Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-12-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 décembre 1858 10 décembre 1858
Description : 1858/12/10 (A3,N60). 1858/12/10 (A3,N60).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203106f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
VENDREDI 10 DÉCEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES D'EUX MERS. 6le
Après avoir entendu cet exposé, le Conseil examine
quelles sont les moindres dimensions que puisse rece-
voir le canal destiné à mettre en communication les
deux extrémités de la ligne, et qui seul permettra d'im-
primer aux travaux une grande activité avec toute l'éco-
nomie possible.
A la suite d'une discussion approfondie ;
Le Conseil reconnaît que ce canal doit satisfaire à la
condition d'offrir un passage toujours facile pour des
chalands de 601,00 de largeur, sans que le travail de
drague ait à souffrir d'interruption;
Que sur des chantiers où toutes les ressources de ma-
tériel et de personnel sont, pour ainsi dire, à créer, il
importe de n'employer que les appareils usités, d'un
entretien et d'une réparation faciles;
Que pour remplir ces conditions, il paraît nécessaire
de donner au canal de communication une largeur de
12 mètres au plafond, avecles talus adoptés dans l'avant-
projet de la commission internationale, et une profondeur
de 201 50; que toutefois ces dimensions ne pourraient
être réduites que dans le cas où l'on serait parfaitement
assuré que les dimensions des dragues qui seront em-
ployées permettront d'adopter une largeur moindre sans
que la circulation des chalands puisse être entravée ou
retardée.
Le Conseil pense que le lac Menzaleh , à cause de sa
faible hauteur d'eau et de la difficulté qu'on éprouverait
à y pénétrer par le boghaz de Gémileh, ne saurait fournir
aux bâtiments de mer un abri sur lequel on puisse comp-
ter; qu'il ne serait pas prudent de fermer cë'boghaz pour
essayer d'en rouvrir un autre plus rapproché de l'em-
bouchure du canal, parce qu'il pourrait résulter de ce
déplacement une perturbation fâcheuse dans l'état de la
plage, qui est aujourd'hui satisfaisant; que dès lors on
devra faire tous les efforts possibles pour créer, dans le
plus bref délai, un abri suffisant dans l'emplacement
même du port Saïd. Le Conseil ajoute qu'en attendant,
la rade foraine, dont la tenue est excellente, permettra
aux bâtiments qui viendront apporter des matériaux,
de tenir la mer sans danger.
Enfin le Conseil est d'avis qu'il serait utile de com-
pléter avec détail l'hydrographie de la baie aux environs
de l'emplacement assigné au port Saïd, par la Commis-
sion internationale, e-t de modifier, s'il y a lieu, d'après
les résultats de ce travail, l'embouchure du canal en la
déplaçant, mais dans des limites restreintes, soit vers
Damiette, soit vers Tineh ; mais que si cette étude était
de nature à retarder le commencement des travaux, il
n'y aurait pas d'inconvénients à adopter dès à présent
l'emplacement indiqué sur la carte hydrographique
relevée par M. Larousse, et dont une copie restera an-
nexée au présent procès-verbal.
Enfin le Conseil exprime le vœu qu'une carte hydro-
graphique de la baie de Péluse, relevée avec le plus
grand soin, devienne le premier jalon de l'histoire du
port Saïd. >
La séance est levée.
SIXIÈME SÉANCE DU 26 NOVEMBRE 1858.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Renaud, vice - président ; Conrad, de Fourcy,
Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
MM. Mougel-Bey et Laroche assistent à la séance.
Un membre appelle l'attention du Conseil sur l'em-
ploi des fascinages, qui a donné les meilleurs résultats
en Hollande, pour la construction des ouvrages à la mer.
