Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1858 10 septembre 1858
Description : 1858/09/10 (A3,N54). 1858/09/10 (A3,N54).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203100z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
454 L'ISTHME DE SUEZ, VENDREDI 10 SEPTEMBRE.
discussion, sans avoir été suffisamment approfondie.
Mais il faut dire aussi qu'en Angleterre les opinions du
Morning Advertiser ne sont pas isolées. Les meetings
en sont la preuve, aussi bien que les discours pro-
noncés dans le Parlement par les hommes d'État éclairés
et illustres qui nous soutiennent.
R. LINDAU.
M. MORELLI ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons déjà dit quelques mots sur une brochure
de M. l'avocat Joseph Morelli, notamment sur le but
spécial de l'auteur, qui s'est proposé de traiter avec
beaucoup de soin le côté financier et économique de
la question du canal de Suez. (Voir notre numéro du
10 juillet, page 343.)
Le premier chapitre est consacré à démontrer l'éco-
nomie du temps, en prenant l'île de Ceylan pour le
terme des voyages des navires venus de l'Occident. L'au-
teur base ses calculs sur cette supposition, qu'un bâti-
ment à voiles parcourt en moyenne 36 lieues ou 108
milles par jour, tandis que cette moyenne est de 84 lieues
pour les navires à vapeur. Cependant il faut encore tenir
compte des retards inévitables, notamment pour les
navires à voiles, qui ne peuvent pas toujours suivre la
voie directe, et sont obligés de chercher les mers où les
vents sont le plus favorables; ces retards sont estimés
dans la brochure en question : pour les voiliers, à un
mois pour le voyage par l'Atlantique, et à vingt jours
pour la voie de Suez. Quant aux vapeurs, il ne peut
être question que de la voie de Suez, et les retards sont
de quinze jours au total.
Tels sont les principes que M. Morelli prend pour
bases, en dressant un tableau dont nous reproduisons
une partie, afin de faire comprendre les résultats aux-
quels il parvient.
Voyages de l'Occident à Ceylan.
DISTANCE DE CEYLAN ,
en in illes marins de 60mill. DURÉE DU VOYAGE
au degré,
-- -. r -.
par par Suez. par l'Atlantique. par Suez.
1 Atlantique. r
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mois. jours. beures, DIois. jours, heures,
Constantinople. 14,780 « r Voile, 5 16 20 2 01 20
Constantinople.. 14,780 4,520 Vapeur, 2 23 15 1 02 22
T,iute 15,480 «oxn ! Voile, 5 23 06 2 07 16
Trieste 18,480 6,270 1 Vapeur,2 26 10 1 05 17
Vapeur, 2 26 10 1 05 17
1
Londres 14,340 7,300 voile, à 12 18 2 26 21
Londre» 14,340 7,300 VapeDr,2 21 21 1 13 23
1
Hamb 6.rg 14,650 7,610 I Voile, 5 14 12 2 29 17
Hambfforg. 14,650 7,610 VapeDr,,2 23 03 1 15 04
1
15200 9 190 Voile, 5 20 18 3 15 06
STew-VoA. 1 9,190 j Vapeur, 2' 25 07 1 21 11
1
1 • 1
Le second chapitre traite des frais des transports ma-
ritimes d'Orient en Occident. Pour les évaluer avec
exactitude, il fallait prendre pour base les prix des
marchandises, attendu que plusieurs éléments des frais,
,notamment les primes d'assurance, sont fixés d'après
la valeur des marchandises. M. Morelli adopte ici la
moyenne des cours du port franc de Gênes en 1856.
Le prix de chaque marchandise étant connu, il faut
calculer le prix de revient dans les ports d'embarque-
ment, les frets, l'assurance et les bénéfices pour la voie
de l'Atlantique aussi bien que pour celle de Suez, tant
pour les voiliers que pour les vapeurs.
