Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
LUNDI 25 JANVIER. JOURNAL DE L'UNION DES DEUX MERS. 45
Il compte rester dans les parages de Canton et suivre nos opé-
rations, pour se porter médiateur, dans le cas où les circon-
stances le mettraient à même d'offrir utilement aux parties
belligérantes les bons offices de S. M. l'empereur de Russie.
Les troupes de débarquement et l'artillerie occupent leur
temps à s'exercer au tir, à vérifier le bon état des poudres et
la portée des bombes. Les Français viennent de passer des
marchés pour la fourniture de plusieurs millions de kilogram-
mes de sable à mettre en sac. Voilà pour le moment tout ce que
nous savons des préparatifs de la campagne qui va s'ouvrir.
Le nombre de troupes à la disposition de l'amiral Sey-
mour, y compris les baïonnettes françaises, se montera à
10,000 hommes : c'est plus qu'il n'en faut, dit le Nouvelliste
de Marseille à qui nous empruntons ces détails, pour prendre
Canton et le garder à tout jamais.
— On lit dans le Sun du 13 janvier :
« Hier a eu lieu une réunion spéciale des propriétaires des
fonds des Indes-Orientales, à India-House Lenden-Hall street,
sous la présidence de M. Mangles, membre du Parlement, pré-
sident de la direction. L'objet de la réunion était d'examiner
la communication adressée à la cour des directeurs par le gou-
vernement concernant la continuation des pouvoirs de la Com-
pagnie. La réunion était très-nombreuse. M. Crawshay a pro-
posé une résolution ainsi conçue : « Le projet de transférer au
gouvernement les pouvoirs de la Compagnie des Indes Orien-
tales est opposé aux droits et privilèges de la Compagnie; il
est gros de dangers pour les intérêts constitutionnels de l'An-
gleterre et périlleux pour la sûreté de notre empire des Indes.
Enfin il exige la résistance de la corporation par tous les
moyens constitutionnels. » Cette motion a été lue aux accla-
mations de l'assemblée.
« Le colonel Sykes, directeur, a fait ressortir que les res-
sources des Indes' n'ont fait que s'accroître sous le patronage
de la Compagnie. Il En 1834-35, a-t-il dit, les exportations
des produits ne s'élevaient qu'à 7,993,420 iiv. st. ; elles étaient
en 1856 à 23,039,256 liv. st. Les importations, dans la même
période, ont monté de 4,261,000 liv. st. à 13,476,000 tiv. sI."
a Après avoir attribué en grande partie les événements des
Indes aux cartouches préparées avec la graisse de porc, attendu
que les cipayes se sont imaginé qu'ils perdraient leur caste en
mordant la cartouche , il termine en déclarant que le projet du
gouvernement serait préjudiciable aux Indes.
» M. Lewin a vivement appuyé cette motion , prétendant
que l'insurrection a éclaté dans les Indes surtout parce que
lord Dalhousie a voulu annexer Aoude. u La Chambre des
Communes actuelle, a-t-il ajouté, est la plus corrompue qui
se soit encore vue depuis l'époque de Cromwell, attendu que
c'est à peine si l'on y compte trente membres indépendants. »
» Le meeting s'est ajourné au 20 de ce mois, parce que
l'on désire connaître l'opinion des directeurs à ce sujet. »
Ainsi le ministère anglais trouvera une grande résistance
de la part des intéressés contre les mesures qu'il médite. Mais
malgré les immenses services qu'a pu rendre la Compagnie des
Indes, il semble que son temps est fini et que l'opinion pu-
blique ne la soutiendra pas contre le bill qui va être proposé.
— On lit dans le Daily News :
Il Nous apprenons d'une source dans laquelle nous sommes
habitué à avoir une grande confiance, que par le bill sur
l'Inde de lord Palmerston :
Les affaires politiques de l'Inde seront transférées à la direc-
tion immédiate d'un membre du Cabinet, qui, assure-t-on,
sera un pair, et qui serait revêtu de tous les pouvoirs, à une
exception près.
