Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-03-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 mars 1858 10 mars 1858
Description : 1858/03/10 (A3,N42). 1858/03/10 (A3,N42).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203088z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
MERCREDI 10 MARS. J.OURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 123
La Gazette de Cologne du 6 mars, dans un article de
M. Frédéric Survady, signale les bonnes dispositions de la
Porte et de ses nouveaux ministres, surtout de Roudchi-Mehe-
med-Pacha, en faveur du projet de M. de Lesseps, dont l'ad-
versaire principal, lord Strattford de Redcliffe, vient de dispa-
raître du ckamp de bataille. Quant au nouveau ministère
anglais, il n'y a encore que des conjectures à faire; cepen-
dant il est bon de rappeler que lord Derby, lors des discus-
sions sur le transport des troupes dans l'Inde, a sévèrement
blâmé lord Palmerston pour ne pas avoir choisi la route de
Suez.
, Cet article nous arrive trop tard pour l'analyser plus Ion-
guement, ce que nous ferons dans notre prochain numéro.
Le Diario de Barcelone du 17 février a reproduit plusieurs
de nos articles sur le voyage de M. Ferd. de Lesseps à Con-
stantinople.
Dans YIncoraggiamento du 12 février, M. G.-M. Bozoli a
publié un nouvel article sur le percement de l'isthme de Suez,
et il s'y occupe plus particulièrement des derniers incidents
du voyage de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople. Il démontre
avec une grande force que l'Empire turc aurait tout avantage,
pour ses possessions dans la mer Rouge, à créer le plus tôt
possible cette communication nouvelle.
Le Bollettino dell' istmo di Suez du 28 février rappelle dans
un article spécial les sages conseils donnés par M. Gladstone
à lord Palmerston et à son ministère; on ne sait que trop quel
cas l'ancien premier ministre a fait des avis de ce membre
éminent du Parlement anglais, et de quelle manière il a froissé
dans la question du canal de Suez et d'autres les sympathies
de l'Europe et de la France-en particulier. Il a cherché à
accaparer pour des Anglais toutes les concessions de grandes
entreprises industrielles et financières en Turquie, et de tous
ces projets annoncés avec grand bruit il n'y a encore aucun
d'exécuté : le chemin de fer del'Euphrate, que l'on a abandonné
tout-à-fait; le chemin de fer de Roustchouk à Saros, qui ne peut
fournir le cautionnement exigé, et la banque de 300 millions,
qui ne peut trouver des actionnaires, etc., etc. Les événements
de l'Inde ont fourni une excellente occasion, pour découvrir
les erreurs de la politique palmerstonienne, et il est probable
qn'il ne se trouve plus dans le Parlement anglais un seul
homme d'État qui partage entièrement les vues du noble lord.
Dans un autre article, le Bollettino combat quelques ten-
tatives des adversaires du canal, tels que les articles de YOst-
Deutsche Post et du lIIorning-Post. Parmi les articles repro-
duits par le Bollettino, nous citons la lettre adressée par
M. de Lesseps à M. Griffith, une correspondance de l'Indépen-
dance belge de Constantinople, la réponse du Moniteur de la
flotte à Y Q$t-J)eutsche Post, les vœux des Chambres de
commerce de Patras et de" Calamès, la notice de la Presse
d'Orient sur les anciens projets des Vénitiens concernant le
percement de l'isthme de Suez, la lettre de M. Laird sur les
avantages relatifs de la voile et de la vapeur pour le voyage
autour du Cap, un long travail de M. Landri, lieutenant de
vaisseau, sur les navires mixtes , inséré dans le Corriere
mercantile de Gênes, un chapitre de l'ouvrage de M. Merruau
sur l'Egypte contemporaine, et enfin une revue de la presse
étrangère.
Le Nord, Bruxelles, 21 février, reproduit la note de S. A. le
Vice-roi d'Egypte à M. de Lesseps donnée par le Constitu-
tionnel du 20. Le Nord croit aussi que cette note a excité la
plus sérieuse attention de la Porte Ottomane.
