Presse et revues
40 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1858 25 juin 1858
Description : 1858/06/25 (A3,N49). 1858/06/25 (A3,N49).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030953
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2012
VEXDREDI 23 JUIK. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 321
ment otloman est en train de doter la navigation sur les
côtes de l'empire..
» Depuis les derniers articles que nous avons publiés sur
cette entreprise de progrès et d'utilité publique, des difficultés
se sont produites au sujet du règlement des droits destinés à
faire face aux dépenses de construction et d'entretien que le
gouvernement impérial s'est imposées dans l'intérêt du com-
merce maritime. Nous apprenons avec plaisir que ces diffi-
cultés sont en grande partie levées par l'adhésion que le gou-
vernement français vient de donner à l'établissement des
droits de phare.
» D'après une communication récemment faite par l'am-
bassadeur de France à la Sublime Porte, les navires de com-
merce français acquitteront les droits en question dès les
premiers jours du mois prochain.
» On assure que les légations d'Angleterre, de Russie, de
Prusse, d'Espagne, de Sardaigne, de Suède, de Hollande, de
Belgique, de Grèce, des villes anséatiques, etc., s'apprêtent à
suivre cet exemple de justice (les Etats-Unis ont pris les de-
vants); mais on ajoute que l'internonciature d'Autriche est
moins bien disposée. «
Des nouvelles plus récentes annoncent que toutes les diffi-
cultés sont définitivement arrangées.
La Presse d'Orient ajoute des renseignements très-précis
et fort importants sur les feux qui éclairent les côtes de l'em-
pire dans l'Archipel, les Dardanelles , le Bosphore, la mer
Noire, etc., etc.
— On écrit de Saint-Pétersbourg au Courrier du Havre .-1
« La flottille envoyée par le cap de Bonne-Espérance pour
augmenter les forces maritimes russes sur le fleuve Amour est
arrivée à Simon-Bay. Elle se compose de trois corvettes :
Daignile, IVoiroode, Boïarin et du clipper Platoun. Cette
flottille, commandée par le capitaine Maydel, doit arriver a
sa destination vers le milieu du mois de juin. »
Ces nouveaux bâtiments renforceront la petite flotte russe
qui se trouve déjà dans les mers de Chine sous les ordres de
l'amiral Poutiatine, et qui prend part aux événements qui se
passent actuellement sur les côtes du Céleste Empire. Mais
les détails qui précèdent font voir quel intérêt aurait la Russie
à l'ouverture de l'isthme de Suez : quelle immense différence
entre un voyage de Saint-Pétersbourg ou d'Odessa par le Cap
ou par la mer Rouge !
— « La Compagnie des Indes anglaises , dit le Moniteur
de la flotte du 10 juin, vient de fonder un établissement aux
îles Moussah, situées à l'entrée de la baie de Tadjoura, dans
la mer Rouge. Ces iles lui appartiennent en toute propriété,
en vertu de l'acquisition qu'elle en a faite en 1847. Elles ont
l'avantage de posséder un port naturel excellent, qui va être
encore amélioré au moyen d'un ensemble de travaux depuis
longtemps arrêtés.
» La Compagnie est, dit-on, en négociations pour obtenir
le droit de s'établir régulièrement sur l'ile Camaran, située en
face d'Hodéida, et qui deviendrait une station télégraphique.
Cette ile a en outre l'avantage de posséder des sources et des
puits très bons au moyen desquels on pourrait approvisionner
d'eau les établissements qui en manquent. »
Les îles Mussah ou Moussah sont situées sur la côte d'A-
frique, non loin de Zeyla (11°,22 lat. nord, et 41°,9 mérid.
de Paris), à l'entrée du superbe bassin appelé Goubut-Kha-
rab, dans la baie de Jiboutil. Sur la côte nord de la baie se
trouve la ville de Tadjoura, par 1 l°,-46' nord et -40,33' mer.
de Paris. Le pays est assez fertile; mais les habitants en sont
féroces. (Voir notre numéro du 10 avril 1858, pages 181 et
suivantes.)
