Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-10-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 octobre 1858 10 octobre 1858
Description : 1858/10/10 (A3,N56). 1858/10/10 (A3,N56).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203102s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
500
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE J0 OCTOBRE.
est pas moins venu à la Chambre des Communes s'escrimer
bravement contre le canal, et l'on sait avec quelle violence de
langage il s'exprima dans deux ou trois occasions, où la di-
gnité même du premier ministre parut trop peu respectée.
Mais au fond il parlait des canons d'Alexandrie pour qu'on
ne pensât point à ceux de Périm, et cette colère si bruyante
et si inventive n'était guère qu'un jeu joué.
» C'est ainsi que bien souvent les choses humaines finissent
par un compromis auquel on ne donne pas même une forme
positive, mais que les faits réalisent et expliquent à qui sait
les comprendre. Ce sont les transactions de la politique. Il est
par trop clair, comme M. Derby Griffith l'a dit à lord Pal-
merston dans un discours trop peu remarqué, qu'il n'y aurait
pas un ministère assez insensé pour venir demander au par-
lement le plus complaisant un subside quelconque en vue de
s'opposer par la force aux travaux du canal de Suez. Lors
donc qu'on ne peut pas pousser les choses à bout, il ne faut
pas les pousser trop loin. M. Disraëli a senti cet écueil avec
une rare délicatesse. Nous l'en félicitons, et nous sommes as-
suré de ne pas nous tromper dans l'interprétation que nous
donnons à son discours, confirmé par tous les faits qui depuis
lors se sont passés. » SCHILLER aîné.
LE « TIMES « ET LA COMPAGNIE DU CANAL DE SUEZ.
Le Times du 27 septembre écrit dans un article :
« JIoney-iiiarket,,, c'est-à-dire l'article de bourse :
Il parait que les résultats des efforts des promoteurs du
canal de Suez prennent une allure définitive sur le continent.
Dans les différents meetings de l'an dernier, M. Daniel
A. Lange, agent et représentant de la Compagnie, a déclaré
que M. de Lesseps ne venait pas en Angleterre pour de l'ar-
gent, que le capital nécessaire avait été réparti entre les
divers pays de l'Europe, et que, si l'Angleterre ne voulait
pas prendre la part qui lui était réservée, cela n'empêcherait
aucunement l'œuvre d'être exécutée. On assure que ces décla-
rations seront bientôt réalisées, et que les différents pays
intéressés ont consenti à contribuer à la formation des 8 mil-
lions de liv. sterl. (200 millions de francs), dans les propor-
tions réglées de la manière suivante. »
Ici le Times expose brièvement la répartition inter-
nationale du capital, d'après la circulaire de M. de
Lesseps. Cette publicité donnée par le Times à l'affaire
du canal de Suez mérite d'être remarquée.
G. WAGENER.
Le Times du 30 septembre a aussi reproduit dans
sa correspondance de Paris la note du Constitutionnel,
que nous avons donné un peu plus haut.
Le Morning-Advertiser du 30 septembre a donné
cette note comme le Times. G. W.
LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE HAARLEM
ET LE CANAL DE SUEZ.
La Société scientifique de Haarlem, en Hollande, a mis
au concours la question du canal de Suez, ainsi que
nous l'avons déjà annoncé dans notre numéro du
25 juin 1857, page 210.
Le concours sera fermé le 1er janvier 1859.
La question du canal de Suez figure au milieu de plu-
sieurs autres dans le programme de la Société, où elle
est la dix-neuvième. En voici le texte:
Quelle sera la navigation la plus avantageuse aux Indes
orientales pour le commerce, celle du cap de Bonne-Espérance
ou celle de l'isthme de Suez ?
Pour les navires à voile?
Pour la navigation à vapeur?
Pour la force auxiliaire de la vapeur ?
Les conditions générales des programmes de la So-
ciété sont les suivantes :
La Société désire que les auteurs abrègent autant que pos-
sible leurs réponses, en passant sur tout ce qui ne regarde
pas la question principale. Elle désire, dans tout ce qu'on
présentera, de la brièveté et de la netteté, et l'on devra bien
montrer la différence entre tout ce qui est sans contestation,
et tout ce qui est avancé sur des preuves moins sûres.
