Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1858 10 juin 1858
Description : 1858/06/10 (A3,N48). 1858/06/10 (A3,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203094p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
JEUDI 10 JUIN, JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 28S -
voyage de 2,100, et que le tarif serait de 21 liv. st., 12 liv.
et 6 liv. pour les premières, secondes et troisièmes places.
Le rapport des directeurs estime que le Léviathan fera
16 nœuds à l'heure. C'est loin des 23 qu'on s'était promis.
— On écrit au Times, Vienne, le 22 mai, au sujet de la
convention télégraphique entre le gouvernement anglais et le
gouvernement autrichien :
« Sir John Young, gouverneur des îles Ioniennes, croyant
nécessaire d'avoir promptement connaissance de ce qui se
passe dans les provinces grecques de la Turquie, a informé
les Autrichiens qu'ils peuvent poser un câble de Raguse à
Corfou, et un autre de Corfou à Zante. Le gouvernement
grec posera un câble de Zante à la côte de Morée. Cependant
l'affaire n'est pas encore définitivement réglée; car, il y a
quatre ou cinq jours, on a reçu une dépêche officielle de
Londres qui demande « si le gouvernement autrichien pro-
pose d'établir un télégraphe de Raguse à Alexandrie, ou de
Corfou à Alexandrie. » Cette question a causé à Vienne une
grande surprise, le gouvernement d'Autriche s'étant pro-
noncé à plusieurs reprises dans ce sens : 1° l'Autriche éta-
blira une ligne télégraphique de Raguse à Corfou, et de Corfou
à Zante à ses frais et sans aucune garantie de la part de
l'Angleterre; 2° une Compagnie autrichienne établira une
communication télégraphique entre Corfou et Candie, et entre
Candie et Alexandrie, si l'Angleterre veut y participer en ga-
rantissant 6 pour 100 de capital..
Ainsi les négociations entre l'Autriche et l'Angleterre ne
sont point encore terminées; mais il est probable qu'elles
aboutiront bientôt, et les décisions de sir John Young semblent
avoir tranché toutes les difficultés. Quand Alexandrie sera
reliée à l'Europe par un fil électrique, ce sera une avance
considérable pour le télégraphe des Indes par la mer Rouge.
— La Novara, frégate autrichienne, envoyée eir expédition
pour faire un voyage autour du monde, était arrivée le 15 avril
à Singapore, où l'on s'était proposé de séjourner plusieurs se-
maines; mais le choléra ayant éclaté à bord de plusieurs na-
vires dans le port, le commandant crut prudent de ne s'arrê-
ter que cinq à six jours, et de partir pour les ports de Chine.
Nous avons plusieurs fois parlé du voyage de la Novara
(Voir nos numéros du 25 juin 1857, page 215, et 25 dé-
cembre, p. 546), -et nous le suivrons toujours avec le plus
vif intérêt. La marine autrichienne va être représentée par ce
bâtiment dans les grands événements qui se préparent.
— « Un service néerlandais de paquebots à hélice, dit le
Moniteur de la Flotte, vient de s'établir (printemps de 1858)
entre Rotterdam, Marseille, Gênes, Livourne, les autres ports
d'Italie et ceux de Sicile, avec relâche, au retour, à Malaga,
Gibraltar et Lisbonne.
Le premier arrivage à Livourne a eu lieu le 3 avril der-
nier. Cette nouvelle ligne n'est desservie pour le moment que
par trois paquebots. Ses tarifs pour les voyageurs et les
marchandises se rapprochent de ceux des autres compagnies."
Il est probable que ces services s'étendront bientôt à d'au-
tres ports que ceux qui viennent d'être indiqués. Cette appa-
rition de la marine hollandaise dans la Méditerranée est assez
remarquable, et nous croyons que c'est la première fois que
la Hollande forme dans cette mer une compagnie à service
périodique.