L'île de Camaran, par 14°,47' lat. nord et 40",39' mér. de
Paris, a 11 milles de long sur 4 de large. Elle a un bon
mouillage et renferme sept ou huit petits villages. ( Voir
aussi, pour Camaran, notre même numéro, page 183.)
— On lit dans le Scindian du 10 avril :
« Nous apprenons de source certaine que la mission an-
glaise à Hérat a été rappelée par l'honorable M. Murray, et
qu'elle devait quitter Téhéran le 1er mars pour retourner
dans l'Inde. Elle arrivera à Bombay au mois de juillet. Il pa-
rait que le gouvernement a résolu d'abandonner Hérat à la
Perse et de ne pas exiger l'accomplissement des termes du
traité. Ainsi la guerre avec la Perse et cette grande dépense
d'hommes et d'argent n'ont abouti à rien. C'est pour l'indé-
pendance de Hérat que des Anglais ont combattu. Que pen-
sera Dost-Mohamcd de nous? Que ne tentera pas la Russie
après une telle preuve de faiblesse? Nous ne pouvons l'appe-
ler autrement de la part du gouvernement anglais. Il est
effrayant de penser quelles conclusions tireront de cette me-
sure les puissances européennes qui veillaient avec tant de
jalousie sur la guerre avec la Perse. Dost-Mohamed, dont la
seule espérance était l'indépendance de Hérat, sera obligé de
se soumettre à la Perse; ou son pays sera continuellement
dans un état de trouble, sans la moindre chance d'être se-
couru par les Anglais. »
C'est un écrivain anglais qui fait ces réflexions, dont nous
lui laissons toute la responsabilité.
— Le Daily-News du 14 juin annonce que divers navires
d'Australie doivent arriver durant ce mois à Southampton,
porteurs d'un million sterling d'or à peu près. Il ajoute la
nomenclature des navires suivants et la durée de leurs
voyages, qui n'est pas encore finie :
Medwaji, parti de Melbourne le 1er mars, depuis 103jours
en mer; l'Indemnity, parti le 5 mars, depuis 99 jours; le
Xorfol/i, parti le 1" avril, depuis 72 jours; le Royal-Charter
(steamer), parti le 11 avril, depuis 62 jours.
Le service des paquebots de l'Australie par la mer Rouge
et Suez n'est pas encore très-régulier, et le Parlement devra
bientôt s'occuper de le réorganiser.
La Victoria, partie de Sydney le 11 avril, n'est arrivée à
Suez que le 0 juin.
— Le Daily-Xews du 17 juin donne les renseignements qui
suivent sur le télégraphe électrique par la mer Rouge :
On vient de publier le prospectus de la grande Compagnie
du télégraphe sous-marin de l'Inde, fondée au capital de
1 million storl. (25 millions de fr.) en actions de 20 liv. st.
Le but de cette Compagnie est de la plus haute importance et
consiste à établir une communication directe avec Londres et
Bombay, au moyen d'un câble sous-marin allant de Falmouth
à Gibraltar, Malte et Alexandrie; et de là par la mer Rouge, à
Aden et dans l'Inde. Les promoteurs signalent « les frais, dé-
lais et même les indiscrétions possibles des lignes étrangères
passant par le continent, » et ils affirment qu'avec leur sys-
tème le prix des dépêches sera réduit au minimum, en même
temps qu'ils font ressortir les avantages que cette ligne aurait
pour le gouvernement. La Compagnie déclare que « le prix
d'une courte dépêche échangée entre Londres et Bombay
n'excédera pas 50 shillings. » Le dépôt est fixé à 2 shillings
par action, et « il ne sera pas fait d'autre appel aux action-
naires avant que l'on n'ait obtenu du gouvernement une ga-
rantie suffisante. » L'ingénieur en chef de la ligne est M. Tho.
Allan.