Le fret des navires à voiles venant de Ceylan est de
55 fr. 24 c. par tonne, sur un parcours de 4,910 lieues;
le voyage par Suez n'étant que de 2,378 lieues, on peut
admettre que le fret sur cette route ne sera que de
26 fr. 75 c., auxquels il faut ajouter 10 fr. pour le
passage du canal, ce qui fait en tout 36 fr. 75 c. Le fret
des vapeurs a été calculé d'une manière semblable, d'a-
près des moyennes générales. Les autres frais de ports,
de débarquement, provisions, garde, etc.,'etc., sont
évalués à 2 par an du prix des marchandises, de
même que les bénéfices des commerçants. Toutes ces
différentes données ont été réunies en tableau et com-
parées entre elles. Il en résulte une économie considé-
rable que présente la voie de Suez et qui est tantôt plus
grande avec des voiliers , tantôt avec des bateaux à
vapeur. Nous nous contentons de donner les chiffres des
quelques marchandises principales d'après M. Morelli:
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Ces chiffres servent de base à M. Morelli pour le calcul
d'un troisième tableau, qui représente le total des éco-
discussion, sans avoir été suffisamment approfondie.
Mais il faut dire aussi qu'en Angleterre les opinions du
Morning Advertiser ne sont pas isolées. Les meetings
en sont la preuve, aussi bien que les discours pro-
noncés dans le Parlement par les hommes d'État éclairés
et illustres qui nous soutiennent.
R. LINDAU.
M. MORELLI ET LE CANAL DE SUEZ.
Nous avons déjà dit quelques mots sur une brochure
de M. l'avocat Joseph Morelli, notamment sur le but
spécial de l'auteur, qui s'est proposé de traiter avec
beaucoup de soin le côté financier et économique de
la question du canal de Suez. (Voir notre numéro du
10 juillet, page 343.)
Le premier chapitre est consacré à démontrer l'éco-
nomie du temps, en prenant l'île de Ceylan pour le
terme des voyages des navires venus de l'Occident. L'au-
teur base ses calculs sur cette supposition, qu'un bâti-
ment à voiles parcourt en moyenne 36 lieues ou 108
milles par jour, tandis que cette moyenne est de 84 lieues
pour les navires à vapeur. Cependant il faut encore tenir
compte des retards inévitables, notamment pour les
navires à voiles, qui ne peuvent pas toujours suivre la
voie directe, et sont obligés de chercher les mers où les
vents sont le plus favorables; ces retards sont estimés
dans la brochure en question : pour les voiliers, à un
mois pour le voyage par l'Atlantique, et à vingt jours
pour la voie de Suez. Quant aux vapeurs, il ne peut
être question que de la voie de Suez, et les retards sont
de quinze jours au total.
Tels sont les principes que M. Morelli prend pour
bases, en dressant un tableau dont nous reproduisons
une partie, afin de faire comprendre les résultats aux-
quels il parvient.
Voyages de l'Occident à Ceylan.
DISTANCE DE CEYLAN ,
en in illes marins de 60mill. DURÉE DU VOYAGE
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par par Suez. par l'Atlantique. par Suez.
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Le second chapitre traite des frais des transports ma-
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exactitude, il fallait prendre pour base les prix des
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,notamment les primes d'assurance, sont fixés d'après
la valeur des marchandises. M. Morelli adopte ici la
moyenne des cours du port franc de Gênes en 1856.
Le prix de chaque marchandise étant connu, il faut
calculer le prix de revient dans les ports d'embarque-
ment, les frets, l'assurance et les bénéfices pour la voie
de l'Atlantique aussi bien que pour celle de Suez, tant
pour les voiliers que pour les vapeurs.
Le fret des navires à voiles venant de Ceylan est de
55 fr. 24 c. par tonne, sur un parcours de 4,910 lieues;
le voyage par Suez n'étant que de 2,378 lieues, on peut
admettre que le fret sur cette route ne sera que de
26 fr. 75 c., auxquels il faut ajouter 10 fr. pour le
passage du canal, ce qui fait en tout 36 fr. 75 c. Le fret
des vapeurs a été calculé d'une manière semblable, d'a-
près des moyennes générales. Les autres frais de ports,
de débarquement, provisions, garde, etc.,'etc., sont
évalués à 2 par an du prix des marchandises, de
même que les bénéfices des commerçants. Toutes ces
différentes données ont été réunies en tableau et com-
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