Titre : L'Isthme de Suez : journal de l'union des deux mers / gérant Ernest Desplaces
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1856-09-10
Contributeur : Desplaces, Ernest (1828-1893?). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34430392j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4673 Nombre total de vues : 4673
Description : 10 septembre 1856 10 septembre 1856
Description : 1856/09/10 (A1,N6). 1856/09/10 (A1,N6).
Description : Collection numérique : Bibliothèques d'Orient Collection numérique : Bibliothèques d'Orient
Description : Collection numérique : Collections de l’École... Collection numérique : Collections de l’École nationale des ponts et chaussées
Description : Collection numérique : Thématique : ingénierie,... Collection numérique : Thématique : ingénierie, génie civil
Description : Collection numérique : Corpus : canaux, écluses,... Collection numérique : Corpus : canaux, écluses, navigation intérieure
Description : Collection numérique : Corpus : ports et travaux... Collection numérique : Corpus : ports et travaux maritimes
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6202051m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-O3b-240
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/06/2012
82 L'ISTHME DE SUEZ,
observations les plus patriotiques et les plus justes sur
les résultats du commerce général du Royaume-Uni,
pendant l'année 1855. Le Bureau du Commerce, qui
est chargé de la statistique en Angleterre, a publié un
peu plus tôt qu'à l'ordinaire ses tableaux annuels ; et
les faits que ces tableaux attestent sont de plus en plus
satisfaisants. Malgré la guerre qui a régné durant toute
l'année 1855, les exportations se sont élevées (valeur
déclarée) à 95,500,000 livres sterling. C'est à peine
si, avant la guerre, en 1853, année exceptionnelle entre
toutes, elles avaient atteint ce chiffre. Comparativement
aux années 1850, 1851 et 1852, c'est une augmenta-
tion de 20,000,000 sterling, c'est-à-dire de 500 mil-
lions de francs, sur 2 milliards 500 millions à peu près.
Ainsi, la guerre n'a pas nui le moins du monde au
commerce anglais pris dans son ensemble.
Mais, chose assez remarquable, tandis que les
exportations augmentaient pour l'étranger, elles ont
diminué pour les colonies, qui seules ont souffert
de la grande perturbation dont le reste du monde
anglais n'a pas senti le contre-coup. Ainsi, les expor-
ang xpor-
tations étrangères se sont élevées à 69,000,000 sterl.,
1 milliard 725,000,000, chiffre qu'elles n'ont jamais
atteint. Mais les exportations pour les colonies anglaises
n'ont été que de 20,500,000 liv. sterl., 062,500,000 fr.,
tandis qu'elles étaient de 7 ou 8 millions sterling plus
fortes en 1853. Ceci n'a pas empêché, d'ailleurs, comme
nous l'avons déjà rappelé, que la navigation qui passe
par le Cap de Bonne-Espérance, et qui à ce titre nous
intéresse plus particulièrement, ne se soit accrue de
120,000 tonneaux, à peu près, en 1855, comparée à
1854. Il résulte de là que, si l'importation aux colonies
a diminué en général, c'est surtout sur les colonies
d'Amérique que la réduction a porté, et non point sur
les colonies asiatiques.
Tels sont les résultats généraux de l'année 1855.
Nous ne poussons pas ces détails plus loin, parce que
nous comptons revenir à ces questions, quand le Board
of trade aura fait paraître ses documents complets, et
que nous aurons pu les étudier avec tout le soin qu'ils
méritent.
Mais nos voisins trouvent que l'année 1855 est déjà
de l'histoire ancienne; et comme leur vie politique et
administrative est pleine d'activité, ils se rendent compte
à peu près mensuellement de leur situation. C'est une
immense maison de commerce, qui fait sa caisse et
son bilan à la fin de chaque mois, comme à la fin de
l'année. Les journaux anglais ont donc publié les états
et les tableaux des importations pour les sept premiers
mois de l'année courante. Ces résultats partiels sont
encore plus magnifiques; et l'année 1856, si le mouve-
ment continue, comme tout porte à le croire, surpas-
sera de beaucoup l'année qui vient de s'écouler.
Ainsi, au 31 juillet 1856, l'exportation se montait
à 64,000,000 sterling, 1 milliard 600,000,000 de fr.
A ce compte et proportionnellement, le produit de l'an-
née entière se montera à 3 milliards de francs, à peu
près. Cette prévision est d'autant plus exacte, que le
commencement de l'année actuelle a été gêné encore
par les restes de la guerre ; et bien qu'on ait sérieu
sement parlé de la paix dès le mois de mars, il est
certain que le mouvement commercial n'a pas été, dans
les trois premiers mois, ce qu'il a été dans les quatre
suivants.
De 1847 à 1852, l'exportation n'a été en moycnfle
que de 66,500,000 liv. sterl., 1 milliard 662,500,000 fr-
Ainsi, 1856 l'emportera de près du double sur le prO"
duit moyen de ces six années.
