Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1858 10 mai 1858
Description : 1858/05/10 (A3,N46). 1858/05/10 (A3,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203092v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
246 , L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 10 MAI.
un voyage sur le littoral de la Méditerranée, à bord de l'une
de ses frégates, mais je n'entends plus parler de ce projet.
» Vous aurez sans doute lu l'article du Times du 7 avril
dans lequel la colonie française d'Alexandrie est fort mal-
traitée. Ce journal nous prodigue, suivant son habitude, ses
amabilités sous la forme d'injures ; il nous appelle une clique
d'aventuriers , renégats, etc. On reconnaît fort heureusement
ep Égypte la valeur des articles du Times et je doute fort que
ses nationaux habitant le Caire et Alexandrie soient de son
avis; ils apprécient l'honorabilité de la colonie française et
ont constamment vécu en bonne intelligence avec elle. L'au-
teur de cet article ne peut donc être un membre de cette colo-
nie anglaise. Il faut de temps en temps que le Times lâche
quelques boutades contre la France, il ne peut pardonner à
M. de Lesseps de s'être fait le promoteur du percement de
l'isthme de Suez, et c'est un coup détourné qu'il veut lui porter.
L'Europe fera justice de son outrecuidance; et l'Egypte n'en
appréciera-que mieux le désintéressement que la France ap-
porte dans cette question; elle finira par comprendre, aussi
bien que la Turquie, que la principale opposition du gouver-
nement anglais à cette grande œuvre est la convoitise de son
pays. L'Égypte est considérée aujourd'hui par l'Angleterre
comme un de ses apanages, et, dans l'avenir, comme une de
ses colonies. Les Anglais renvoient à cette époque le perce-
ment de l'isthme de Suez ; ils le trouveraient alors parfaite-
ment exécutable. En attendant, dans la crainte de ne pouvoir
arriver à leur but, ils se sont emparés de l'île Périm et la
fortifient. Nous sommes peut-être de très-mauvais politiques
en Orient, mais nous ne comprenons pas l'indifférence des
cabinets européens pour cette question.
» Je terminerai ma lettre en vous annonçant une nouvelle
qui fera plaisir à tous les savants et à tous les voyageurs :
c'est que S. A. le Vice-roi vient de décider que des fonds se-
raient affectés chaque année à la conservation des monuments
historiques de l'Egypte, que des fouilles seraient faites pour
les découvrir entièrement, et qu'il a désigné notre savant
compatriote M. Mariette pour diriger tous les travaux. C'est
une preuve de plus de la sollicitude de S. A. pour la prospé-
rité de l'Egypte et de la voie de progrès qu'il continue à pour-
suivre. )
Voici comment M. Blanchard juge, dans le Nouvelliste de
Marseille, 29 avril, la situation actuelle de l'affaire du canal
de Suez :
te Le dernier numéro du journal Ylsthme de Suez est
presque entièrement rempli des articles que la presse étran-
gère et française a opposés aux déclamations du Times et
aux déclarations du gouvernement anglais contre la mise en
communication des deux mers. Cette fois il y a encore unani-
mité dans la manifestation de l'opinion publique, et le pro-
jet de M. de Lesseps, si cela est possible, en reçoit une nou-
velle force et une nouvelle consécration.
Nous n'espérons pas que l'Angleterre se soumette encore à
l'autorité d'une recommandation aussi imposante. Non, il
n'est pas dans ses habitudes d'avouer qu'elle a tort, ou que
d'autres ont eu raison avant elle. Mais il faudra bien qu'un
jour elle consente à l'entreprise ou qu'elle se résigne à la
laisser s'accomplir, car il n'y a pas de puissance au monde,
quelle que soit la place qu'elle occupe dans la hiérarchie des
nations, qui puisse entraver longtemps et neutraliser l'im-
pulsion qu'imprime à un intérêt public l'accord de toutes les
volontés. Jusqu'à présent, l'opposition de l'Angleterre a
réussi; pourquoi cela? C'est parce que le projet de M. de
Lesseps n'a pas encore été retiré de la phase où il peut être
atteint par la discussion. M. de Lesseps a voulu, et nous de-
vous reconnaître qu'il a été bien inspiré, que le doute ne fût ]
plus possible et que l'utilité de son projet affrontât toutes les
controverses; mais il y a un terme à tout, et le moment ne
peut être éloigné où, les convictions étant formées, les peuples
demanderont instamment à leurs gouvernements de com-
prendre le percement de l'isthme parmi les grands intérêts
qu'ils ont mission de protéger.
