même. C'est là une profonde erreur, et qui
ne peut pas exister un instant pour tous ceux qui con-
naissent les actes officiels passés entre la Compagnie
et ce gouvernement lui-même.
» Quant aux dispositions du successeur de Moham-
med-Saïd, il les a manifestées dans les termes les plus
favorables et les plus explicites. Sa loyauté n'a pas
hésité à reconnaître que les engagements pris par son
prédécesseur étaient des engagements publics et égyp-
tiens qui n'avaient rien de privé. En ce qui concerne
l'œuvre elle-même, il est convaincu, et il en a fait la
déclaration, que l'accomplissement n'en peut être qu'un
des faits les plus illustres de son règne et que la
source d'une immense prospérité pour l'Egypte.
» Ses actions ont été d'accord avec ses paroles, et
dès son avènement ses premiers ordres ont eu pour
objet d'assurer aux travaux de l'isthme, dans les
mêmes termes et les mêmes conditions, la même quan-
tité d'ouvriers indigènes qui leur avaient été donnés
par le vice-roi précédent.
» A ce point de vue, rien n'est donc changé dans la
situation de la Compagnie ; rien n'est changé dans ses
moyens d'action ; rien n'est changé dans la bienveil-
lance et la sollicitude dont le prédécesseur d'fsmaïl en-
tourait ce projet.
» Après ces explications préliminaires et qui nous
viennent de sources dignes de toute confiance, nous
espérons que nos lecteurs nous sauront gré de les tenir
au courant de l'état actuel des travaux dans l'isthme.
» Il s'agissait d'exécuter, à travers une ligne du dé-
sert de 150 kilomètres d'étendue, où tout manquait, les
populations, les vivres, l'eau potable, les instruments
du travail, les routes, les moyens de transport, un des
ouvrages les plus considérables de notre siècle, consis-
tant dans l'établissement d'une voie de communication
continue, praticable pour les plus grands navires, en-
tre la Méditerranée et la mer Rouge.
n Heureusement, à l'égard des obstacles du terrain,
cette ligne présentait de grandes facilités. En effet, sur
les 150 kilomètres, parcours de la totalité du canal, le
terrain était au-dessous du niveau de la mer sur
une étendue de 100 kilomètres.
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