Le coton seul, exporté dans les sept premiers Illo's
de 185G, se monte à 15,500,000 liv. sterl., c'est-à-(l'lC
à 400,000,000 de fr. environ.
Un autre fait plus remarquable et moins attend
c'est que l'importation des céréales en Angleterre ten
à diminuer beaucoup, et que dans les sept mois qlJl
viennent de s'écouler, cette diminution a continué. Les
journaux remarquent,' pour expliquer cette circo11'
stance, qu'on a introduit beaucoup plus de guano; Ce
qui donnerait à penser que l'agriculture anglaise, tollte
perfectionnée qu'elle est, s'améliore et se perfection116
de plus en plus. Ce symptôme ne s'est pas borné aUs
grains; et l'on a également introduit, dans les sept
mois, beaucoup moins d'animaux propres à l'alimen'
tation. En 1854, on en avait importé, en sept nio,s'
plus de 100,000; en 1856, pour le même laps de
temps, on en a importé seulement 70,000. La rédtl"
tion est frappante. De plus, l'Angleterre n'importe pllls
un seul cheval, tandis que la France lui en achète ele
core chaque année pour 2 millions de francs.
L'introduction des matières premières, du 1 cr janviet
au 31 juillet 1856, a été énorme; et, par exemple,
l'introduction de la soie a presque doublé.
C'est le contraire pour les vins rouges, tant ceux de
Portugal que ceux de France ; et nos vins de cette
espèce sont descendus de 350,000 gallons à 200,000,
tout au plus.
En résumé, l'exportation des sept premiers mois de
1856 s'est accrue de 12,673,937 liv. sterl. sur l'ex-
portation de 1855, — 316,848,400 fr. Dans le seu
mois de juin, en particulier, l'exportation a augniefl^'
de 2,492,492 liv. sterl., 62,000,000 de fr.
Le Times, en signalant tous cesTaits, qu'il admirC
avec raison, remarque que toutes les branches d >ir
dustrie, coton, laine, lin, soie, métaux, etc., ont priS
part à l'amélioration ; et il ajoute qu'on doit se féliciter
d'autant plus de cet accroissement, que la spéculât'011
y a été presque tout à fait étrangère, puisque la sta
gnation du marché monétaire, durant ce temps, cst 1111
fait notoire pour tout le monde.
Le Times peut donc dire, avec une sorte d'orgi,cl
juste et intelligent, que «jamais l'industrie générale dtl
» pays n'a été dans une situation plus prospère et phlS
» saine, et qu'on peut regarder l'avenir avec la plus paf'
» faite confiance. 15 Nous le pensons absolument coli""C
lui ; et nous croyons que les temps de la décadence kal1
lui; et nous croyons que les temps de la décadencc tant
prédite à l'Angleterre ne sont pas encore venus, et OC
viendront pas de sitôt.
Mais ce n'est là, on peut dire, qu'un côté de la ques"
tion. Il est par trop clair qu'une marine marchande
observations les plus patriotiques et les plus justes sur
les résultats du commerce général du Royaume-Uni,
pendant l'année 1855. Le Bureau du Commerce, qui
est chargé de la statistique en Angleterre, a publié un
peu plus tôt qu'à l'ordinaire ses tableaux annuels ; et
les faits que ces tableaux attestent sont de plus en plus
satisfaisants. Malgré la guerre qui a régné durant toute
l'année 1855, les exportations se sont élevées (valeur
déclarée) à 95,500,000 livres sterling. C'est à peine
si, avant la guerre, en 1853, année exceptionnelle entre
toutes, elles avaient atteint ce chiffre. Comparativement
aux années 1850, 1851 et 1852, c'est une augmenta-
tion de 20,000,000 sterling, c'est-à-dire de 500 mil-
lions de francs, sur 2 milliards 500 millions à peu près.
Ainsi, la guerre n'a pas nui le moins du monde au
commerce anglais pris dans son ensemble.
Mais, chose assez remarquable, tandis que les
exportations augmentaient pour l'étranger, elles ont
diminué pour les colonies, qui seules ont souffert
de la grande perturbation dont le reste du monde
anglais n'a pas senti le contre-coup. Ainsi, les expor-
ang xpor-
tations étrangères se sont élevées à 69,000,000 sterl.,
1 milliard 725,000,000, chiffre qu'elles n'ont jamais
atteint. Mais les exportations pour les colonies anglaises
n'ont été que de 20,500,000 liv. sterl., 062,500,000 fr.,
tandis qu'elles étaient de 7 ou 8 millions sterling plus
fortes en 1853. Ceci n'a pas empêché, d'ailleurs, comme
nous l'avons déjà rappelé, que la navigation qui passe
par le Cap de Bonne-Espérance, et qui à ce titre nous
intéresse plus particulièrement, ne se soit accrue de
120,000 tonneaux, à peu près, en 1855, comparée à
1854. Il résulte de là que, si l'importation aux colonies
a diminué en général, c'est surtout sur les colonies
d'Amérique que la réduction a porté, et non point sur
les colonies asiatiques.
