Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-05-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mai 1858 10 mai 1858
Description : 1858/05/10 (A3,N46). 1858/05/10 (A3,N46).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203092v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/05/2012
LUNDI 10 MAI. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 235
rivoire, les dents d'hippopotame, les cornes de rhinocéros
(hardit) venant du fleuve Blanc; de la cire, des kourbatches,
du bois de sount, des plumes de marabout venant des mêmes
lieux; du café, du claou des bestiaux (espèce de vermifuge)
venant d'Abyssinie; des cordes de dattier, des nattes, du na-
tron, du ricin (harroa), du tirmis, du simsim, des vaches,
des outres et guirabes, du poivre rouge venant de Nubie ; du
séné et du bernouk (teinture noirâtre) venant de Dongola ;
des dattes venant de Dar Mahas et Dar Soukot avec du guéret
eu fruit de l'Amnia nilotica pour tanner; du musc de civette
venant deGalabat; des peaux de bœuf, des chameaux, des
vaches, des mules et des ânes, du poivre venant du Soudan et
Jde Taka; de l'or.du Sennaar venant de Fazoql, etc.
- Des documents officiels viennent d'être publiés en An-
! gleterrè sur les Banques coloniales, dont le nombre a aug-
menté d'une manière très-considérable, surtout au Cap, en
Australie et en Asie. Ainsi au cap de Bonne-Espérance, il y a
dix-neuf Banques, toutes sans association et avec responsa-
[ bilité illimitée. A Hong-kong, il y a une succursale de la
r Banque Orientale, fondée par une société avec responsabilité
limitée au double des actions, et une succursale du l, Agra
and uaited service. ) Là succursale de la Banque Commerciale
de l'Inde, sans association et avec responsabilité illimitée, est
provisoirement transportée de Canton à Hong-kong, pendant
la guerre avec la Chine. La Banque Mercantile de l'Inde, qui,
malgré sa charte, est responsable de toute sa fortune, y est
1 également établie. Dans l'île Maurice, il y a la Banque Com-
1 merciale, responsable jusqu'au double des actions, et une
succursale de la Banque Orientale. La Nouvelle-Galle du Sud
a huit Banques, toutes en association, avec responsabilité
limitée au double de la souscription, à l'exception d'une seule,
n'étant pas en association et responsable de toute sa fortune.
Dans l'Australie du Sud, il y a trois Banques, deux en associa-
tion et avec responsabilité limitée au double de la souscription,
et la troisième non en association, et avec responsabilité illimi-
tée. EnTasmanie, le nombre des Banques est de cinq, quatre
non en association et avec responsabilité illimitée, et la cin-
quième en association et responsable du double de la souscrip-
tion. A Victoria, il y a huitr Banques, dont sept en association
et responsables du double de la souscription, et une seule
non en association et avec responsabilité illimitée. Dans l'Aus-
tralie de l'Ouest, il n'y a qu'une seule Banque, dont la respon-
sabilité est illimitée.
On voit, par ces détails, quelles ressources le commerce
peut trouver dans les colonies anglaises dont la situation nous
intéresse le plus. Toutes ces banques sont autant d'instruments
puissants dont l'industrie britannique sait tirer le meilleur
t parti; mais il. est évident que ce ne sont encore là que des
f germes, et que toutes ces institutions sont destinées à prendre
encore de très-grands développements.
- Les renseignements suivants, dit le Moniteur de la
flotte, que nous devons à l'obligeance de M. Miguel Lobo,
officier de la marine espagnole, complètent ceux que notre
numéro du 15 avril contenait sur la marine espagnole.
La marine de guerre espagnole compte les bâtiments sui-
vants :
Bâtiments à hélice. — 4 frégates, 155 canons, 1,080 che-
vaux; 9 goélettes canonnières, 18 canons, 770 chevaux.
Bâtiments à aubes. — 3 frégates, 42 canons, 1,500 che-
vaux, 7 corvettes, 42 canons, 2,450 chevaux ; 18 avisos, 300
à 100 chevaux, 48 canons, 2,680 chevaux; Total: 41'bâti-
ments à vapeur, 305 canons, 8,480 chevaux.
Bâtiments À voiles. — 2 vaisseaux, 168 canons ; 4 frégates,
156 canons; 4 corvettes, 100 canons; 9 bricks, 140-canons^
7 goélettes, 19 canons; 2 transports, 8canons, 2,000 ton-
neaux ; 3 transports, 6 canons, 2,400itonneaux ; 5 trans-
ports (de 500 à 150 tonneaux), 10 canons, 1,370 tonneaux.
Total : 36 bâtiments à voiles, 607 canons, 5,7*10tonneaux.
Bâtiments en construction. - On va commencer celle de
3 frégates et de 3 goélettes canonnières à hélice.
