Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
44 L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 25 JANVIER.
faire tous leurs efforts pour découvrir les coupables et resti-
tuer les marchandises enlevées. Il en sera de même pour les
actes de pillage et vols commis à terre.
ART. 11. — Les autorités françaises et siamoises se livre-
ront mutuellement les déserteurs ou les criminels fugitifs.
ART. 12. — Si un Français fait faillite dans le royaume de
Siam, le consul de France prendra possession de tous les
biens du failli, pour être partagés entre les créanciers. Cela
fait, le failli aura droit à une décharge complète de ses créan-
ciers.
ART. 13. — Les autorités respectives donneront toute assis-
tance à leurs nationaux pour recouvrer les sommes qui leur
sont dues.
ART. 14. — Les biens d'un Français décédé au Siam, ou
d'un Siamois décédé en Europe, seront remis aux héritiers ou
exécuteurs testamentaires , ou à leur défaut au consul ou agent
consulaire de la nation à laquelle appartenait le décédé.
ART. 15. — Les bâtiments de guerre français pourront pé-
nétrer dans le fleuve et jeter l'ancre à Paknam; mais pour
remonter jusqu'à Bangkok, il faut d'abord s'entendre avec
l'autorité siamoise.
ART. 17 et 18. — Les marchandises payeront pour droit
d'entrée 3 p. 0/0 de la valeur, en nature ou en argent, et
seront exemptes de tout autre impôt.
ART. 20. — Moyennant ces droits payés, le commerce est
entièrement libre; seulement le gouvernement du Siam se
réserve le droit de défendre la sortie du sel, du riz et du
poisson en cas de disette.
Ce traité, dû à l'habileté de M. deMontigny, pourra ouvrir
des débouchés très-importants au commerce français dans
les mers de l'Indo-Chine.
G. WAOKXKR.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont moins favorables.
Sir Colin Campbell, après avoir délivré la garnison de la ré-
sidence près de Lucknow, avait dû se retirer sans pouvoir
s'emparer de la ville. Un général anglais a essuyé une défaite
partielle contre un corps d'insurgés appelé « le contingent de
Gwalior n. Quelques jours après, ce corps a été détruit par le
général en chef.
Les dates des dernières nouvelles sont : Calcutta 10 dé-
cembre 1857, Pondichéry 11 décembre, Madras 12 décembre,
Ceylan 14 décembre, Bombay24 décembre, Alexandrie Il jan-
vier 1858, Malte 14 janvier ; Hong-kong 29 novembre 1857.
Le Pays du 9 janvier publie une correspondance particulière
de Péra, 30 décembre, où on lit ce qui suit :
« M. F. de Lesseps a eu hier, à Emirghian, une conférence
avec Réchid-Pacha ; il lui a exposé longuement et en termes
très-précis l'objet de sa demande. Le grand vizir a fait à M. de
Lesseps l'accueil le plus distingué, et lui a promis de trans-
mettre sa demande au Conseil des ministres. Il faut espérer
que, dans une question qui lui est entièrement personnelie,
la Porte examinera sérieusement ses propres intérêts et ne
tiendra pas compte des conseils un peu égoïstes d'une puis-
sance qui veut faire prévaloir sa manière de voir dans une
question qui intéresse le monde entier, n
— Nous trouvons dans le Journal des Débals du 16 janvier
la note suivante, que nous nous bornons à reproduire :
« Quelques journaux allemands démentent les bruits qui
ont été répandus sur des négociations ayant pour but d enga-
ger l'Angleterre à la restitution de l'île Périm à l'entrée de la
mer Rouge. Ce qui parait le plus probable, c'est que l'Au-
triche aurait pris l'iniative d'un arrangement d'après lequel la
Porte accepterait une indemnité pécuniaire en échange de
Périm. L'Autriche serait d'autant plus intéressée, selon ces
journaux, à l'exécution de cet arrangement, que l'Angleterre,
une fois assurée de la possession de Périm , ne mettrait plus
d'obstacle à l'ouverture de l'isthme de Suez. PRÉVOSTPARADOL. 1,
- La correspondance particulière du Nouvelliste de Mar-
seille, Paris, 6 janvier, donne quelques détails sur le concours
de la France dans les affaires de Chine.
« Voici à cet égard, dit le correspondant du Nouvelliste,
quelques renseignements dont je crois pouvoir affirmer
l'exactitude :
Les soldais français expédiés en Chine et mis sous les
ordres de l'amiral Rigault de Genouilly, opéreront bien réelle-
ment à Canton avec les Anglais. Certains avantages spéciaux
au profit de notre commerce maritime seront assurés à la
France en échange de ce concours.
» Mais nos troupes ne séjourneront point en Chine. Elles
seront envoyées du Céleste Empire dans la Cochinchine, où
nous avons des intérêts religieux et matériels à défendre et
des réparations à demander.
