Presse et revues
24 pages
Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1858-01-25
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 25 janvier 1858 25 janvier 1858
Description : 1858/01/25 (A3,N39). 1858/01/25 (A3,N39).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6203085q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/10/2012
42 L'ISTHME DE SUEZ, LUNDI 25 JANVIER.
complète du commerce, suivie de la création de nouvelles ri-
chuses et d'une civilisation toujours croissante ? Il
Un de nos correspondants de Vienne nous adresse,
sur la séance de l'Académie impériale et royale de
Vienne, des détails qu'on lira avec intérêt et qui donnent
bien à cette manifestation son véritable caractère.
« Vienne, 13 janvier 1857,
Vous connaissez sans doute l'excellent rapport que M. le
baron de Czœrnig a lu à notre Académie des sciences sur le
çanal de Suez, dans la séance du 8. Ce rapport a produit le
meilleur effet, d'abord parce qu'en lui-même c'est un travail
des plus remarquables, et qu'en outre il répondait parfaite-
ment aux sentiments delà nombreuse assistance, qui l'a écouté
avec le plus vif plaisir.
C'était une séance publique; MM. de Bruck et de Toggen-
burg, ministres des finances et du commerce, s'y étaient ren-
dus , ainsi que M. le grand maréchal de la cour comte Kufstein,
les ministres en retraite MM. le baron Baumgartner, le comte
Hartig, le comte Czernin, et une foule dé notabilités des
sciences, des lettres J des arts, sans compter l'Académie elle-
même qui y figurait au grand complet de ses membres.
Le mémoire de M. le baron de Czœrnig ne sera imprimé
que dans quelques jours ; mais déjà tous nos journaux un peu
importants l'ont fait connaître , soit par des analyses, soit par
des extraits. Je vous recommande en particulier le compte
rendu de la Gazett£ officielle'de Vienne de ce matin.
Cette manifestation est d'autant plus significative que M. le
baron de Czœrnig, membre de l'Académie, est chef de section
au ministère du commerce, industrie et travaux publics, et
président de la Commission de statistique. Au dernier Congrès
européen, qui a eu lieu en septembre 1857 à Vienne, c'était
M. de Czœrnig qui présidait. Il est en outre à la tête de l'ad-
ministration de la navigation du Danube. J'ajoute que cette
manifestation éclatante a été provoquée par le baron Baum-
gartner, président de l'Académie des sciences, et qu'elle a reçu
les plus hautes approbations.
Ainsi, vous voyez où en sont ici les sentiments de tout le
monde à l'égard de votre grande entreprise, et vous pouvez
croire que nous en hâtons le succès de tous nos vœux. En at-
tendant, le canal de Suez ne pouvait avoir dans notre Acadé-
mie un organe plus autorisé que M. de Czœrnig, et personne
mieux que lui ne pouvait nous rappeler encore une fois com-
bien l'Autriche doit gagner à la communication des deux mers.
Nous suivons aussi, avec une sympathie ardente, ce qui se
passe à Constantinople, et les démarches de M. Ferd. de Les-
aeps. n
NOUVEL ACCROISSEMENT DU TONNAGE ANGLAIS
DANS LES MERS DE L'INDO-CHINE.
VAssociation de l'Inde et de la Chine a publié le ta-
bleau des entrées et sorties de navires anglais ou étran-
gers qui ont eu lieu en 1857 dans les ports appartenant
au, domaine de la Compagnie des Indes. Il en résulte un
décroissement de 104 navires et de 25,639 tonneaux
dans les arrivées, et un accroissement de 157 navires et
129,299 tonneaux dans les départs.
En résumé, c'est une augmentation de 103,660 ton-
neaux.
, Le déficit dans les arrivées doit être attribué, pour la
plus grande partie, aux effels de. l'insurrection, Calcutta
ayant été le port le plus affecté. A Bombay et à Madras,
le commerce a été très-actif, et les sorties aussi bien
que les entrées présentent un fort accroissement.
Quant à l'Australie, il y a eu une diminution de 5 °/o
dans les arrivées, et une augmentation de 13 0/0 dans
les départs.
Dans notre numéro du 10 février 1857, nous consta-
tions qu'en 1856 le tonnage anglais passant par le cap
de Bonne-Espérance s'était accru de 181,464 tonneaux,
après avoir augmenté en 1855 de 120,195 tonneaux.
