Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1858 10 juin 1858
Description : 1858/06/10 (A3,N48). 1858/06/10 (A3,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203094p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
s
JBUDI 10 JUIN. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 287
sidcration lui parait suffisante pour tous les esprits im-
partiaux, Il conclut en analysant toutes les manifestations
principales qui ont accueilli notre entreprise dans les di-
verses parties de l'Europe et chez les nations les plus
éclairées.
Nous remercions M. Louis Figuier de l'appui qu'il
nous prête ; et cet article de Y Année scientifique est fait
pour produire une vive sensation dans le monde scienti-
fique. Mais nous devons encore remercier le savant au-
teur d'un nouvel article qu'il a publié dans la Presse du
22 mai dernier, sur le second rapport de M. le baron
Charles Dupin à l'Académie des sciences. C'est la même
clarté d'exposition et la même exactitude que pour l'ar-
ticle de Y Année scient ifiquç.
Ces résumés si substantiels et si méthodiques contri-
buent puissamment à populariser les grandes idées et à
les mettre à la portée de tous. C'est une justice que nous
avons déjà rendue à M. Louis Figuier, et que nous aimons
à lui rendre de nouveau. (Voir notre numéro du 25 jan-
vier 1857, p. 20, et celui du 10 février 1857, p. 44.)
ERAEST DESPLACES.
MANUEL DE LA NAVIGATION
DUS LE DÉTROIT DE GIBRALTAR.
M. Vincendon Dumoulin, ingénieur hydrographe de
première classe, et M. C. P. de Kerhallet, capitaine de
vaisseau de la marine impériale de France, viennent de
publier un ouvrage qui nous intéresse bien vivement.
C'est un Manuel de la navigation dans le détroit de Gi-
braltar. Cet ouvrage parait sous les auspices du Dépôt
des caries et plans du Ministère de la marine et avec
l'assentiment de M. l'amiral Hamelin (1).
En 1854, M. Ducos, alors ministre de la marine,
confia à M. P. de Kerhallet le commandement du
Phare, aviso à vapeur qui devait faire la reconnaissance
hydrographique du détroit de Gibraltar. Cette reconnais-
sance devait s'étendre de Cadix à Gibraltar, et du cap
Sparlel aux îles Zafarines sur les côtes d'Afrique. C'est
le résultat de ces observations pendant deux années qui
vient d'être publié.
Cet ouvrage, sur lequel nous nous proposons de reve-
nir j lus d'une fois, est de nature à résoudre très-heu-
reusement toutes les questions qui se rattachent à l'entrée
et à la sortie de la Méditerranée. On sait qu'une des ob-
jections faites au canal de Suez est qu'une partie de
l'Europe devra, pour s'y rendre, affronter la navigation
périlleuse de la Méditerranée. Cette objection paraissait
assez spécieuse, quoique au fond elle ne fut pas très-
grave, la vapeur pouvant toujours surmonter les obsta-
cles du détroit de Gibraltar, comme on l'a vu par les
remorqueurs établis en 18i7, à l'époque où la disette
régnait en Europe, et où les blés de la mer Noire devaient
sortir sans retard de la Méditerranée. Mais 1 ouvr gede
U. de Kerhallet répond plus directement encore a la
(1) Chez Firmin DiJot fnres, tils et 0», rue Jacob, ôli, a l'uris, iu-8°
de 11 4 payes, avec des curies irès-nonibfeusps.
question; et «■ il est certain que, grâce aux instructions
y qui s'y trouvent, en profitant des circonstances indi-
« quées, les navires pourront en tout temps sortir de la
v Méditerranée dans l'Océan sans grandes difficultés,
» même avec le vent contraire. »
On sait ce qu'ont fait pour les rouies du grand Océan
les travaux admirables du lieutenant Maury, de la marine
américaine. Des études analogues ont amené MM. Dumou-
lin et de Kerhallet à des résultats aussi favorables en ce
qui regarde le détroit de Gibraltar. C'est au point de vue
de notre entreprise un secours très-important qui nous ar-
rivent nous sommes fort heureux de signaler un pareil
ouvrage à l'attention de tous les jnarins. Nous en repar-
lerons prochainement.
ERXEST DESPUCES.
FAITS DIVERS.
Les nouvelles des Indes vont jusqu'au 8 mai, Bombay.
Mlles sont j eu favorables. Les Anglais ont éprouvé desechecs
et remporté quelques avantages. Les chaleurs doivent rendre
la'campagne très-pénible el liés-redoutable. Sir Colin Camp-
bell prépare quelque grand coup contre les rebelles; mais il
a beaucoup de peine à les joindre, et la lutte se disperse sur
une vaste étendue de terrain.