On voit que cette ligne nouvelle serait tout anglaise. Au-
jourd'hui que le télégraphe fonclion-ie déjà de Londres jusqu'à
Malte, il est peu probable que la Compagnie qui se forme
ment otloman est en train de doter la navigation sur les
côtes de l'empire..
» Depuis les derniers articles que nous avons publiés sur
cette entreprise de progrès et d'utilité publique, des difficultés
se sont produites au sujet du règlement des droits destinés à
faire face aux dépenses de construction et d'entretien que le
gouvernement impérial s'est imposées dans l'intérêt du com-
merce maritime. Nous apprenons avec plaisir que ces diffi-
cultés sont en grande partie levées par l'adhésion que le gou-
vernement français vient de donner à l'établissement des
droits de phare.
» D'après une communication récemment faite par l'am-
bassadeur de France à la Sublime Porte, les navires de com-
merce français acquitteront les droits en question dès les
premiers jours du mois prochain.
» On assure que les légations d'Angleterre, de Russie, de
Prusse, d'Espagne, de Sardaigne, de Suède, de Hollande, de
Belgique, de Grèce, des villes anséatiques, etc., s'apprêtent à
suivre cet exemple de justice (les Etats-Unis ont pris les de-
vants); mais on ajoute que l'internonciature d'Autriche est
moins bien disposée. «
Des nouvelles plus récentes annoncent que toutes les diffi-
cultés sont définitivement arrangées.
La Presse d'Orient ajoute des renseignements très-précis
et fort importants sur les feux qui éclairent les côtes de l'em-
pire dans l'Archipel, les Dardanelles , le Bosphore, la mer
Noire, etc., etc.
— On écrit de Saint-Pétersbourg au Courrier du Havre .-1
« La flottille envoyée par le cap de Bonne-Espérance pour
augmenter les forces maritimes russes sur le fleuve Amour est
arrivée à Simon-Bay. Elle se compose de trois corvettes :
Daignile, IVoiroode, Boïarin et du clipper Platoun. Cette
flottille, commandée par le capitaine Maydel, doit arriver a
sa destination vers le milieu du mois de juin. »
Ces nouveaux bâtiments renforceront la petite flotte russe
qui se trouve déjà dans les mers de Chine sous les ordres de
l'amiral Poutiatine, et qui prend part aux événements qui se
passent actuellement sur les côtes du Céleste Empire. Mais
les détails qui précèdent font voir quel intérêt aurait la Russie
à l'ouverture de l'isthme de Suez : quelle immense différence
entre un voyage de Saint-Pétersbourg ou d'Odessa par le Cap
ou par la mer Rouge !
— « La Compagnie des Indes anglaises , dit le Moniteur
de la flotte du 10 juin, vient de fonder un établissement aux
îles Moussah, situées à l'entrée de la baie de Tadjoura, dans
la mer Rouge. Ces iles lui appartiennent en toute propriété,
en vertu de l'acquisition qu'elle en a faite en 1847. Elles ont
l'avantage de posséder un port naturel excellent, qui va être
encore amélioré au moyen d'un ensemble de travaux depuis
longtemps arrêtés.
» La Compagnie est, dit-on, en négociations pour obtenir
le droit de s'établir régulièrement sur l'ile Camaran, située en
face d'Hodéida, et qui deviendrait une station télégraphique.
Cette ile a en outre l'avantage de posséder des sources et des
puits très bons au moyen desquels on pourrait approvisionner
d'eau les établissements qui en manquent. »
Les îles Mussah ou Moussah sont situées sur la côte d'A-
frique, non loin de Zeyla (11°,22 lat. nord, et 41°,9 mérid.
de Paris), à l'entrée du superbe bassin appelé Goubut-Kha-
rab, dans la baie de Jiboutil. Sur la côte nord de la baie se
trouve la ville de Tadjoura, par 1 l°,-46' nord et -40,33' mer.
de Paris. Le pays est assez fertile; mais les habitants en sont
féroces. (Voir notre numéro du 10 avril 1858, pages 181 et
suivantes.)
