Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
52 L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 25 JANVIER.
feront beaucoup plus d'impression sur son esprit que les scru-
pules exprimés par le ministre anglais et ses représentants à
-Constantinople.. Du reste, la fâcheuse nouvelle de la mort
inattendue de Réchid-Pacha ne changera rien aux bonnes
- dispositions que l'on peut désormais attribuer à la Porte; car
les négociations seront poursuivies avec le ministre des affaires
étrangères Aali-Pacha , qu'on sait être favorable à la politique
française, et, comme il est permis de le présumer, au plan de
M. de Lesseps. Moins que jamais on doit s'attendre à ce que
le Sultan , saisi de cette grande question, se retranche pour
la résoudre, dans un sens contraire aux vœux de tous les peu-
ples civilisés, derrière l'opposition d'une autre puissance. —
A. Carie, »
Nous remercions M. A. Carle d'une sympathie si éclairée
et si sérieuse.
Le Journal de Seine-et-Marne du 2 janvier consacre deux
articles à la question du canal de Suez. Il analyse dans le pre-
mier un article du Constitutionnel que nous avons nous-
mêmes reproduit, et il parle dans le second du voyage de
M. Ferd. de Lesseps à Constantinople.
Le Journal de Toulouse du 2 janvier donne une correspon-
dance fort intéressante de Constantinople, où se trouvent de
piquants détails sur l'entrevue de M. Ferd. de Lesseps et de
Réchid-Pacha, et sur le dîner de réconciliation entre l'ex-
Grand Vizir et l'ambassadeur français. Nous regrettons que le
défaut d'espace ne nous permette pas de reproduire cette
lettre, dont nous aurions laissé d'ailleurs toute la responsabi-
lité au journal qui nous l'aurait fournie.
Le Messager du Midi, Montpellier, 3 janvier, publie une
correspondance où se retrouvent des renseignements ana-
logues.
Le Moniteur de l'lndre, Châteauroux, 12 janvier, analyse
le mémorandum de M. Ferd. de Lesseps.
L'Écho de. l'Aveyron, Rodez, 5 janvier, analyse et repro-
duit une correspondance de Constantinople publiée par l'Uni-
vers sur la question du canal de Suez.
C'est le Constitutionnel qui le premier de tous les journaux
a publié le memorandum de M. Ferd. de- Lesseps dans son
numéro du 9 janvier. Il l'a fait précéder des réflexions sui-
vantes :
« Nous publions un document fort intéressant. C'est un
Memorandum adressé, le 29 décembre, à Réchid-Pacha, par
M. F. de Lesseps, pour demander au Sultan l'autorisation
d'ouvrir l'isthme de Suez. On remarquera que l'habile et
infatigable promoteur de cette grande entreprise a circonscrit
la question et Fa placée sur son véritable terrain en la subor-
donnant exclusivement à l'intérêt de l'Empire ottoman. Il s'est
appuyé sur les déclarations de lord Palmerston lui-même, qui
a dit : « Le motif principal, le seul que nous ayons fait valoir
» auprès du gouvernement turc pour ne pas accepter le plan
a proposé, ce n'est pas le dommage causé à l'Angleterre,
Il mais le dommage de la Turquie, le danger de porter atteinte
» à l'intégrité de l'Empire ottoman. a
a L'Empire ottoman, tout en sachant gré à lord Palmerstôn
de sa sollicitude, voudra sans doute apprécier lui-même son
intérêt, dont il est le meilleur juge.
