Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 novembre 1858 25 novembre 1858
Description : 1858/11/25 (A3,N59). 1858/11/25 (A3,N59).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62031051
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
FEUM 25 NOVEMBRE. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 581
bas, le département certes peu maritime de la Dordogne ai t
déjà souscrit pour 1,100,000 francs et qu'on évalue sa sous-
cription définitive à plus de trois millions.
Qu'on ajoute à tous ces concours inespérés le concours col-
lectif de nos grandes villes et de nos grands ports, Lyon, Mar-
seille, Nîmes, Montpellier, Cette, Toulouse, Bordeaux, Lille,
Dunkerque, Saint-Quentin, Orléans, Amiens, Angers, Nantes,
Rouen, etc., etc., et alors on pourra comprendre toute l'ex-
pansion et toute la vigueur de cette souscription en France.
Nous ne parlons point des grandes entreprises industrielles,
commerciales, maritimes, placées sous le patronage des plus
hautes influences financières et dont l'intérêt est de s'associer
à notre œuvre : la Compagnie des chemins de fer russes, en
vue de la mer Noire; — la Compagnie des chemins de fer
lombards et autrichiens, en vue de Venise et de Trieste; —
les Compagnies des chemins de fer piémontais et romains; —
tous nos chemins de fer français, et spécialement ceux de la
Méditerranée à Paris et de Cette à Bordeaux; — les charbon-
nages de la Loire, qui s'apprêtent à aller dans l'Orient faire
concurrence aux charbons anglais; — la Compagnie maritime
des messageries impériales; — la Compagnie des docks de
Marseille; — la Compagnie du port de Marseille; — celle de
la ville neuve, etc., etc.
A l'étranger, le succès de la souscription est certain en
Russie et en Autriche. En Espagne, la famille royale, comme
la famille impériale en France, s'est mise à la tête de la liste
.nationale. Barcelone fournit chaque jour des témoignages ma-
tériels de l'efficacité de son enthousiasme.
Nous renvoyons nos lecteurs à notre Revue de la presse,
pour leur faire apprécier la puissance d'opinion qui pousse à
ses destinées cette grande entreprise. Ils y verront de plus que
^Angleterre aussi commence à s'ébranler pour se ranger au
pas universel. -
Notre situation, nous le savons, nous commande la prudence
dans nos allégations. Cependant, à ce très-imparfait exposé,
nous ne craignons pas d'attacher cette conclusion, résultant
de nos renseignements et de notre connaissance complète des
circonstances :
A l'heure qu'il est, nous regardons le capital social de la
Compagnie universelle comme assuré.
Nous affirmons qu'il sera plus que couvert.
La seule question incertaine pour nous, c'est de savoir de
quelle somme il sera dépassé. ERNEST DESPLACES.
APérigueux, samedi, il avait déjà été souscrit 2,130 actions
du canal de Suez, représentant un capital de 1,115,000 fr. On
comptait que ta souscription, dans la Dordogne, irait à 3 mil-
lions. C'est là un résultat bien remarquable. (Constitutionnel.)
LES HOUILLÈRES ET LE CANAL DE SL'EZ.
On lit dans le Courrier du Gard:
a Le chemin de fer de la Méditerranée vient de prendre une
mesure intelligente que nous sommes heureux de signaler à
l'attention publique. Le prix du transport des charbons desti-
nés à l'exportation a été réduit d'environ 25 p. 100. Ce rabais
permettra à nos Compagnies houillères du bassin méridional
de lutter contre les charbons anglais et d'établir des entrepôts
sur toutes les côtes de la Méditerranée.
« Il est vraiment im possible de prévoir le développement
que prendra la vente des charbons avec l'ouverture de l'isthme
de Suez. »
Bes proposition, signées, avec dépôt d* cautionnement, éta.
blissent que la Compagnie est certaine , dès à présent, d'exé-
cuter tous ses travaux AU-DESSOUS DES DEVIS DE LA COM- .-
MISSIO.I.TE.NATIONALE. ERNEST DESPLACES.
DERNIER SOUPIR DE L'OPPOSITION ANGLAISE.
Le Siècle reproduit, d'après un journal étranger, le
Nouvelliste de Hambourg, le bruit d'un changement
de ministère à Constantinople. Nous n'avons pas à exa-
miner jusqu'à quel point cette nouvelle est fondée, ni à
rechercher si, comme on l'annonce, le cabinet nouveau
dont on parle serait formé sous l'influence anglaise;
mais nous avons à puiser dans cet article des faits qui
nous paraissent exacts et des appréciations conformes à
nos propres renseignements sur la politique que serait
disposé à suivre le ministère Derby dans les questions
orientales. Voici en quels termes s'exprime le Nouvel-
liste de Hambourg :
« Cependant ce changement de ministère n'aura pas d'in-
fluence sur les relations entre la France et l'Angleterre. Les
puissances occidentales sont d'accord à Constantinople, et la
Quarterly-Review, feuille semi-officielle, a été très-bien in-
formée lorsqu'elle a annoncé dernièrement que lord Derby
avait renoncé à son opposition contre le canal de Suez. C'est
très-naturel depuis le rapprochement vers lord John Russell.
