Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-11-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 novembre 1858 10 novembre 1858
Description : 1858/11/10 (A3,N58). 1858/11/10 (A3,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203104m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
554 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 10 NOVEMBRE.
Juan Mane y Flaquer, tire en ces magnifiques pensées la
moralité de ces puissants éclats de tout un peuple :
« Il n'est pas dans le monde de spectacle plus grandiose,
plus magnifique et plus consolateur à son moment, que le
triomphe d'une idée; car, pour arriver à ce triomphe, il faut
passer par une lutte continuelle, prolongée, pleine d'inci-
dents et de péripéties, abondante en dégoûts les plus amers,
mais toujours illuminée par les charmants rayons de l'espé-
rance.
n Une idée, pour se convertir en fait, nécessite une person-
nification, un apôtre, parce que, avant d'être le patrimoine
de tous, elle doit être le patrimoine d'un seul. En effet, pour
que la vérité qui germe dans un esprit privilégié illumine de
ses splendeurs l'immensité de l'espace, et parvienne à dissiper
les ténèbres qui offusquent la multitude, si la vérité est grande,
transcendante, il lui faut plus d'une existence, il lui faut tra-
verser plus d'une génération.
» Que l'idée soit vraie, qu'elle soit humanitaire surtout, et
ne craignez point qu'elle reste orpheline par la mort de-celui
qui l'a conçue; un autre l'adopte, veille à sa croissance, à sa
propagation, et c'est ainsi qu'elle se lègue de génération en
génération jusqu'à ce qu'arrive l'heure marquée au cadran du
progrès humain, pour que le devoir de cette paternité domine
la conscience de tous. Alors l'utopie, convertie en idée ration-
nelle et ensuite transformée en pensée réalisable, aboutit à
l'état de fait tangible. Sublime pérégrination! héroïque
triomphe !
» Tel est le développement naturel, légitime, spontané de
l'idée : il est d'autant plus lent, patient et laborieux, que les
fruits qu'il produit sont plus savoureux et durables. Quand,
par l'aberration de l'entendement humain, l'amour impatient
ou l'avidité cherchent la force pour l'auxiliaire de l'idée; lors-
que la violence prétend occuper la place de la conviction et
enfoncer les portes de l'opinion publique, qui ne s'ouvrent
spontanément qu'à la foi persévérante, désarmée et pénétrée
d'amour, alors on peut atteindre à des triomphes plus immé-
diats, mais qui ne font indubitablement que retarder et ajour-
ner le triomphe définitif. La force et l'idée, la matière et
l'esprit, forment un mariage sacrilège, toujours contraire aux
progrès du lignage humain.
« L'histoire du canal de Suez, l'arrivée de M. de Lesseps à
Barcelone et son séjour dans notre capitale, nous diront lequel
des deux chemins il a suivi pour arriver au triomphe définitif
de son idée civilisatrice. M. de Lesseps n'est ni un conquérant,
ni un prince du sang royal, ni un envoyé de souverains puis-
sants. Les armées ne le suivent point, des ordres ne le précè-
dent pas; il n'est armé d'aucune lettre de crédit ; il est le repré-
sentant d'un grand projet, la personnification d'une idée, et,
avec ces seuls titres, notre ville se lève pour le recevoir; le
peuple catalan, qui porte la dignité jusqu'à l'orgueil, qui ne
courbe pas la tête devant les puissances, se découvre respec-
tueusement en sa présence : place à l'idée !
» Beau, admirable triomphe pour l'humanité; beau, admi-
rable triomphe pour M. de Lesseps; beau, admirable triomphe
pour ceux qui professent nos principes ! Il y a un siècle, M. de
Lesseps s'en fût allé d'antichambre en antichambre, offrant
son idée à de puissants souverains, qui peut-être n'eussent
pas daigné fixer sur elle leur attention distraite, et si, à force
de persévérance et au prix de grands sacrifices d'amour-propre,
il eût gagné, par l'intercession de quelque favori, la protection
du monarque, son projet se fût brisé devant l'opposition des
monarques rivaux.