Tels sont les résultats généraux de l'année 1855.
Nous ne poussons pas ces détails plus loin, parce que
nous comptons revenir à ces questions, quand le Board
of trade aura fait paraître ses documents complets, et
que nous aurons pu les étudier avec tout le soin qu'ils
méritent.
Mais nos voisins trouvent que l'année 1855 est déjà
de l'histoire ancienne; et comme leur vie politique et
administrative est pleine d'activité, ils se rendent compte
à peu près mensuellement de leur situation. C'est une
immense maison de commerce, qui fait sa caisse et
son bilan à la fin de chaque mois, comme à la fin de
l'année. Les journaux anglais ont donc publié les états
et les tableaux des importations pour les sept premiers
mois de l'année courante. Ces résultats partiels sont
encore plus magnifiques; et l'année 1856, si le mouve-
ment continue, comme tout porte à le croire, surpas-
sera de beaucoup l'année qui vient de s'écouler.
Ainsi, au 31 juillet 1856, l'exportation se montait
à 64,000,000 sterling, 1 milliard 600,000,000 de fr.
A ce compte et proportionnellement, le produit de l'an-
née entière se montera à 3 milliards de francs, à peu
près. Cette prévision est d'autant plus exacte, que le
commencement de l'année actuelle a été gêné encore
par les restes de la guerre ; et bien qu'on ait sérieu
sement parlé de la paix dès le mois de mars, il est
certain que le mouvement commercial n'a pas été, dans
les trois premiers mois, ce qu'il a été dans les quatre
suivants.
De 1847 à 1852, l'exportation n'a été en moycnfle
que de 66,500,000 liv. sterl., 1 milliard 662,500,000 fr-
Ainsi, 1856 l'emportera de près du double sur le prO"
duit moyen de ces six années.
Le coton seul, exporté dans les sept premiers Illo's
de 185G, se monte à 15,500,000 liv. sterl., c'est-à-(l'lC
à 400,000,000 de fr. environ.
Un autre fait plus remarquable et moins attend
c'est que l'importation des céréales en Angleterre ten
à diminuer beaucoup, et que dans les sept mois qlJl
viennent de s'écouler, cette diminution a continué. Les
journaux remarquent,' pour expliquer cette circo11'
stance, qu'on a introduit beaucoup plus de guano; Ce
qui donnerait à penser que l'agriculture anglaise, tollte
perfectionnée qu'elle est, s'améliore et se perfection116
de plus en plus. Ce symptôme ne s'est pas borné aUs
grains; et l'on a également introduit, dans les sept
mois, beaucoup moins d'animaux propres à l'alimen'
tation. En 1854, on en avait importé, en sept nio,s'
plus de 100,000; en 1856, pour le même laps de
temps, on en a importé seulement 70,000. La rédtl"
tion est frappante. De plus, l'Angleterre n'importe pllls
un seul cheval, tandis que la France lui en achète ele
core chaque année pour 2 millions de francs.
L'introduction des matières premières, du 1 cr janviet
au 31 juillet 1856, a été énorme; et, par exemple,
l'introduction de la soie a presque doublé.
C'est le contraire pour les vins rouges, tant ceux de
Portugal que ceux de France ; et nos vins de cette
espèce sont descendus de 350,000 gallons à 200,000,
tout au plus.
En résumé, l'exportation des sept premiers mois de
1856 s'est accrue de 12,673,937 liv. sterl. sur l'ex-
portation de 1855, — 316,848,400 fr. Dans le seu
mois de juin, en particulier, l'exportation a augniefl^'
de 2,492,492 liv. sterl., 62,000,000 de fr.
Le Times, en signalant tous cesTaits, qu'il admirC
avec raison, remarque que toutes les branches d >ir
dustrie, coton, laine, lin, soie, métaux, etc., ont priS
part à l'amélioration ; et il ajoute qu'on doit se féliciter
d'autant plus de cet accroissement, que la spéculât'011
y a été presque tout à fait étrangère, puisque la sta
gnation du marché monétaire, durant ce temps, cst 1111
fait notoire pour tout le monde.
Le Times peut donc dire, avec une sorte d'orgi,cl
juste et intelligent, que «jamais l'industrie générale dtl
» pays n'a été dans une situation plus prospère et phlS
» saine, et qu'on peut regarder l'avenir avec la plus paf'
» faite confiance. 15 Nous le pensons absolument coli""C
lui ; et nous croyons que les temps de la décadence kal1
lui; et nous croyons que les temps de la décadencc tant
prédite à l'Angleterre ne sont pas encore venus, et OC
viendront pas de sitôt.
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