Presse et revues
32 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1858 10 avril 1858
Description : 1858/04/10 (A3,N44). 1858/04/10 (A3,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030901
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
178 L'ISTHME DE SUEZ, SAMEDI 10 AVRIL.
l'Angleterre, les espérances que son avènement avaient fait
naître.
Le Salut Public, Lyon, 26 mars, publie une correspondance
de Constantinople, 17 mars, où l'on compte sur le succès pro-
chain de M. Ferd. de Lesseps.
L'Espérance de Nancy, 27 mars, exprimait les mêmes vœux
que le Salut Public sur le Cabinet tory.
La Gazette du Midi, Marseille, 28 mars, reproduit une par-
tie de nos réflexions du 25 sur la situation générale de notre
entreprise à Londres et à Constantinople. Elle reproduit éga-
lement une partie de notre article sur la perte de l'Ava.
Le Courrier de Marseille du 29 s'occupe de la question
de Périm, et reproduit sur cette île une partie des renseigne-
ments donnés par la Presse. Le Courrier croit que cette ques-
tion va entrer dans une phase nouvelle, parce que le parle-
ment doit s'occuper prochainement des dépenses qu'entraî-
neront les fortifications de Périm.
Le Nouvelliste de Marseille, 28 mars, publiait une corres-
pondance très-intéressante d'Alexandrie où on lit le passage
suivant:
v Nous attendons avec une bien grande impatience des
nouvelles de M. F. de Lesseps, de Constantinople. Nous espé-
rons tous qu'il touche au but et qu'il nous arrivera bientôt
avec le firman delà Porte qui autorise le percement de l'isthme
de Suez. Ce sera un beau jour pour l'Egypte et pour le monde
entier. »
, On peut juger d'après cette lettre comment sera reçu en
Egypte la réponse évasive du cabinet Derby.
Le Nouvelliste, Marseille, 31 mars, rend compte des in-
terpellations du 26 dans le Parlement, et il cite à la suite
une partie des réflexions que le discours de M. Disraëli a
inspirées au Constitutionnel.
La Sentinelle du Jura, 26 mars, espère que la prise de
Périm par les Anglais rendra la Porte encore plus favorable
à l'ouverture de l'isthme de Suez, en lui montrant ce qu'il lui
en coûte de n'être pas présente dans la mer Rouge pour y pro-
téger ses possessions.
Le Journal de Toulouse du 27 mars publie une corres-
pondance de Constantinople, 17 mars , où l'on exprime les
meilleures espérances pour le succès prochain de M. F. de
Lesseps auprès du Divan.
L'Ère impériale de Tarbes, 23 mars, espère que la re-
traite de lord Palmerston et de lord Strattford de Redcliffe
faciliteront les négociations à Constantinople. Ce journal cite
à l'appui de son opinion des passages d'un article du Consti-
tutionnel que nos lecteurs connaissent- par la citation que
nous avons faite dans notre numéro du 10 mars.
On lit dans une correspondance de Constantinople pu-
bliée par le Messager du Midi, Montpellier, 19 mars:
« Il n'y a pas à se méprendre sur l'accueil qui a été fait ici
à la nouvelle qui nous est parvenue, depuis quelque temps
déjà, de la démission de lord Strattford. Mes prévisions ne
m'avaient donc pas trompé. Cet événement est heureux sous
plus d'un rapport: heureux pour l'influence française, qui
règne maintenant ici sans rivalité redoutable ; heureux pour
M. de Lesseps, dont une fausse rumeur avait annoncé le dé-
part et qui est encore ici. Peut-être l'a-t-on confondu avec son
jeune fils, qui s'est récemment embarqué pour Beyrouth.