UAkbar, Alger, 12 février, mentionne l'attitude qu'a prise
le chargé d'affaires des États-Unis à Constantinople dans
l'affaire dd canal de Sue8; et il espère que l'opposition faite à
cette grande entreprise sera bientôt vaincue,..
Dans le numéro du 16 février, M. Victor Fournier arrive
à la même conclusion qui termine un article developpé sur
l'isthme de Suez. M. M, Fournier rappelle quelques-unes des
objections techniques qui ont été faites contre 16 canal et il
s'applique à les réfuter..
Enfin dans un autre article de XAkbar, Alger, 18 février,
M. V. Fournier analyse une réclamation de M. le marquis de
Magny, chambellan du grand-duc de Toscane, qui revendique
l' honneur de s'être occupé de la question du canal de Suez,
voilà plus de dix ans. On peut sans peine donner acte à
M. de Magny de sa réclamation. L'ouverture de l'isthme de
Suez est une question pendante depuis des siècles. L'impor-
tant, c'était de réaliser ce grand et bienfaisant travail.
Nous trouvons dans le Courrier de Tarn-et-Garortne un
article très-développé de M. Victor Cazals sur le canal de Suez
et sur l'opposition du Cabinet anglais. Après avoir parlé de la
situation de cette grande affaire à Constantinople, l'auteur
traite de l'occupation de l'île Périm par l'Angleterre, 'et il
montre tout ce que ce fait a de grave et même d'inquiétant
pour toutes les marines de l'Europe qui sont en rapport avec
les mers de l'Indo-Chine. Il rappelle aussi la ferme attitude
du chargé d'affaires des États-Unis auprès de la Porte Otto-
mane. Enfin après avoir établi que l'Angleterre a beaucoup
plus à gagner qu'à perdre à l'ouverture de l'isthme de Suez,
M. Cazals conclut ainsi :
« Nous croyons, en revanche, que le percement de l'isthme
de Suez serait entièrement favorable à son important com-
merce de l'Asie et de la Chine. Elle qui compte le temps pour
de l'argent, doit apprécier d'avance tous les bénéfices que lui
rapportera, sans aucun doute, une si noble entreprise.
» C'est pourquoi, étant suffisamment dédommagée dans de
si graves questions, nous espérons que l'Angleterre deviendra
assez raisonnable pour ne plus sacrifier les intérêts des autres
nations à son impénétrable égoïsme. »
Moissac, 10 février. Victor CAZALS.
Dans la Sentinelle Toulonnaise du 17 février, M. Félix
Germain, rappelant quelques articles malveillants de certains
journaux allemands, croit pouvoir attribuer ces articles à
l'inspiration directe du gouvernement autrichien, et il s'indigne
de cette conduite qui lui semble à la fois peu loyale et peu
habile.
Nos lecteurs savent que ces hypothèses n'ont rien de fondé;
et nous avons essayé à diverses reprises de montrer par les
faits les plus irrécusables quelle est la véritable situation des
choses et la véritable attitude de l'Autriche dans la question
du canal de Suez. Il faut que les journaux favorables à notre
grande entreprise se tiennent sur leurs gardes, et déjà nous
avons signalé dans quelques articles de journaux d'Allemagne
des manœuvres purement anglaises. Nous renvoyons sur ce
point à notre dernier numéro, page 84.
Le Moniteur industriel du 25 février s'occupant de la situa-
tion du canal maritime de Suez en Angleterre, cite le passage
du discours de M. Giadstone que nous avons indiqué dans
notre dernier numéro. Il passe ensuite en revue les fautes
qu'avait commises le Cabinet de lord Palmerston, et Il ne
s' étonne pas de sa chute.
Dans un autre article intitulé : Indications, M. P. JI-e
Darnis démontre que la Turquie peut trouver dans ce qui
vient de se passer en Angleterre de justes motifs pour se dé-
terminer à ratifier san3 plus attendre la concession de S. A. le
Vice-roi d'Égypte.
