Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-04-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 avril 1858 10 avril 1858
Description : 1858/04/10 (A3,N44). 1858/04/10 (A3,N44).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62030901
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
SAMEDI 10 AVRIL. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 171
et de casernement aux troupes qui sont plus particulièrement
affectées au service de la place.
» La reprise du commerce avec les Européens est attendue
avec grande impatience par les Chinois ; des cargaisons im-
portantes sont prêtes pour l'exportation. Les négociants can-
tonnais s'exagèrent cependant le mouvement d'affaires qui va
se produire; ils oublient que, depuis la guerre, Shang-haï
et Fou-tchou - fou sont devenus des canaux de grand débit,
par lesquels se sont écoulées à peu près toutes les exportations
nécessaires aux marchés de l'Europe et des Etats-Unis.
» Quoi qu'il en soit, la reprise des transactions commerciales
avec les Européens, en liant plus intimement les intérêts
paisibles et mercantiles à notre protection, ne peut manquer
d'avoir de bons effets. Elle réagira d'ailleurs activement sur
le commerce de détail, qui a déjà rouvert ses établissements
dans la plupart des quartiers de la ville. Le faubourg de
l'ouest, partie la plus riche de la ville, a repris à peu près
complètement sa physionomie habituelle d'activité, de circu-
lation et de trafic. Il est vrai que les misères de la guerre
n'ont point atteint ce faubourg, entièrement épargné par le
feu des bâtiments alliés. )
— Plusieurs journaux reproduisent la nouvelle suivante,
qui est assez importante. Selon eux, les Russes et les Améri-
cains se joignent décidément aux forces anglo-françaises en
Chine. Les lettres des plénipotentiaires français, anglais, russe,
américain, ont été envoyées à Pékin; la réponse de l'empereur
n'était attendue que vers le milieu de mars.
L'ex-vice-roi Yeh est en route pour Calcutta. On assure que
de là il sera envoyé en Angleterre.
Si cette coopération des Américains et des Russes est vraie,
on peut dire que c'est la civilisation occidentale tout entière
qui frappe aux portes de la Chine. Il faudra bien que la Chine
s'exécute et cède à cette sommation commune.
On peut voir plus haut, dans l'article du Moniteur univer-
sel, que cette coopération des Russes et des Américains est
certaine.
— Dans -la séance de la Chambre des Communes du
22 mars, M. W. Ewart a proposé, d'après l'autorisation qu'il
en avait reçue , d'élire un comité choisi pour étudier les moyens
de favoriser la colonisation et l'établissement des Européens
dans l'Inde. Ce comité sera composé de M. William Ewart,
M. Baillie, M. Campbell, M. Gregson, M. Kinnaird, M. Knight,
M. Lowe, M. Lygon, M. Mangles, sir Erskine Perry, M. Danby
Seymour, M. John Benjamin Smith, M. Vansittart, M. Charles
Villiers, et M. Willoughby.
On a pu voir par l'article de la Revue d'Edimbourg dont
nous avons cité des extraits, que cette mesure est précisément
celle dont le recueil écossais s'était fait le promoteur. Il parait
certain que les Anglais sont très-peu nombreux dans les Indes
orientales, puisqu'en dehors de l'armée et du service civil, ils
ne sont pas au nombre de plus de huit ou neuf mille. Si les
colons étaient aussi nombreux dans les Indes qu'ils le sont
en Australie, la civilisation serait assurée de faire dans le vaste
empire anglo-indien de bien plus rapides progrès. Par quels
moyens peut-on favoriser l'immigration aux Indes orientales?
Ce sera là ce que le comité Ewart aura surtout à examiner.
Ce sont des questions fort délicates et fort obscures ; mais les
membres du comité ont pour la plupart longtemps vécu aux
Indes, ou ils y ont des intérêts considérables; et l'on doit pen-
ser qu'ils ne manqueront ni de lumières ni de bonnes intentions.
— Les exportations anglaises qui, dans le mois dejanvier,
avaient diminué de 1,836,505 livres sterling ou 46 millions
de francs ont encore diminué en février de 2,024,624 livres
sterling ou 51 millions de francs environ. En février 1857, la
valeur totale des exportations avait été de 9,313)040 livrés
sterling ; en 1858 elle n'a été que de 7^288,416 livres sterling;
Les réductions principales ont porté sur les cotons, les soies,
les laines, les fers, etc. Les fers seuls diminuent de près de
10 millions de francs.
Quant aux importations, la valeur en est restée à peu près
la même ; et il ne parait pas qu'il y ait décroissement dans les
consommations intérieures. L'importation des grains de toute
espèce a été surtout considérable ; mais celle dés sdjes en par-
ticulier est tombée de 94,761 livres poids à 72^042 livres poids
pour les soies manufacturées d'Europe et de 76,433 pièces à
10,283 pour les soies de l'Inde.
Ces chiffres suffisent à démontrer que la crise dont on se
plaint en France et en Europe est générale et que le commerce
anglais en est atteint comme les autres.