» Heureusement, les souverains aujourd'hui ne sont forts
qu'autant qu'ils subordonnent leurs sentiments et leurs intérêts
aux sentiments et aux intérêts de la nation qu'ils gouvernent;
et les sentiments et les intérêts des peuples ne prévalent qu'au-
tant qu'ils sont en harmonie avec les sentiments et les intérêts
de l'humanité entière. Voilà le grand progrès de la civilisation,
la grande conquête de la liberté.
» M. de Lesseps, imbu des principes de liberté innés en lui,
élevé dans les bonnes pratiques des gouvernements représen-
tatifs, assez intelligent d'ailleurs pour comprendre que, dans
les temps présents, le levier d'Archimède pour écarter tous les
obstacles est l'opinion publique , au lieu de recourir à des
intrigues obscures et à des manéges tortueux, livra son projet
àlaplus ample discussion. Aujourd'hui, il doit se féliciter gran-
dement de s'être confié à l'excellence des principes que nous
nous glorifions de professer, et qui de son triomphe reçoivent
une nouvelle sanction.
» Au surplus, ainsi que chaque homme choisit les idées les
plus appropriées à sa manière de sentir et de penser, ainsi
chaque idée se personnifie dans le plus digne de la représen-
ter. Considérons le concours de circonstances qui était néces-
saire pour faire triompher le projet du canal de Suez, et on
verra qu'il n'était possible de le faire réussir que par un
homme réunissant les exceptionnelles qualités de M. de Les-
seps. Heureusement l'histoire de cet homme public, bien
connu en Espagne et surtout à Barcelone, affranchit notre
dignité des scrupules de l'adulation et lui épargne à lui-même
la pudeur de contempler un portrait que dans sa modestie
naturelle il estimerait être trop favorable.
» On a dit dès l'antiquité qu'une idée, si elle est vraie, finit
toujours par jeter ses racines et fructifier, mais il n'est pas
moins certain que le temps nécessaire à ces résultats dépend
principalement de l'inlelligence avec laquelle le terrain est
choisi, préparé, et du discernement de l'opportunité pour jeter
la semence. Tel est pour nous le grand mérite de M. de Les-
seps; il pouvait livrer sa concession aux spéculateurs et se
retirer pour savourer le fruit de ses bénéfices; il pouvait ap-
peler l'appui du gouvernement français quand ce gouverne-
ment était tout-puissant à ConstantinopleV pour obtenir du
Sultan la confirmation de son privilège; simple particulier, il
pouvait se désister sans honte devant l'opposition de puissan-
tes influences; mais à suivre l'un de ces trois chemins qui lui
étaient ouverts, la réalisation du canal projeté était retardée,
et M. de Lesseps n'en pouvait accepter aucun. Son caractère
chevaleresque lui interdisait d'entrer dans le premier ; son désir
de rendre son projet universel l'empêchait d'entrer dans le se-
cond, et sa foi ardente dans la bonté de son idée ne lui per-
mettait pas d'entrer dans le troisième.
» Et si M. de Lesseps n'eût pas été un cœur chevaleresque,
s'il n'avait pas cru en l'universalité de son idée, s'il n'avait
pas eu foi en elle, la Providence ne l'eût pas choisi pour la
personnifier et ensuite la convertir en fait; l'Europe ne lui
prêterait pas l'appui de son adhésion; Barcelone ne l'eût pas
recu hier avec amour et reconnaissance pour se séparer au-
jourd'hui de lui satisfaite et tout émue, et celui qui écrit ces
lignes ne lui enverrait pas du fond du cœur ses sympathies
ardentes quoique stériles. » JEAX AIAXÉ Y FLAQUER.
ERNEST DESPLACES.
M. FERDINAND DE LESSEPS EN FRANCE.
RÉCEPTION A CETTE.