» Le Sultan prendra, nous l'espérons, une décision de prin-
cipe qui aura un double avantage : celui d'assurer la satisfac-
- tion de son intérêt, engagé dans la prompte ouverture de
l'isthme, et celui, non moins important, de prouver son
affranchissement de toute influence hautaine et tyrannique à
l'extérieur. Il suivra, en cela, les conseils du Nestor de la
diplomatie, du prince de Metternich. Il séparera la question
intérieure de l'exécution de la question extérieure de. neutra-
lité. Il conservera intactes les prérogatives de la souveraineté
territoriale, en réservant pour une négociation ultérieure, dont
il prendra l'initiative, la satisfaction à donner aux intérêts de ■
toutes les puissances.
y Le Sultan, qui s'était montré si généreux en concédant le
chemin de fer de l'Euphrate, projeté en vue d'un intérêt prin-
cipalement étranger, hésitera-t-il à accorder au monde entier le
passage par l'isthme de Suez, qui, loin de menacer l'intégrité
de l'Empire Ottoman, contribuera à augmenter sa force et sa
sécurité? — Signé : P. Dubois. Il
Le Constitutionnel du 18 janvier a consacré un article
remarquable à la question du passage des troupes anglaises
par l'Egypte. L'auteur, M. P. Dubois, voit avec raison dans
l'enquête ordonnée par le Parlement lors de sa courte session
de décembre dernier, une grande difficulté politique pour le
Cabinet. Il rappelle les conseils de sir de Lacy Evans en juillet
et sa motion d'enquête. Il fait l'historique de toute cette affaire
depuis sept mois, et il cherche vainement soit dans les dis-
cours du Premier Ministre, soit dans les journaux qui le dé-
fendent, les motifs sérieux qui ont fait préférer le cap de
Bonne-Espérance à la mer Rouge. Ces motifs, lord Palmerston
ne les a pas dits; car les arguments qu'il a présentés au Par-
lement ne peuvent pas soutenir le plus léger examen; et
M. P. Dubois le prouve en les réfutant un à un.
L'article du Constitutionnel se termine ainsi :
« Il faut tout dire enfin. A la haute préoccupation de main-
tenir intacte l'influence de l'Angleterre, influence qui n'était
point compromise, il s'est mêlé le désir moins avouable de
dissimuler l'immense faute qui a été commise par le Premier
Ministre quand il a traité avec un dédain si peu justifié le
projet d'ouvrir un canal à travers l'isthme de Suez. La nécessité
de faire passer les troupes par l'Egypte est la justification la
plus éclatante de ce projet, et lord Palmerston, on le conçoit,
a dû hésiter devant la nécessité de fournir cette justification
lui-même. C'est ainsi que les erreurs , en apparence petites,
et que l'on croit sans conséquence, du haut du poste qu'on
occupe, ont Souvent les résultats les plus importants et les
plus imprévus. — Signé : P. Dubois. »
Le Courrier de Paris du 9 janvier publie une correspon-
dance de Constantinople 30 décembre où l'on donne des dé-
tàils sur l'entrevue de M. Ferd. de Lesseps et du grand vizir
Réchid-Pacha le 29. C'est dans cette visite que M. Ferd. de
Lesseps aura remis sans doute le mémorandum que nous
donnons plus haut.
Le Courrier de Paris du 11 janvier publie un article de
M. Fred. Ducuing sur le canal de Suez, où l'auteur s'attache
surtout à la question des tracés. L'auteur rappelle celui de
M. Paulin Talabot; mais il semble donner la préférence à celui -
de M. Ferd. de Lesseps. Nous n'insistons pas sur ces points,
qui ont été déjà très-souvent signalés et résolus.
La Patrie du 10 janvier publie le mémorandum de M. Ferd.
de Lesseps.
Le Spectateur (ancienne Assemblée nationale) de la même
date reproduit aussi ce document.
L'Observateur, Paris .9 janvier, espère que la mort de
Réchid-Pacha ne changera rien aux dispositions favorables de
la Porte pour le canal de Suez.
VEstafette a plusieurs fois aussi exprimé ses espérances
d'après diverses correspondances de Constantinople.
La Gazette de France du 15 janvier a reproduit le mémo-
randum de M. Ferd. de Lesseps.
