Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-01-15
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 15 janvier 1863 15 janvier 1863
Description : 1863/01/15 (A8,N158). 1863/01/15 (A8,N158).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203237b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
28 L'ISTHME DE SUEZ,
» ter des mesures telles que la Compagnie fut dans l'o-
» bligation de se restreindre aux termes de son pro-
» gramme, ou sinon, à y renoncer. »
« Je vous demanderai votre indulgence pour un autre
extrait que je vous donne avec d'autant plus de plaisir
qu'il vient prouver la présomption de beaucoup de sous-
cripteurs d'actions à ne voir dans l'entreprise du canal
que l'idée folle qu'ils combattent les intérêts de l'Angle-
terre, opinion qui peut être estimée pour ce qu'elle
vaut par leurs propres compatriotes.
« L'un d'eux, à ce qu'il parait, a écrit dernièrement à
l'Opinion nationale qu'il n'avait souscrit à l'entreprise
que parce qu'il n'était pas fâché de jouer avec l'impos-
sible, surtout contre l'Angleterre qui a condamné le
projet.
« A cela, dit l'auteur de l'article, nous n'avons rien à
» répondre, sinon que chacun est parfaitement libre de
» prendre son plaisir où il le trouve, même à jeter son
» argent dans le canal.
» Que cependant si parmi les actionnaires il en est
» quelques-uns qui ne seraient pas d'avis de jouer ce
» jeu avec leurs épargnes, en bien des cas laborieuse-
» ment acquises, à ceux-là, la Compagnie doit la vérité,
» et il serait de quelque honnêteté d'empêcher qu'à
» Saïd on ne parle des travaux dans des termes comme
» ceux ci-après. »
» C'est-à-dire, en termes défigurés ou mensongers ;
mais, comme l'auteur le remarque plus loin, après avoir
éclairé ses compatriotes sur les conditions précises des
travaux et des affaires de la Compagnie :
« Il n'y a pas de raison de crainte sur cet état de
» choses, si, par-dessus tout, le canal est une entreprise
» patriotique et d'anglophobie. D
Nous connaissons de longue date déjà la valeur
des informations du correspondant anglais du Times
à Alexandrie, en tout ce qui concerne du moins le
canal de Suez. Dans d; si nombreuses occasions
nous avons eu à rectifier ses allégations, a replacer
dans leur jour véritable les faits dénaturés par lui, à
combattre ses appréciations, que nous ne devons pas
nous étonner d'avoir une fois encore à le réfuter.
Ce ne sont pas pourtant ses opinions personnelles
que le correspondant a transmis au Times daus la
lettre ci-dessus. Il ne parle point des travaux. Il
avait promis, dans le temps, au mois d'avril der-
nier, si nous ne nous trompons, d'aller en faire l'ins-
pection détaillée. Il ne paraît pas avoir mis à exécution
cette promesse, sur laquelle nous devions compter.
De la cérémonie du 18 novembre, à laquelle il lui
était si facile d'assister, il ne dit pas un mot ; et il
garde le plus prudent des silences sur les impres-
sions que le spectacle de l'entrée des eaux de la Mé-
diterranée au hc Timsah a laissées sur l'esprit de
ses compatriotes. Il mentionne, il est vrai, la tour-
née de Suez à Port-Saïd et de Zagazig a Timsah, de
M. Hawkshaw, ingénieur anglais distingué; mais
avec une résBrve et une discrétion que nous devons
remarquer. Le correspondant a toujours mis tant
d'empressement, tant de zèle à transmettre au jour-
nal anglais tous les renseignements hostiles ou dé-
favorables à l'entreprise du canal de Suez, vrais ou
faux, que son silence, dans le cas présent, nous sem-
11e de bon augure. Comme lui, nous attendrons le
rapport que M. Hawkshaw doit publier, et quand le
moment en sera venu, nous l'examinerons en détail.
Le correspondant anglais est triomphant. Il s'est
renforcé d'un allié, et il lui fait les honneurs des co-
lonnes du Times.
