Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1858 10 juin 1858
Description : 1858/06/10 (A3,N48). 1858/06/10 (A3,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203094p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
JEUDI 10 JUIN. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 205
qui saisissent bien toute la portée et toute la grandeur
de la lâche que les plénipotentiaires européens ont à
remplir en Chine. Aussi ne manquent- ils pas d'élever la
voix dans la presse , pour faire part de leurs idées au
grand public anglais, et pour lui faire comprendre quels
intérêts sont en jeu dans le Céleste Empire. Nous avons
déjà appelé l'attention de nos lecteurs sur une série de
lettres publiées dans le Daily-News par une personne qui
a résidé pendant longtemps en Chine, et qui a étudié la
question avec beaucoup de soin. Ces lettres viennent
d'être publiées sous forme de brochure, et nous nous
empressons de donner à nos lecteurs des extraits de ces
intéressants documents (1). Le premier chapitre est inti-
tulé : Quels intérêts avons-nous en Chine S Nous le
donnerons presque en entier.
« Tout annonce, dit l'auteur anonyme, une crise dans les
tortueuses affaires avec la Chine, et des actes qui décideront
pour longtemps des relations de l'Occident avec l'empire du
milieu. Canton est en la possession des alliés, et quatre na-
tions sont groupées autour des puissances belligéranles, dé-
ployant des forces navales comme la Chine n'en a jamais vu,
prenant part aux négociations qui vont s'ouvrir, ou suivant
du moins avec attention toutes les phases des événements.
C'est une preuve évidente que les intérêts en jeu sont d'une
grandeur plus qu'ordinaire. Quant à l'Angleterre, (lu résultat
des négociations dépend principalement la prospérité d'un
commerce qui emploie tous les ans un capital de 20 millions
de liv. st. et qui donne un revenu anglais et indien de 9 mil-
lions de liv. st., savoir 5,500,000 liv. st. payées au trésor
anglais pour le thé, et un bénéfice net de 3,500,000 liv. st.
pour le trésor de l'Inde, réalisé sur le commerce de l'opium.
Mais ces sommes ne représentent pas la totalité des
intérêts engagés en Chine. Il y a là une réunion des com-
merces anglais, indien et chinois, étroitement entrelacés entre
eux, et avec le reste du commerce général. La Grande-Bre-
tagne, qui exporte seulement pour 2 millions de liv. st. de
produits anglais en Chine, en envoie pour 13 millions dans
ttndc. L'Inde, de son côté, ne pouvant trouver une valeur
équivalente de ses produits pour payer l' Angleterre, envoie
de lojiium et du colon en Chine, pour une valeur de 8 à 9
millions de liv. st.; et c'est ainsi qu'elle ne paye pas seulement
à l'Angleterre la balance du commerce, mais trouve encore
profitable de remettre 3,539,566 livres à la Grande Bre-
tagne, montant des charges du gouvernement indien payées
en Angleterre. Sans le secours de cette quantité d'opium de
l'Inde, d'une valeur de 7 millions de liv. st., nous ne pour-
rions pas acheter cette masse énorme de thé et de soie que
nous recevons tous les ans de Chine. En 1856, il est entré
dans les ports an glais 86 millions de livres de thé, et
9,398,911 livres de soies gréges de Chine, valant ensemble à
peu près 15 millions de liv. st., contre lesquelles la Chine
n'a pris que pour 2 millions de liv. st. des produits anglais.