» Ce qui est vrai seulement, c'est qu'un corps d'armée espa-
gnol, au nombre de 1,500 ou même 4,000 hommes, se
réunira aux forces françaises pour exercer une action com-
mune contre le gouvernement cochinchinois, qui a si cruelle-
ment persécuté et martyrisé les missionnaires catholiques de
France et d'Espagne. »
— Si l'on en croit les calculs du Moniteur de la flotte, les
forces navales des puissances étrangères rassemblées en ce
moment dans les eaux de Canton , s'élèvent à 112 navires de
guerre de tous rangs. L'Angleterre, dans ce nombre, figure
pour le chiffre de 68 navires, dont 30 canonnières à vapeur,
armées de 1, de 2 , de 4 ou de 6 canons. Au moment où des
hostilités ont éclaté entre le gouvernement du Céleste-Empire
et la Gcande-Bretagne, cette dernière puissance n'avait en
Chine qu'une escadre de 27 bâtiments de guerre.
Un pareil déploiement de forces n'avait jamais eu lieu dans
ces mers lointaines, et il constitue un fait unique dans l'his-
toire. Si la Chine était un empire comme un autre, des arme-
ments aussi formidables suffiraient pour remplir d'inquiétude
ses habitants et son gouvernement, et pour amener un arran-
gement qui est dans les intérêts de tous ; mais la constitution
du pays est telle , qu'une semblable démonstration laisse com-
plètement indifférents le gouvernement et la population.
— Les dernières nouvelles de la Chine que donne le The
Overland Friend of China, du 28 novembre, annoncent que
l'amiral Seymour, à bord du vaisseau-amiral le Calcutta,
avait, à la date du 28 novembre, quitté Hong-kong, pour
remonter la rivière de Canton. Les opérations ne devaient com-
mencer qu'à l'arrivée du commodore Elliott, à bord de la
Sibylle, qui venait d'arriver à Hong-kong.
Le général Ashburnham et son état-major avaient quitté ce
port le 19, en route pour Calcutta, à bord de l'Ava.
Le comte d'Elgin, plénipotentiaire anglais, avait débarqué
et s'était installé à la résidence du quartier général.
L'ambassadeur français, le baron Gros , avec l'escadre fran-
çaise, se trouve à Macao. Le 19, Son Excellence a fait une
visite à Hong-kong, et a eu, avant son départ, une conférence
avec les ministres anglais et américains.
L'arrivée du bâtiment de l'Ètat russe l' Amet'ica, de Chang-hai,
a déjà été annoncée. Après un court délai, Son Excellence le
comte Putiatine a levé l'ancre pour rejoindre l'escadre française.
faire tous leurs efforts pour découvrir les coupables et resti-
tuer les marchandises enlevées. Il en sera de même pour les
actes de pillage et vols commis à terre.
ART. 11. — Les autorités françaises et siamoises se livre-
ront mutuellement les déserteurs ou les criminels fugitifs.
ART. 12. — Si un Français fait faillite dans le royaume de
Siam, le consul de France prendra possession de tous les
biens du failli, pour être partagés entre les créanciers. Cela
fait, le failli aura droit à une décharge complète de ses créan-
ciers.
ART. 13. — Les autorités respectives donneront toute assis-
tance à leurs nationaux pour recouvrer les sommes qui leur
sont dues.
ART. 14. — Les biens d'un Français décédé au Siam, ou
d'un Siamois décédé en Europe, seront remis aux héritiers ou
exécuteurs testamentaires , ou à leur défaut au consul ou agent
consulaire de la nation à laquelle appartenait le décédé.
ART. 15. — Les bâtiments de guerre français pourront pé-
nétrer dans le fleuve et jeter l'ancre à Paknam; mais pour
remonter jusqu'à Bangkok, il faut d'abord s'entendre avec
l'autorité siamoise.
ART. 17 et 18. — Les marchandises payeront pour droit
d'entrée 3 p. 0/0 de la valeur, en nature ou en argent, et
seront exemptes de tout autre impôt.
ART. 20. — Moyennant ces droits payés, le commerce est
entièrement libre; seulement le gouvernement du Siam se
réserve le droit de défendre la sortie du sel, du riz et du
poisson en cas de disette.
Ce traité, dû à l'habileté de M. deMontigny, pourra ouvrir
des débouchés très-importants au commerce français dans
les mers de l'Indo-Chine.
G. WAOKXKR.
FAITS DIVERS.
Les dernières nouvelles des Indes sont moins favorables.
Sir Colin Campbell, après avoir délivré la garnison de la ré-
sidence près de Lucknow, avait dû se retirer sans pouvoir
s'emparer de la ville. Un général anglais a essuyé une défaite
partielle contre un corps d'insurgés appelé « le contingent de
Gwalior n. Quelques jours après, ce corps a été détruit par le
général en chef.