Un employé de la Compagnie, congédié ou révo-
qué, peut-être seulement démissionnaire contraint,
s'est plu à exhaler son mécontentement dans une
longue série d'articles publiés par un journal moitié
italien, moitié français, de création récente, parvenu
à peine à son trentième numéro, Il Corriere mercan-
tile di Eyypto. Par sa position, il a pu avoir entre les
mains les papiers, la correspondance, les ordres de
service de la Compagnie ; il s'en est servi pour cher-
cher à déverser le blâme sur les actes de l'entreprise
à laquelle il avait promis son dévouement. Les prin-
cipes les plus élémentaires de la dignité lui comman-
daient certainement la discrétion et l'abstention ;
mais la voix de la conscience, l'intérêt des action-
naires, la force de la vérité, ont parlé plus haut.
Le correspondant du Times, sans examiner si la
source à laquelle il puisait était bien pure, s'est em-
pressé de recueillir les allégations émises. Nous ne
l'en blâmerons pas : on prend, dit-on, son bien où
on le trouve; mais nous regrettons qu'il n'ait pas cru
devoir en corroborer la valeur en nous faisant part
du nom de l'auteur. Les articles du Courrier mercan-
tile d'Egypte sont anonymes. Nous savons seulement
qu'ils ont été rédigés par un ancien agent attaché
aux travaux, car le rédacteur n'a pas hésité à le dire,
et le correspondant anglais l'assure de son côté. Le
nom de cet agent eùt été sans doute une révélation
imprudente.
Quoi qu'il en soit, si nous n'avons pas voulu ré-
pondre à l'ancien employé de la Compagnie; si, pour
lui comme pour la Compagnie, nous nous sommes
refusé à combattre ses insinuations émaillées de
gros mots; si nous n'avons pas encombré nos colon-
nes des accusations sans preuves, des appréciations
sans motifs, des jugements erronés que le regret a
pu lui inspirer dans une vingtaine de longs articles,
nous ne laisserons point passer sans observations les
extraits reproduits par le Times, puisqu'il en endosse
la responsabilité.
Exciter les passions, entretenir les préjugés, pren-
dre l'Angleterre par les susceptibilités de son orgueil
ou les faiblesses d'une défiance exagérée , tel est le
but constant qui semble avoir inspiré, depuis plu-
sieurs années, le correspondant du Times à Alexan-
drie. Nous ne savons ce qu'il entend par l'établisse-
ment « d'une ligne de paquebots sur la rivière et
» sur les lacs, qui, si elle est tolérée pendant quelque
» temps, équivaudrait en Egypte à un droit exclusif
» reconnu. » Fait-on allusion à la navigation sur le
» ter des mesures telles que la Compagnie fut dans l'o-
» bligation de se restreindre aux termes de son pro-
» gramme, ou sinon, à y renoncer. »
« Je vous demanderai votre indulgence pour un autre
extrait que je vous donne avec d'autant plus de plaisir
qu'il vient prouver la présomption de beaucoup de sous-
cripteurs d'actions à ne voir dans l'entreprise du canal
que l'idée folle qu'ils combattent les intérêts de l'Angle-
terre, opinion qui peut être estimée pour ce qu'elle
vaut par leurs propres compatriotes.
« L'un d'eux, à ce qu'il parait, a écrit dernièrement à
l'Opinion nationale qu'il n'avait souscrit à l'entreprise
que parce qu'il n'était pas fâché de jouer avec l'impos-
sible, surtout contre l'Angleterre qui a condamné le
projet.
« A cela, dit l'auteur de l'article, nous n'avons rien à
» répondre, sinon que chacun est parfaitement libre de
» prendre son plaisir où il le trouve, même à jeter son
» argent dans le canal.
» Que cependant si parmi les actionnaires il en est
» quelques-uns qui ne seraient pas d'avis de jouer ce
» jeu avec leurs épargnes, en bien des cas laborieuse-
» ment acquises, à ceux-là, la Compagnie doit la vérité,
» et il serait de quelque honnêteté d'empêcher qu'à
» Saïd on ne parle des travaux dans des termes comme
» ceux ci-après. »
» C'est-à-dire, en termes défigurés ou mensongers ;
mais, comme l'auteur le remarque plus loin, après avoir
éclairé ses compatriotes sur les conditions précises des
travaux et des affaires de la Compagnie :
« Il n'y a pas de raison de crainte sur cet état de
» choses, si, par-dessus tout, le canal est une entreprise
» patriotique et d'anglophobie. D
Nous connaissons de longue date déjà la valeur
des informations du correspondant anglais du Times
à Alexandrie, en tout ce qui concerne du moins le
canal de Suez. Dans d; si nombreuses occasions
nous avons eu à rectifier ses allégations, a replacer
dans leur jour véritable les faits dénaturés par lui, à
combattre ses appréciations, que nous ne devons pas
nous étonner d'avoir une fois encore à le réfuter.
