Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-08-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 août 1858 25 août 1858
Description : 1858/08/25 (A3,N53). 1858/08/25 (A3,N53).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203099r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
434 L'ISTHME DE SUEZ, MERCREDI 25 AOUT.
du 10 du même mois sur le voyage de M. de Lesseps à Con-
stantinople, et il reproduit la lettre de la Société de géogra-
phie de Saint-Pétersbourg. Nos lecteurs ont apprécié l'impor-
tance de ce témoignage de sympathie que nous a donné la
Société impériale.
Le Diario de Barcelone du 18 juillet rend compte de la
reception de M. Ferd. de Lesseps à Alexandrie, et reproduit
une lettre du Nouvelliste de Marseille, où cette ovation est
décrite tout au long. Nous avons nous-mêmes donné une
partie de cette lettre fort intéressante.
Le Diario de Barcelone du 19 juillet publie la décision de
la Société économique de cette ville, sur le concours qu'elle
avait ouvert relativement au canal de Suez, et où M. Duran
y Baz a remporté le prix. Nous avons donné la délibération
de la Société économique dans notre numéro du 10 juillet.
La Revista peninsular transmarina, journal mensuel de
Madrid, continue dans son numéro du 26 juillet son grand et
estimable travail sur l'isthme de Suez. Dans cette nouvelle
partie, l'auteur traite des divers projets de canal qui se sont
suivis depuis les temps anciens jusqu'au projet actuel.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant de la suite de cet
excellent mémoire, dont l'auteur ne nous est pas connu.
La Gazette de Cologne du 8 août dans un article sur le
canal de Suez fait quelques réflexions sur ce que dit l'Obser-
ver (Voir notre dernier numéro) à propos du télégraphe de
la mer Rouge. M. Szarvady, correspondant de la Gazette de
Cologne, se déclare d'accord avec les opinions émises par le
journal anglais. M Nous avons toujours cru, dit-il, que la
mer Rouge offrait le seul passage possible, et nous ne regret-
tons qu'une chose : c'est qu'avant de vouloir le comprendre
on ait perdu un temps si précieux. Pour compléter toute la
ligne on n'aura plus besoin que d'un télégraphe entre Malte
et Alexandrie. Le gouvernement anglais sent la nécessité de
combler cette lacune, et il s'en occupera certainement bientôt.
n 11 paraît que ce sont les travaux du capitaine Pullen du
Cyclops qui ont fait cesser les dernières hésitations du gou-
vernement anglais. Cet officier a déclaré que la pose des
câbles électriques offrirait des difficultés bien moins grandes
dans la mer Rouge que dans la Méditerranée. L'opération
paraît simple et assurée, et on n'aura pas des accidents à
craindre comme ceux qui sont arrivés dans l'Atlantique. On
peut donc considérer cette affaire comme terminée; car il est
évident que si la Société télégraphique ne réussit pas à la
mener à bonne fin, le gouvernement, à présent qu'il ne s'agit
plus que d'une question d'argent, s'en chargera.
» L'histoire de ce télégraphe, continue M. Szarvady, doit
donner du courage aux amis du canal de Suez. Il y a trois
ans et demi que les frères Gisborne ont offert au gouverne-
ment anglais de se charger de la construction du télégraphe
aux Indes, et il y a trois ans et demi que les entrepreneurs
possèdent les firmans de la Porte. Les projets des frères Gis-
borne se brisèrent contre l'antipathie que témoignait l'ancien
cabinet anglais à tout ce qui se rapportait au commerce avec
les Indes via Égypte. On se souvient qu'il s'agissait alors de
soutenir la combinaison impossible en faveur de la ligne de
l'Euphrate. Les frères Gisborne durent se retirer; et c'est une
société nouvelle qui s'est chargée aujourd'hui de l'exécution
du projet, dont ils avaient eu la première idée. Le télégraphe
sera donc enfin établi. Mais qui calculera les dommages im-
menses que l'Angleterre a subis pour n'avoir pu en disposer
plus tôt? Le Times, selon son habitude, ne manquera pas
d'applaudir au fait accompli, et il oubliera aussi cette fois
qu'il a été un ancien adversaire du télégraphe en question.
n Il serait désirable que le Times lit à cette occasion
quelques sérieuses réflexions sur l'analogie qui existe entre
l'histoire du télégraphe et l'histoire du canal de Suez, et que
le gouvernement anglais se souvint que les mêmes raisons
qui le décident à s'occuper de l'établissement d'une ligne
télégraphique entre l'Angleterre et les Indes, devaient le dé-
cider à favoriser l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez.