La gigantesque entreprise préconisée par M. de Lesseps
marche autant qu'elle peut marcher avec des hommes aussi
lents , aussi difficiles à se décider. M. de Lesseps a la pro-
messe d'Aali-Pacha, et c'est déjà beaucoup. M. Alison , le
chargé d'affaires anglais, n'a pas manqué, comme vous pou-
vez le croire, de jeter quelques bâtons dans les roues, au moyen
d'une petite intriguequi s'est jouée ici et à Alexandrie; mais la
persévérance de M. de Lesseps et son insistance ont triomphé
de cette résistance, qui est une tradition laissée par lord Stratt-
ford. »
Le Messager de Bayonne du 20 mars a reproduit notre ar-
ticle du 10 sur la situation générale de notre entreprise à
Londres et à Constantinople.
Le Moniteur industriel du 25 mars consacre un long ar-
ticle à l'ouvrage de l'honorable M. Mcrruau, notre collabo-
rateur, Y Egypte contemporaine. L'auteur, M. P. B-s Darnis,
insiste sur les réformes aussi louables que nombreuses, qui
ont signalé le règne du vice-roi actuel, depuis trois ans. Il ex-
pose successivement ce qu'a fait S. A. Mohammed Saïd dans
l'administration intérieure de l'Egypte, sous le rapport des
fonctionnaires civils, des magistrats, de l'armée, de la pro-
priété, de la liberté du commerce, etc., etc. M. P. B-s Darnis
se propose de revenir, dans un second article, sur la partie
intellectuelle et morale des réformes du vice-roi; et il remar-
que avec raison que c'est le côté le plus important de ces réfor-
mes, que fait parfaitement connaître le livre si distingué de
M. P. Mcrruau.
Le Moniteur industriel donne ensuite un autre article inti-
tulé l'Angleterre et le passage de Suez où il prouve par les
difficultés qu'a eues récemment le 92e highlanders pour s'em-
barquer à Suez, combien d'embarras le canal maritime évite-
rait à l'Angleterre qui s'obstine à le combattre. Dans un article
intitulé : Proximité d'une solution, le Moniteur industriel
rappelle, d'après la Presse d'Orient, les symptômes heureux
qu'on peut entrevoir dans divers incidents du séjour de M. F. de
Lesseps à Constantinople.
Le Moniteur industriel du 1" avril reproduit d'après le
Times la discussion qui a eu lieu le 26 mars dans le sein du
Parlement anglais, et il commente la réponse de M. Disraëli,
après avoir dit quelques mots de l'opinion de M. Darby Griffilh
sur les prétendues difficultés techniques que présente l'exécu-
tion du canal de Suez. M. P. B-s Darnis réfute ensuite une
à une les assertions du Chancelier de l'Échiquier, et il montre
combien est insuffisante l'autorité de M. R. Stephenson dans
la question du canal de Suez. Il établit également que c'est
méconnaitre complètement le droit souverain de la Porte et de
l'Egypte que de prétendre leur dicter ou leur interdire les tra-
vaux intérieurs qu'elles doivent faire ou ne point faire. L'An-
gleterre se permet le despotisme envers les faibles ; l'oserait-
elle si l'Égypte appartenait à la France ou à la Russie?
Du reste, M. P. B-s Darnis se propose de revenir sur le
côté politique de la réponse de M. Disraëli, et voici comment
il termine :
« Nous ne pouvons aborder aujourd'hui le côté politique de
la situation que vient de prendre le cabinet Derby et des pro-
fondes déviations qui en résultent dans la lettre et l'esprit de
ses programmes. Nous y reviendrons; nous aurons à démon-
trer combien les déclarations du Chancelier de 1 Echiquier
nous font rentrer et pour la Turquie, et pour la France, et
pour l'Europe, dans le vieux système de lord Palmerston et
de lord Strattford de Redcliffe.
« Toutefois, nous devons ajouter que nous ne désespérons
pas encore d'un retour. Les raisons qu'a données M. Disraëli
sont si faibles, si défaillantes; elles tombent si sèchement, si
à plat sur leur nez, qu'on pourrait penser que l'éloquent et
intelligent Chancelier de l'Échiquier ne les a produites que
dans le sentiment de leur infaillible et prochaine défaite; qu'il
n'a pas voulu céder du premier coup, mais qu'il comprend
l'Angleterre, les espérances que son avènement avaient fait
naître.