Mais le gouvernement français, qui ne veut d'aucune nou-
velle entreprise par actions, n'aurait pas consenti à la sous-
cription du canal de Suez s'il n'avait la certitude que lord Derby
a quitté la livrée de lord Palmerston, comme dit la Quar-
terly-Review. La journée d'aujourd'hui a eu de bons résul-
tats ; on a signé plus de 5,000 actions à Paris. La participa-
tion est encore plus grande en province. )
Ce n'est pas seulement l'influence de lord John Russell
qui doit agir en cette affaire sur le cabinet de Londres :
c'est aussi celle de M. Gladstone, qui vient d'accepter de
lord Derby une mission importante dans les lîles Io-
niennes, et qui a soutenu avec tant d'éloquence et d'éclat,
en toute occasion , dans le Parlement, la cause du per-
cement de l'isthme. C'est, de plus, l'opinion exprimée
de tous les membres les plus éminents du parti libéral,
M. Rœbuck, M. Milner Gibson, M. Bright, sir Sydney
Herbert, sir James Graliam, qui de leur vote et de leur
parole ont protesté contre l'opposition antilibérale que
pouvait rencontrer dans les régions du pouvoir l'entre-
prise du canal.
Le ministère Derby, obligé et disposé, d'ailleurs, à
se rapprocher de ces influences parlementaires, et de
ne point se mettre en lutte avec elles, sous peine d'être
en minorité considérable dans la prochaine session, est
résolu à faire un entier et complet divorce avec la poli-
tique de lord Palmerston qu'elles ont si énergiquement
combattue. C'est ce que, comme le fait observer le
Nouvelliste de Hambourg, déclare, dans des termes
très-explicites, l'une des Revues les plus importantes
de lailgleterre , confidente du ministère, la Quarterly-
Rewiew. Elle vient, en effet, de publier une sorte de
programme ministériel, intitulé : L'administration
passée et Vadministration présente, et elle conclut
son tableau par ces paroles qui démontrent que torys,
n iglis ou radicaux, sont d'accord pour abandonner ce
bas, le département certes peu maritime de la Dordogne ai t
déjà souscrit pour 1,100,000 francs et qu'on évalue sa sous-
cription définitive à plus de trois millions.
Qu'on ajoute à tous ces concours inespérés le concours col-
lectif de nos grandes villes et de nos grands ports, Lyon, Mar-
seille, Nîmes, Montpellier, Cette, Toulouse, Bordeaux, Lille,
Dunkerque, Saint-Quentin, Orléans, Amiens, Angers, Nantes,
Rouen, etc., etc., et alors on pourra comprendre toute l'ex-
pansion et toute la vigueur de cette souscription en France.
Nous ne parlons point des grandes entreprises industrielles,
commerciales, maritimes, placées sous le patronage des plus
hautes influences financières et dont l'intérêt est de s'associer
à notre œuvre : la Compagnie des chemins de fer russes, en
vue de la mer Noire; — la Compagnie des chemins de fer
lombards et autrichiens, en vue de Venise et de Trieste; —
les Compagnies des chemins de fer piémontais et romains; —
tous nos chemins de fer français, et spécialement ceux de la
Méditerranée à Paris et de Cette à Bordeaux; — les charbon-
nages de la Loire, qui s'apprêtent à aller dans l'Orient faire
concurrence aux charbons anglais; — la Compagnie maritime
des messageries impériales; — la Compagnie des docks de
Marseille; — la Compagnie du port de Marseille; — celle de
la ville neuve, etc., etc.
A l'étranger, le succès de la souscription est certain en
Russie et en Autriche. En Espagne, la famille royale, comme
la famille impériale en France, s'est mise à la tête de la liste
.nationale. Barcelone fournit chaque jour des témoignages ma-
tériels de l'efficacité de son enthousiasme.
Nous renvoyons nos lecteurs à notre Revue de la presse,
pour leur faire apprécier la puissance d'opinion qui pousse à
ses destinées cette grande entreprise. Ils y verront de plus que
^Angleterre aussi commence à s'ébranler pour se ranger au
pas universel. -
Notre situation, nous le savons, nous commande la prudence
dans nos allégations. Cependant, à ce très-imparfait exposé,
nous ne craignons pas d'attacher cette conclusion, résultant
de nos renseignements et de notre connaissance complète des
circonstances :
A l'heure qu'il est, nous regardons le capital social de la
Compagnie universelle comme assuré.