En se rendant de Perpignan à Marseille, et passant en che-
min de fer devant Cette, où il ne pouvait avoir la moindre
pensée de s'arrêter, AI. Ferdinand de Lesseps a été agréable-
Juan Mane y Flaquer, tire en ces magnifiques pensées la
moralité de ces puissants éclats de tout un peuple :
« Il n'est pas dans le monde de spectacle plus grandiose,
plus magnifique et plus consolateur à son moment, que le
triomphe d'une idée; car, pour arriver à ce triomphe, il faut
passer par une lutte continuelle, prolongée, pleine d'inci-
dents et de péripéties, abondante en dégoûts les plus amers,
mais toujours illuminée par les charmants rayons de l'espé-
rance.
n Une idée, pour se convertir en fait, nécessite une person-
nification, un apôtre, parce que, avant d'être le patrimoine
de tous, elle doit être le patrimoine d'un seul. En effet, pour
que la vérité qui germe dans un esprit privilégié illumine de
ses splendeurs l'immensité de l'espace, et parvienne à dissiper
les ténèbres qui offusquent la multitude, si la vérité est grande,
transcendante, il lui faut plus d'une existence, il lui faut tra-
verser plus d'une génération.
» Que l'idée soit vraie, qu'elle soit humanitaire surtout, et
ne craignez point qu'elle reste orpheline par la mort de-celui
qui l'a conçue; un autre l'adopte, veille à sa croissance, à sa
propagation, et c'est ainsi qu'elle se lègue de génération en
génération jusqu'à ce qu'arrive l'heure marquée au cadran du
progrès humain, pour que le devoir de cette paternité domine
la conscience de tous. Alors l'utopie, convertie en idée ration-
nelle et ensuite transformée en pensée réalisable, aboutit à
l'état de fait tangible. Sublime pérégrination! héroïque
triomphe !
» Tel est le développement naturel, légitime, spontané de
l'idée : il est d'autant plus lent, patient et laborieux, que les
fruits qu'il produit sont plus savoureux et durables. Quand,
par l'aberration de l'entendement humain, l'amour impatient
ou l'avidité cherchent la force pour l'auxiliaire de l'idée; lors-
que la violence prétend occuper la place de la conviction et
enfoncer les portes de l'opinion publique, qui ne s'ouvrent
spontanément qu'à la foi persévérante, désarmée et pénétrée
d'amour, alors on peut atteindre à des triomphes plus immé-
diats, mais qui ne font indubitablement que retarder et ajour-
ner le triomphe définitif. La force et l'idée, la matière et
l'esprit, forment un mariage sacrilège, toujours contraire aux
progrès du lignage humain.
« L'histoire du canal de Suez, l'arrivée de M. de Lesseps à
Barcelone et son séjour dans notre capitale, nous diront lequel
des deux chemins il a suivi pour arriver au triomphe définitif
de son idée civilisatrice. M. de Lesseps n'est ni un conquérant,
ni un prince du sang royal, ni un envoyé de souverains puis-
sants. Les armées ne le suivent point, des ordres ne le précè-
dent pas; il n'est armé d'aucune lettre de crédit ; il est le repré-
sentant d'un grand projet, la personnification d'une idée, et,
avec ces seuls titres, notre ville se lève pour le recevoir; le
peuple catalan, qui porte la dignité jusqu'à l'orgueil, qui ne
courbe pas la tête devant les puissances, se découvre respec-
tueusement en sa présence : place à l'idée !
» Beau, admirable triomphe pour l'humanité; beau, admi-
rable triomphe pour M. de Lesseps; beau, admirable triomphe
pour ceux qui professent nos principes ! Il y a un siècle, M. de
Lesseps s'en fût allé d'antichambre en antichambre, offrant
son idée à de puissants souverains, qui peut-être n'eussent
pas daigné fixer sur elle leur attention distraite, et si, à force
de persévérance et au prix de grands sacrifices d'amour-propre,
il eût gagné, par l'intercession de quelque favori, la protection
du monarque, son projet se fût brisé devant l'opposition des
monarques rivaux.
» Heureusement, les souverains aujourd'hui ne sont forts
qu'autant qu'ils subordonnent leurs sentiments et leurs intérêts
aux sentiments et aux intérêts de la nation qu'ils gouvernent;
et les sentiments et les intérêts des peuples ne prévalent qu'au-
tant qu'ils sont en harmonie avec les sentiments et les intérêts
de l'humanité entière. Voilà le grand progrès de la civilisation,
la grande conquête de la liberté.