Si toute la balance de 13 millions de livres devait être payée
en numéraire, il est évident que l'on ne pourrait entretenir
un commerce si élendu ni avoir les mêmes profits. D'un autre
côté, si l'Inde était obligée de payer en numéraire la balance
du commerce qui est contre elle, et de plus 3 millions 1/2
pour payement de son gouvernement à l'Angleterre, il n'est
pas moins certain que notre commerce avec ce pays dimi-
nuerait considérablement. Ainsi, par rapport à l'industrie
(1) Our poliry in (Jliiira. Londres, in-8" 134 paGes, chez Bell et y
libraires.
anglaise, il s'agit d'un commerce de 15 millions de liv. st.; et
quant aux produits de l'Inde, d'un marché de plus de 8 mil-
lions de liv. st. En outre, les fabricants anglais prennent
part à ce commerce jusqu'à concurrence d'une somme de
9,398,911 liv. st. pour les soies grpgrs, tandis que la nation
entière dépend de la Chine pour le thé, marchandise de luxe
devenue un besoin indispensable. Enfin le Chancelier de
l'Echiquier ne trouvera pas facile de percevoir un revenu de
5,000,000 liv. st. sur quelque autre produit étranger, ou d'in-
ven'er un impôt aussi facilement perçu; l'Echiquier de l'Inde
ne pourrait pas non plus se passer des 3,100,000 livres de
revenu sur la culture de l'opium,
» D'a près ce que nous venons d'exposer, le commerce de
Chine n'est qu'un anneau de la chaîne qui réunit les trois
pays, mais d'une importance si essentielle pour compléter le
cercle, que sans lui on ne pourrait jamais conduire ces gi-
gantesques opérations commerciales et financières. Mettre la
Chine de côté, ou laisser compromettre d'une manière gravée
nos relations avec ce pays , vaudrait autant que d'enlever
d'un câble électrique la pièce cenlralr, et aurait pour effet de
les isoler l'un de l'autre, en interrompant des rapports avan-
tageux.
» Tels sont les points principaux de la situation. C'est du
résultat des opérations commencées que dépend en grande
partie et pour longtemps la prospérité ou la détérioration des
intérêts politiques et commerciaux des trois pays. Et quel que
soit le résultat, il réagira sur tous les Etats occidentaux, qu'ils
soient ou ne soient pas dans le conflit. Il y a chez tous les
Occidentaux ayant affaire avec la Chine une solidarité que
nul membre de la famille ne saurait ignorer et à laquelle il
cherchera en vain à échapper. Quant à la somme des avan-
tages qui pourraient s'accroître pour tous par l'adoption d'une
politique ferme et bien réfléchie, il est difficile de leur assi-
gner une limite. Ce sont de plus des avantages dont on pro-
fiterait immédiatement et qui s'accroîtraient d'une manière
continue. Mais il est également certain qu'une faute sérieuse
dans les opérations militaires ou diplomatiques serait suivie
de conséquences fatales.
n Dans tous les rapports avec la Chine, les puissances occi-
dentales ne doivent jamais perdre de vue qu'il est une cer-
taine faute de leur part qui semble avoir une tendance orga-
nique (s'il est permis de se servir d'une lelle ex pression) à se
perpétuer indéfiniment à travers de longues années ou même
des siècles, sans qu'il se présente jamais l'occasion de réparer
le mal ou de prévenir ses mauvais effets. Il suffit de parcourir
l'histoire des relations de l'Europe avec la Chine, pour se con-
vaincre de la vérité de ce que nous avançons.
» Il est hors de doute que les intérêts en jeu sont trop im-
portants pour être envisagés avec apathie on avec indiffé-
rence; mais il faut démontrer que les événements de Chine
méritent une attention beaucoup plus sérieuse qu'ils n'en ont
reçu jusqu'à présent de la part des négociants et des hommes
d'État.