Outre la flotte mentionnée, il y a 69 petits navires Attac
69 canons, qui font le service de garde-côtes. Ces navires
sont subdivisés en trois divisions, dont les chefs-lieux sont
Cadix, le Ferrol et Carthagène.
Il y a aussi aux iles Philippines 35 navires construits spé-
cialement pour le service de l'ArchipeL Ces navires portent
35 canons et beaucoup de pierriers.
Les bâtiments de toute espèce de la flotte sont subdivisés
entre Cadix, le Ferrol, Carthagène, la Havane, Puerto-Rico,
Rio de la Plata et l'île Fernando-Pb.
— Le Malta-Timet signale un exemple de très-rapide
communication par le télégraphe et la vapeur. La correspon-
dance du Times, datée de Lucknow le 15 mars, est arrivée à
Suez, via Calcutta, le 2 avril, a été reçue le lendemain à Alexan-
drie, expédiée immédiatement àCorfou, où elle est arrivée le
7 à 11 heures 50 minutes du matin. A deux heures, elle a été
transmise par télégraphe à Malte; et de là à Cagliari, à quatre
heures du soir; enfin elle est arrivée à Londres dans la nuit,
et a paru dans le journal du 8 avril, édition du matin. Ce té-
légramme de 650 mots a coûté à peu près 3,750 francs aux
propriétaires du Times.
'— La Gazette de Cologne du 30 avril annonce que neuf mai-
sons étrangères sont déjà établies à Bangkok, royaume de
Siam, depuis la conclusion du traité de commerce.
Pour tous les faits divers
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE.
( Correspondance particulière de HSTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 11 avril 1858.
Les ambassadeurs du roi Théodore, accompagnés du pa-
triarche Copte de Gondar, dont vous entretenait ma dernière
correspondance, sont enfin arrivés. Us ont été reçus par
S. A. le Vice-roi, à qui ils ont témoigné les sentiments d'ad-
miration et de haute estime que lui porte le roi d'Abyssinie,
son voisin. Ils ont aussi fait part à Son Altesse du désir qu'é-
prouve leur maître d'inaugurer une ère nouvelle pour son
pays, en établissant des relations fréquentés et continues avec
l'Egypte.
Au nombre des présents que ces deux personnages étaient
charges d'offrir au Vice-roi, se trouvent un rubis du plus
grand prix, et une certaine quantité d'un café particulier à
l'Abyssinie, où il est même très-rare, et par conséquent ^très-
recherché, et qui a, dit-on, un goût et une saveur desqùels'
nulle autre espèce de café n'approche.
Les soldats anglais destines à gtossir l'armée des Indes
rivoire, les dents d'hippopotame, les cornes de rhinocéros
(hardit) venant du fleuve Blanc; de la cire, des kourbatches,
du bois de sount, des plumes de marabout venant des mêmes
lieux; du café, du claou des bestiaux (espèce de vermifuge)
venant d'Abyssinie; des cordes de dattier, des nattes, du na-
tron, du ricin (harroa), du tirmis, du simsim, des vaches,
des outres et guirabes, du poivre rouge venant de Nubie ; du
séné et du bernouk (teinture noirâtre) venant de Dongola ;
des dattes venant de Dar Mahas et Dar Soukot avec du guéret
eu fruit de l'Amnia nilotica pour tanner; du musc de civette
venant deGalabat; des peaux de bœuf, des chameaux, des
vaches, des mules et des ânes, du poivre venant du Soudan et
Jde Taka; de l'or.du Sennaar venant de Fazoql, etc.
- Des documents officiels viennent d'être publiés en An-
! gleterrè sur les Banques coloniales, dont le nombre a aug-
menté d'une manière très-considérable, surtout au Cap, en
Australie et en Asie. Ainsi au cap de Bonne-Espérance, il y a
dix-neuf Banques, toutes sans association et avec responsa-
[ bilité illimitée. A Hong-kong, il y a une succursale de la
r Banque Orientale, fondée par une société avec responsabilité
limitée au double des actions, et une succursale du l, Agra
and uaited service. ) Là succursale de la Banque Commerciale
de l'Inde, sans association et avec responsabilité illimitée, est
provisoirement transportée de Canton à Hong-kong, pendant
la guerre avec la Chine. La Banque Mercantile de l'Inde, qui,
malgré sa charte, est responsable de toute sa fortune, y est
1 également établie. Dans l'île Maurice, il y a la Banque Com-
1 merciale, responsable jusqu'au double des actions, et une
succursale de la Banque Orientale. La Nouvelle-Galle du Sud
a huit Banques, toutes en association, avec responsabilité
limitée au double de la souscription, à l'exception d'une seule,
n'étant pas en association et responsable de toute sa fortune.