— Les plénipotentiaires des puissances occidentales se pré-
parent à marcher sur Pékin; les plénipotentiaires de France
et d'Angleterre ont reçu des instructions su ffisantes pour em-
ployer contre la capitale, s'il en est besoin, les mêmes moyens
de force qu'ils ont employés contre Canton. Il est probable
que les prochaines dépêches nous apporteront le récit de quel-
ques événements décisifs.
— On trouve dans le Moniteur de la flotte du 27 mai les
renseignements suivants , qui confirment tout à fait ceux que
nous a récemment donnés notre correspondant d'Egypte :
a Nous avons des nouvelles particulières d'Alexandrie du
15 mai. Le passage des troupes à destination de l'Inde con-
tinuait activement. Il résulte d'un relevé officiel, qui va
jusqu'au 25 mai, que le nombre des troupes anglaises qui
depuis sept mois orit traverse l'Egypte pour se rendre dans
l'Inde forme un effectif de 7,13i hommes. On a employé
pour le transport de ces troupes, d'Angleterre à Alexandrie,
deux vaisseaux à voiles, un transport de guerre à voiles,
deux corvettes à vapeur, et seize transports à vapeur appar-
tenant au commerce.
» Les points qui ont servi de ports d'embarquement pour
ces troupes sont : Southampton, Londres, Multe, Plymouth,
Gravesend et Chatam. A la date du 15, aucun contre-ordre
n'était arrivé, comme plusieurs journaux anglais l'ont dit,
et l'agent général de la Compagnie des Indes prenait les dis-
positions nécessaires pour le passage des détachements qui
étaient attendus pendant la seconde quinzaine de mai. 1)
Ces détails sont d'accord avec ceux que contient encore la
lettre que nous publions dans ce numéro.
— Le Times du 31 mai annonce que durant les mois de
juin et juillet, l'Angleterre enverra dans les Indes des ren-
forts qui ne se monteront pas à moins de dix mille hommes,
et qui devront y arriver en masse et non par portions dé-
tachées comme précédemment.
Si l'on en croit le Mornhuj Star, on a déjà donné des
ordres pour que 5,000 hommes soient expédiés du 24 juin au
2 juillet.
JBUDI 10 JUIN. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 287
sidcration lui parait suffisante pour tous les esprits im-
partiaux, Il conclut en analysant toutes les manifestations
principales qui ont accueilli notre entreprise dans les di-
verses parties de l'Europe et chez les nations les plus
éclairées.
Nous remercions M. Louis Figuier de l'appui qu'il
nous prête ; et cet article de Y Année scientifique est fait
pour produire une vive sensation dans le monde scienti-
fique. Mais nous devons encore remercier le savant au-
teur d'un nouvel article qu'il a publié dans la Presse du
22 mai dernier, sur le second rapport de M. le baron
Charles Dupin à l'Académie des sciences. C'est la même
clarté d'exposition et la même exactitude que pour l'ar-
ticle de Y Année scient ifiquç.
Ces résumés si substantiels et si méthodiques contri-
buent puissamment à populariser les grandes idées et à
les mettre à la portée de tous. C'est une justice que nous
avons déjà rendue à M. Louis Figuier, et que nous aimons
à lui rendre de nouveau. (Voir notre numéro du 25 jan-
vier 1857, p. 20, et celui du 10 février 1857, p. 44.)
ERAEST DESPLACES.
MANUEL DE LA NAVIGATION
DUS LE DÉTROIT DE GIBRALTAR.
M. Vincendon Dumoulin, ingénieur hydrographe de
première classe, et M. C. P. de Kerhallet, capitaine de
vaisseau de la marine impériale de France, viennent de
publier un ouvrage qui nous intéresse bien vivement.
C'est un Manuel de la navigation dans le détroit de Gi-
braltar. Cet ouvrage parait sous les auspices du Dépôt
des caries et plans du Ministère de la marine et avec
l'assentiment de M. l'amiral Hamelin (1).
En 1854, M. Ducos, alors ministre de la marine,
confia à M. P. de Kerhallet le commandement du
Phare, aviso à vapeur qui devait faire la reconnaissance
hydrographique du détroit de Gibraltar. Cette reconnais-
sance devait s'étendre de Cadix à Gibraltar, et du cap
Sparlel aux îles Zafarines sur les côtes d'Afrique. C'est
le résultat de ces observations pendant deux années qui
vient d'être publié.