Le Salut Public, Lyon, 26 mars, publie une correspondance
de Constantinople, 17 mars, où l'on compte sur le succès pro-
chain de M. Ferd. de Lesseps.
L'Espérance de Nancy, 27 mars, exprimait les mêmes vœux
que le Salut Public sur le Cabinet tory.
La Gazette du Midi, Marseille, 28 mars, reproduit une par-
tie de nos réflexions du 25 sur la situation générale de notre
entreprise à Londres et à Constantinople. Elle reproduit éga-
lement une partie de notre article sur la perte de l'Ava.
Le Courrier de Marseille du 29 s'occupe de la question
de Périm, et reproduit sur cette île une partie des renseigne-
ments donnés par la Presse. Le Courrier croit que cette ques-
tion va entrer dans une phase nouvelle, parce que le parle-
ment doit s'occuper prochainement des dépenses qu'entraî-
neront les fortifications de Périm.
Le Nouvelliste de Marseille, 28 mars, publiait une corres-
pondance très-intéressante d'Alexandrie où on lit le passage
suivant:
v Nous attendons avec une bien grande impatience des
nouvelles de M. F. de Lesseps, de Constantinople. Nous espé-
rons tous qu'il touche au but et qu'il nous arrivera bientôt
avec le firman delà Porte qui autorise le percement de l'isthme
de Suez. Ce sera un beau jour pour l'Egypte et pour le monde
entier. »
, On peut juger d'après cette lettre comment sera reçu en
Egypte la réponse évasive du cabinet Derby.
Le Nouvelliste, Marseille, 31 mars, rend compte des in-
terpellations du 26 dans le Parlement, et il cite à la suite
une partie des réflexions que le discours de M. Disraëli a
inspirées au Constitutionnel.
La Sentinelle du Jura, 26 mars, espère que la prise de
Périm par les Anglais rendra la Porte encore plus favorable
à l'ouverture de l'isthme de Suez, en lui montrant ce qu'il lui
en coûte de n'être pas présente dans la mer Rouge pour y pro-
téger ses possessions.
Le Journal de Toulouse du 27 mars publie une corres-
pondance de Constantinople, 17 mars , où l'on exprime les
meilleures espérances pour le succès prochain de M. F. de
Lesseps auprès du Divan.
L'Ère impériale de Tarbes, 23 mars, espère que la re-
traite de lord Palmerston et de lord Strattford de Redcliffe
faciliteront les négociations à Constantinople. Ce journal cite
à l'appui de son opinion des passages d'un article du Consti-
tutionnel que nos lecteurs connaissent- par la citation que
nous avons faite dans notre numéro du 10 mars.
On lit dans une correspondance de Constantinople pu-
bliée par le Messager du Midi, Montpellier, 19 mars:
« Il n'y a pas à se méprendre sur l'accueil qui a été fait ici
à la nouvelle qui nous est parvenue, depuis quelque temps
déjà, de la démission de lord Strattford. Mes prévisions ne
m'avaient donc pas trompé. Cet événement est heureux sous
plus d'un rapport: heureux pour l'influence française, qui
règne maintenant ici sans rivalité redoutable ; heureux pour
M. de Lesseps, dont une fausse rumeur avait annoncé le dé-
part et qui est encore ici. Peut-être l'a-t-on confondu avec son
jeune fils, qui s'est récemment embarqué pour Beyrouth.