Le Courrier du Commerce, Paris 10 janvier, reproduit une
partie de l'article de M. Chemin-Dupontès sur le commerce de
'Suez en 1856.
feront beaucoup plus d'impression sur son esprit que les scru-
pules exprimés par le ministre anglais et ses représentants à
-Constantinople.. Du reste, la fâcheuse nouvelle de la mort
inattendue de Réchid-Pacha ne changera rien aux bonnes
- dispositions que l'on peut désormais attribuer à la Porte; car
les négociations seront poursuivies avec le ministre des affaires
étrangères Aali-Pacha , qu'on sait être favorable à la politique
française, et, comme il est permis de le présumer, au plan de
M. de Lesseps. Moins que jamais on doit s'attendre à ce que
le Sultan , saisi de cette grande question, se retranche pour
la résoudre, dans un sens contraire aux vœux de tous les peu-
ples civilisés, derrière l'opposition d'une autre puissance. —
A. Carie, »
Nous remercions M. A. Carle d'une sympathie si éclairée
et si sérieuse.
Le Journal de Seine-et-Marne du 2 janvier consacre deux
articles à la question du canal de Suez. Il analyse dans le pre-
mier un article du Constitutionnel que nous avons nous-
mêmes reproduit, et il parle dans le second du voyage de
M. Ferd. de Lesseps à Constantinople.
Le Journal de Toulouse du 2 janvier donne une correspon-
dance fort intéressante de Constantinople, où se trouvent de
piquants détails sur l'entrevue de M. Ferd. de Lesseps et de
Réchid-Pacha, et sur le dîner de réconciliation entre l'ex-
Grand Vizir et l'ambassadeur français. Nous regrettons que le
défaut d'espace ne nous permette pas de reproduire cette
lettre, dont nous aurions laissé d'ailleurs toute la responsabi-
lité au journal qui nous l'aurait fournie.
Le Messager du Midi, Montpellier, 3 janvier, publie une
correspondance où se retrouvent des renseignements ana-
logues.
Le Moniteur de l'lndre, Châteauroux, 12 janvier, analyse
le mémorandum de M. Ferd. de Lesseps.
L'Écho de. l'Aveyron, Rodez, 5 janvier, analyse et repro-
duit une correspondance de Constantinople publiée par l'Uni-
vers sur la question du canal de Suez.
C'est le Constitutionnel qui le premier de tous les journaux
a publié le memorandum de M. Ferd. de- Lesseps dans son
numéro du 9 janvier. Il l'a fait précéder des réflexions sui-
vantes :
« Nous publions un document fort intéressant. C'est un
Memorandum adressé, le 29 décembre, à Réchid-Pacha, par
M. F. de Lesseps, pour demander au Sultan l'autorisation
d'ouvrir l'isthme de Suez. On remarquera que l'habile et
infatigable promoteur de cette grande entreprise a circonscrit
la question et Fa placée sur son véritable terrain en la subor-
donnant exclusivement à l'intérêt de l'Empire ottoman. Il s'est
appuyé sur les déclarations de lord Palmerston lui-même, qui
a dit : « Le motif principal, le seul que nous ayons fait valoir
» auprès du gouvernement turc pour ne pas accepter le plan
a proposé, ce n'est pas le dommage causé à l'Angleterre,
Il mais le dommage de la Turquie, le danger de porter atteinte
» à l'intégrité de l'Empire ottoman. a
a L'Empire ottoman, tout en sachant gré à lord Palmerstôn
de sa sollicitude, voudra sans doute apprécier lui-même son
intérêt, dont il est le meilleur juge.