» Nous avons été souvent représentés comme un peuple
imbu de l'amour du pays et méprisant les étrangers ; quoique
ce portrait soit exagéré par nos ennemis, il ne saurait être
nié que ce portrait ne soit ressemblant. Mais ces intérêts et
ces affaires politiques du « chez nous ,, qui nous absorbent
quelquefois si exclusivement, finiront par être fortement com-
promis, si nous poussons trop loin notre indifférence J)I>ur
nos relations avec le reste de l'humanité. De temps en temps
cette vérité se présente, et nous sommes sérieusement punis
pour avoir méconnu la leçon qu'elle nous donne. Lne gurrre
avec la Russie, une insurrection de l'Inde ou un « différend n
qui saisissent bien toute la portée et toute la grandeur
de la lâche que les plénipotentiaires européens ont à
remplir en Chine. Aussi ne manquent- ils pas d'élever la
voix dans la presse , pour faire part de leurs idées au
grand public anglais, et pour lui faire comprendre quels
intérêts sont en jeu dans le Céleste Empire. Nous avons
déjà appelé l'attention de nos lecteurs sur une série de
lettres publiées dans le Daily-News par une personne qui
a résidé pendant longtemps en Chine, et qui a étudié la
question avec beaucoup de soin. Ces lettres viennent
d'être publiées sous forme de brochure, et nous nous
empressons de donner à nos lecteurs des extraits de ces
intéressants documents (1). Le premier chapitre est inti-
tulé : Quels intérêts avons-nous en Chine S Nous le
donnerons presque en entier.
« Tout annonce, dit l'auteur anonyme, une crise dans les
tortueuses affaires avec la Chine, et des actes qui décideront
pour longtemps des relations de l'Occident avec l'empire du
milieu. Canton est en la possession des alliés, et quatre na-
tions sont groupées autour des puissances belligéranles, dé-
ployant des forces navales comme la Chine n'en a jamais vu,
prenant part aux négociations qui vont s'ouvrir, ou suivant
du moins avec attention toutes les phases des événements.
C'est une preuve évidente que les intérêts en jeu sont d'une
grandeur plus qu'ordinaire. Quant à l'Angleterre, (lu résultat
des négociations dépend principalement la prospérité d'un
commerce qui emploie tous les ans un capital de 20 millions
de liv. st. et qui donne un revenu anglais et indien de 9 mil-
lions de liv. st., savoir 5,500,000 liv. st. payées au trésor
anglais pour le thé, et un bénéfice net de 3,500,000 liv. st.
pour le trésor de l'Inde, réalisé sur le commerce de l'opium.
Mais ces sommes ne représentent pas la totalité des
intérêts engagés en Chine. Il y a là une réunion des com-
merces anglais, indien et chinois, étroitement entrelacés entre
eux, et avec le reste du commerce général. La Grande-Bre-
tagne, qui exporte seulement pour 2 millions de liv. st. de
produits anglais en Chine, en envoie pour 13 millions dans
ttndc. L'Inde, de son côté, ne pouvant trouver une valeur
équivalente de ses produits pour payer l' Angleterre, envoie
de lojiium et du colon en Chine, pour une valeur de 8 à 9
millions de liv. st.; et c'est ainsi qu'elle ne paye pas seulement
à l'Angleterre la balance du commerce, mais trouve encore
profitable de remettre 3,539,566 livres à la Grande Bre-
tagne, montant des charges du gouvernement indien payées
en Angleterre. Sans le secours de cette quantité d'opium de
l'Inde, d'une valeur de 7 millions de liv. st., nous ne pour-
rions pas acheter cette masse énorme de thé et de soie que
nous recevons tous les ans de Chine. En 1856, il est entré
dans les ports an glais 86 millions de livres de thé, et
9,398,911 livres de soies gréges de Chine, valant ensemble à
peu près 15 millions de liv. st., contre lesquelles la Chine
n'a pris que pour 2 millions de liv. st. des produits anglais.
Si toute la balance de 13 millions de livres devait être payée
en numéraire, il est évident que l'on ne pourrait entretenir
un commerce si élendu ni avoir les mêmes profits. D'un autre
côté, si l'Inde était obligée de payer en numéraire la balance
du commerce qui est contre elle, et de plus 3 millions 1/2
pour payement de son gouvernement à l'Angleterre, il n'est
pas moins certain que notre commerce avec ce pays dimi-
nuerait considérablement. Ainsi, par rapport à l'industrie
(1) Our poliry in (Jliiira. Londres, in-8" 134 paGes, chez Bell et y
libraires.