» M. de Lesseps, imbu des principes de liberté innés en lui,
élevé dans les bonnes pratiques des gouvernements représen-
tatifs, assez intelligent d'ailleurs pour comprendre que, dans
les temps présents, le levier d'Archimède pour écarter tous les
obstacles est l'opinion publique , au lieu de recourir à des
intrigues obscures et à des manéges tortueux, livra son projet
àlaplus ample discussion. Aujourd'hui, il doit se féliciter gran-
dement de s'être confié à l'excellence des principes que nous
nous glorifions de professer, et qui de son triomphe reçoivent
une nouvelle sanction.
» Au surplus, ainsi que chaque homme choisit les idées les
plus appropriées à sa manière de sentir et de penser, ainsi
chaque idée se personnifie dans le plus digne de la représen-
ter. Considérons le concours de circonstances qui était néces-
saire pour faire triompher le projet du canal de Suez, et on
verra qu'il n'était possible de le faire réussir que par un
homme réunissant les exceptionnelles qualités de M. de Les-
seps. Heureusement l'histoire de cet homme public, bien
connu en Espagne et surtout à Barcelone, affranchit notre
dignité des scrupules de l'adulation et lui épargne à lui-même
la pudeur de contempler un portrait que dans sa modestie
naturelle il estimerait être trop favorable.
» On a dit dès l'antiquité qu'une idée, si elle est vraie, finit
toujours par jeter ses racines et fructifier, mais il n'est pas
moins certain que le temps nécessaire à ces résultats dépend
principalement de l'inlelligence avec laquelle le terrain est
choisi, préparé, et du discernement de l'opportunité pour jeter
la semence. Tel est pour nous le grand mérite de M. de Les-
seps; il pouvait livrer sa concession aux spéculateurs et se
retirer pour savourer le fruit de ses bénéfices; il pouvait ap-
peler l'appui du gouvernement français quand ce gouverne-
ment était tout-puissant à ConstantinopleV pour obtenir du
Sultan la confirmation de son privilège; simple particulier, il
pouvait se désister sans honte devant l'opposition de puissan-
tes influences; mais à suivre l'un de ces trois chemins qui lui
étaient ouverts, la réalisation du canal projeté était retardée,
et M. de Lesseps n'en pouvait accepter aucun. Son caractère
chevaleresque lui interdisait d'entrer dans le premier ; son désir
de rendre son projet universel l'empêchait d'entrer dans le se-
cond, et sa foi ardente dans la bonté de son idée ne lui per-
mettait pas d'entrer dans le troisième.
» Et si M. de Lesseps n'eût pas été un cœur chevaleresque,
s'il n'avait pas cru en l'universalité de son idée, s'il n'avait
pas eu foi en elle, la Providence ne l'eût pas choisi pour la
personnifier et ensuite la convertir en fait; l'Europe ne lui
prêterait pas l'appui de son adhésion; Barcelone ne l'eût pas
recu hier avec amour et reconnaissance pour se séparer au-
jourd'hui de lui satisfaite et tout émue, et celui qui écrit ces
lignes ne lui enverrait pas du fond du cœur ses sympathies
ardentes quoique stériles. » JEAX AIAXÉ Y FLAQUER.
ERNEST DESPLACES.
M. FERDINAND DE LESSEPS EN FRANCE.
RÉCEPTION A CETTE.
En se rendant de Perpignan à Marseille, et passant en che-
min de fer devant Cette, où il ne pouvait avoir la moindre
pensée de s'arrêter, AI. Ferdinand de Lesseps a été agréable-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.92%.
- Collections numériques similaires Thématique : ingénierie, génie civil Thématique : ingénierie, génie civil /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCthèm02"Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp11" Corpus : ports et travaux maritimes Corpus : ports et travaux maritimes /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPCcorp16"
- Auteurs similaires Desplaces Ernest Desplaces Ernest /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Desplaces Ernest" or dc.contributor adj "Desplaces Ernest")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6203104m/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6203104m/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6203104m/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6203104m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://heritage.ecoledesponts.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6203104m
Facebook
Twitter