Nous avouons que le résultat de l'année 1857 nous étonne
encore plus que celui des années précédentes. En 1857,
il y a eu tout à la fois la guerre de Chine et l'insurrection
des Indes, qui a commencé dès le mois de mai et a rem-
pli les deux tiers de l'année. Cependant le mouvement
commercial a encore prospéré, et il a produit 100,000
tonneaux de plus.
Que sera-ce donc quand la paix sera rétablie et que la
Chine sera ouverte ?
En attendant, le tonnage anglais passant par le Cap
s'élève déjà à 1,875,531 tonneaux. L'année prochaine,
il pourra bien représenter à lui seul 2 millions de ton-
neaux. On voit si nous exagérons en portant à 3 mil-
lions le trafic total du canal maritime de Suez.
G. WAGENEB.
LA « PRESSE D'ORIENT » ET L'ILE PÉRIM.
Nous avons donné dans notre numéro du 10 no-
vembre 1857 la description détaillée de l'île Périm,
ou de Bab-el-Mandeb à l'entrée du détroit de ce nom,
Nous avions réservé la question de droit international.
Voici comment cette question est envisagée à -Constanti-
nople. L'article suivant est extrait de la Presse d'Orient,
1er janvier :
« Les journaux de l'Occident se sont beaucoup occupés
depuis quelque temps de l'île Périm. On a compulsé les
géographies et les. écrits de plusieurs voyageurs pour déter-
miner exactement la position topographique de l'île et faire
ressortir l'importance de son occupation par les Anglais, sur-
tout en vue d'une entreprise qui tient en.suspens en ce moment
le commerce du monde entier. Mais nous n'avons pu rapporter
nulle part d'une façon très-précise la série des faits histo-
riques qui constatent d'une manière irréfutable le droit de
propriété de la Porte sur cette île.
Ce droit est incontestable; nous essayerons de le démontrer.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'importance politique et
militaire de l'île Périm a été reconnue. Les Arabes lui
avaient donné un nom qui indique à merveille le grand intérêt
qui s'attache à la possession de ce rocher; ils l'appellent en-
core Djezaïr-el-Miftah, Y Ile-Clef, la clef de l'Océan des
Indes. Cette clef, les Anglais la demandèrent à la Porte, lors
de l'expédition d'Egypte, pour prévenir toute audacieuse en-
treprise du général Bonaparte. Ce précédent a. été invoqué à
l'appui de l'occupation effectuée en février 1857 par des
troupes anglaises de la garnison d'Aden. L'exposé historique
de l'occupation de 1799 ne permet pas de prendre cet argu-
ment au sérieux.
complète du commerce, suivie de la création de nouvelles ri-
chuses et d'une civilisation toujours croissante ? Il
Un de nos correspondants de Vienne nous adresse,
sur la séance de l'Académie impériale et royale de
Vienne, des détails qu'on lira avec intérêt et qui donnent
bien à cette manifestation son véritable caractère.
« Vienne, 13 janvier 1857,
Vous connaissez sans doute l'excellent rapport que M. le
baron de Czœrnig a lu à notre Académie des sciences sur le
çanal de Suez, dans la séance du 8. Ce rapport a produit le
meilleur effet, d'abord parce qu'en lui-même c'est un travail
des plus remarquables, et qu'en outre il répondait parfaite-
ment aux sentiments delà nombreuse assistance, qui l'a écouté
avec le plus vif plaisir.
C'était une séance publique; MM. de Bruck et de Toggen-
burg, ministres des finances et du commerce, s'y étaient ren-
dus , ainsi que M. le grand maréchal de la cour comte Kufstein,
les ministres en retraite MM. le baron Baumgartner, le comte
Hartig, le comte Czernin, et une foule dé notabilités des
sciences, des lettres J des arts, sans compter l'Académie elle-
même qui y figurait au grand complet de ses membres.
Le mémoire de M. le baron de Czœrnig ne sera imprimé
que dans quelques jours ; mais déjà tous nos journaux un peu
importants l'ont fait connaître , soit par des analyses, soit par
des extraits. Je vous recommande en particulier le compte
rendu de la Gazett£ officielle'de Vienne de ce matin.
Cette manifestation est d'autant plus significative que M. le
baron de Czœrnig, membre de l'Académie, est chef de section
au ministère du commerce, industrie et travaux publics, et
président de la Commission de statistique. Au dernier Congrès
européen, qui a eu lieu en septembre 1857 à Vienne, c'était
M. de Czœrnig qui présidait. Il est en outre à la tête de l'ad-
ministration de la navigation du Danube. J'ajoute que cette
manifestation éclatante a été provoquée par le baron Baum-
gartner, président de l'Académie des sciences, et qu'elle a reçu
les plus hautes approbations.