L'île de Camaran, par 14°,47' lat. nord et 40",39' mér. de
Paris, a 11 milles de long sur 4 de large. Elle a un bon
mouillage et renferme sept ou huit petits villages. ( Voir
aussi, pour Camaran, notre même numéro, page 183.)
— On lit dans le Scindian du 10 avril :
« Nous apprenons de source certaine que la mission an-
glaise à Hérat a été rappelée par l'honorable M. Murray, et
qu'elle devait quitter Téhéran le 1er mars pour retourner
dans l'Inde. Elle arrivera à Bombay au mois de juillet. Il pa-
rait que le gouvernement a résolu d'abandonner Hérat à la
Perse et de ne pas exiger l'accomplissement des termes du
traité. Ainsi la guerre avec la Perse et cette grande dépense
d'hommes et d'argent n'ont abouti à rien. C'est pour l'indé-
pendance de Hérat que des Anglais ont combattu. Que pen-
sera Dost-Mohamcd de nous? Que ne tentera pas la Russie
après une telle preuve de faiblesse? Nous ne pouvons l'appe-
ler autrement de la part du gouvernement anglais. Il est
effrayant de penser quelles conclusions tireront de cette me-
sure les puissances européennes qui veillaient avec tant de
jalousie sur la guerre avec la Perse. Dost-Mohamed, dont la
seule espérance était l'indépendance de Hérat, sera obligé de
se soumettre à la Perse; ou son pays sera continuellement
dans un état de trouble, sans la moindre chance d'être se-
couru par les Anglais. »
C'est un écrivain anglais qui fait ces réflexions, dont nous
lui laissons toute la responsabilité.
— Le Daily-News du 14 juin annonce que divers navires
d'Australie doivent arriver durant ce mois à Southampton,
porteurs d'un million sterling d'or à peu près. Il ajoute la
nomenclature des navires suivants et la durée de leurs
voyages, qui n'est pas encore finie :
Medwaji, parti de Melbourne le 1er mars, depuis 103jours
en mer; l'Indemnity, parti le 5 mars, depuis 99 jours; le
Xorfol/i, parti le 1" avril, depuis 72 jours; le Royal-Charter
(steamer), parti le 11 avril, depuis 62 jours.
Le service des paquebots de l'Australie par la mer Rouge
et Suez n'est pas encore très-régulier, et le Parlement devra
bientôt s'occuper de le réorganiser.
La Victoria, partie de Sydney le 11 avril, n'est arrivée à
Suez que le 0 juin.
— Le Daily-Xews du 17 juin donne les renseignements qui
suivent sur le télégraphe électrique par la mer Rouge :
On vient de publier le prospectus de la grande Compagnie
du télégraphe sous-marin de l'Inde, fondée au capital de
1 million storl. (25 millions de fr.) en actions de 20 liv. st.
Le but de cette Compagnie est de la plus haute importance et
consiste à établir une communication directe avec Londres et
Bombay, au moyen d'un câble sous-marin allant de Falmouth
à Gibraltar, Malte et Alexandrie; et de là par la mer Rouge, à
Aden et dans l'Inde. Les promoteurs signalent « les frais, dé-
lais et même les indiscrétions possibles des lignes étrangères
passant par le continent, » et ils affirment qu'avec leur sys-
tème le prix des dépêches sera réduit au minimum, en même
temps qu'ils font ressortir les avantages que cette ligne aurait
pour le gouvernement. La Compagnie déclare que « le prix
d'une courte dépêche échangée entre Londres et Bombay
n'excédera pas 50 shillings. » Le dépôt est fixé à 2 shillings
par action, et « il ne sera pas fait d'autre appel aux action-
naires avant que l'on n'ait obtenu du gouvernement une ga-
rantie suffisante. » L'ingénieur en chef de la ligne est M. Tho.
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