Plusieurs membres répondent que le bois est proscrit
d'une manière presque générale dans les ports de la
Méditerranée, où il ne peut se conserver qu'à l'aide de
précautions dispendieuses. Le Conseil pense qu'il ne
serait pas prudent de l'employer dans les travaux du
canal, ou du moins que cet emploi devra être restreint
aux ouvrages provisoires; que même pour ceux de ces
ouvrages qui devraient avoir une assez longue durée, il
conviendra de protéger les bois immergés, et surtout
les pieux, contre les causes de destruction auxquelles ils
sont exposés, en recouvrant leur surface d'une enve-
loppe en cuivre ou d'un mailletage; qu'enfin pour les
ouvrages définitifs, dans l'état actuel de la question, et
avant qu'il ait été fait des expériences spéciales, on doit
s'en tenir aux prévisions du projet de la commission
internationale.
Le Conseil examine ensuite quelles sont les précau-
tions à prendre pour creuser le canal dans la traversée
du lac Menzaleh. Les infiltrations de l'eau du lac dans
les fouilles pourraient entraîner des éboulements, mais
ces infiltrat.ions paraissent peu à craindre, parce que le
fond du lac est couvert d'une couche étanche de limon
déposée par les eaux du Nil. Il n'y aura donc pas utilité
à maintenir une communication entre le lac et le canal;
il paraît même avantageux de les isoler pour se mettre
à l'abri des variations de niveau qui se produisent dans
le lac, variations constatées par la Commission interna-
tionale, et qui sont encore signalées dans le rapport du
capitaine Philigret.
Un membre fait remarquer que les calcaires de l'At-
taka fournissent une chaux peu hydraulique, qui devra
être mélangée avec des pouzzolanes énergiques. M. Mou-
gel répond que des expériences faites à l'écluse d'Alexan-
drie avec les pouzzolanes de Santorin donnent la certi-
tude qu'elles pourront être employées avec un succès
complet pour les mortiers soumis à l'action de l'eau de
mer, soit à Suez, soit à Péluse, soit au port de Timsab.
Un membre fait remarquer que le canal, dont les di-
mensions ont été fixées dans la précédente séance, n'est
qu'un moyen d'assurer l'exécution la plus prompte et
la plus économique des travaux; il propose d'examiner
maintenant comment les travaux devront ensuite être
dirigés pour obtenir, le plus tôt possible, un canal prati-
cable pour la navigation.
Cette proposition étant adoptée, le Conseil reconnaît
Après avoir entendu cet exposé, le Conseil examine
quelles sont les moindres dimensions que puisse rece-
voir le canal destiné à mettre en communication les
deux extrémités de la ligne, et qui seul permettra d'im-
primer aux travaux une grande activité avec toute l'éco-
nomie possible.
A la suite d'une discussion approfondie ;
Le Conseil reconnaît que ce canal doit satisfaire à la
condition d'offrir un passage toujours facile pour des
chalands de 601,00 de largeur, sans que le travail de
drague ait à souffrir d'interruption;
Que sur des chantiers où toutes les ressources de ma-
tériel et de personnel sont, pour ainsi dire, à créer, il
importe de n'employer que les appareils usités, d'un
entretien et d'une réparation faciles;
Que pour remplir ces conditions, il paraît nécessaire
de donner au canal de communication une largeur de
12 mètres au plafond, avecles talus adoptés dans l'avant-
projet de la commission internationale, et une profondeur
de 201 50; que toutefois ces dimensions ne pourraient
être réduites que dans le cas où l'on serait parfaitement
assuré que les dimensions des dragues qui seront em-
ployées permettront d'adopter une largeur moindre sans
que la circulation des chalands puisse être entravée ou
retardée.
Le Conseil pense que le lac Menzaleh , à cause de sa
faible hauteur d'eau et de la difficulté qu'on éprouverait
à y pénétrer par le boghaz de Gémileh, ne saurait fournir
aux bâtiments de mer un abri sur lequel on puisse comp-
ter; qu'il ne serait pas prudent de fermer cë'boghaz pour
essayer d'en rouvrir un autre plus rapproché de l'em-
bouchure du canal, parce qu'il pourrait résulter de ce
déplacement une perturbation fâcheuse dans l'état de la
plage, qui est aujourd'hui satisfaisant; que dès lors on
devra faire tous les efforts possibles pour créer, dans le
plus bref délai, un abri suffisant dans l'emplacement
même du port Saïd. Le Conseil ajoute qu'en attendant,
la rade foraine, dont la tenue est excellente, permettra
aux bâtiments qui viendront apporter des matériaux,
de tenir la mer sans danger.