Nous affirmons qu'il sera plus que couvert.
La seule question incertaine pour nous, c'est de savoir de
quelle somme il sera dépassé. ERNEST DESPLACES.
APérigueux, samedi, il avait déjà été souscrit 2,130 actions
du canal de Suez, représentant un capital de 1,115,000 fr. On
comptait que ta souscription, dans la Dordogne, irait à 3 mil-
lions. C'est là un résultat bien remarquable. (Constitutionnel.)
LES HOUILLÈRES ET LE CANAL DE SL'EZ.
On lit dans le Courrier du Gard:
a Le chemin de fer de la Méditerranée vient de prendre une
mesure intelligente que nous sommes heureux de signaler à
l'attention publique. Le prix du transport des charbons desti-
nés à l'exportation a été réduit d'environ 25 p. 100. Ce rabais
permettra à nos Compagnies houillères du bassin méridional
de lutter contre les charbons anglais et d'établir des entrepôts
sur toutes les côtes de la Méditerranée.
« Il est vraiment im possible de prévoir le développement
que prendra la vente des charbons avec l'ouverture de l'isthme
de Suez. »
Bes proposition, signées, avec dépôt d* cautionnement, éta.
blissent que la Compagnie est certaine , dès à présent, d'exé-
cuter tous ses travaux AU-DESSOUS DES DEVIS DE LA COM- .-
MISSIO.I.TE.NATIONALE. ERNEST DESPLACES.
DERNIER SOUPIR DE L'OPPOSITION ANGLAISE.
Le Siècle reproduit, d'après un journal étranger, le
Nouvelliste de Hambourg, le bruit d'un changement
de ministère à Constantinople. Nous n'avons pas à exa-
miner jusqu'à quel point cette nouvelle est fondée, ni à
rechercher si, comme on l'annonce, le cabinet nouveau
dont on parle serait formé sous l'influence anglaise;
mais nous avons à puiser dans cet article des faits qui
nous paraissent exacts et des appréciations conformes à
nos propres renseignements sur la politique que serait
disposé à suivre le ministère Derby dans les questions
orientales. Voici en quels termes s'exprime le Nouvel-
liste de Hambourg :
« Cependant ce changement de ministère n'aura pas d'in-
fluence sur les relations entre la France et l'Angleterre. Les
puissances occidentales sont d'accord à Constantinople, et la
Quarterly-Review, feuille semi-officielle, a été très-bien in-
formée lorsqu'elle a annoncé dernièrement que lord Derby
avait renoncé à son opposition contre le canal de Suez. C'est
très-naturel depuis le rapprochement vers lord John Russell.
Mais le gouvernement français, qui ne veut d'aucune nou-
velle entreprise par actions, n'aurait pas consenti à la sous-
cription du canal de Suez s'il n'avait la certitude que lord Derby
a quitté la livrée de lord Palmerston, comme dit la Quar-
terly-Review. La journée d'aujourd'hui a eu de bons résul-
tats ; on a signé plus de 5,000 actions à Paris. La participa-
tion est encore plus grande en province. )
Ce n'est pas seulement l'influence de lord John Russell
qui doit agir en cette affaire sur le cabinet de Londres :
c'est aussi celle de M. Gladstone, qui vient d'accepter de
lord Derby une mission importante dans les lîles Io-
niennes, et qui a soutenu avec tant d'éloquence et d'éclat,
en toute occasion , dans le Parlement, la cause du per-
cement de l'isthme. C'est, de plus, l'opinion exprimée
de tous les membres les plus éminents du parti libéral,
M. Rœbuck, M. Milner Gibson, M. Bright, sir Sydney
Herbert, sir James Graliam, qui de leur vote et de leur
parole ont protesté contre l'opposition antilibérale que
pouvait rencontrer dans les régions du pouvoir l'entre-
prise du canal.
Le ministère Derby, obligé et disposé, d'ailleurs, à
se rapprocher de ces influences parlementaires, et de
ne point se mettre en lutte avec elles, sous peine d'être
en minorité considérable dans la prochaine session, est
résolu à faire un entier et complet divorce avec la poli-
tique de lord Palmerston qu'elles ont si énergiquement
combattue. C'est ce que, comme le fait observer le
Nouvelliste de Hambourg, déclare, dans des termes
très-explicites, l'une des Revues les plus importantes
de lailgleterre , confidente du ministère, la Quarterly-
Rewiew. Elle vient, en effet, de publier une sorte de
programme ministériel, intitulé : L'administration
passée et Vadministration présente, et elle conclut
son tableau par ces paroles qui démontrent que torys,
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