— Nous extrayons de l'Overland ChittaMâil du 29 janvier
1858, des détails curieux sur le budget de la colonie de Hong-
kong. Ce budget, pour l'an 1858, présente un revenu de
49,585 liv. contre 35,500 liv. en 1856. Quelque énotmes que
ces recettes tirées d'une petite île puissent paraître, les dépenses
sont encore plus considérables. Elles sont fixées à 62,677 liv.
st. , savoir: 37,000 liv. pour frais d'administration, 16,000 liv.
pour travaux publics, 3,000 liv. pour des routes, 4,300 liv.
pour la police et les prisons, etc., etc. Vu ces circonstances,
l'énorme impôt de 10 0/0 sur les bâtiments est maintenu. On
espère que l'excédant de dépenses de 13,000 liv. sera couvert
par le gouvernement anglais; il rie serait que légitime de le
charger d'une partie des dépenses, comme pour la justice, la
magistrature, la police et les prisons, tous les cinq ports pre-
nant également part aux avantages de ces institutions coû-
teuses.
Pour tous les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway-Times du 27 mars fait les observations sui-
vantes sur la réponse de M. Disraëli aux interpellations de
M. Griffith :
« La réponse du Chancelier de l'échiquier désappointera
beaucoup de personnes, en surprendra un assez grand nombre,
et en mécontentera encore plus. La question faite au trés-ho-
norable gentleman était assez claire pour qu'il eût suffi d'un
a oui » ou d'un f non ». Aucun secours pécuniaire n'a Été
demandé ; tout ce qu'il fallait, c'était de laisser les auteurs du
projet et le gouvernement turc s'arranger entre eux. Mais au
lieu d'expliquer son opinion ou celle de ses collègues sur le
sujet en question , le très-honorable gentleman a répondu
avec une légèreté qui dénote suffisamment sa complète igno-
rance du projet, et l'absence totale de toute opinion dans le
cabinet dont il a été l'organe. La réponse du Chancelier de l'èl
chiquier mérite certainement d'être conservée comme une
raillerie contre lui-même, lorsque des esprits plus éclairés,
se trouvant dans la position qu'il occupe aujourd'hui, pour-
ront exprimer l'opinion véritable du pays sur ce sujet.
» M. Disraëli, dans son style d'antithèses, touche SôUférit
aux contradictions et aux erreurs. Il admet que la question
n'est pas seulement importante, mais qu'elle a deux faces,
Quant au côté scientifique de la question, il le croit futile;
uniquement parce que M. Robert Stephenson l'a dit dans une
autre occasion. Si la question est futile sous ce rapport, elle
et de casernement aux troupes qui sont plus particulièrement
affectées au service de la place.
» La reprise du commerce avec les Européens est attendue
avec grande impatience par les Chinois ; des cargaisons im-
portantes sont prêtes pour l'exportation. Les négociants can-
tonnais s'exagèrent cependant le mouvement d'affaires qui va
se produire; ils oublient que, depuis la guerre, Shang-haï
et Fou-tchou - fou sont devenus des canaux de grand débit,
par lesquels se sont écoulées à peu près toutes les exportations
nécessaires aux marchés de l'Europe et des Etats-Unis.
» Quoi qu'il en soit, la reprise des transactions commerciales
avec les Européens, en liant plus intimement les intérêts
paisibles et mercantiles à notre protection, ne peut manquer
d'avoir de bons effets. Elle réagira d'ailleurs activement sur
le commerce de détail, qui a déjà rouvert ses établissements
dans la plupart des quartiers de la ville. Le faubourg de
l'ouest, partie la plus riche de la ville, a repris à peu près
complètement sa physionomie habituelle d'activité, de circu-
lation et de trafic. Il est vrai que les misères de la guerre
n'ont point atteint ce faubourg, entièrement épargné par le
feu des bâtiments alliés. )
— Plusieurs journaux reproduisent la nouvelle suivante,
qui est assez importante. Selon eux, les Russes et les Améri-
cains se joignent décidément aux forces anglo-françaises en
Chine. Les lettres des plénipotentiaires français, anglais, russe,
américain, ont été envoyées à Pékin; la réponse de l'empereur
n'était attendue que vers le milieu de mars.
L'ex-vice-roi Yeh est en route pour Calcutta. On assure que
de là il sera envoyé en Angleterre.
Si cette coopération des Américains et des Russes est vraie,
on peut dire que c'est la civilisation occidentale tout entière
qui frappe aux portes de la Chine. Il faudra bien que la Chine
s'exécute et cède à cette sommation commune.
On peut voir plus haut, dans l'article du Moniteur univer-
sel, que cette coopération des Russes et des Américains est
certaine.