On n'acceptera aucune réponse qui serait écrite par la main
de l'auteur même; et même la médaille méritée ne serait pas
délivrée si on reconnaissait la main de l'auteur dans une ré-
ponse déjà couronnée. Un mémoire qui aurait déjà servi
quelque part ne pourra être reçu et ne sera pas examiné ni
jugé par la Société, et si on le découvrait dans une réponse
même avantageusement jugée, le jugement sera considéré
comme nul.
Les billets contenant les noms des auteurs qui ne sont pas
couronnés seront brûlés sans avoir été décachetés.
Les réponses doivent être écrites distinctement ; elles doivent
être accompagnées d'un billet cacheté contenant le nom de l'au-
teur. Les réponses serontsignées par quelqueproverbe ou motto;
et sur l'adresse du billet, le même motto sera reproduit. Les ré-
ponses peuvent être écrites en hollandais, en français, en latin,
en anglais, en italien ou en allemand (avec le caractère latin),
et doivent être envoyées franco au secrétaire de la Société, le
professeur J. G. P. van Breda, à Haarlem. Le prix d'hon-
neur de la Société, pour une réponse suffisante, est une mé-
daille en or de la Société, de la valeur de cent cinquante
florins; et, si la réponse le mérite, une somme de cent cin-
quante florins en sus de la médaille. On ne pourra pas faire
imprimer sa réponse; elle reste la propriété de la Société,
qui la fera imprimer.
Tel est le programme de la Société de Haarlem.
On se rappelle que la Société économique de Barce-
lone a ouvert un concours pareil, et qu'elle a pu cou-
ronner le mémoire de M. Duran y Bas, que nous avons
fait connaître à nos lecteurs. L'Institut de Venise avait
aussi proposé la même question; mais il n'a pu encore
'donner le prix, et le concours est toujours ouvert.
Nous ferons connaître l'année prochaine le résultat
du concours de Haarlem.
G. WAGENER.
MORT DE M. DE NÉGRELLI.
C'est avec une bien profonde douleur que nous annon-
çons que M. de Négrelli est mort à Vienne le 1er octobre,
après quelques jours de-maladie. Rien ne faisait présager
à ses nombreux amis une fin si prochaine. Il y a deux
ans qu'il avait été atteint d'une affection du larynx qui
avait alarmé les médecins ; mais il avait semblé depuis
lors que le mal s'était calmé, et M. de Négrelli avait
L'ISTHME DE SUEZ,
DIMANCHE J0 OCTOBRE.
est pas moins venu à la Chambre des Communes s'escrimer
bravement contre le canal, et l'on sait avec quelle violence de
langage il s'exprima dans deux ou trois occasions, où la di-
gnité même du premier ministre parut trop peu respectée.
Mais au fond il parlait des canons d'Alexandrie pour qu'on
ne pensât point à ceux de Périm, et cette colère si bruyante
et si inventive n'était guère qu'un jeu joué.
» C'est ainsi que bien souvent les choses humaines finissent
par un compromis auquel on ne donne pas même une forme
positive, mais que les faits réalisent et expliquent à qui sait
les comprendre. Ce sont les transactions de la politique. Il est
par trop clair, comme M. Derby Griffith l'a dit à lord Pal-
merston dans un discours trop peu remarqué, qu'il n'y aurait
pas un ministère assez insensé pour venir demander au par-
lement le plus complaisant un subside quelconque en vue de
s'opposer par la force aux travaux du canal de Suez. Lors
donc qu'on ne peut pas pousser les choses à bout, il ne faut
pas les pousser trop loin. M. Disraëli a senti cet écueil avec
une rare délicatesse. Nous l'en félicitons, et nous sommes as-
suré de ne pas nous tromper dans l'interprétation que nous
donnons à son discours, confirmé par tous les faits qui depuis
lors se sont passés. » SCHILLER aîné.
LE « TIMES « ET LA COMPAGNIE DU CANAL DE SUEZ.
Le Times du 27 septembre écrit dans un article :
« JIoney-iiiarket,,, c'est-à-dire l'article de bourse :
Il parait que les résultats des efforts des promoteurs du
canal de Suez prennent une allure définitive sur le continent.
