Presse et revues
40 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 juin 1858 25 juin 1858
Description : 1858/06/25 (A3,N49). 1858/06/25 (A3,N49).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030953
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/04/2012
320 L'ISTHAIE DE SUEZ, VENDREDI 25 JUIN.
comment notre cause est soutenue à Constantinople même
-par la Presse d'Orient, dont la sympathie éclairée ne
nous a jamais fait défaut; et en second lieu, nous vou-
Ions montrer aussi comment nos adversaires cherchent
à égarer l'opinion publique en Syrie et en Asie Mineure.
En revenant sur ce sujet, nous aurons l'occasion de
présenter de nouveau quelques considérations que nous
avons indiquées déjà, en parlant de l'Adresse du clergé
des différents rites de Syrie à M. Ferd. de Lesseps.
Voici comment la Presse d'Orient termine cet article
ou le bon sens le dispute à la vivacité de l'expression :
» Nos correspondances de Smyrne ne nous ont pas encore
signalé l'impression produite dans cette ville par de telles ré-
flexions; mais nous ne doutons pas qu'elles n'aient excité de
légitimes récriminations. Après tout ce qui a été dit et im-
primé, il faut- fermer les yeux à la vérité pour tenir un sem-
blable langage. Que les rédacteurs de l'Impartial ou le corres-
pondant du Journal de Constantinople se rassurent! Le canal
de Suez aura d'autres effets que celui de faire parvenir un peu
plus tôt en Chine quelques caisses d'opium il transportera
rapidement dans les Indes les troupes et le matériel de guerre
de l'Angleterre si l'insurrection se prolonge ou si elle se re-
nouvelle; il ouvrira des débouchés nouveaux à la Turquie, et
principalement à l'Anatolie fécondée par les chemins de fer.
Sous ce dernier rapport, selon nous, la rédaction combinée du
Journal de Constantinople et de l'Impartial manque d'habi-
leté, en s'efforçant - inutilement, il est vrai, — de lutter
contre un projet qui sera un élément de réussite de plus pour
toutes les entreprises, pour le chemin de fer de Smyrne à
Ouchaq comme pour les autres lignes. -
» Nous dirons une autre fois ce, qu'il faut croire des vues
de la France sur l'Egypte, et de l'accord qui règne parmi cer-
tains organes de la presse anglaise pour dénaturer la question
du percement de l'isthme de Suez, et égarer l'opinion publi-
que sur les conséquences de la création d'un canal maritime
entre la mer Rouge et la Méditerranée. »
En revenant sur cette discussion curieuse à plus d'un
égard, .nous pourrons citer une lettre qui nous est adres-
sée de Trieste sur le même sujet par un de nos corres-
pondants, frappé, comme la Presse dJOrient, de ce que
la polémique des deux journaux hostiles a d'inexact
et d'anti-français. ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont de Bombay du
- 19 mai. Elles sont toujours assez défavorables, et rien
d'important ne s'est passé dans cette dernière quinzaine. Sir
Colin Campbell s'apprête à frapper quelque coup décisif sur
les rebelles; mais la difficulté, rendue plus grande encore
par la chaleur, est toujours de les joindre.
Les plénipotentiaires alliés sont en route pour Pékin; et
malgré les bruits qui ont été répandus, rien n'a été modifié
à leurs instructions. C'est un point qui a été clairement établi
par une discussion récente dans le sein du Parlement anglais.
Ainsi nous aurons très-prochainement des nouvelles de l'ar-
rivée des flottes alliées dan% le fleuve qui mené à la capitale
du Céleste Empire. Il n'est pas probable que Pékin offre plus
de résistance que n'en a opposé Canton, si par hasard on
doit en venir à user de la force.
— Lord Elgin a été précédé, dans les eaux de Pékin , par
l'amiral russe, le comte Poutiatine. Il a été rejoint, le 11 avril,
par le plénipotentiaire américain, M. Beed, à bord du vais-
seau de l'Union le Mississipi, et le 14 par le baron Gros, à
bord du vaisseau de la marine impériale de France, l'Auda-
cieuse.
Tout est tranquille à Canton; mais le bruit court que le
commissaire chinois traîne à sa suite des forces nombreuses
et qu'il tentera un coup de main dès son arrivée à Canton. Le
parti de la guerre ne dissimule pas ses espérances; mais
les alliés sont prêts à les recevoir.
La flotte française dans les eaux de la Chine, dit le Nou-
vèlliste de Marseille du 14 juin, se compose des bâtiments
dont les noms suivent :
L'Avalanche, canonnière, capitaine Lafond, de 4 canons;
l'Audacieuse, capitaine Coville, de 50; le Catinat, capitaine
L. Sur de Arc, de 6; la Dragonne, canonnière, capitaine
Barry, de 3; la Durance, capitaine Thoyon, de 4; la Fusée,
capitaine Carpigna, de 6; la Capricieuse, capitaine d'Abo-
ville, de 40; le Lily , frété par l'amiral de Genouilly, capi-
taine Borelly; le Marceau, capitaine Lamotte, de 6; la
Meurthe, de 12; la Mitraille, capitaine P. E. Béranger, de4;
« la Némésis, capitaine Reynaud , de 50; ce vaisseau a pour
premier commandant le contre-amiral R. de Genouilly; le
Phlégéton, capitaine Levêque, de 8; le Primauguet, capi-
taine Vrignaud, de 8; en tout, 201 bouches à feu.