- Plusieurs journaux ont annoncé qu'un constructeur
de Liverpool a proposé au gouvernement anglais de lui livrer
six steamers de 30,000 tonneaux chacun, pouvant faire
500 milles par jour. Au moyen' de ces navires monstres,
1 Ausiralie pourrait êlre atteinte en vingt et un jours, Mel-
bourne en vingt-cinq jours, Sydney en vingt-sept jours, et la
terre de Van Diemen en trente jours. Par navires de moindre
tonnage, on pourrait aborder en Chine, à Calcutta ou à
Bombay, trente jours après avoir quitté l'Angleterre, en
passant par le cap de Ron ne-Espérance.
On voit que le Léviathan serait dépassé de beaucoup ; mais
il s'agit de savoir si la nouvelle est exacte. En tout cas, il est
probable qu'on attendra tout au moins les essais du Lévia-
than, qui n'auront lieu que vers la fin de l'année.
- La Gazette de Trieste du 15 mai donne une corres-
pondance de New-York, où l'on trouve des renseignements
curieux sur le rôle que les Américains comptent prendre dans
le conflit avec la Chine.
Il New-York, le 24 avril.
» Les instructions qu'a reçues le. plénipotentiaire des Etats-
Unis en Chine , viennent d'être publiées. Le but qu'on se
propose est élevé; mais les moyens dont on dispose sont si
minimes que l'on ne peut faire au plénipotentiaire un re-
proche de son rôle peu brillant dans les affaires de la Chine.
Ce qu'il doit obtenir est formulé de la manière suivante :
» 1° Établissement d'une ambassade permanente à Péking,
qui sera reçue par l'empereur lui-même, et qui sera en rap-
port direct avec le ministère des affaires étrangères; 2° com-
munication avec tous les ports de l'empire; 3° diminution
des droits intérieurs perçus en Chine sur les marchandises
apportées du centre aux provinces du littoral; 4° liberté ab-
solue de la religion pour tous les étrangers vivant en Chine;
5° mesures pour réprimer la piraterie sur la côte de Chine.
Ces demandes, dit l'instruction adressée au plénipotentiaire,
sont considérées par M. le président comme justes et utiles. CI Il
espère, dit la dépêche au plénipotentiaire, que vous contri-
buerez à les faire obtenir autant que possible par un concours
pacifique. Vous conférerez ouvertement sur tous les points
d'un intérêt commun avec les plénipotentiaires anglais et
français, afin que l'on reconnaisse la résolution unanime de
toutes les trois nations d'obtenir la justice, un commerce
plus étendu et une protection plus efficace pour ce commerce.
Mais, de votre côté, il faut que ces efforts se bornent à faire
constamment appel au sentiment de justice et à l'intérêt poli-
tique des autorités chinoises, et il faut vous en fier à votre
gouvernement pour décider des mesures ultérieures selon les
événements. »
Vient à la suite l'instruction donnée au plénipotentiaire de
s'assurer aussi les bons offices de l'ambassadeur russe, de
répéter à l'empereur que les États-Unis n'ont pas d'intentions
hostiles contre la Chine, qu'ils cherchent du commerce et pas
de querelle; enfin, de profiter habilement des éventualités
importantes de la révolution chinoise, etc., etc.
— On écrit de Southampton, le 31 mai : « Un nouveau
vapeur à hélice de mille neu f cents tonneaux et quatre cents
clievaux, appelé la Salsette, et construit pour la Compagnie
Péninsulaire et Orientale par MM. Tod et Me. Gregor de
Glasgow, vient d'arriver sous la direction du capitaine Brown.
Il a fait une excellente traversée en quarante six heures du
Clyde aux Aiguilles. La Salsette ressemble sous tous les - rap-
ports au Bénarès, sorti des mêmes chantiers. Le vapeur
Arago, capitaine Linès, part mercredi avec les malles
françaises et anglaises pour New-York ; la Magdalena, part
le même jour avec les malles des Indes occidentales, du
Mexique et du Pacifique; l'Indus, vendredi pour Alexandrie,
avec les malles de Calcutta et de Chine; l'Alhens, pour le cap
de Bonne.Espérance; la Saxonia, vendredi pour New-York;
le Tage, lundi le 7, avec les malles d'Espagne; Avon, avec les
malles du Brésil et de la rivière Plata; le Vanderbilt, mer-
voyage de 2,100, et que le tarif serait de 21 liv. st., 12 liv.
et 6 liv. pour les premières, secondes et troisièmes places.