« Le commerce du monde entier, le commerce anglais sur-
tout, attend l'ouverture du canal de Suez avec impatience, et
lord Derby ne pourrait agir plus sagement qu'en se décidant
à faire, au sujet du canal, ce qu'il a déjà fait au sujet de la
ligne télégraphique, c'est-à-dire à cesser enfin de rester l'imi-
tateur de I.i politique de ses prédécesseurs.
La Gazette de Trieste du 5 août reproduit un article de la
Gazette d? Augsbourg (n° 199), où il est question des progrès
que fait la puissance anglaise dans le golfe Arabique. L'auteur
de la Gazette de Trieste fait remarquer que l'Angleterre s'est
non-seulement emparée de la petite île Périm, mais aussi
de l'île Moussah, laquelle, située à l'entrée de la baie Tad-
joura, peut être considérée comme la clef du commerce fu-
tur de l'Abyssinie. La Gazette d'Augsbourg observe en outre
que l'Angleterre a jeté les yeux sur l'île de Camaran, dont la
situation est très-favorable, cette île se trouvant placée entre
Loheiha et Hodeida, les plus grands marchés de café de l'Ara-
bie. La Gazette pense que l'Angleterre s'emparera plus tard
facilement du commerce du café tout entier, et exercera sur
tous les bâtiments arabiques qui passeront devant Périm une
surveillance redoutable.
La Gazette de Trieste, en reproduisant cet article important
de la Gazette d'Augsbourg, semble adopter les opinions qui
y sont contenues. Nous les avions déjà communiquées à nos
lecteurs dans notre dernier numéro.
Le Bullettino dell' istmo di Suez du 16 août 1858 fait la
revue suivante de la presse italienne :
L'Osservatore Triestino consacre un grand nombre d'arti-
cles et de notices à la question du canal de l'isthme de Suez.
En parlant des renforts que le gouvernement anglais envoie
en ce moment aux Indes, et en répétant ce qui a été dit au
sujet de l'affaire de Djeddah , il exprime l'espoir que ces cir-
constances contribueront à faire comprendre la nécessité de
l'ouverture d'un canal à travers l'isthme. Dans son numéro du
29 juillet, il annonce l'arrivée de M. de Lesseps à Alexandrie
et parle de l'effet qu'a produit sur la population arabe l'occu-
pation de Périm par les Anglais.
La Gazette officielle de Venise imprime une lettre de son
correspondant particulier de Naples, lequel, en parlant de
l'extension que prend le commerce maritime de ce pays,
ajoute que le percement de l'isthme de Suez augmenterait cer-
tainement encore cette tendance progressive et satisferait au
plus haut degré les désirs des commerçants de la Sicile.
Dans son numéro du 10 août, la Gazette officielle rend ra-
pidement compte de la polémique entre M. Stéphenson et le
chevalier Négrelli, et, en citant le Daily-News et le Star,
elle dit que, d'après ces journaux, l'on ne peut s'empêcher
de croire que M. Stéphenson est dans son tort.
Plusieurs autres journaux italiens, entre autres la Specola
d'I talia, l'Unione, VEta présente, etc., en parlant de l'affaire
de Djeddah, déplorent les dangers auxquels les chrétiens sont
exposés, parce que le manque de moyens rapides de commu-
nication empêche de les faire respecter, de les secourir et de
les soutenir en cas de besoin.