anglaise, il s'agit d'un commerce de 15 millions de liv. st.; et
quant aux produits de l'Inde, d'un marché de plus de 8 mil-
lions de liv. st. En outre, les fabricants anglais prennent
part à ce commerce jusqu'à concurrence d'une somme de
9,398,911 liv. st. pour les soies grpgrs, tandis que la nation
entière dépend de la Chine pour le thé, marchandise de luxe
devenue un besoin indispensable. Enfin le Chancelier de
l'Echiquier ne trouvera pas facile de percevoir un revenu de
5,000,000 liv. st. sur quelque autre produit étranger, ou d'in-
ven'er un impôt aussi facilement perçu; l'Echiquier de l'Inde
ne pourrait pas non plus se passer des 3,100,000 livres de
revenu sur la culture de l'opium,
» D'a près ce que nous venons d'exposer, le commerce de
Chine n'est qu'un anneau de la chaîne qui réunit les trois
pays, mais d'une importance si essentielle pour compléter le
cercle, que sans lui on ne pourrait jamais conduire ces gi-
gantesques opérations commerciales et financières. Mettre la
Chine de côté, ou laisser compromettre d'une manière gravée
nos relations avec ce pays , vaudrait autant que d'enlever
d'un câble électrique la pièce cenlralr, et aurait pour effet de
les isoler l'un de l'autre, en interrompant des rapports avan-
tageux.
» Tels sont les points principaux de la situation. C'est du
résultat des opérations commencées que dépend en grande
partie et pour longtemps la prospérité ou la détérioration des
intérêts politiques et commerciaux des trois pays. Et quel que
soit le résultat, il réagira sur tous les Etats occidentaux, qu'ils
soient ou ne soient pas dans le conflit. Il y a chez tous les
Occidentaux ayant affaire avec la Chine une solidarité que
nul membre de la famille ne saurait ignorer et à laquelle il
cherchera en vain à échapper. Quant à la somme des avan-
tages qui pourraient s'accroître pour tous par l'adoption d'une
politique ferme et bien réfléchie, il est difficile de leur assi-
gner une limite. Ce sont de plus des avantages dont on pro-
fiterait immédiatement et qui s'accroîtraient d'une manière
continue. Mais il est également certain qu'une faute sérieuse
dans les opérations militaires ou diplomatiques serait suivie
de conséquences fatales.
n Dans tous les rapports avec la Chine, les puissances occi-
dentales ne doivent jamais perdre de vue qu'il est une cer-
taine faute de leur part qui semble avoir une tendance orga-
nique (s'il est permis de se servir d'une lelle ex pression) à se
perpétuer indéfiniment à travers de longues années ou même
des siècles, sans qu'il se présente jamais l'occasion de réparer
le mal ou de prévenir ses mauvais effets. Il suffit de parcourir
l'histoire des relations de l'Europe avec la Chine, pour se con-
vaincre de la vérité de ce que nous avançons.
» Il est hors de doute que les intérêts en jeu sont trop im-
portants pour être envisagés avec apathie on avec indiffé-
rence; mais il faut démontrer que les événements de Chine
méritent une attention beaucoup plus sérieuse qu'ils n'en ont
reçu jusqu'à présent de la part des négociants et des hommes
d'État.
» Nous avons été souvent représentés comme un peuple
imbu de l'amour du pays et méprisant les étrangers ; quoique
ce portrait soit exagéré par nos ennemis, il ne saurait être
nié que ce portrait ne soit ressemblant. Mais ces intérêts et
ces affaires politiques du « chez nous ,, qui nous absorbent
quelquefois si exclusivement, finiront par être fortement com-
promis, si nous poussons trop loin notre indifférence J)I>ur
nos relations avec le reste de l'humanité. De temps en temps
cette vérité se présente, et nous sommes sérieusement punis
pour avoir méconnu la leçon qu'elle nous donne. Lne gurrre
avec la Russie, une insurrection de l'Inde ou un « différend n
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