Nous croyons sincèrement que cette période de l'affaire est
inévitable et nous nous demandons s'il est permis d'admettre
que l'Angleterre persistera dans ses refus ou bien si ses refus
auront le privilège de supprimer les aspirations des peuples,
secondées par l'intervention des gouvernements. 11 y a dans
cette question des considérations d'un ordre supérieur qui
rejettent jusqu'à l'hypothèse d'un insuccès et qui affranchissent
nos esprits de toute anxiété.
L'Angleterre a peur que l'ouverture du canal, nous rap-
prochant des Indes, ne nous offre, en cas de guerre, des
facilités pour les expéditions que nous pourrions diriger de
ce côté.
Cette crainte est-elle bien sérieuse? Nous ne le croyons
pas; nous avons toujours eu une trop haute opinion de la
puissance de l'Angleterre pour supposer que la conservation
de ses colonies dépende de leur éloignement de l'Europe.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement et les journaux anglais
ont tort de l'exprimer, car elle pourrait faire naître des idées
auxquelles personne jusqu'ici n'a songé.
Nous ne comprenons pas que l'Angleterre s'arrête à un
danger imaginaire lorsqu'elle se trouve en face d'un danger
réel. Comment ne voit-elle pas qu'elle serait toujours en
mesure de mettre en mer des flottes qui arriveraient en
même temps que nous sur les rivages indiens et qu'elle n'a
pas les mêmes chances favorables pour combattre et repous-
ser l'ennemi qui ferait irruption du côté de la Perse?
L'abréviation des distances lui serait évidemment plus
utile qu'à l'Europe. Il est malheureux qu'elle ne le sente pas,
mais nous persistons à dire que son aveuglement ne peut et
ne doit pas ralentir la marche de la civilisation. » BLANCHARD.
Ces réflexions sont aussi justes qu'élevées et nous en re-
mercions sincèrement M. Blanchard.
Le Nouvelliste de Marseille du 30 avril, en reproduisant
le remarquable article du Constitutionnel, y ajoute les ré-
flexions suivantes î
« Notre correspondant d'Alexandrie répondait dernièrement
aux attaques malveillantes dirigées par les journaux anglais
contre l'administration du Vice-roi d'Egypte et contre la co-
lonie française. Le Constitutionnel se charge aujourd'hui de
la même cause et reproduit, pour les réfuter, les incroyables
accusations du Times :
» Ainsi que le faisait observer notre correspondant, cer-
tains publicistes en Angleterre ne pardonnent pas à Saïd-
Pacha le sentiment qu'il a de son autorité et de sa dignité. Ils
voudraient qu'il consentit à se mettre au service de l'influence
anglaise et qu'il prit conseil à Londres pour régler sa con-
duite; mais Saïd-Pacha résiste à leurs vœux. Doué d'une vive
intelligence et d'une profonde sagacité, il repousse des avances
dont il devine le but; il accepte le concours des gouverne-
ments étrangers, mais il écarte leur domination ; il est assez
éclairé et assez énergique pour accomplir seul la tâche qu'il
s'est imposée dans l'intérêt de sa gloire et de son pays.