— Lord Stanley, fils du comte Derby, premier ministre,
ayant accepté le poste de président du Bureau de contrôle à
la place de lord Ellenborough, démissionnaire, a dû se sou-
mettre à la réélection. Les électeurs lui ont connrmé son
mandat sans opposition.
Sir E. Lytton Bulwer est devenu ministre des colonies à la
place de lord Stanley, et il a été de même rcélu par ses com-
mettants.
— Sir Henry Lytton Bulwer, ambassadeur d'Angleterre à
Constantinople, a quitté ces jours-ci Paris, où il a passé pour
se rendre à son poste.
— Voici un extrait d'une lettre écrite à bord du Cyclops,
Suez, le 15 mai, par le capitaine Pullen, chargé des sondages
dans la mer Rouge pour la pose du câble électrique :
« Je me mettrai en route pour faire le plus de sondages
possible sur la ligne proposée le long des côtes orientales
de la mer Rouge, jusqu'à Djeddah, et de là à Bab-el-Mandeb
et Aden. Par des renseignements que j'ai pu avoir ici, j'ap-
prends qu'il y a sur la côte orientale du golfe de Suez une
voie praticable et sûre pour les fils télégraphiques. Je men-
tionne cette circonstance, parce qu'elle peut être utile à la
Compagnie et suggérer l'idée de faire aboutir les fils à une
station dans un des petits havres au nord et à l'est de Ras-
Mohamed, les pilotes affirmant que Chermçs-Check et Moyah
sont les meilleurs ; de là le câble se dirigerait sur Djeddah ou
quelque autre point intermédiaire. De cette manière, on ré-
duirait considérablement le parcours des grandes profon-
deurs. »
Les ingénieurs les plus expérimentés sont persuadés que
la pose du câble électrique sera très-facile dans la mer Rouge.
- Le Moniteur de la Flotte du 6 juin contient un avis aux
navigateurs pour les prévenir que deux feux fixes ont été pla-
cés dans le détroit du roi Georges, Australie (côte sud).
- La Presse d'Orient du 29 mai donne des détails fort
intéressants sur les droits,de phare dans l'empire ottoman :
« Nous avons, dit-elle, appelé plus d'une fois l'attention de
nos lecteurs sur l'établissement des phares dont le gouverne-
comment notre cause est soutenue à Constantinople même
-par la Presse d'Orient, dont la sympathie éclairée ne
nous a jamais fait défaut; et en second lieu, nous vou-
Ions montrer aussi comment nos adversaires cherchent
à égarer l'opinion publique en Syrie et en Asie Mineure.
En revenant sur ce sujet, nous aurons l'occasion de
présenter de nouveau quelques considérations que nous
avons indiquées déjà, en parlant de l'Adresse du clergé
des différents rites de Syrie à M. Ferd. de Lesseps.
Voici comment la Presse d'Orient termine cet article
ou le bon sens le dispute à la vivacité de l'expression :
» Nos correspondances de Smyrne ne nous ont pas encore
signalé l'impression produite dans cette ville par de telles ré-
flexions; mais nous ne doutons pas qu'elles n'aient excité de
légitimes récriminations. Après tout ce qui a été dit et im-
primé, il faut- fermer les yeux à la vérité pour tenir un sem-
blable langage. Que les rédacteurs de l'Impartial ou le corres-
pondant du Journal de Constantinople se rassurent! Le canal
de Suez aura d'autres effets que celui de faire parvenir un peu
plus tôt en Chine quelques caisses d'opium il transportera
rapidement dans les Indes les troupes et le matériel de guerre
de l'Angleterre si l'insurrection se prolonge ou si elle se re-
nouvelle; il ouvrira des débouchés nouveaux à la Turquie, et
principalement à l'Anatolie fécondée par les chemins de fer.
Sous ce dernier rapport, selon nous, la rédaction combinée du
Journal de Constantinople et de l'Impartial manque d'habi-
leté, en s'efforçant - inutilement, il est vrai, — de lutter
contre un projet qui sera un élément de réussite de plus pour
toutes les entreprises, pour le chemin de fer de Smyrne à
Ouchaq comme pour les autres lignes. -
» Nous dirons une autre fois ce, qu'il faut croire des vues
de la France sur l'Egypte, et de l'accord qui règne parmi cer-
tains organes de la presse anglaise pour dénaturer la question
du percement de l'isthme de Suez, et égarer l'opinion publi-
que sur les conséquences de la création d'un canal maritime
entre la mer Rouge et la Méditerranée. »
En revenant sur cette discussion curieuse à plus d'un
égard, .nous pourrons citer une lettre qui nous est adres-
sée de Trieste sur le même sujet par un de nos corres-
pondants, frappé, comme la Presse dJOrient, de ce que
la polémique des deux journaux hostiles a d'inexact
et d'anti-français. ERNEST DESPLACES.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont de Bombay du
- 19 mai. Elles sont toujours assez défavorables, et rien
d'important ne s'est passé dans cette dernière quinzaine. Sir
Colin Campbell s'apprête à frapper quelque coup décisif sur
les rebelles; mais la difficulté, rendue plus grande encore
par la chaleur, est toujours de les joindre.