Ainsi, vous voyez où en sont ici les sentiments de tout le
monde à l'égard de votre grande entreprise, et vous pouvez
croire que nous en hâtons le succès de tous nos vœux. En at-
tendant, le canal de Suez ne pouvait avoir dans notre Acadé-
mie un organe plus autorisé que M. de Czœrnig, et personne
mieux que lui ne pouvait nous rappeler encore une fois com-
bien l'Autriche doit gagner à la communication des deux mers.
Nous suivons aussi, avec une sympathie ardente, ce qui se
passe à Constantinople, et les démarches de M. Ferd. de Les-
aeps. n
NOUVEL ACCROISSEMENT DU TONNAGE ANGLAIS
DANS LES MERS DE L'INDO-CHINE.
VAssociation de l'Inde et de la Chine a publié le ta-
bleau des entrées et sorties de navires anglais ou étran-
gers qui ont eu lieu en 1857 dans les ports appartenant
au, domaine de la Compagnie des Indes. Il en résulte un
décroissement de 104 navires et de 25,639 tonneaux
dans les arrivées, et un accroissement de 157 navires et
129,299 tonneaux dans les départs.
En résumé, c'est une augmentation de 103,660 ton-
neaux.
, Le déficit dans les arrivées doit être attribué, pour la
plus grande partie, aux effels de. l'insurrection, Calcutta
ayant été le port le plus affecté. A Bombay et à Madras,
le commerce a été très-actif, et les sorties aussi bien
que les entrées présentent un fort accroissement.
Quant à l'Australie, il y a eu une diminution de 5 °/o
dans les arrivées, et une augmentation de 13 0/0 dans
les départs.
Dans notre numéro du 10 février 1857, nous consta-
tions qu'en 1856 le tonnage anglais passant par le cap
de Bonne-Espérance s'était accru de 181,464 tonneaux,
après avoir augmenté en 1855 de 120,195 tonneaux.
Nous avouons que le résultat de l'année 1857 nous étonne
encore plus que celui des années précédentes. En 1857,
il y a eu tout à la fois la guerre de Chine et l'insurrection
des Indes, qui a commencé dès le mois de mai et a rem-
pli les deux tiers de l'année. Cependant le mouvement
commercial a encore prospéré, et il a produit 100,000
tonneaux de plus.
Que sera-ce donc quand la paix sera rétablie et que la
Chine sera ouverte ?
En attendant, le tonnage anglais passant par le Cap
s'élève déjà à 1,875,531 tonneaux. L'année prochaine,
il pourra bien représenter à lui seul 2 millions de ton-
neaux. On voit si nous exagérons en portant à 3 mil-
lions le trafic total du canal maritime de Suez.
G. WAGENEB.
LA « PRESSE D'ORIENT » ET L'ILE PÉRIM.
Nous avons donné dans notre numéro du 10 no-
vembre 1857 la description détaillée de l'île Périm,
ou de Bab-el-Mandeb à l'entrée du détroit de ce nom,
Nous avions réservé la question de droit international.
Voici comment cette question est envisagée à -Constanti-
nople. L'article suivant est extrait de la Presse d'Orient,
1er janvier :
« Les journaux de l'Occident se sont beaucoup occupés
depuis quelque temps de l'île Périm. On a compulsé les
géographies et les. écrits de plusieurs voyageurs pour déter-
miner exactement la position topographique de l'île et faire
ressortir l'importance de son occupation par les Anglais, sur-
tout en vue d'une entreprise qui tient en.suspens en ce moment
le commerce du monde entier. Mais nous n'avons pu rapporter
nulle part d'une façon très-précise la série des faits histo-
riques qui constatent d'une manière irréfutable le droit de
propriété de la Porte sur cette île.
Ce droit est incontestable; nous essayerons de le démontrer.
Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'importance politique et
militaire de l'île Périm a été reconnue. Les Arabes lui
avaient donné un nom qui indique à merveille le grand intérêt
qui s'attache à la possession de ce rocher; ils l'appellent en-
core Djezaïr-el-Miftah, Y Ile-Clef, la clef de l'Océan des
Indes. Cette clef, les Anglais la demandèrent à la Porte, lors
de l'expédition d'Egypte, pour prévenir toute audacieuse en-
treprise du général Bonaparte. Ce précédent a. été invoqué à
l'appui de l'occupation effectuée en février 1857 par des
troupes anglaises de la garnison d'Aden. L'exposé historique
de l'occupation de 1799 ne permet pas de prendre cet argu-
ment au sérieux.
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