Enfin le Conseil est d'avis qu'il serait utile de com-
pléter avec détail l'hydrographie de la baie aux environs
de l'emplacement assigné au port Saïd, par la Commis-
sion internationale, e-t de modifier, s'il y a lieu, d'après
les résultats de ce travail, l'embouchure du canal en la
déplaçant, mais dans des limites restreintes, soit vers
Damiette, soit vers Tineh ; mais que si cette étude était
de nature à retarder le commencement des travaux, il
n'y aurait pas d'inconvénients à adopter dès à présent
l'emplacement indiqué sur la carte hydrographique
relevée par M. Larousse, et dont une copie restera an-
nexée au présent procès-verbal.
Enfin le Conseil exprime le vœu qu'une carte hydro-
graphique de la baie de Péluse, relevée avec le plus
grand soin, devienne le premier jalon de l'histoire du
port Saïd. >
La séance est levée.
SIXIÈME SÉANCE DU 26 NOVEMBRE 1858.
Présidence de M. de Lesseps.
Membres présents :
MM. Renaud, vice - président ; Conrad, de Fourcy,
Larousse.
M. Bourdon, secrétaire adjoint.
MM. Mougel-Bey et Laroche assistent à la séance.
Un membre appelle l'attention du Conseil sur l'em-
ploi des fascinages, qui a donné les meilleurs résultats
en Hollande, pour la construction des ouvrages à la mer.
Plusieurs membres répondent que le bois est proscrit
d'une manière presque générale dans les ports de la
Méditerranée, où il ne peut se conserver qu'à l'aide de
précautions dispendieuses. Le Conseil pense qu'il ne
serait pas prudent de l'employer dans les travaux du
canal, ou du moins que cet emploi devra être restreint
aux ouvrages provisoires; que même pour ceux de ces
ouvrages qui devraient avoir une assez longue durée, il
conviendra de protéger les bois immergés, et surtout
les pieux, contre les causes de destruction auxquelles ils
sont exposés, en recouvrant leur surface d'une enve-
loppe en cuivre ou d'un mailletage; qu'enfin pour les
ouvrages définitifs, dans l'état actuel de la question, et
avant qu'il ait été fait des expériences spéciales, on doit
s'en tenir aux prévisions du projet de la commission
internationale.
Le Conseil examine ensuite quelles sont les précau-
tions à prendre pour creuser le canal dans la traversée
du lac Menzaleh. Les infiltrations de l'eau du lac dans
les fouilles pourraient entraîner des éboulements, mais
ces infiltrat.ions paraissent peu à craindre, parce que le
fond du lac est couvert d'une couche étanche de limon
déposée par les eaux du Nil. Il n'y aura donc pas utilité
à maintenir une communication entre le lac et le canal;
il paraît même avantageux de les isoler pour se mettre
à l'abri des variations de niveau qui se produisent dans
le lac, variations constatées par la Commission interna-
tionale, et qui sont encore signalées dans le rapport du
capitaine Philigret.
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taka fournissent une chaux peu hydraulique, qui devra
être mélangée avec des pouzzolanes énergiques. M. Mou-
gel répond que des expériences faites à l'écluse d'Alexan-
drie avec les pouzzolanes de Santorin donnent la certi-
tude qu'elles pourront être employées avec un succès
complet pour les mortiers soumis à l'action de l'eau de
mer, soit à Suez, soit à Péluse, soit au port de Timsab.
Un membre fait remarquer que le canal, dont les di-
mensions ont été fixées dans la précédente séance, n'est
qu'un moyen d'assurer l'exécution la plus prompte et
la plus économique des travaux; il propose d'examiner
maintenant comment les travaux devront ensuite être
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