La gigantesque entreprise préconisée par M. de Lesseps
marche autant qu'elle peut marcher avec des hommes aussi
lents , aussi difficiles à se décider. M. de Lesseps a la pro-
messe d'Aali-Pacha, et c'est déjà beaucoup. M. Alison , le
chargé d'affaires anglais, n'a pas manqué, comme vous pou-
vez le croire, de jeter quelques bâtons dans les roues, au moyen
d'une petite intriguequi s'est jouée ici et à Alexandrie; mais la
persévérance de M. de Lesseps et son insistance ont triomphé
de cette résistance, qui est une tradition laissée par lord Stratt-
ford. »
Le Messager de Bayonne du 20 mars a reproduit notre ar-
ticle du 10 sur la situation générale de notre entreprise à
Londres et à Constantinople.
Le Moniteur industriel du 25 mars consacre un long ar-
ticle à l'ouvrage de l'honorable M. Mcrruau, notre collabo-
rateur, Y Egypte contemporaine. L'auteur, M. P. B-s Darnis,
insiste sur les réformes aussi louables que nombreuses, qui
ont signalé le règne du vice-roi actuel, depuis trois ans. Il ex-
pose successivement ce qu'a fait S. A. Mohammed Saïd dans
l'administration intérieure de l'Egypte, sous le rapport des
fonctionnaires civils, des magistrats, de l'armée, de la pro-
priété, de la liberté du commerce, etc., etc. M. P. B-s Darnis
se propose de revenir, dans un second article, sur la partie
intellectuelle et morale des réformes du vice-roi; et il remar-
que avec raison que c'est le côté le plus important de ces réfor-
mes, que fait parfaitement connaître le livre si distingué de
M. P. Mcrruau.
Le Moniteur industriel donne ensuite un autre article inti-
tulé l'Angleterre et le passage de Suez où il prouve par les
difficultés qu'a eues récemment le 92e highlanders pour s'em-
barquer à Suez, combien d'embarras le canal maritime évite-
rait à l'Angleterre qui s'obstine à le combattre. Dans un article
intitulé : Proximité d'une solution, le Moniteur industriel
rappelle, d'après la Presse d'Orient, les symptômes heureux
qu'on peut entrevoir dans divers incidents du séjour de M. F. de
Lesseps à Constantinople.
Le Moniteur industriel du 1" avril reproduit d'après le
Times la discussion qui a eu lieu le 26 mars dans le sein du
Parlement anglais, et il commente la réponse de M. Disraëli,
après avoir dit quelques mots de l'opinion de M. Darby Griffilh
sur les prétendues difficultés techniques que présente l'exécu-
tion du canal de Suez. M. P. B-s Darnis réfute ensuite une
à une les assertions du Chancelier de l'Échiquier, et il montre
combien est insuffisante l'autorité de M. R. Stephenson dans
la question du canal de Suez. Il établit également que c'est
méconnaitre complètement le droit souverain de la Porte et de
l'Egypte que de prétendre leur dicter ou leur interdire les tra-
vaux intérieurs qu'elles doivent faire ou ne point faire. L'An-
gleterre se permet le despotisme envers les faibles ; l'oserait-
elle si l'Égypte appartenait à la France ou à la Russie?
Du reste, M. P. B-s Darnis se propose de revenir sur le
côté politique de la réponse de M. Disraëli, et voici comment
il termine :
« Nous ne pouvons aborder aujourd'hui le côté politique de
la situation que vient de prendre le cabinet Derby et des pro-
fondes déviations qui en résultent dans la lettre et l'esprit de
ses programmes. Nous y reviendrons; nous aurons à démon-
trer combien les déclarations du Chancelier de 1 Echiquier
nous font rentrer et pour la Turquie, et pour la France, et
pour l'Europe, dans le vieux système de lord Palmerston et
de lord Strattford de Redcliffe.
« Toutefois, nous devons ajouter que nous ne désespérons
pas encore d'un retour. Les raisons qu'a données M. Disraëli
sont si faibles, si défaillantes; elles tombent si sèchement, si
à plat sur leur nez, qu'on pourrait penser que l'éloquent et
intelligent Chancelier de l'Échiquier ne les a produites que
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