Ce membre du Cabinet sera président d'un conseil qui ne
sera investi que de fonctions simplement consultatives, et
n'aura aucun pouvoir administratif ou exécutif. Les membres
du conseil seront au nombre de six, et seront nommés pour la
première fois par la cour des directeurs.
La partie européenne de l'armée des Indes sera grandement
augmentée et placée directement et exclusivement sous le
commandement du souverain. Tous les règlements ou ordres
qui la concernent émaneront de Horse Guardes. L'armée in-
digène sera mise à la charge du gouvernement local de l'Inde.
Le budget de l'Inde sera complétement distinct de celui de
la métropole, et ne disposera exclusivement que des revenus
de l'Inde.
— On se rappelle peut-être nos prévisions sur le contrat
passé par l'amirauté anglaise pour le transport de la malle
d'Australie (Voir nos numéros des 10 août 1856 et 25 jan-
vier 1857.) Malheureusement, les faits ont démontré que nous
ne nous trompions pas.
On vient de soumettre au Parlement un tableau présentant
le nombre des jours mis par les malles d'Australie depuis le
dernier mois de février à faire le voyage d'aller et de retour,
ainsi qu'une liste des amendes payées par la Compagnie en
raison des retards de la malle. Il résulte de ce tableau que des
quatre malles pour l'Australie une seule a accompli le voyage
dans le délai fixé, savoir la malle du mois de mai. La malle
de février a été en retard de neuf jours 20 heures, en comptant
seulement le voyage sur mer; un autre retard a eu lieu en
Egypte, dix-neuf jours s'étant passés entre l'arrivée de la malle
à Alexandrie et son réembarquement à Suez, tandis que le
délai légal n'est que de deux jours 12 heures; pour le premier
retard la Compagnie a payé 2,250 liv. sterl., et pour le se-
cond 1,600 liv., ce qui fait une amende totale de 3,850 liv.
sur 7,708 liv. de subvention gouvernementale par voyage.
La malle de mars a payé une amende de 2,750 liv. pour un
retard de dix jours 1 heure, et une autre de 1,375 liv., pour
avoir été transportée dans le Simla, un des bâtiments excep-
tionnels admis par le contrat. Le retard de Ja malle d'avril
n'a été que de 19 heures, et celle de mars a été en avance
d'un jour et 10 heures.
Quant aux malles de retour pour l'Angleterre, toute la
subvention de la malle de janvier a été absorbée par l'amende
infligée pour un retard de quarante-quatre jours 4 heures.
La malle de février a été en avance de 2 heures, et celle de
mars d'un jour 15 heures. La malle d'avril, en retard de
quatre jours 21 heures, a payé une amende de 500 liv. Pour
la malle de mai le retard a été de onze jours 14 heures, et
l'amende, de 2,300 liv. ; pour celle de juin, il y a eu un re-
tard de quinze jours 21 heures et une amende de 6,000 liv.;
pour celle de juillet un retard de huit jours 10 heures et une
amende de 1,800 liv. sterl.
La Compagnie ne peut pas continuer ce service, dont le
public souffre autant qu'elle..
— La Compagnie Péninsulaire et Orientale vient de publier
le tableau des mouvements de ses paquebots pour l'année
1858.
Le tableau comprend sept lignes, savoir : Southnmpton et
Alexandrie, Marseille et Alexandrie, Suez et Bombay, Suez
et Calcutta, Bombay et Chine, Hong-kong et Shang-haï, Hong-
kong et Manille. La première malle de l'Inde a dû arriver à
Suez le 8 courant, à Malte le 14 et à Londres le 19. Cette
malle apporte des lettres de Bombay du 24 décembre, et de
Calcutta du 16 décembre. La prochaine malle après celle-ci
viendra de Calcutta, avec des nouvelles de cette place jusqu'au
24 décembre. Elle sera à Suez le 17 courant, à Malte le 22,
et à Londres le 27. La malle de Bombay pour Calcutta et
Il compte rester dans les parages de Canton et suivre nos opé-
rations, pour se porter médiateur, dans le cas où les circon-
stances le mettraient à même d'offrir utilement aux parties
belligérantes les bons offices de S. M. l'empereur de Russie.