» Un prince qui se permet audacieusement d'avoir une vo-
lonté et de ne pas prendre au sérieux le civis romanus sum
des Anglais ne doit rien faire de bien. Les circonstances les
plus ordinaires fournissent des armes contre lui, et il ne
manque pas de Basiles pour le calomnier, pour faire remon-
un voyage sur le littoral de la Méditerranée, à bord de l'une
de ses frégates, mais je n'entends plus parler de ce projet.
» Vous aurez sans doute lu l'article du Times du 7 avril
dans lequel la colonie française d'Alexandrie est fort mal-
traitée. Ce journal nous prodigue, suivant son habitude, ses
amabilités sous la forme d'injures ; il nous appelle une clique
d'aventuriers , renégats, etc. On reconnaît fort heureusement
ep Égypte la valeur des articles du Times et je doute fort que
ses nationaux habitant le Caire et Alexandrie soient de son
avis; ils apprécient l'honorabilité de la colonie française et
ont constamment vécu en bonne intelligence avec elle. L'au-
teur de cet article ne peut donc être un membre de cette colo-
nie anglaise. Il faut de temps en temps que le Times lâche
quelques boutades contre la France, il ne peut pardonner à
M. de Lesseps de s'être fait le promoteur du percement de
l'isthme de Suez, et c'est un coup détourné qu'il veut lui porter.
L'Europe fera justice de son outrecuidance; et l'Egypte n'en
appréciera-que mieux le désintéressement que la France ap-
porte dans cette question; elle finira par comprendre, aussi
bien que la Turquie, que la principale opposition du gouver-
nement anglais à cette grande œuvre est la convoitise de son
pays. L'Égypte est considérée aujourd'hui par l'Angleterre
comme un de ses apanages, et, dans l'avenir, comme une de
ses colonies. Les Anglais renvoient à cette époque le perce-
ment de l'isthme de Suez ; ils le trouveraient alors parfaite-
ment exécutable. En attendant, dans la crainte de ne pouvoir
arriver à leur but, ils se sont emparés de l'île Périm et la
fortifient. Nous sommes peut-être de très-mauvais politiques
en Orient, mais nous ne comprenons pas l'indifférence des
cabinets européens pour cette question.
» Je terminerai ma lettre en vous annonçant une nouvelle
qui fera plaisir à tous les savants et à tous les voyageurs :
c'est que S. A. le Vice-roi vient de décider que des fonds se-
raient affectés chaque année à la conservation des monuments
historiques de l'Egypte, que des fouilles seraient faites pour
les découvrir entièrement, et qu'il a désigné notre savant
compatriote M. Mariette pour diriger tous les travaux. C'est
une preuve de plus de la sollicitude de S. A. pour la prospé-
rité de l'Egypte et de la voie de progrès qu'il continue à pour-
suivre. )
Voici comment M. Blanchard juge, dans le Nouvelliste de
Marseille, 29 avril, la situation actuelle de l'affaire du canal
de Suez :
te Le dernier numéro du journal Ylsthme de Suez est
presque entièrement rempli des articles que la presse étran-
gère et française a opposés aux déclamations du Times et
aux déclarations du gouvernement anglais contre la mise en
communication des deux mers. Cette fois il y a encore unani-
mité dans la manifestation de l'opinion publique, et le pro-
jet de M. de Lesseps, si cela est possible, en reçoit une nou-
velle force et une nouvelle consécration.
Nous n'espérons pas que l'Angleterre se soumette encore à
l'autorité d'une recommandation aussi imposante. Non, il
n'est pas dans ses habitudes d'avouer qu'elle a tort, ou que
d'autres ont eu raison avant elle. Mais il faudra bien qu'un
jour elle consente à l'entreprise ou qu'elle se résigne à la
laisser s'accomplir, car il n'y a pas de puissance au monde,
quelle que soit la place qu'elle occupe dans la hiérarchie des
nations, qui puisse entraver longtemps et neutraliser l'im-
pulsion qu'imprime à un intérêt public l'accord de toutes les
volontés. Jusqu'à présent, l'opposition de l'Angleterre a
réussi; pourquoi cela? C'est parce que le projet de M. de
Lesseps n'a pas encore été retiré de la phase où il peut être
atteint par la discussion. M. de Lesseps a voulu, et nous de-
vous reconnaître qu'il a été bien inspiré, que le doute ne fût ]
plus possible et que l'utilité de son projet affrontât toutes les
controverses; mais il y a un terme à tout, et le moment ne
peut être éloigné où, les convictions étant formées, les peuples
demanderont instamment à leurs gouvernements de com-
prendre le percement de l'isthme parmi les grands intérêts
qu'ils ont mission de protéger.