VArtitre Au 15 juillet imprime un long article intitulé :
Le canal maritime de Suez et le chemin de fer d'Alexandrie
et de l'Euphrate, qui contient une relation rapide de l'histoire
du 10 du même mois sur le voyage de M. de Lesseps à Con-
stantinople, et il reproduit la lettre de la Société de géogra-
phie de Saint-Pétersbourg. Nos lecteurs ont apprécié l'impor-
tance de ce témoignage de sympathie que nous a donné la
Société impériale.
Le Diario de Barcelone du 18 juillet rend compte de la
reception de M. Ferd. de Lesseps à Alexandrie, et reproduit
une lettre du Nouvelliste de Marseille, où cette ovation est
décrite tout au long. Nous avons nous-mêmes donné une
partie de cette lettre fort intéressante.
Le Diario de Barcelone du 19 juillet publie la décision de
la Société économique de cette ville, sur le concours qu'elle
avait ouvert relativement au canal de Suez, et où M. Duran
y Baz a remporté le prix. Nous avons donné la délibération
de la Société économique dans notre numéro du 10 juillet.
La Revista peninsular transmarina, journal mensuel de
Madrid, continue dans son numéro du 26 juillet son grand et
estimable travail sur l'isthme de Suez. Dans cette nouvelle
partie, l'auteur traite des divers projets de canal qui se sont
suivis depuis les temps anciens jusqu'au projet actuel.
Nous tiendrons nos lecteurs au courant de la suite de cet
excellent mémoire, dont l'auteur ne nous est pas connu.
La Gazette de Cologne du 8 août dans un article sur le
canal de Suez fait quelques réflexions sur ce que dit l'Obser-
ver (Voir notre dernier numéro) à propos du télégraphe de
la mer Rouge. M. Szarvady, correspondant de la Gazette de
Cologne, se déclare d'accord avec les opinions émises par le
journal anglais. M Nous avons toujours cru, dit-il, que la
mer Rouge offrait le seul passage possible, et nous ne regret-
tons qu'une chose : c'est qu'avant de vouloir le comprendre
on ait perdu un temps si précieux. Pour compléter toute la
ligne on n'aura plus besoin que d'un télégraphe entre Malte
et Alexandrie. Le gouvernement anglais sent la nécessité de
combler cette lacune, et il s'en occupera certainement bientôt.
n 11 paraît que ce sont les travaux du capitaine Pullen du
Cyclops qui ont fait cesser les dernières hésitations du gou-
vernement anglais. Cet officier a déclaré que la pose des
câbles électriques offrirait des difficultés bien moins grandes
dans la mer Rouge que dans la Méditerranée. L'opération
paraît simple et assurée, et on n'aura pas des accidents à
craindre comme ceux qui sont arrivés dans l'Atlantique. On
peut donc considérer cette affaire comme terminée; car il est
évident que si la Société télégraphique ne réussit pas à la
mener à bonne fin, le gouvernement, à présent qu'il ne s'agit
plus que d'une question d'argent, s'en chargera.
» L'histoire de ce télégraphe, continue M. Szarvady, doit
donner du courage aux amis du canal de Suez. Il y a trois
ans et demi que les frères Gisborne ont offert au gouverne-
ment anglais de se charger de la construction du télégraphe
aux Indes, et il y a trois ans et demi que les entrepreneurs
possèdent les firmans de la Porte. Les projets des frères Gis-
borne se brisèrent contre l'antipathie que témoignait l'ancien
cabinet anglais à tout ce qui se rapportait au commerce avec
les Indes via Égypte. On se souvient qu'il s'agissait alors de
soutenir la combinaison impossible en faveur de la ligne de
l'Euphrate. Les frères Gisborne durent se retirer; et c'est une
société nouvelle qui s'est chargée aujourd'hui de l'exécution
du projet, dont ils avaient eu la première idée. Le télégraphe
sera donc enfin établi. Mais qui calculera les dommages im-
menses que l'Angleterre a subis pour n'avoir pu en disposer
plus tôt? Le Times, selon son habitude, ne manquera pas
d'applaudir au fait accompli, et il oubliera aussi cette fois
qu'il a été un ancien adversaire du télégraphe en question.
