Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-06-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 juin 1858 10 juin 1858
Description : 1858/06/10 (A3,N48). 1858/06/10 (A3,N48).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203094p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
JEUDI 10 JUIKT. JOL RIVAL DE L'UNION DES DEUX MERS. - 281
Gladstone, Rt. hon. W.
Graham, Rt. H. sir J.
Greene, J.
Gren foil, C. W.
Griffiili, C. D.
Gurney, J. H.
Hadfit Id, G.
Hall, Rl. lion, sir B.
Hankpy, T.
Herbert, Rt. hon. S.
Hc. shnw. J.
Kingluke, J. A.
Lindsay, W. S.
Magan, W. H.
Marsh, M. H.
Martin, J.
MouseJI, Righl hon. IV.
Napier, sir C.
Nicoll, D.
Pigott, F.
Roupell, W.
Russel, lord J.
Russel, H.
Russel, A.
Salisbury, E. G.
Scholefiel, VV.
Shafto, R. D.
Slielley, sir J. 0.
Smith, J. B.
Staplcton, J.
T.dbut.C.R.M.
Thornpson, général.
Tile, VV.
Trclawny, sir J S.
IV hile, J.
VVood, W.
Roebuck.
Gibson.
ATTITUDE DE LA PRESSE
DANS LES DÉBATS DU PARLEMENT ANGLAIS.
Nous voudrions pouvoir citer dès aujourd'hui les
articles que les journaux anglais, français et allemands
ont déjà consacrés à l'appréciation de la discussion qui
vient d'avoir lieu dans le Parlement. Mais l'espace nous
en empêche et nous sommes forcés de renvoyer les cita-
tions ou les extraits de tous ces articles à notre pro-
chain numéro.
En attendant, nous remercions bien sincèrement nos
confrères de l'appui qu'ils nous donnent avec tant de
constance et de sympathie. Nous avons distingué parti-
culièrement un article du Morwntj Star et un article
du Daily-Xews qui sert en quelque sorte de correctif
et de pendant à une nouvelle sortie du Times. Nous
donnerons l'article du Daily-News et du Morning Star,
et nous répondrons à celui de leur grand confrère.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEL ARTICLE DU « TIMES »
SUR LE CANAL DE SUEZ.
Le Times du vendredi 26 mai 1858 contient l'article
suivant que nous publions comme le premier, sauf quel-
ques passages que nous croyons devoir supprimer :
« Le transit à travers l'Egypte devient d'une telle impor-
tance pour notre pays que tout ce qui se rattache au gouver-
nement égyptien doit vivement intéresser les hommes politi-
ques et les hommes d'affaires tout à la fois. Il est vraiment
difficile de fixer une limite à ce trafic, maintenant dans son
enfance, mais qui, dans quelques années, va changer les re-
lations de l'Angleterre avec ses principales colonies, et rendre
des endroits qui ne sont encore que des noms sur la carte
aussi connus et aussi familiers aux oreilles anglaises que les
ports et les caps de notre propre patrie. Le danger et la né-
cessité sont les causes du progrès : la famine a régénéré l'Ir-
lande, les désastres de la Crimée ont fait disparaître les abus
de notre service militaire, et la guerre de l'Inde hâtera pa-
reillement l'achèvement de notre grand système de communi-
cation avec l'Orient, ajourné si longtemps par l'apathie du
gouvernement.
» Le chemin de fer du Caire à Suez opérera en quelques
heures le transit de la Méditerranée à la mer Rouge. Le pas-
sage fatigant à travers le désert n'existera plus, et les voya-
geurs seront transportés d'un vapeur à l'autre avec aisance,
rapidité et régularité. Après de nombreux relards, des hési-
tations et des scrupules, le gouvernement et la Cour des Di-
recteurs ont adopté le plan d'envoyer des troupes dans l'Inde
par la route de l'Overland. On trouve qu'il n'existe aucun des
obstacles supposés. Quant an passage lui-même, les hommes
peuvent être transportés, avec toutes les garanties désirables
pour leur santé et leur comfort, en moins de la moilié du
temps nécessaire pour le voyage autour du Cap. Ils ne sont ni
suffoqués par les sables, ni frappés d'opbthalmie par l'éclat
du soleil, ni atteints de fièvre par suite des vents brûlants de
la mer Rouge, comme quelques adversaires de cette roule
l'avaient prédit. Ils sont expédiés facilement d'Alexandrie à
Suez, et l'achèvement du chemin de ft r rendra la chose en-
core plus simple. Il n'y a rien qui empêche l'envoi de 2 à
3,000 hommes par mois et par cette route, avec une grande
économie de temps et d'argent.