Dans l'Australie du Sud, il y a trois Banques, deux en associa-
tion et avec responsabilité limitée au double de la souscription,
et la troisième non en association, et avec responsabilité illimi-
tée. EnTasmanie, le nombre des Banques est de cinq, quatre
non en association et avec responsabilité illimitée, et la cin-
quième en association et responsable du double de la souscrip-
tion. A Victoria, il y a huitr Banques, dont sept en association
et responsables du double de la souscription, et une seule
non en association et avec responsabilité illimitée. Dans l'Aus-
tralie de l'Ouest, il n'y a qu'une seule Banque, dont la respon-
sabilité est illimitée.
On voit, par ces détails, quelles ressources le commerce
peut trouver dans les colonies anglaises dont la situation nous
intéresse le plus. Toutes ces banques sont autant d'instruments
puissants dont l'industrie britannique sait tirer le meilleur
t parti; mais il. est évident que ce ne sont encore là que des
f germes, et que toutes ces institutions sont destinées à prendre
encore de très-grands développements.
- Les renseignements suivants, dit le Moniteur de la
flotte, que nous devons à l'obligeance de M. Miguel Lobo,
officier de la marine espagnole, complètent ceux que notre
numéro du 15 avril contenait sur la marine espagnole.
La marine de guerre espagnole compte les bâtiments sui-
vants :
Bâtiments à hélice. — 4 frégates, 155 canons, 1,080 che-
vaux; 9 goélettes canonnières, 18 canons, 770 chevaux.
Bâtiments à aubes. — 3 frégates, 42 canons, 1,500 che-
vaux, 7 corvettes, 42 canons, 2,450 chevaux ; 18 avisos, 300
à 100 chevaux, 48 canons, 2,680 chevaux; Total: 41'bâti-
ments à vapeur, 305 canons, 8,480 chevaux.
Bâtiments À voiles. — 2 vaisseaux, 168 canons ; 4 frégates,
156 canons; 4 corvettes, 100 canons; 9 bricks, 140-canons^
7 goélettes, 19 canons; 2 transports, 8canons, 2,000 ton-
neaux ; 3 transports, 6 canons, 2,400itonneaux ; 5 trans-
ports (de 500 à 150 tonneaux), 10 canons, 1,370 tonneaux.
Total : 36 bâtiments à voiles, 607 canons, 5,7*10tonneaux.
Bâtiments en construction. - On va commencer celle de
3 frégates et de 3 goélettes canonnières à hélice.
Outre la flotte mentionnée, il y a 69 petits navires Attac
69 canons, qui font le service de garde-côtes. Ces navires
sont subdivisés en trois divisions, dont les chefs-lieux sont
Cadix, le Ferrol et Carthagène.
Il y a aussi aux iles Philippines 35 navires construits spé-
cialement pour le service de l'ArchipeL Ces navires portent
35 canons et beaucoup de pierriers.
Les bâtiments de toute espèce de la flotte sont subdivisés
entre Cadix, le Ferrol, Carthagène, la Havane, Puerto-Rico,
Rio de la Plata et l'île Fernando-Pb.
— Le Malta-Timet signale un exemple de très-rapide
communication par le télégraphe et la vapeur. La correspon-
dance du Times, datée de Lucknow le 15 mars, est arrivée à
Suez, via Calcutta, le 2 avril, a été reçue le lendemain à Alexan-
drie, expédiée immédiatement àCorfou, où elle est arrivée le
7 à 11 heures 50 minutes du matin. A deux heures, elle a été
transmise par télégraphe à Malte; et de là à Cagliari, à quatre
heures du soir; enfin elle est arrivée à Londres dans la nuit,
et a paru dans le journal du 8 avril, édition du matin. Ce té-
légramme de 650 mots a coûté à peu près 3,750 francs aux
propriétaires du Times.
'— La Gazette de Cologne du 30 avril annonce que neuf mai-
sons étrangères sont déjà établies à Bangkok, royaume de
Siam, depuis la conclusion du traité de commerce.
Pour tous les faits divers
ERNEST DESPLACES.
NOUVELLES D'EGYPTE.
( Correspondance particulière de HSTHME DE SUEZ.)
Alexandrie, 11 avril 1858.
Les ambassadeurs du roi Théodore, accompagnés du pa-
triarche Copte de Gondar, dont vous entretenait ma dernière
correspondance, sont enfin arrivés. Us ont été reçus par
S. A. le Vice-roi, à qui ils ont témoigné les sentiments d'ad-
miration et de haute estime que lui porte le roi d'Abyssinie,
son voisin. Ils ont aussi fait part à Son Altesse du désir qu'é-
prouve leur maître d'inaugurer une ère nouvelle pour son
pays, en établissant des relations fréquentés et continues avec
l'Egypte.
Au nombre des présents que ces deux personnages étaient
charges d'offrir au Vice-roi, se trouvent un rubis du plus
grand prix, et une certaine quantité d'un café particulier à
l'Abyssinie, où il est même très-rare, et par conséquent ^très-
recherché, et qui a, dit-on, un goût et une saveur desqùels'
nulle autre espèce de café n'approche.
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