Le rapport des directeurs estime que le Léviathan fera
16 nœuds à l'heure. C'est loin des 23 qu'on s'était promis.
— On écrit au Times, Vienne, le 22 mai, au sujet de la
convention télégraphique entre le gouvernement anglais et le
gouvernement autrichien :
« Sir John Young, gouverneur des îles Ioniennes, croyant
nécessaire d'avoir promptement connaissance de ce qui se
passe dans les provinces grecques de la Turquie, a informé
les Autrichiens qu'ils peuvent poser un câble de Raguse à
Corfou, et un autre de Corfou à Zante. Le gouvernement
grec posera un câble de Zante à la côte de Morée. Cependant
l'affaire n'est pas encore définitivement réglée; car, il y a
quatre ou cinq jours, on a reçu une dépêche officielle de
Londres qui demande « si le gouvernement autrichien pro-
pose d'établir un télégraphe de Raguse à Alexandrie, ou de
Corfou à Alexandrie. » Cette question a causé à Vienne une
grande surprise, le gouvernement d'Autriche s'étant pro-
noncé à plusieurs reprises dans ce sens : 1° l'Autriche éta-
blira une ligne télégraphique de Raguse à Corfou, et de Corfou
à Zante à ses frais et sans aucune garantie de la part de
l'Angleterre; 2° une Compagnie autrichienne établira une
communication télégraphique entre Corfou et Candie, et entre
Candie et Alexandrie, si l'Angleterre veut y participer en ga-
rantissant 6 pour 100 de capital..
Ainsi les négociations entre l'Autriche et l'Angleterre ne
sont point encore terminées; mais il est probable qu'elles
aboutiront bientôt, et les décisions de sir John Young semblent
avoir tranché toutes les difficultés. Quand Alexandrie sera
reliée à l'Europe par un fil électrique, ce sera une avance
considérable pour le télégraphe des Indes par la mer Rouge.
— La Novara, frégate autrichienne, envoyée eir expédition
pour faire un voyage autour du monde, était arrivée le 15 avril
à Singapore, où l'on s'était proposé de séjourner plusieurs se-
maines; mais le choléra ayant éclaté à bord de plusieurs na-
vires dans le port, le commandant crut prudent de ne s'arrê-
ter que cinq à six jours, et de partir pour les ports de Chine.
Nous avons plusieurs fois parlé du voyage de la Novara
(Voir nos numéros du 25 juin 1857, page 215, et 25 dé-
cembre, p. 546), -et nous le suivrons toujours avec le plus
vif intérêt. La marine autrichienne va être représentée par ce
bâtiment dans les grands événements qui se préparent.
— « Un service néerlandais de paquebots à hélice, dit le
Moniteur de la Flotte, vient de s'établir (printemps de 1858)
entre Rotterdam, Marseille, Gênes, Livourne, les autres ports
d'Italie et ceux de Sicile, avec relâche, au retour, à Malaga,
Gibraltar et Lisbonne.
Le premier arrivage à Livourne a eu lieu le 3 avril der-
nier. Cette nouvelle ligne n'est desservie pour le moment que
par trois paquebots. Ses tarifs pour les voyageurs et les
marchandises se rapprochent de ceux des autres compagnies."
Il est probable que ces services s'étendront bientôt à d'au-
tres ports que ceux qui viennent d'être indiqués. Cette appa-
rition de la marine hollandaise dans la Méditerranée est assez
remarquable, et nous croyons que c'est la première fois que
la Hollande forme dans cette mer une compagnie à service
périodique.