Les plénipotentiaires alliés sont en route pour Pékin; et
malgré les bruits qui ont été répandus, rien n'a été modifié
à leurs instructions. C'est un point qui a été clairement établi
par une discussion récente dans le sein du Parlement anglais.
Ainsi nous aurons très-prochainement des nouvelles de l'ar-
rivée des flottes alliées dan% le fleuve qui mené à la capitale
du Céleste Empire. Il n'est pas probable que Pékin offre plus
de résistance que n'en a opposé Canton, si par hasard on
doit en venir à user de la force.
— Lord Elgin a été précédé, dans les eaux de Pékin , par
l'amiral russe, le comte Poutiatine. Il a été rejoint, le 11 avril,
par le plénipotentiaire américain, M. Beed, à bord du vais-
seau de l'Union le Mississipi, et le 14 par le baron Gros, à
bord du vaisseau de la marine impériale de France, l'Auda-
cieuse.
Tout est tranquille à Canton; mais le bruit court que le
commissaire chinois traîne à sa suite des forces nombreuses
et qu'il tentera un coup de main dès son arrivée à Canton. Le
parti de la guerre ne dissimule pas ses espérances; mais
les alliés sont prêts à les recevoir.
La flotte française dans les eaux de la Chine, dit le Nou-
vèlliste de Marseille du 14 juin, se compose des bâtiments
dont les noms suivent :
L'Avalanche, canonnière, capitaine Lafond, de 4 canons;
l'Audacieuse, capitaine Coville, de 50; le Catinat, capitaine
L. Sur de Arc, de 6; la Dragonne, canonnière, capitaine
Barry, de 3; la Durance, capitaine Thoyon, de 4; la Fusée,
capitaine Carpigna, de 6; la Capricieuse, capitaine d'Abo-
ville, de 40; le Lily , frété par l'amiral de Genouilly, capi-
taine Borelly; le Marceau, capitaine Lamotte, de 6; la
Meurthe, de 12; la Mitraille, capitaine P. E. Béranger, de4;
« la Némésis, capitaine Reynaud , de 50; ce vaisseau a pour
premier commandant le contre-amiral R. de Genouilly; le
Phlégéton, capitaine Levêque, de 8; le Primauguet, capi-
taine Vrignaud, de 8; en tout, 201 bouches à feu.
— Lord Stanley, fils du comte Derby, premier ministre,
ayant accepté le poste de président du Bureau de contrôle à
la place de lord Ellenborough, démissionnaire, a dû se sou-
mettre à la réélection. Les électeurs lui ont connrmé son
mandat sans opposition.
Sir E. Lytton Bulwer est devenu ministre des colonies à la
place de lord Stanley, et il a été de même rcélu par ses com-
mettants.
— Sir Henry Lytton Bulwer, ambassadeur d'Angleterre à
Constantinople, a quitté ces jours-ci Paris, où il a passé pour
se rendre à son poste.
— Voici un extrait d'une lettre écrite à bord du Cyclops,
Suez, le 15 mai, par le capitaine Pullen, chargé des sondages
dans la mer Rouge pour la pose du câble électrique :
« Je me mettrai en route pour faire le plus de sondages
possible sur la ligne proposée le long des côtes orientales
de la mer Rouge, jusqu'à Djeddah, et de là à Bab-el-Mandeb
et Aden. Par des renseignements que j'ai pu avoir ici, j'ap-
prends qu'il y a sur la côte orientale du golfe de Suez une
voie praticable et sûre pour les fils télégraphiques. Je men-
tionne cette circonstance, parce qu'elle peut être utile à la
Compagnie et suggérer l'idée de faire aboutir les fils à une
station dans un des petits havres au nord et à l'est de Ras-
Mohamed, les pilotes affirmant que Chermçs-Check et Moyah
sont les meilleurs ; de là le câble se dirigerait sur Djeddah ou
quelque autre point intermédiaire. De cette manière, on ré-
duirait considérablement le parcours des grandes profon-
deurs. »
Les ingénieurs les plus expérimentés sont persuadés que
la pose du câble électrique sera très-facile dans la mer Rouge.
- Le Moniteur de la Flotte du 6 juin contient un avis aux
navigateurs pour les prévenir que deux feux fixes ont été pla-
cés dans le détroit du roi Georges, Australie (côte sud).
- La Presse d'Orient du 29 mai donne des détails fort
intéressants sur les droits,de phare dans l'empire ottoman :
« Nous avons, dit-elle, appelé plus d'une fois l'attention de
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