n Il serait désirable que le Times lit à cette occasion
quelques sérieuses réflexions sur l'analogie qui existe entre
l'histoire du télégraphe et l'histoire du canal de Suez, et que
le gouvernement anglais se souvint que les mêmes raisons
qui le décident à s'occuper de l'établissement d'une ligne
télégraphique entre l'Angleterre et les Indes, devaient le dé-
cider à favoriser l'entreprise du percement de l'isthme de
Suez.
« Le commerce du monde entier, le commerce anglais sur-
tout, attend l'ouverture du canal de Suez avec impatience, et
lord Derby ne pourrait agir plus sagement qu'en se décidant
à faire, au sujet du canal, ce qu'il a déjà fait au sujet de la
ligne télégraphique, c'est-à-dire à cesser enfin de rester l'imi-
tateur de I.i politique de ses prédécesseurs.
La Gazette de Trieste du 5 août reproduit un article de la
Gazette d? Augsbourg (n° 199), où il est question des progrès
que fait la puissance anglaise dans le golfe Arabique. L'auteur
de la Gazette de Trieste fait remarquer que l'Angleterre s'est
non-seulement emparée de la petite île Périm, mais aussi
de l'île Moussah, laquelle, située à l'entrée de la baie Tad-
joura, peut être considérée comme la clef du commerce fu-
tur de l'Abyssinie. La Gazette d'Augsbourg observe en outre
que l'Angleterre a jeté les yeux sur l'île de Camaran, dont la
situation est très-favorable, cette île se trouvant placée entre
Loheiha et Hodeida, les plus grands marchés de café de l'Ara-
bie. La Gazette pense que l'Angleterre s'emparera plus tard
facilement du commerce du café tout entier, et exercera sur
tous les bâtiments arabiques qui passeront devant Périm une
surveillance redoutable.
La Gazette de Trieste, en reproduisant cet article important
de la Gazette d'Augsbourg, semble adopter les opinions qui
y sont contenues. Nous les avions déjà communiquées à nos
lecteurs dans notre dernier numéro.
Le Bullettino dell' istmo di Suez du 16 août 1858 fait la
revue suivante de la presse italienne :
L'Osservatore Triestino consacre un grand nombre d'arti-
cles et de notices à la question du canal de l'isthme de Suez.
En parlant des renforts que le gouvernement anglais envoie
en ce moment aux Indes, et en répétant ce qui a été dit au
sujet de l'affaire de Djeddah , il exprime l'espoir que ces cir-
constances contribueront à faire comprendre la nécessité de
l'ouverture d'un canal à travers l'isthme. Dans son numéro du
29 juillet, il annonce l'arrivée de M. de Lesseps à Alexandrie
et parle de l'effet qu'a produit sur la population arabe l'occu-
pation de Périm par les Anglais.
La Gazette officielle de Venise imprime une lettre de son
correspondant particulier de Naples, lequel, en parlant de
l'extension que prend le commerce maritime de ce pays,
ajoute que le percement de l'isthme de Suez augmenterait cer-
tainement encore cette tendance progressive et satisferait au
plus haut degré les désirs des commerçants de la Sicile.
Dans son numéro du 10 août, la Gazette officielle rend ra-
pidement compte de la polémique entre M. Stéphenson et le
chevalier Négrelli, et, en citant le Daily-News et le Star,
elle dit que, d'après ces journaux, l'on ne peut s'empêcher
de croire que M. Stéphenson est dans son tort.
Plusieurs autres journaux italiens, entre autres la Specola
d'I talia, l'Unione, VEta présente, etc., en parlant de l'affaire
de Djeddah, déplorent les dangers auxquels les chrétiens sont
exposés, parce que le manque de moyens rapides de commu-
nication empêche de les faire respecter, de les secourir et de
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Le canal maritime de Suez et le chemin de fer d'Alexandrie
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