Les troupes de débarquement et l'artillerie occupent leur
temps à s'exercer au tir, à vérifier le bon état des poudres et
la portée des bombes. Les Français viennent de passer des
marchés pour la fourniture de plusieurs millions de kilogram-
mes de sable à mettre en sac. Voilà pour le moment tout ce que
nous savons des préparatifs de la campagne qui va s'ouvrir.
Le nombre de troupes à la disposition de l'amiral Sey-
mour, y compris les baïonnettes françaises, se montera à
10,000 hommes : c'est plus qu'il n'en faut, dit le Nouvelliste
de Marseille à qui nous empruntons ces détails, pour prendre
Canton et le garder à tout jamais.
— On lit dans le Sun du 13 janvier :
« Hier a eu lieu une réunion spéciale des propriétaires des
fonds des Indes-Orientales, à India-House Lenden-Hall street,
sous la présidence de M. Mangles, membre du Parlement, pré-
sident de la direction. L'objet de la réunion était d'examiner
la communication adressée à la cour des directeurs par le gou-
vernement concernant la continuation des pouvoirs de la Com-
pagnie. La réunion était très-nombreuse. M. Crawshay a pro-
posé une résolution ainsi conçue : « Le projet de transférer au
gouvernement les pouvoirs de la Compagnie des Indes Orien-
tales est opposé aux droits et privilèges de la Compagnie; il
est gros de dangers pour les intérêts constitutionnels de l'An-
gleterre et périlleux pour la sûreté de notre empire des Indes.
Enfin il exige la résistance de la corporation par tous les
moyens constitutionnels. » Cette motion a été lue aux accla-
mations de l'assemblée.
« Le colonel Sykes, directeur, a fait ressortir que les res-
sources des Indes' n'ont fait que s'accroître sous le patronage
de la Compagnie. Il En 1834-35, a-t-il dit, les exportations
des produits ne s'élevaient qu'à 7,993,420 iiv. st. ; elles étaient
en 1856 à 23,039,256 liv. st. Les importations, dans la même
période, ont monté de 4,261,000 liv. st. à 13,476,000 tiv. sI."
a Après avoir attribué en grande partie les événements des
Indes aux cartouches préparées avec la graisse de porc, attendu
que les cipayes se sont imaginé qu'ils perdraient leur caste en
mordant la cartouche , il termine en déclarant que le projet du
gouvernement serait préjudiciable aux Indes.
» M. Lewin a vivement appuyé cette motion , prétendant
que l'insurrection a éclaté dans les Indes surtout parce que
lord Dalhousie a voulu annexer Aoude. u La Chambre des
Communes actuelle, a-t-il ajouté, est la plus corrompue qui
se soit encore vue depuis l'époque de Cromwell, attendu que
c'est à peine si l'on y compte trente membres indépendants. »
» Le meeting s'est ajourné au 20 de ce mois, parce que
l'on désire connaître l'opinion des directeurs à ce sujet. »
Ainsi le ministère anglais trouvera une grande résistance
de la part des intéressés contre les mesures qu'il médite. Mais
malgré les immenses services qu'a pu rendre la Compagnie des
Indes, il semble que son temps est fini et que l'opinion pu-
blique ne la soutiendra pas contre le bill qui va être proposé.
— On lit dans le Daily News :
Il Nous apprenons d'une source dans laquelle nous sommes
habitué à avoir une grande confiance, que par le bill sur
l'Inde de lord Palmerston :
Les affaires politiques de l'Inde seront transférées à la direc-
tion immédiate d'un membre du Cabinet, qui, assure-t-on,
sera un pair, et qui serait revêtu de tous les pouvoirs, à une
exception près.