Dans les différents meetings de l'an dernier, M. Daniel
A. Lange, agent et représentant de la Compagnie, a déclaré
que M. de Lesseps ne venait pas en Angleterre pour de l'ar-
gent, que le capital nécessaire avait été réparti entre les
divers pays de l'Europe, et que, si l'Angleterre ne voulait
pas prendre la part qui lui était réservée, cela n'empêcherait
aucunement l'œuvre d'être exécutée. On assure que ces décla-
rations seront bientôt réalisées, et que les différents pays
intéressés ont consenti à contribuer à la formation des 8 mil-
lions de liv. sterl. (200 millions de francs), dans les propor-
tions réglées de la manière suivante. »
Ici le Times expose brièvement la répartition inter-
nationale du capital, d'après la circulaire de M. de
Lesseps. Cette publicité donnée par le Times à l'affaire
du canal de Suez mérite d'être remarquée.
G. WAGENER.
Le Times du 30 septembre a aussi reproduit dans
sa correspondance de Paris la note du Constitutionnel,
que nous avons donné un peu plus haut.
Le Morning-Advertiser du 30 septembre a donné
cette note comme le Times. G. W.
LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE HAARLEM
ET LE CANAL DE SUEZ.
La Société scientifique de Haarlem, en Hollande, a mis
au concours la question du canal de Suez, ainsi que
nous l'avons déjà annoncé dans notre numéro du
25 juin 1857, page 210.
Le concours sera fermé le 1er janvier 1859.
La question du canal de Suez figure au milieu de plu-
sieurs autres dans le programme de la Société, où elle
est la dix-neuvième. En voici le texte:
Quelle sera la navigation la plus avantageuse aux Indes
orientales pour le commerce, celle du cap de Bonne-Espérance
ou celle de l'isthme de Suez ?
Pour les navires à voile?
Pour la navigation à vapeur?
Pour la force auxiliaire de la vapeur ?
Les conditions générales des programmes de la So-
ciété sont les suivantes :
La Société désire que les auteurs abrègent autant que pos-
sible leurs réponses, en passant sur tout ce qui ne regarde
pas la question principale. Elle désire, dans tout ce qu'on
présentera, de la brièveté et de la netteté, et l'on devra bien
montrer la différence entre tout ce qui est sans contestation,
et tout ce qui est avancé sur des preuves moins sûres.
On n'acceptera aucune réponse qui serait écrite par la main
de l'auteur même; et même la médaille méritée ne serait pas
délivrée si on reconnaissait la main de l'auteur dans une ré-
ponse déjà couronnée. Un mémoire qui aurait déjà servi
quelque part ne pourra être reçu et ne sera pas examiné ni
jugé par la Société, et si on le découvrait dans une réponse
même avantageusement jugée, le jugement sera considéré
comme nul.
Les billets contenant les noms des auteurs qui ne sont pas
couronnés seront brûlés sans avoir été décachetés.
Les réponses doivent être écrites distinctement ; elles doivent
être accompagnées d'un billet cacheté contenant le nom de l'au-
teur. Les réponses serontsignées par quelqueproverbe ou motto;
et sur l'adresse du billet, le même motto sera reproduit. Les ré-
ponses peuvent être écrites en hollandais, en français, en latin,
en anglais, en italien ou en allemand (avec le caractère latin),
et doivent être envoyées franco au secrétaire de la Société, le
professeur J. G. P. van Breda, à Haarlem. Le prix d'hon-
neur de la Société, pour une réponse suffisante, est une mé-
daille en or de la Société, de la valeur de cent cinquante
florins; et, si la réponse le mérite, une somme de cent cin-
quante florins en sus de la médaille. On ne pourra pas faire
imprimer sa réponse; elle reste la propriété de la Société,
qui la fera imprimer.
Tel est le programme de la Société de Haarlem.
On se rappelle que la Société économique de Barce-
lone a ouvert un concours pareil, et qu'elle a pu cou-
ronner le mémoire de M. Duran y Bas, que nous avons
fait connaître à nos lecteurs. L'Institut de Venise avait
aussi proposé la même question; mais il n'a pu encore
'donner le prix, et le concours est toujours ouvert.
Nous ferons connaître l'année prochaine le résultat
du concours de Haarlem.
G. WAGENER.
MORT DE M. DE NÉGRELLI.
C'est avec une bien profonde douleur que nous annon-
çons que M. de Négrelli est mort à Vienne le 1er octobre,
après quelques jours de-maladie. Rien ne faisait présager
à ses nombreux amis une fin si prochaine. Il y a deux
ans qu'il avait été atteint d'une affection du larynx qui
avait alarmé les médecins ; mais il avait semblé depuis
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