Ce ne sont pas pourtant ses opinions personnelles
que le correspondant a transmis au Times daus la
lettre ci-dessus. Il ne parle point des travaux. Il
avait promis, dans le temps, au mois d'avril der-
nier, si nous ne nous trompons, d'aller en faire l'ins-
pection détaillée. Il ne paraît pas avoir mis à exécution
cette promesse, sur laquelle nous devions compter.
De la cérémonie du 18 novembre, à laquelle il lui
était si facile d'assister, il ne dit pas un mot ; et il
garde le plus prudent des silences sur les impres-
sions que le spectacle de l'entrée des eaux de la Mé-
diterranée au hc Timsah a laissées sur l'esprit de
ses compatriotes. Il mentionne, il est vrai, la tour-
née de Suez à Port-Saïd et de Zagazig a Timsah, de
M. Hawkshaw, ingénieur anglais distingué; mais
avec une résBrve et une discrétion que nous devons
remarquer. Le correspondant a toujours mis tant
d'empressement, tant de zèle à transmettre au jour-
nal anglais tous les renseignements hostiles ou dé-
favorables à l'entreprise du canal de Suez, vrais ou
faux, que son silence, dans le cas présent, nous sem-
11e de bon augure. Comme lui, nous attendrons le
rapport que M. Hawkshaw doit publier, et quand le
moment en sera venu, nous l'examinerons en détail.
Le correspondant anglais est triomphant. Il s'est
renforcé d'un allié, et il lui fait les honneurs des co-
lonnes du Times.
Un employé de la Compagnie, congédié ou révo-
qué, peut-être seulement démissionnaire contraint,
s'est plu à exhaler son mécontentement dans une
longue série d'articles publiés par un journal moitié
italien, moitié français, de création récente, parvenu
à peine à son trentième numéro, Il Corriere mercan-
tile di Eyypto. Par sa position, il a pu avoir entre les
mains les papiers, la correspondance, les ordres de
service de la Compagnie ; il s'en est servi pour cher-
cher à déverser le blâme sur les actes de l'entreprise
à laquelle il avait promis son dévouement. Les prin-
cipes les plus élémentaires de la dignité lui comman-
daient certainement la discrétion et l'abstention ;
mais la voix de la conscience, l'intérêt des action-
naires, la force de la vérité, ont parlé plus haut.
Le correspondant du Times, sans examiner si la
source à laquelle il puisait était bien pure, s'est em-
pressé de recueillir les allégations émises. Nous ne
l'en blâmerons pas : on prend, dit-on, son bien où
on le trouve; mais nous regrettons qu'il n'ait pas cru
devoir en corroborer la valeur en nous faisant part
du nom de l'auteur. Les articles du Courrier mercan-
tile d'Egypte sont anonymes. Nous savons seulement
qu'ils ont été rédigés par un ancien agent attaché
aux travaux, car le rédacteur n'a pas hésité à le dire,
et le correspondant anglais l'assure de son côté. Le
nom de cet agent eùt été sans doute une révélation
imprudente.
Quoi qu'il en soit, si nous n'avons pas voulu ré-
pondre à l'ancien employé de la Compagnie; si, pour
lui comme pour la Compagnie, nous nous sommes
refusé à combattre ses insinuations émaillées de
gros mots; si nous n'avons pas encombré nos colon-
nes des accusations sans preuves, des appréciations
sans motifs, des jugements erronés que le regret a
pu lui inspirer dans une vingtaine de longs articles,
nous ne laisserons point passer sans observations les
extraits reproduits par le Times, puisqu'il en endosse
la responsabilité.
Exciter les passions, entretenir les préjugés, pren-
dre l'Angleterre par les susceptibilités de son orgueil
ou les faiblesses d'une défiance exagérée , tel est le
but constant qui semble avoir inspiré, depuis plu-
sieurs années, le correspondant du Times à Alexan-
drie. Nous ne savons ce qu'il entend par l'établisse-
ment « d'une ligne de paquebots sur la rivière et
» sur les lacs, qui, si elle est tolérée pendant quelque
» temps, équivaudrait en Egypte à un droit exclusif
» reconnu. » Fait-on allusion à la navigation sur le
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