— Dans -la séance de la Chambre des Communes du
22 mars, M. W. Ewart a proposé, d'après l'autorisation qu'il
en avait reçue , d'élire un comité choisi pour étudier les moyens
de favoriser la colonisation et l'établissement des Européens
dans l'Inde. Ce comité sera composé de M. William Ewart,
M. Baillie, M. Campbell, M. Gregson, M. Kinnaird, M. Knight,
M. Lowe, M. Lygon, M. Mangles, sir Erskine Perry, M. Danby
Seymour, M. John Benjamin Smith, M. Vansittart, M. Charles
Villiers, et M. Willoughby.
On a pu voir par l'article de la Revue d'Edimbourg dont
nous avons cité des extraits, que cette mesure est précisément
celle dont le recueil écossais s'était fait le promoteur. Il parait
certain que les Anglais sont très-peu nombreux dans les Indes
orientales, puisqu'en dehors de l'armée et du service civil, ils
ne sont pas au nombre de plus de huit ou neuf mille. Si les
colons étaient aussi nombreux dans les Indes qu'ils le sont
en Australie, la civilisation serait assurée de faire dans le vaste
empire anglo-indien de bien plus rapides progrès. Par quels
moyens peut-on favoriser l'immigration aux Indes orientales?
Ce sera là ce que le comité Ewart aura surtout à examiner.
Ce sont des questions fort délicates et fort obscures ; mais les
membres du comité ont pour la plupart longtemps vécu aux
Indes, ou ils y ont des intérêts considérables; et l'on doit pen-
ser qu'ils ne manqueront ni de lumières ni de bonnes intentions.
— Les exportations anglaises qui, dans le mois dejanvier,
avaient diminué de 1,836,505 livres sterling ou 46 millions
de francs ont encore diminué en février de 2,024,624 livres
sterling ou 51 millions de francs environ. En février 1857, la
valeur totale des exportations avait été de 9,313)040 livrés
sterling ; en 1858 elle n'a été que de 7^288,416 livres sterling;
Les réductions principales ont porté sur les cotons, les soies,
les laines, les fers, etc. Les fers seuls diminuent de près de
10 millions de francs.
Quant aux importations, la valeur en est restée à peu près
la même ; et il ne parait pas qu'il y ait décroissement dans les
consommations intérieures. L'importation des grains de toute
espèce a été surtout considérable ; mais celle dés sdjes en par-
ticulier est tombée de 94,761 livres poids à 72^042 livres poids
pour les soies manufacturées d'Europe et de 76,433 pièces à
10,283 pour les soies de l'Inde.
Ces chiffres suffisent à démontrer que la crise dont on se
plaint en France et en Europe est générale et que le commerce
anglais en est atteint comme les autres.
— Nous extrayons de l'Overland ChittaMâil du 29 janvier
1858, des détails curieux sur le budget de la colonie de Hong-
kong. Ce budget, pour l'an 1858, présente un revenu de
49,585 liv. contre 35,500 liv. en 1856. Quelque énotmes que
ces recettes tirées d'une petite île puissent paraître, les dépenses
sont encore plus considérables. Elles sont fixées à 62,677 liv.
st. , savoir: 37,000 liv. pour frais d'administration, 16,000 liv.
pour travaux publics, 3,000 liv. pour des routes, 4,300 liv.
pour la police et les prisons, etc., etc. Vu ces circonstances,
l'énorme impôt de 10 0/0 sur les bâtiments est maintenu. On
espère que l'excédant de dépenses de 13,000 liv. sera couvert
par le gouvernement anglais; il rie serait que légitime de le
charger d'une partie des dépenses, comme pour la justice, la
magistrature, la police et les prisons, tous les cinq ports pre-
nant également part aux avantages de ces institutions coû-
teuses.
Pour tous les faits divers :
ERNEST DESPLACES.
REVUE DE LA PRESSE.
Le Railway-Times du 27 mars fait les observations sui-
vantes sur la réponse de M. Disraëli aux interpellations de
M. Griffith :
« La réponse du Chancelier de l'échiquier désappointera
beaucoup de personnes, en surprendra un assez grand nombre,
et en mécontentera encore plus. La question faite au trés-ho-
norable gentleman était assez claire pour qu'il eût suffi d'un
a oui » ou d'un f non ». Aucun secours pécuniaire n'a Été
demandé ; tout ce qu'il fallait, c'était de laisser les auteurs du
projet et le gouvernement turc s'arranger entre eux. Mais au
lieu d'expliquer son opinion ou celle de ses collègues sur le
sujet en question , le très-honorable gentleman a répondu
avec une légèreté qui dénote suffisamment sa complète igno-
rance du projet, et l'absence totale de toute opinion dans le
cabinet dont il a été l'organe. La réponse du Chancelier de l'èl
chiquier mérite certainement d'être conservée comme une
raillerie contre lui-même, lorsque des esprits plus éclairés,
se trouvant dans la position qu'il occupe aujourd'hui, pour-
ront exprimer l'opinion véritable du pays sur ce sujet.
» M. Disraëli, dans son style d'antithèses, touche SôUférit
aux contradictions et aux erreurs. Il admet que la question
n'est pas seulement importante, mais qu'elle a deux faces,
Quant au côté scientifique de la question, il le croit futile;
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