Ce membre du Cabinet sera président d'un conseil qui ne
sera investi que de fonctions simplement consultatives, et
n'aura aucun pouvoir administratif ou exécutif. Les membres
du conseil seront au nombre de six, et seront nommés pour la
première fois par la cour des directeurs.
La partie européenne de l'armée des Indes sera grandement
augmentée et placée directement et exclusivement sous le
commandement du souverain. Tous les règlements ou ordres
qui la concernent émaneront de Horse Guardes. L'armée in-
digène sera mise à la charge du gouvernement local de l'Inde.
Le budget de l'Inde sera complétement distinct de celui de
la métropole, et ne disposera exclusivement que des revenus
de l'Inde.
— On se rappelle peut-être nos prévisions sur le contrat
passé par l'amirauté anglaise pour le transport de la malle
d'Australie (Voir nos numéros des 10 août 1856 et 25 jan-
vier 1857.) Malheureusement, les faits ont démontré que nous
ne nous trompions pas.
On vient de soumettre au Parlement un tableau présentant
le nombre des jours mis par les malles d'Australie depuis le
dernier mois de février à faire le voyage d'aller et de retour,
ainsi qu'une liste des amendes payées par la Compagnie en
raison des retards de la malle. Il résulte de ce tableau que des
quatre malles pour l'Australie une seule a accompli le voyage
dans le délai fixé, savoir la malle du mois de mai. La malle
de février a été en retard de neuf jours 20 heures, en comptant
seulement le voyage sur mer; un autre retard a eu lieu en
Egypte, dix-neuf jours s'étant passés entre l'arrivée de la malle
à Alexandrie et son réembarquement à Suez, tandis que le
délai légal n'est que de deux jours 12 heures; pour le premier
retard la Compagnie a payé 2,250 liv. sterl., et pour le se-
cond 1,600 liv., ce qui fait une amende totale de 3,850 liv.
sur 7,708 liv. de subvention gouvernementale par voyage.
La malle de mars a payé une amende de 2,750 liv. pour un
retard de dix jours 1 heure, et une autre de 1,375 liv., pour
avoir été transportée dans le Simla, un des bâtiments excep-
tionnels admis par le contrat. Le retard de Ja malle d'avril
n'a été que de 19 heures, et celle de mars a été en avance
d'un jour et 10 heures.
Quant aux malles de retour pour l'Angleterre, toute la
subvention de la malle de janvier a été absorbée par l'amende
infligée pour un retard de quarante-quatre jours 4 heures.
La malle de février a été en avance de 2 heures, et celle de
mars d'un jour 15 heures. La malle d'avril, en retard de
quatre jours 21 heures, a payé une amende de 500 liv. Pour
la malle de mai le retard a été de onze jours 14 heures, et
l'amende, de 2,300 liv. ; pour celle de juin, il y a eu un re-
tard de quinze jours 21 heures et une amende de 6,000 liv.;
pour celle de juillet un retard de huit jours 10 heures et une
amende de 1,800 liv. sterl.
La Compagnie ne peut pas continuer ce service, dont le
public souffre autant qu'elle..
— La Compagnie Péninsulaire et Orientale vient de publier
le tableau des mouvements de ses paquebots pour l'année
1858.
Le tableau comprend sept lignes, savoir : Southnmpton et
Alexandrie, Marseille et Alexandrie, Suez et Bombay, Suez
et Calcutta, Bombay et Chine, Hong-kong et Shang-haï, Hong-
kong et Manille. La première malle de l'Inde a dû arriver à
Suez le 8 courant, à Malte le 14 et à Londres le 19. Cette
malle apporte des lettres de Bombay du 24 décembre, et de
Calcutta du 16 décembre. La prochaine malle après celle-ci
viendra de Calcutta, avec des nouvelles de cette place jusqu'au
24 décembre. Elle sera à Suez le 17 courant, à Malte le 22,
et à Londres le 27. La malle de Bombay pour Calcutta et
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