Nous croyons sincèrement que cette période de l'affaire est
inévitable et nous nous demandons s'il est permis d'admettre
que l'Angleterre persistera dans ses refus ou bien si ses refus
auront le privilège de supprimer les aspirations des peuples,
secondées par l'intervention des gouvernements. 11 y a dans
cette question des considérations d'un ordre supérieur qui
rejettent jusqu'à l'hypothèse d'un insuccès et qui affranchissent
nos esprits de toute anxiété.
L'Angleterre a peur que l'ouverture du canal, nous rap-
prochant des Indes, ne nous offre, en cas de guerre, des
facilités pour les expéditions que nous pourrions diriger de
ce côté.
Cette crainte est-elle bien sérieuse? Nous ne le croyons
pas; nous avons toujours eu une trop haute opinion de la
puissance de l'Angleterre pour supposer que la conservation
de ses colonies dépende de leur éloignement de l'Europe.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement et les journaux anglais
ont tort de l'exprimer, car elle pourrait faire naître des idées
auxquelles personne jusqu'ici n'a songé.
Nous ne comprenons pas que l'Angleterre s'arrête à un
danger imaginaire lorsqu'elle se trouve en face d'un danger
réel. Comment ne voit-elle pas qu'elle serait toujours en
mesure de mettre en mer des flottes qui arriveraient en
même temps que nous sur les rivages indiens et qu'elle n'a
pas les mêmes chances favorables pour combattre et repous-
ser l'ennemi qui ferait irruption du côté de la Perse?
L'abréviation des distances lui serait évidemment plus
utile qu'à l'Europe. Il est malheureux qu'elle ne le sente pas,
mais nous persistons à dire que son aveuglement ne peut et
ne doit pas ralentir la marche de la civilisation. » BLANCHARD.
Ces réflexions sont aussi justes qu'élevées et nous en re-
mercions sincèrement M. Blanchard.
Le Nouvelliste de Marseille du 30 avril, en reproduisant
le remarquable article du Constitutionnel, y ajoute les ré-
flexions suivantes î
« Notre correspondant d'Alexandrie répondait dernièrement
aux attaques malveillantes dirigées par les journaux anglais
contre l'administration du Vice-roi d'Egypte et contre la co-
lonie française. Le Constitutionnel se charge aujourd'hui de
la même cause et reproduit, pour les réfuter, les incroyables
accusations du Times :
» Ainsi que le faisait observer notre correspondant, cer-
tains publicistes en Angleterre ne pardonnent pas à Saïd-
Pacha le sentiment qu'il a de son autorité et de sa dignité. Ils
voudraient qu'il consentit à se mettre au service de l'influence
anglaise et qu'il prit conseil à Londres pour régler sa con-
duite; mais Saïd-Pacha résiste à leurs vœux. Doué d'une vive
intelligence et d'une profonde sagacité, il repousse des avances
dont il devine le but; il accepte le concours des gouverne-
ments étrangers, mais il écarte leur domination ; il est assez
éclairé et assez énergique pour accomplir seul la tâche qu'il
s'est imposée dans l'intérêt de sa gloire et de son pays.
» Un prince qui se permet audacieusement d'avoir une vo-
lonté et de ne pas prendre au sérieux le civis romanus sum
des Anglais ne doit rien faire de bien. Les circonstances les
plus ordinaires fournissent des armes contre lui, et il ne
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