« Il est certain qu'aujourd'hui la Turquie peut cesser d'en-
La Gazette de Cologne du 6 mars, dans un article de
M. Frédéric Survady, signale les bonnes dispositions de la
Porte et de ses nouveaux ministres, surtout de Roudchi-Mehe-
med-Pacha, en faveur du projet de M. de Lesseps, dont l'ad-
versaire principal, lord Strattford de Redcliffe, vient de dispa-
raître du ckamp de bataille. Quant au nouveau ministère
anglais, il n'y a encore que des conjectures à faire; cepen-
dant il est bon de rappeler que lord Derby, lors des discus-
sions sur le transport des troupes dans l'Inde, a sévèrement
blâmé lord Palmerston pour ne pas avoir choisi la route de
Suez.
, Cet article nous arrive trop tard pour l'analyser plus Ion-
guement, ce que nous ferons dans notre prochain numéro.
Le Diario de Barcelone du 17 février a reproduit plusieurs
de nos articles sur le voyage de M. Ferd. de Lesseps à Con-
stantinople.
Dans YIncoraggiamento du 12 février, M. G.-M. Bozoli a
publié un nouvel article sur le percement de l'isthme de Suez,
et il s'y occupe plus particulièrement des derniers incidents
du voyage de M. Ferd. de Lesseps à Constantinople. Il démontre
avec une grande force que l'Empire turc aurait tout avantage,
pour ses possessions dans la mer Rouge, à créer le plus tôt
possible cette communication nouvelle.
Le Bollettino dell' istmo di Suez du 28 février rappelle dans
un article spécial les sages conseils donnés par M. Gladstone
à lord Palmerston et à son ministère; on ne sait que trop quel
cas l'ancien premier ministre a fait des avis de ce membre
éminent du Parlement anglais, et de quelle manière il a froissé
dans la question du canal de Suez et d'autres les sympathies
de l'Europe et de la France-en particulier. Il a cherché à
accaparer pour des Anglais toutes les concessions de grandes
entreprises industrielles et financières en Turquie, et de tous
ces projets annoncés avec grand bruit il n'y a encore aucun
d'exécuté : le chemin de fer del'Euphrate, que l'on a abandonné
tout-à-fait; le chemin de fer de Roustchouk à Saros, qui ne peut
fournir le cautionnement exigé, et la banque de 300 millions,
qui ne peut trouver des actionnaires, etc., etc. Les événements
de l'Inde ont fourni une excellente occasion, pour découvrir
les erreurs de la politique palmerstonienne, et il est probable
qn'il ne se trouve plus dans le Parlement anglais un seul
homme d'État qui partage entièrement les vues du noble lord.
Dans un autre article, le Bollettino combat quelques ten-
tatives des adversaires du canal, tels que les articles de YOst-
Deutsche Post et du lIIorning-Post. Parmi les articles repro-
duits par le Bollettino, nous citons la lettre adressée par
M. de Lesseps à M. Griffith, une correspondance de l'Indépen-
dance belge de Constantinople, la réponse du Moniteur de la
flotte à Y Q$t-J)eutsche Post, les vœux des Chambres de
commerce de Patras et de" Calamès, la notice de la Presse
d'Orient sur les anciens projets des Vénitiens concernant le
percement de l'isthme de Suez, la lettre de M. Laird sur les
avantages relatifs de la voile et de la vapeur pour le voyage
autour du Cap, un long travail de M. Landri, lieutenant de
vaisseau, sur les navires mixtes , inséré dans le Corriere
mercantile de Gênes, un chapitre de l'ouvrage de M. Merruau
sur l'Egypte contemporaine, et enfin une revue de la presse
étrangère.
Le Nord, Bruxelles, 21 février, reproduit la note de S. A. le
Vice-roi d'Egypte à M. de Lesseps donnée par le Constitu-
tionnel du 20. Le Nord croit aussi que cette note a excité la
plus sérieuse attention de la Porte Ottomane.