» Le Sultan prendra, nous l'espérons, une décision de prin-
cipe qui aura un double avantage : celui d'assurer la satisfac-
- tion de son intérêt, engagé dans la prompte ouverture de
l'isthme, et celui, non moins important, de prouver son
affranchissement de toute influence hautaine et tyrannique à
l'extérieur. Il suivra, en cela, les conseils du Nestor de la
diplomatie, du prince de Metternich. Il séparera la question
intérieure de l'exécution de la question extérieure de. neutra-
lité. Il conservera intactes les prérogatives de la souveraineté
territoriale, en réservant pour une négociation ultérieure, dont
il prendra l'initiative, la satisfaction à donner aux intérêts de ■
toutes les puissances.
y Le Sultan, qui s'était montré si généreux en concédant le
chemin de fer de l'Euphrate, projeté en vue d'un intérêt prin-
cipalement étranger, hésitera-t-il à accorder au monde entier le
passage par l'isthme de Suez, qui, loin de menacer l'intégrité
de l'Empire Ottoman, contribuera à augmenter sa force et sa
sécurité? — Signé : P. Dubois. Il
Le Constitutionnel du 18 janvier a consacré un article
remarquable à la question du passage des troupes anglaises
par l'Egypte. L'auteur, M. P. Dubois, voit avec raison dans
l'enquête ordonnée par le Parlement lors de sa courte session
de décembre dernier, une grande difficulté politique pour le
Cabinet. Il rappelle les conseils de sir de Lacy Evans en juillet
et sa motion d'enquête. Il fait l'historique de toute cette affaire
depuis sept mois, et il cherche vainement soit dans les dis-
cours du Premier Ministre, soit dans les journaux qui le dé-
fendent, les motifs sérieux qui ont fait préférer le cap de
Bonne-Espérance à la mer Rouge. Ces motifs, lord Palmerston
ne les a pas dits; car les arguments qu'il a présentés au Par-
lement ne peuvent pas soutenir le plus léger examen; et
M. P. Dubois le prouve en les réfutant un à un.
L'article du Constitutionnel se termine ainsi :
« Il faut tout dire enfin. A la haute préoccupation de main-
tenir intacte l'influence de l'Angleterre, influence qui n'était
point compromise, il s'est mêlé le désir moins avouable de
dissimuler l'immense faute qui a été commise par le Premier
Ministre quand il a traité avec un dédain si peu justifié le
projet d'ouvrir un canal à travers l'isthme de Suez. La nécessité
de faire passer les troupes par l'Egypte est la justification la
plus éclatante de ce projet, et lord Palmerston, on le conçoit,
a dû hésiter devant la nécessité de fournir cette justification
lui-même. C'est ainsi que les erreurs , en apparence petites,
et que l'on croit sans conséquence, du haut du poste qu'on
occupe, ont Souvent les résultats les plus importants et les
plus imprévus. — Signé : P. Dubois. »
Le Courrier de Paris du 9 janvier publie une correspon-
dance de Constantinople 30 décembre où l'on donne des dé-
tàils sur l'entrevue de M. Ferd. de Lesseps et du grand vizir
Réchid-Pacha le 29. C'est dans cette visite que M. Ferd. de
Lesseps aura remis sans doute le mémorandum que nous
donnons plus haut.
Le Courrier de Paris du 11 janvier publie un article de
M. Fred. Ducuing sur le canal de Suez, où l'auteur s'attache
surtout à la question des tracés. L'auteur rappelle celui de
M. Paulin Talabot; mais il semble donner la préférence à celui -
de M. Ferd. de Lesseps. Nous n'insistons pas sur ces points,
qui ont été déjà très-souvent signalés et résolus.
La Patrie du 10 janvier publie le mémorandum de M. Ferd.
de Lesseps.
Le Spectateur (ancienne Assemblée nationale) de la même
date reproduit aussi ce document.
L'Observateur, Paris .9 janvier, espère que la mort de
Réchid-Pacha ne changera rien aux dispositions favorables de
la Porte pour le canal de Suez.
VEstafette a plusieurs fois aussi exprimé ses espérances
d'après diverses correspondances de Constantinople.
La Gazette de France du 15 janvier a reproduit le mémo-
randum de M. Ferd. de Lesseps.
Le Courrier du Commerce, Paris 10 janvier, reproduit une
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