» D'un autre côté, les objections politiques n'ont jamais été
autre chose que des fantômes. D'abord, on hésita à demander
la permission du transit, de peur d'éveiller la jalousie, des
autres puissances. Le pacha pourrait s'opposer, la Porle
pourrait s'opposer, la France ou la Russie pourraient s'op-
poser ou demander pour elles-mêmes des privilèges sembla-
bles quelque autre part; rien de pareil n'est arrivé. Le monde
connaît as;ez bien dans quelles relations l'Angleterre est avec
l'Egypte. Nous ne demandons pas, nous n'accepterions pas
un pouce de terrain; mais ce qui est notre droit manifeste,
c'est la liberté entière et permanente du transit; et s'il est
demandé sans arrogance, il peut être accordé sans atteinte à la
dignité. Le droit de passage de Londres à Calcutta, Melbourne
et Hong kong est ti IL ment une nécessité pour les troupes
anglaises, que les nations étrangères ont été étonnées que
nous ne l'ayons pas obtenu depuis longtemps; et lorsque les
premiers régiments traversèrent le désert, elles ne virent dans
cet acte qu'une chose très-naturelle et très-sage.
» Les profits du Pacha et de son peuple, par suite de l'ac-
croissement du trafic, ne sont pas du tout sans importance,
et il y a lieu d'espérer qu'ils le favoriseront pour leur propre
avantage, tandis que la Porte ne pout voir qu'avec satisfaction
un fait susceptible d'augmenter la force d'un vieil allié
éprouvé.
» Il est certain que les liens qui unissent l'Egypte à l'Eu-
rope seront serrés plus étroitement par les événements ac-
tuels et le large accroissement des communications qui s'en-
suivra. Les malles de l'Inde traversant le désert presque tous
les jours, des quantités considérables de marchandises en-
voyées par cette même route, des centaines de passagers an-
glais et continuellement des touristes dans le pays, et de plus
un régiment ou deux allant ou venant par mois, communi-
queront de l'activité à ces vieux pays et à cette population si
longtemps endormie.
» Nous pouvons également espérer que, dans quelques
mois, le télégraphe sera posé sur le fond du golfe et à tra-
vers l'océan Indien, jusqu'à Kourrachie ou Bombay, soit avec
ou sans la concurrence d'un projet rival. Qui pourra dire
alors si les vieux ports déchus de l'Arabie ne deviendront pas
des centres de commerce? si même la Nubie et l'Abyssinie ne
seront pas mises en communication avec les races civilisées,
et des pays entiers, retirés de la désolation et la misère ?
48.
Gladstone, Rt. hon. W.
Graham, Rt. H. sir J.
Greene, J.
Gren foil, C. W.
Griffiili, C. D.
Gurney, J. H.
Hadfit Id, G.
Hall, Rl. lion, sir B.
Hankpy, T.
Herbert, Rt. hon. S.
Hc. shnw. J.
Kingluke, J. A.
Lindsay, W. S.
Magan, W. H.
Marsh, M. H.
Martin, J.
MouseJI, Righl hon. IV.
Napier, sir C.
Nicoll, D.
Pigott, F.
Roupell, W.
Russel, lord J.
Russel, H.
Russel, A.
Salisbury, E. G.
Scholefiel, VV.
Shafto, R. D.
Slielley, sir J. 0.
Smith, J. B.
Staplcton, J.
T.dbut.C.R.M.
Thornpson, général.
Tile, VV.
Trclawny, sir J S.
IV hile, J.
VVood, W.
Roebuck.
Gibson.
ATTITUDE DE LA PRESSE
DANS LES DÉBATS DU PARLEMENT ANGLAIS.
Nous voudrions pouvoir citer dès aujourd'hui les
articles que les journaux anglais, français et allemands
ont déjà consacrés à l'appréciation de la discussion qui
vient d'avoir lieu dans le Parlement. Mais l'espace nous
en empêche et nous sommes forcés de renvoyer les cita-
tions ou les extraits de tous ces articles à notre pro-
chain numéro.
En attendant, nous remercions bien sincèrement nos
confrères de l'appui qu'ils nous donnent avec tant de
constance et de sympathie. Nous avons distingué parti-
culièrement un article du Morwntj Star et un article
du Daily-Xews qui sert en quelque sorte de correctif
et de pendant à une nouvelle sortie du Times. Nous
donnerons l'article du Daily-News et du Morning Star,
et nous répondrons à celui de leur grand confrère.
ERNEST DESPLACES.
NOUVEL ARTICLE DU « TIMES »
SUR LE CANAL DE SUEZ.