Cet ouvrage, sur lequel nous nous proposons de reve-
nir j lus d'une fois, est de nature à résoudre très-heu-
reusement toutes les questions qui se rattachent à l'entrée
et à la sortie de la Méditerranée. On sait qu'une des ob-
jections faites au canal de Suez est qu'une partie de
l'Europe devra, pour s'y rendre, affronter la navigation
périlleuse de la Méditerranée. Cette objection paraissait
assez spécieuse, quoique au fond elle ne fut pas très-
grave, la vapeur pouvant toujours surmonter les obsta-
cles du détroit de Gibraltar, comme on l'a vu par les
remorqueurs établis en 18i7, à l'époque où la disette
régnait en Europe, et où les blés de la mer Noire devaient
sortir sans retard de la Méditerranée. Mais 1 ouvr gede
U. de Kerhallet répond plus directement encore a la
(1) Chez Firmin DiJot fnres, tils et 0», rue Jacob, ôli, a l'uris, iu-8°
de 11 4 payes, avec des curies irès-nonibfeusps.
question; et «■ il est certain que, grâce aux instructions
y qui s'y trouvent, en profitant des circonstances indi-
« quées, les navires pourront en tout temps sortir de la
v Méditerranée dans l'Océan sans grandes difficultés,
» même avec le vent contraire. »
On sait ce qu'ont fait pour les rouies du grand Océan
les travaux admirables du lieutenant Maury, de la marine
américaine. Des études analogues ont amené MM. Dumou-
lin et de Kerhallet à des résultats aussi favorables en ce
qui regarde le détroit de Gibraltar. C'est au point de vue
de notre entreprise un secours très-important qui nous ar-
rivent nous sommes fort heureux de signaler un pareil
ouvrage à l'attention de tous les jnarins. Nous en repar-
lerons prochainement.
ERXEST DESPUCES.
FAITS DIVERS.
Les nouvelles des Indes vont jusqu'au 8 mai, Bombay.
Mlles sont j eu favorables. Les Anglais ont éprouvé desechecs
et remporté quelques avantages. Les chaleurs doivent rendre
la'campagne très-pénible el liés-redoutable. Sir Colin Camp-
bell prépare quelque grand coup contre les rebelles; mais il
a beaucoup de peine à les joindre, et la lutte se disperse sur
une vaste étendue de terrain.
— Les plénipotentiaires des puissances occidentales se pré-
parent à marcher sur Pékin; les plénipotentiaires de France
et d'Angleterre ont reçu des instructions su ffisantes pour em-
ployer contre la capitale, s'il en est besoin, les mêmes moyens
de force qu'ils ont employés contre Canton. Il est probable
que les prochaines dépêches nous apporteront le récit de quel-
ques événements décisifs.
— On trouve dans le Moniteur de la flotte du 27 mai les
renseignements suivants , qui confirment tout à fait ceux que
nous a récemment donnés notre correspondant d'Egypte :
a Nous avons des nouvelles particulières d'Alexandrie du
15 mai. Le passage des troupes à destination de l'Inde con-
tinuait activement. Il résulte d'un relevé officiel, qui va
jusqu'au 25 mai, que le nombre des troupes anglaises qui
depuis sept mois orit traverse l'Egypte pour se rendre dans
l'Inde forme un effectif de 7,13i hommes. On a employé
pour le transport de ces troupes, d'Angleterre à Alexandrie,
deux vaisseaux à voiles, un transport de guerre à voiles,
deux corvettes à vapeur, et seize transports à vapeur appar-
tenant au commerce.
» Les points qui ont servi de ports d'embarquement pour
ces troupes sont : Southampton, Londres, Multe, Plymouth,
Gravesend et Chatam. A la date du 15, aucun contre-ordre
n'était arrivé, comme plusieurs journaux anglais l'ont dit,
et l'agent général de la Compagnie des Indes prenait les dis-
positions nécessaires pour le passage des détachements qui
étaient attendus pendant la seconde quinzaine de mai. 1)
Ces détails sont d'accord avec ceux que contient encore la
lettre que nous publions dans ce numéro.
— Le Times du 31 mai annonce que durant les mois de
juin et juillet, l'Angleterre enverra dans les Indes des ren-
forts qui ne se monteront pas à moins de dix mille hommes,
et qui devront y arriver en masse et non par portions dé-
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Si l'on en croit le Mornhuj Star, on a déjà donné des
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