UAkbar, Alger, 12 février, mentionne l'attitude qu'a prise
le chargé d'affaires des États-Unis à Constantinople dans
l'affaire dd canal de Sue8; et il espère que l'opposition faite à
cette grande entreprise sera bientôt vaincue,..
Dans le numéro du 16 février, M. Victor Fournier arrive
à la même conclusion qui termine un article developpé sur
l'isthme de Suez. M. M, Fournier rappelle quelques-unes des
objections techniques qui ont été faites contre 16 canal et il
s'applique à les réfuter..
Enfin dans un autre article de XAkbar, Alger, 18 février,
M. V. Fournier analyse une réclamation de M. le marquis de
Magny, chambellan du grand-duc de Toscane, qui revendique
l' honneur de s'être occupé de la question du canal de Suez,
voilà plus de dix ans. On peut sans peine donner acte à
M. de Magny de sa réclamation. L'ouverture de l'isthme de
Suez est une question pendante depuis des siècles. L'impor-
tant, c'était de réaliser ce grand et bienfaisant travail.
Nous trouvons dans le Courrier de Tarn-et-Garortne un
article très-développé de M. Victor Cazals sur le canal de Suez
et sur l'opposition du Cabinet anglais. Après avoir parlé de la
situation de cette grande affaire à Constantinople, l'auteur
traite de l'occupation de l'île Périm par l'Angleterre, 'et il
montre tout ce que ce fait a de grave et même d'inquiétant
pour toutes les marines de l'Europe qui sont en rapport avec
les mers de l'Indo-Chine. Il rappelle aussi la ferme attitude
du chargé d'affaires des États-Unis auprès de la Porte Otto-
mane. Enfin après avoir établi que l'Angleterre a beaucoup
plus à gagner qu'à perdre à l'ouverture de l'isthme de Suez,
M. Cazals conclut ainsi :
« Nous croyons, en revanche, que le percement de l'isthme
de Suez serait entièrement favorable à son important com-
merce de l'Asie et de la Chine. Elle qui compte le temps pour
de l'argent, doit apprécier d'avance tous les bénéfices que lui
rapportera, sans aucun doute, une si noble entreprise.
» C'est pourquoi, étant suffisamment dédommagée dans de
si graves questions, nous espérons que l'Angleterre deviendra
assez raisonnable pour ne plus sacrifier les intérêts des autres
nations à son impénétrable égoïsme. »
Moissac, 10 février. Victor CAZALS.
Dans la Sentinelle Toulonnaise du 17 février, M. Félix
Germain, rappelant quelques articles malveillants de certains
journaux allemands, croit pouvoir attribuer ces articles à
l'inspiration directe du gouvernement autrichien, et il s'indigne
de cette conduite qui lui semble à la fois peu loyale et peu
habile.
Nos lecteurs savent que ces hypothèses n'ont rien de fondé;
et nous avons essayé à diverses reprises de montrer par les
faits les plus irrécusables quelle est la véritable situation des
choses et la véritable attitude de l'Autriche dans la question
du canal de Suez. Il faut que les journaux favorables à notre
grande entreprise se tiennent sur leurs gardes, et déjà nous
avons signalé dans quelques articles de journaux d'Allemagne
des manœuvres purement anglaises. Nous renvoyons sur ce
point à notre dernier numéro, page 84.
Le Moniteur industriel du 25 février s'occupant de la situa-
tion du canal maritime de Suez en Angleterre, cite le passage
du discours de M. Giadstone que nous avons indiqué dans
notre dernier numéro. Il passe ensuite en revue les fautes
qu'avait commises le Cabinet de lord Palmerston, et Il ne
s' étonne pas de sa chute.
Dans un autre article intitulé : Indications, M. P. JI-e
Darnis démontre que la Turquie peut trouver dans ce qui
vient de se passer en Angleterre de justes motifs pour se dé-
terminer à ratifier san3 plus attendre la concession de S. A. le
Vice-roi d'Égypte.
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