- Plusieurs journaux ont annoncé qu'un constructeur
de Liverpool a proposé au gouvernement anglais de lui livrer
six steamers de 30,000 tonneaux chacun, pouvant faire
500 milles par jour. Au moyen' de ces navires monstres,
1 Ausiralie pourrait êlre atteinte en vingt et un jours, Mel-
bourne en vingt-cinq jours, Sydney en vingt-sept jours, et la
terre de Van Diemen en trente jours. Par navires de moindre
tonnage, on pourrait aborder en Chine, à Calcutta ou à
Bombay, trente jours après avoir quitté l'Angleterre, en
passant par le cap de Ron ne-Espérance.
On voit que le Léviathan serait dépassé de beaucoup ; mais
il s'agit de savoir si la nouvelle est exacte. En tout cas, il est
probable qu'on attendra tout au moins les essais du Lévia-
than, qui n'auront lieu que vers la fin de l'année.
- La Gazette de Trieste du 15 mai donne une corres-
pondance de New-York, où l'on trouve des renseignements
curieux sur le rôle que les Américains comptent prendre dans
le conflit avec la Chine.
Il New-York, le 24 avril.
» Les instructions qu'a reçues le. plénipotentiaire des Etats-
Unis en Chine , viennent d'être publiées. Le but qu'on se
propose est élevé; mais les moyens dont on dispose sont si
minimes que l'on ne peut faire au plénipotentiaire un re-
proche de son rôle peu brillant dans les affaires de la Chine.
Ce qu'il doit obtenir est formulé de la manière suivante :
» 1° Établissement d'une ambassade permanente à Péking,
qui sera reçue par l'empereur lui-même, et qui sera en rap-
port direct avec le ministère des affaires étrangères; 2° com-
munication avec tous les ports de l'empire; 3° diminution
des droits intérieurs perçus en Chine sur les marchandises
apportées du centre aux provinces du littoral; 4° liberté ab-
solue de la religion pour tous les étrangers vivant en Chine;
5° mesures pour réprimer la piraterie sur la côte de Chine.
Ces demandes, dit l'instruction adressée au plénipotentiaire,
sont considérées par M. le président comme justes et utiles. CI Il
espère, dit la dépêche au plénipotentiaire, que vous contri-
buerez à les faire obtenir autant que possible par un concours
pacifique. Vous conférerez ouvertement sur tous les points
d'un intérêt commun avec les plénipotentiaires anglais et
français, afin que l'on reconnaisse la résolution unanime de
toutes les trois nations d'obtenir la justice, un commerce
plus étendu et une protection plus efficace pour ce commerce.
Mais, de votre côté, il faut que ces efforts se bornent à faire
constamment appel au sentiment de justice et à l'intérêt poli-
tique des autorités chinoises, et il faut vous en fier à votre
gouvernement pour décider des mesures ultérieures selon les
événements. »
Vient à la suite l'instruction donnée au plénipotentiaire de
s'assurer aussi les bons offices de l'ambassadeur russe, de
répéter à l'empereur que les États-Unis n'ont pas d'intentions
hostiles contre la Chine, qu'ils cherchent du commerce et pas
de querelle; enfin, de profiter habilement des éventualités
importantes de la révolution chinoise, etc., etc.
— On écrit de Southampton, le 31 mai : « Un nouveau
vapeur à hélice de mille neu f cents tonneaux et quatre cents
clievaux, appelé la Salsette, et construit pour la Compagnie
Péninsulaire et Orientale par MM. Tod et Me. Gregor de
Glasgow, vient d'arriver sous la direction du capitaine Brown.
Il a fait une excellente traversée en quarante six heures du
Clyde aux Aiguilles. La Salsette ressemble sous tous les - rap-
ports au Bénarès, sorti des mêmes chantiers. Le vapeur
Arago, capitaine Linès, part mercredi avec les malles
françaises et anglaises pour New-York ; la Magdalena, part
le même jour avec les malles des Indes occidentales, du
Mexique et du Pacifique; l'Indus, vendredi pour Alexandrie,
avec les malles de Calcutta et de Chine; l'Alhens, pour le cap
de Bonne.Espérance; la Saxonia, vendredi pour New-York;
le Tage, lundi le 7, avec les malles d'Espagne; Avon, avec les
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