Le Times du vendredi 26 mai 1858 contient l'article
suivant que nous publions comme le premier, sauf quel-
ques passages que nous croyons devoir supprimer :
« Le transit à travers l'Egypte devient d'une telle impor-
tance pour notre pays que tout ce qui se rattache au gouver-
nement égyptien doit vivement intéresser les hommes politi-
ques et les hommes d'affaires tout à la fois. Il est vraiment
difficile de fixer une limite à ce trafic, maintenant dans son
enfance, mais qui, dans quelques années, va changer les re-
lations de l'Angleterre avec ses principales colonies, et rendre
des endroits qui ne sont encore que des noms sur la carte
aussi connus et aussi familiers aux oreilles anglaises que les
ports et les caps de notre propre patrie. Le danger et la né-
cessité sont les causes du progrès : la famine a régénéré l'Ir-
lande, les désastres de la Crimée ont fait disparaître les abus
de notre service militaire, et la guerre de l'Inde hâtera pa-
reillement l'achèvement de notre grand système de communi-
cation avec l'Orient, ajourné si longtemps par l'apathie du
gouvernement.
» Le chemin de fer du Caire à Suez opérera en quelques
heures le transit de la Méditerranée à la mer Rouge. Le pas-
sage fatigant à travers le désert n'existera plus, et les voya-
geurs seront transportés d'un vapeur à l'autre avec aisance,
rapidité et régularité. Après de nombreux relards, des hési-
tations et des scrupules, le gouvernement et la Cour des Di-
recteurs ont adopté le plan d'envoyer des troupes dans l'Inde
par la route de l'Overland. On trouve qu'il n'existe aucun des
obstacles supposés. Quant an passage lui-même, les hommes
peuvent être transportés, avec toutes les garanties désirables
pour leur santé et leur comfort, en moins de la moilié du
temps nécessaire pour le voyage autour du Cap. Ils ne sont ni
suffoqués par les sables, ni frappés d'opbthalmie par l'éclat
du soleil, ni atteints de fièvre par suite des vents brûlants de
la mer Rouge, comme quelques adversaires de cette roule
l'avaient prédit. Ils sont expédiés facilement d'Alexandrie à
Suez, et l'achèvement du chemin de ft r rendra la chose en-
core plus simple. Il n'y a rien qui empêche l'envoi de 2 à
3,000 hommes par mois et par cette route, avec une grande
économie de temps et d'argent.
» D'un autre côté, les objections politiques n'ont jamais été
autre chose que des fantômes. D'abord, on hésita à demander
la permission du transit, de peur d'éveiller la jalousie, des
autres puissances. Le pacha pourrait s'opposer, la Porle
pourrait s'opposer, la France ou la Russie pourraient s'op-
poser ou demander pour elles-mêmes des privilèges sembla-
bles quelque autre part; rien de pareil n'est arrivé. Le monde
connaît as;ez bien dans quelles relations l'Angleterre est avec
l'Egypte. Nous ne demandons pas, nous n'accepterions pas
un pouce de terrain; mais ce qui est notre droit manifeste,
c'est la liberté entière et permanente du transit; et s'il est
demandé sans arrogance, il peut être accordé sans atteinte à la
dignité. Le droit de passage de Londres à Calcutta, Melbourne
et Hong kong est ti IL ment une nécessité pour les troupes
anglaises, que les nations étrangères ont été étonnées que
nous ne l'ayons pas obtenu depuis longtemps; et lorsque les
premiers régiments traversèrent le désert, elles ne virent dans
cet acte qu'une chose très-naturelle et très-sage.
» Les profits du Pacha et de son peuple, par suite de l'ac-
croissement du trafic, ne sont pas du tout sans importance,
et il y a lieu d'espérer qu'ils le favoriseront pour leur propre
avantage, tandis que la Porte ne pout voir qu'avec satisfaction
un fait susceptible d'augmenter la force d'un vieil allié
éprouvé.
» Il est certain que les liens qui unissent l'Egypte à l'Eu-
rope seront serrés plus étroitement par les événements ac-
tuels et le large accroissement des communications qui s'en-
suivra. Les malles de l'Inde traversant le désert presque tous
les jours, des quantités considérables de marchandises en-
voyées par cette même route, des centaines de passagers an-
glais et continuellement des touristes dans le pays, et de plus
un régiment ou deux allant ou venant par mois, communi-
queront de l'activité à ces vieux pays et à cette population si
longtemps endormie.
» Nous pouvons également espérer que, dans quelques
mois, le télégraphe sera posé sur le fond du golfe et à tra-
vers l'océan Indien, jusqu'à Kourrachie ou Bombay, soit avec
ou sans la concurrence d'un projet rival. Qui pourra dire
alors si les vieux ports déchus de l'Arabie ne deviendront pas
des centres de commerce? si même la Nubie et l'Abyssinie ne
seront pas mises en communication avec les races civilisées,
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