Les dates des dernières nouvelles sont : Calcutta 10 dé-
cembre 1857, Pondichéry 11 décembre, Madras 12 décembre,
Ceylan 14 décembre, Bombay24 décembre, Alexandrie Il jan-
vier 1858, Malte 14 janvier ; Hong-kong 29 novembre 1857.
Le Pays du 9 janvier publie une correspondance particulière
de Péra, 30 décembre, où on lit ce qui suit :
« M. F. de Lesseps a eu hier, à Emirghian, une conférence
avec Réchid-Pacha ; il lui a exposé longuement et en termes
très-précis l'objet de sa demande. Le grand vizir a fait à M. de
Lesseps l'accueil le plus distingué, et lui a promis de trans-
mettre sa demande au Conseil des ministres. Il faut espérer
que, dans une question qui lui est entièrement personnelie,
la Porte examinera sérieusement ses propres intérêts et ne
tiendra pas compte des conseils un peu égoïstes d'une puis-
sance qui veut faire prévaloir sa manière de voir dans une
question qui intéresse le monde entier, n
— Nous trouvons dans le Journal des Débals du 16 janvier
la note suivante, que nous nous bornons à reproduire :
« Quelques journaux allemands démentent les bruits qui
ont été répandus sur des négociations ayant pour but d enga-
ger l'Angleterre à la restitution de l'île Périm à l'entrée de la
mer Rouge. Ce qui parait le plus probable, c'est que l'Au-
triche aurait pris l'iniative d'un arrangement d'après lequel la
Porte accepterait une indemnité pécuniaire en échange de
Périm. L'Autriche serait d'autant plus intéressée, selon ces
journaux, à l'exécution de cet arrangement, que l'Angleterre,
une fois assurée de la possession de Périm , ne mettrait plus
d'obstacle à l'ouverture de l'isthme de Suez. PRÉVOSTPARADOL. 1,
- La correspondance particulière du Nouvelliste de Mar-
seille, Paris, 6 janvier, donne quelques détails sur le concours
de la France dans les affaires de Chine.
« Voici à cet égard, dit le correspondant du Nouvelliste,
quelques renseignements dont je crois pouvoir affirmer
l'exactitude :
Les soldais français expédiés en Chine et mis sous les
ordres de l'amiral Rigault de Genouilly, opéreront bien réelle-
ment à Canton avec les Anglais. Certains avantages spéciaux
au profit de notre commerce maritime seront assurés à la
France en échange de ce concours.
» Mais nos troupes ne séjourneront point en Chine. Elles
seront envoyées du Céleste Empire dans la Cochinchine, où
nous avons des intérêts religieux et matériels à défendre et
des réparations à demander.
» Ce qui est vrai seulement, c'est qu'un corps d'armée espa-
gnol, au nombre de 1,500 ou même 4,000 hommes, se
réunira aux forces françaises pour exercer une action com-
mune contre le gouvernement cochinchinois, qui a si cruelle-
ment persécuté et martyrisé les missionnaires catholiques de
France et d'Espagne. »
— Si l'on en croit les calculs du Moniteur de la flotte, les
forces navales des puissances étrangères rassemblées en ce
moment dans les eaux de Canton , s'élèvent à 112 navires de
guerre de tous rangs. L'Angleterre, dans ce nombre, figure
pour le chiffre de 68 navires, dont 30 canonnières à vapeur,
armées de 1, de 2 , de 4 ou de 6 canons. Au moment où des
hostilités ont éclaté entre le gouvernement du Céleste-Empire
et la Gcande-Bretagne, cette dernière puissance n'avait en
Chine qu'une escadre de 27 bâtiments de guerre.
Un pareil déploiement de forces n'avait jamais eu lieu dans
ces mers lointaines, et il constitue un fait unique dans l'his-
toire. Si la Chine était un empire comme un autre, des arme-
ments aussi formidables suffiraient pour remplir d'inquiétude
ses habitants et son gouvernement, et pour amener un arran-
gement qui est dans les intérêts de tous ; mais la constitution
du pays est telle , qu'une semblable démonstration laisse com-
plètement indifférents le gouvernement et la population.
— Les dernières nouvelles de la Chine que donne le The
Overland Friend of China, du 28 novembre, annoncent que
l'amiral Seymour, à bord du vaisseau-amiral le Calcutta,
avait, à la date du 28 novembre, quitté Hong-kong, pour
remonter la rivière de Canton. Les opérations ne devaient com-
mencer qu'à l'arrivée du commodore Elliott, à bord de la
Sibylle, qui venait d'arriver à Hong-kong.
Le général Ashburnham et son état-major avaient quitté ce
port le 19, en route pour Calcutta, à bord de l'Ava.
Le comte d'Elgin, plénipotentiaire anglais, avait débarqué
et s'était installé à la résidence du quartier général.
L'ambassadeur français, le baron Gros , avec l'escadre fran-
çaise, se trouve à Macao. Le 19, Son Excellence a fait une
visite à Hong-kong, et a eu, avant son départ, une conférence
avec les ministres anglais et américains.
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